Semis à la volée ou par recouvrement
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LES TECHNIQUES S'AFFINENT JUSQU'AU SEMIS DANS LES COUVERTS
C'est un fait : le semis à la volée ou par recouvrement (technique ancienne) revient en force. Si le principe est simple, la façon de procéder peut prendre bien des formes. Si la majorité des adeptes travaillent encore leur sol, d'autres sont allés jusqu'à tenter le semis à la volée dans des couverts, parfois même jusqu'à ne plus travailler leur sol. Les résultats sont encourageants, ce qui ouvre des pistes fort intéressantes, notamment pour l'implantation précoce de cultures de printemps. Cela fait plusieurs années que la revue TCS aborde le sujet du semis à la volée, appelé également semis par recouvrement (TCS n° 29 de septembre/octobre 2004 et n° 39 de septembre-octobre 2006). Et pour cause : cette approche est tout à la fois très économique, rapide et simple. Chacun y a goûté au moins une fois lors de conditions difficiles où l'on ne pouvait plus faire autrement pour semer ses blés. On sortait alors l'épandeur à engrais de l'exploitation et l'outil de déchaumage habituel. Technique ancienne, utilisée par nos grands-parents, son principe consiste à semer les grains à la volée à la surface du sol et à les recouvrir ensuite de terre et/ou de mulch. Elle utilise ainsi la faculté qu'ont de nombreuses semences, surtout celles de petite taille, de germer en surface. Le résultat est au début un peu surprenant pour qui est habitué au semis en ligne mais il s'avère être tout aussi efficace. Les TCSistes qui sèment à la volée le font avant tout pour gagner du temps car les vitesses d'exécution sont imbattables, surtout lorsque les opérations de semis et de recouvrement se font en même temps (opération 2 en 1). Cette approche permet également à ceux qui souhaitent à terme passer au SD, de se faire la main sur une approche intermédiaire. Besoins d'humidité La plupart des agriculteurs qui sèment à la volée déchaument au préalable parfois deux voire trois fois. Ces opérations font office de faux semis, réduisent la quantité de résidus (surtout si l'outil de recouvrement est un outil à dents), détruisent des oeufs de limaces mais aussi des campagnols

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SEMIS À LA VOLÉE OU PAR RECOUVREMENT LES TECHNIQUESS’AFFINENT JUSQU’AU SEMIS DANS LES COUVERTS C’est un fait : le semis à lapar nos grands-parents, son volée ou par recouvrementprincipe consiste à semer les (technique ancienne) re-grains à la volée à la surface vient en force. Si le principedu sol et à les recouvrir ensuite est simple, la façon de pro-de terre et/ou de mulch. Elle céder peut prendre bien desutilise ainsi la faculté qu’ont formes. Si la majorité desde nombreuses semences, sur-adeptes travaillent encoretout celles de petite taille, de leur sol, d’autres sont allésgermer en surface. Le résultat jusqu’à tenter le semis à laest au début un peu surpre-volée dans des couverts, par-nant pour qui est habitué au fois même jusqu’à ne plussemis en ligne mais il s’avère travailler leur sol. Les ré-être tout aussi efficace. sultats sont encourageants,Les TCSistes qui sèment à ce qui ouvre des pistes fortla volée le font avant tout intéressantes, notammentpour gagner du temps car les pour l’implantation précocevitesses d’exécution sont im-de cultures de printemps.battables, surtout lorsque les opérations de semis et de re-COLZA SEMÉ PAR RECOUVREMENT DANS UN PRÉCÉDENT MAÏS. Les résidus Cela fait plusieurs an-couvrement se font en mêmebroyés de ce dernier ont simplement recouvert les graines. La levée est très nées que la revue TCStemps (opération 2 en 1).belle ! Il n’y a eu aucun désherbage d’automne ni aucun antilimaces. aborde le sujet du semis à laCette approche permet égale-volée, appelé également semisment à ceux qui souhaitent àet leurs galeries, permettentà disques qui, parfois, ont ten-par recouvrement (TCS n° 29terme passer au SD, de se fairel’incorporation de fumier oudance à remuer un peu trop de septembre/octobre 2004la main sur une approche in-de lisier ou encore nivellentles semences et engendrent et n° 39 de septembre-oc-termédiaire. lesol. Cette dernière remar-une levée irrégulière. Enfin il tobre 2006). Et pour cause :que est importante dans cettefaut veiller au passage du ma-cette approche est tout à laBesoins d’humiditéapproche : pour un semis àtériel de recouvrement qui, fois très économique, rapideLa plupart des agriculteurs quila volée efficace, le sol doitmalgré les faux-semis préala-et simple. Chacun y a goûtésèment à la volée déchaumentêtre homogène, tout commebles, va remettre des graines au moins une fois lors deau préalable parfois deux voi-l’outil qui doit travailler à uned’adventices en germination. conditions difficiles où l’on nere trois fois. Ces opérationsprofondeur la plus régulièreIl faut cependant noter que pouvait plus faire autrementfont office de faux semis, ré-possible. Il faut cependantce travail du sol, au moment pour semer ses blés. On sor-duisent la quantité de résidusveiller à ne pas créer, par desdu semis, provoque une petite tait alors l’épandeur à engrais(surtout si l’outil de recouvre-passages répétés du mêmeminéralisation, souvent inté-de l’exploitation et l’outil dement est un outil à dents),outil à la même profondeur,ressante pour assurer un dé-déchaumage habituel.détruisent des œufs de limacesune semelle de travail ! At-marrage correct de la culture Technique ancienne, utiliséemais aussi des campagnolstention également aux outilsou du couvert. Mais la technique a surtout besoin d’humidité derrière le semis. C’est pourquoi la plu-part des adeptes du semis à la volée avec travail du sol rap-puient derrière l’implantation avec un rouleau afin d’accen-tuer le contact terre/graine et favoriser la germination. Si cette remarque sur le rappuya-ge est vraie pour les céréales, notamment l’orge, elle l’est moins pour le colza ou l’avoi-ne. C’est d’ailleurs aussi pour ÉRIC DELMOTTE SÈME SES BLÉS DE MAÏS GRAIN À LA VOLÉE DEPUIS DEUX ANS. Il utilise pour cela à l’avant du tracteur un semoir pneumatique Khun équipé d’une rampe de 10 m. À l’arrière, il recouvre les grains avec un vibro-cette raison que beaucoup de culteur Kongskilde où les dents ont été espacées à 17 cm pour éviter les bourrages dans les résidus. L’outil est éga-déchaumeurs à disques ou à lement équipé d’une herse peigne avec deux premières rangées de gros peignes pour gérer les travaux grossiers dents, devenus des outils très et trois rangées arrières de petits peignes qui affinent le travail. Pour l’agriculteur du Lot-et-Garonne, cet outil est performants avec une très intéressant car relativement « agressif » ; qualité requise lorsque le sol a été un peu rappuyé entre le déchaumage (au Vario de Kockerling) et le semis.bonne maîtrise de la profon-deur de travail (souvent asso-7 TECHNIQUES CULTURALES SIMPLIFIÉES. N°45. NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2007
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