Le bas Ogooué - article ; n°62 ; vol.12, pg 159-171
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Description

Annales de Géographie - Année 1903 - Volume 12 - Numéro 62 - Pages 159-171
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 21
Langue Français

Extrait

Émile Haug
Le bas Ogooué
In: Annales de Géographie. 1903, t. 12, n°62. pp. 159-171.
Citer ce document / Cite this document :
Haug Émile. Le bas Ogooué. In: Annales de Géographie. 1903, t. 12, n°62. pp. 159-171.
doi : 10.3406/geo.1903.6305
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1903_num_12_62_6305159
LE BAS OGOO
NOTICE OGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE
PL III
II appartient aux explorateurs chargés de missions officielles
pourvus de nombreux instruments scientifiques et armés une énergie
exceptionnelle de remplir les surfaces encore blanches de nos cartes
par la découverte de montagnes de fleuves et de peuples inconnus Le
rôle de ceux qui viennent ensuite habiter le pays est plus modeste
Leurs itinéraires ne traversent pas de vastes régions leurs travaux
attirent pas attention publique mais ils voient plus en détail ce que
les premiers pionniers ont fait apercevoir ils parcourent en tous
sens les pays que leurs devanciers ont fait que traverser et leur
connaissance des langues et coutumes des indigènes leur permet ob
tenir des renseignements que ces derniers refusent des inconnus
est ainsi que le Bas Ogooué été depuis quarante ans remonté
par de nombreux explorateurs qui ont suivi lagrande voie navigable
reconnu quelques lacs et émis des hypothèses sur existence autres
lacs et de rivières par lesquelles les bassins lacustres se rattachent
celui du fleuve En conséquence le tracé du cours principal de Ogooué
été arrêté une fa on presque definitive depuis vingt-cinq ans et
toutes les cartes portent depuis la même époque les deux lacs prin
cipaux du bassin Tout le reste est indiqué une fa on erronée ou
bien est ignoré entièrement Ce fait me frappa dès mon arrivée dans
le pays en 1895 Appelé résider dans le Bas Ogooué tant que dureront
mes forces je résolus dès lors de profiter des nombreux déplacements
auxquels obligeait mon travail pour fixer une manière plus défini
tive la topographie de la région où je devais habiter est le résultat
de ces travaux queje désire faire connaître
est Du Chaillu qui après son exploration de 1858 parla le pre
mier un grand fleuve il ne vit pas et il dit être appelé Ogobai
Ce mot prononcé dgôvè en mpôngwe signifie grand neuve En
1862 le lieutenant de vaisseau Serval remonta le premier au
lac nange En 1866 Anglais Walker fonda la première factorerie
Lambaréné et fit beaucoup pour la connaissance de cette partie du
fleuve En 1867-68 le Lt Aymès monta Lambaréné avec le
Pionnier et est après ses levés et ceux de ses successeurs
Le Bas 1869 Guillou 1885 Nicolas 1887 ont été dressées les cartes 160 OGRAPHIE GIONALE
de la marine encore en usage Marche et Compiègne 1873-74 et
de Brazza négligèrent déjà le Bas Ogooué qui ne fut plus exploré que
par Tenaille Estais 1882 et Dutreuil de Rhins 1883)
Les positions astronomiques déterminées avec quelque sûreté ne
sont pas nombreuses et par malheur deux sur les quatre positions
Aymès celles de Niongo lat long et ovi lat
et 7034 long ne peuvent plus être identifiées les noms de ces
localités étant perdus La longitude de Lambaréné E) après
Brazza et Rouvier est de plus contestée par Cat1 et encore récem
ment par la brigade topographique du Congo Les cartes officielles
admettent cependant et ai fait de même ayant pris pour base de mes
levés les cartes du Service hydrographique nos 4284 et 4285 Je ai pas
eu moi-même ma disposition les instruments nécessaires pour faire
des observations astronomiques et ai dû me contenter de levés la
boussole Les routes et même les sentiers étant inconnus dans la
région je ai guère opéré en pirogue Avec une bonne équipe de
pagayeurs ramant avec régularité on arrive facilement apprécier
avec exactitude allure laquelle on avance et en opérant soigneu
sement on arrive réduire les erreurs de fermeture des itinéraires
100 environ Dans quelques lacs il aussi été possible de faire
une triangulation au moins approximative Quelques raccords de
rivières secondaires avec le cours du fleuve sont cependant encore
reviser Mes levés ont été faits diverses échelles je les ai raccordés
et ramenés tous échelle de 100000 pour le dessin une carte
qui pas été publiée et dont la carte ci-jointe est une réduction
Géologie La structure géologique de ce pays presque entière
ment couvert de forêts est diff cile sinon actuellement impossible
étudier Les affleurements de roches sont rares même dans les petites
falaises formant les rives du fleuve et des lacs
Quand on voyage aux basses eaux dans le pays des Nkomi Orn-
pômômwona sur la Petite Rivière et de Ngômô sur le cours prin
cipal Enyônga on voit la monotonie des rives couvertes de
vrais murs de végétation rompue près des collines par des bancs hori
zontaux de marnes blanchâtres peu effritées mais rongées par le cou
rant3 Ces sont tantôt gréseuses tantôt calcaires Elles sont
développées surtout dans le cours moyen de la rivière ronga ou elles
étendent une grande distance dans intérieur des terres sur une
épaisseur considérable Là au SW du lac vande proximité du
CAT Notice sur la carte clé Ogooué Paris Leroux 1890
Lt AvELOT Dans la boucle de Bull Soc Géog commère Paris
XX1IT 1901 126-141 fig carte 800000 Cette brigade pas refait le
point de Lambaréné
Sur tout ce parcours du fleuve BARRAT ne figure sur sa carte géologique du
Congo fran ais que de la latérite Voir MAURICE BARRAT Sur la géologie du Goni
fran ais Ann Mines ixe série VII 1895 487-495) BAS OGOOU 161 LE
grand coude vers le Sud que forme la rivière se trouve sur un pla
teau une caverne que ai pu explorer rapidement en 1898 Cette caverne
une longueur de près de 200 m. les parois en sont régulières les
couches de marne absolument horizontales et quelques stalactites
sont formées Il ne pas été possible de rechercher des fossiles car
exploration est rendue très pénible par la présence de nuées de
chauves-souris qui éteignent les torches et se pendent aux vêtements
Immédiatement en aval et vers le NW de cette caverne com
mence la région des savanes sablonneuses qui étend jusque vers la
mer Ces savanes présentent des ondulations parallèles dont la forme
fait supposer elles étaient primitivement des dunes fixées mainte
nant par des graminées aux longues racines Ces savanes sont com
munément appelées plaines par les colons la hauteur de Ngumbi
et Esende dans le voisinage de la rivière Akalwa on trouve au SE
des savanes et interrompant les marnes un gisement de silex zone
et de silex concrétionné renfermant des cristaux de quartz
Au Nord de la région surla rive Ouest du lac Azingô ai trouvé une
petite falaise de couches marneuses avec gastéropodes et janires Ces
quelques rares fossiles permettent bien que sous certaines réserves
attribuer un âge crétacé supérieur ensemble des formations mar
neuses de la région que ai parcourue Ces sédiments étendent
ailleurs peut-être aux calcaires dont est formée la rive Sud de
estuaire du Gabon et dont âge crétacé est bien connu
Les bords des lacs du Sud et ceux de Ogooué de Ngômô lamba-
lika sont par contre formés par des latérites dont les gros blocs
arrondis par les eaux donnent un cachet tout particulier aux promon
toires et aux îles du lac Onange Ngômô les assises des collines sont
encore formées par des marnes mais celles-ci sont déjà couvertes par
les latérites qui baignent les eaux hautes du fleuve
La croûte de latérite dont les crevasses sont remplies par les eaux
des lacs Onange gèmwe et Ezanga est interrompue en un seul
endroit entrée du chenal menant de nange gèmwe par un
pointement granitique dont le sommet forme un écueil entre le cap
Mandèmandiè et ile de Njègwè Un granité analogue se retrouve sur
la rive gauche de lOgooué en aval du village de Ngôlè Les mon
tagnes avoisinant Lambaréné sont entièrement granitiques ce qui
déjà été signalé par Barrât2
Les alluvions anciennes de Ogooué que le fleuve entame sur ses
rives concaves sont constituées surtout par une argile plus ou moins
plastique quelquefois sableuse Les alluvions récentes consistent
une part en bancs de sable micacé que le courant entraîne avec lu

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