LE MAÎTRE DE LA DÉSOLATION
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Extrait de la publication Extrait de la publication LE MAÎTRE DE LA DÉSOLATION 35 ans aux îles Kerguelen (1860-1895) Extrait de la publication Capitaine Joseph J. Fuller LE MAÎTRE DE LA DÉSOLATION 35 ans aux îles Kerguelen (1860-1895) GINKGOéditeur Extrait de la publication À la mémoire de Jean-Paul BLOCH Directeur des Laboratoires Scientifiques des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) (1967-1980) Nos remerciements sont particulièrement adressés à Lucette Lau- rent Bousquet pour sa traduction de la version originale en An- glais des mémoires du Capitaine Fuller, ainsi qu’a Geneviève Pillet, Monique et Jacques Maillard et Bernard Duboys de Lavigerie, pour leur aide et leurs relectures attentives. Extrait de la publication Le capitaine Joseph J. Fuller Préface Personne n’était mieux qualifié que Jean-Claude Bousquet pour traduire et commenter les souvenirs du capitaine Joseph J. Fuller, célèbre capitaine américain, baleinier et chasseur de phoques du e19 siècle. En effet J.-C. Bousquet est un amateur de l’histoire des îles subantarctiques et en particulier des îles Kerguelen. Après avoir réalisé un hivernage à la station de Port aux Français, en 1968, aux îles Kerguelen, comme géophysicien chargé de la séismologie, il re- joignit le siège des Terres australes et antarctiques françaises comme adjoint du chef de la Direction des laboratoires scientifiques puis de la Mission de recherche. J.-C.

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LE MAÎTRE DE LA DÉSOLATION
35 ans aux îles Kerguelen (1860-1895)
Extrait de la publication
Capitaine Joseph J. Fuller
LE MAÎTRE DE LA DÉSOLATION
35 ans aux îles Kerguelen (1860-1895)
GINKGOéditeur
Extrait de la publication
À la mémoire de Jean-Paul BLOCH Directeur des Laboratoires Scientifiques des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) (1967-1980)
Nos remerciements sont particulièrement adressés à Lucette Lau-rent Bousquet pour sa traduction de la version originale en An-glais des mémoires du Capitaine Fuller, ainsi qu’a Geneviève Pillet,Monique et Jacques Maillard et Bernard Duboys de Lavigerie, pour leur aide et leurs relectures attentives.
Extrait de la publication
Le capitaine Joseph J. Fuller
P
Personne n’était mieux qualifié que Jean-Claude Bousquet pour traduire et commenter les souvenirs du capitaine Joseph J. Fuller, célèbre capitaine américain, baleinier et chasseur de phoques du e 19 siècle.En effet J.-C. Bousquet est un amateur de l’histoire des îles subantarctiques et en particulier des îles Kerguelen. Après avoir réalisé un hivernage à la station de Port aux Français, en 1968, aux îles Kerguelen, comme géophysicien chargé de la séismologie, il re-joignit le siège des Terres australes et antarctiques françaises comme adjoint du chef de la Direction des laboratoires scientifiques puis de la Mission de recherche. J.-C. Bousquet était alors responsable des missions scientifiques dans les îles subantarctiques, fonction qui l’a conduit très tôt à s’intéresser à l’histoire de ces îles. L’excellente introduction qu’il a rédigée pour cette première édition française des mémoires de Joseph J. Fuller dresse une biographie générale de l’auteur, décrit le cadre géographique et le contexte historique des e grandes chasses aux baleines et aux phoques du 19siècle.
Joseph J. Fuller est peu connu en France, bien qu’il ait fréquenté les îles subantarctiques pendant 36 ans de 1859 à 1895. Il participa sur divers bateaux à treize campagnes de chasse à la baleine et surtout aux éléphants de mer, dont neuf comme capitaine. Son principal port d’attache fût New London dans le Connecticut, à mi-chemin entre Boston et New York. Malgré sa grande connaissance des lieux et ses compétences de navigateur, Joseph J. Fuller fit même naufrage avec laPilot’s Brideà Kerguelen et y passa une année avec un équipage en révolte dans des conditions d’existence très difficiles.
Le grand intérêt des écrits de Joseph J. Fuller est l’image com-plète qu’il donne de ses campagnes à Kerguelen qui retracent l’im-portante ascension d’un homme, du grade de «novice »,embarqué à l’âge de 20 ans en 1859 jusqu’à celui de «capitaine »expérimenté. Non seulement il y dépeint la vie et le travail du traitement des
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LE MAÎTRE DE LA DÉSOLATION
éléphants de mer à Kerguelen mais il décrit les conditions sociales et économiques d’un système d’exploitation en voie de déclin.
Les îles Kerguelen, encore très mal connues du grand public de nos jours, sont isolées dans l’océan indien austral, en limite de ce que les cap-horniers appelaient les «quarantièmes rugissants» et les « cinquantièmeshurlants »: encore maintenant, il faut une semaine de navigation pour s’y rendre depuis La Réunion. Ces îles sont, à la fois, terres de contraste et terres d’une grande monotonie. La mono-tonie s’impose par la dimension des paysages, répartis sur quelques 7 000km², soit presque la superficie de la Corse. Le développement des côtes est de l’ordre de 2800 km et il est rare de se trouver à plus de 10 km de la mer. Les contrastes apparaissent aux navigateurs lorsqu’ils aperçoivent les hautes falaises de l’ouest battues par le vent, les larges et plates vallées de la péninsule Rallier du Baty conduisant à la calotte glaciaire du Cook, les grandioses sommets du mont Ross aux parois vertigineuses, ou enfin les côtes basses et marécageuses de la côte est, surmontées par les grands entablements basaltiques découpés en gradins.
Le climat de ces îles est fortement tributaire de leur isolement océanique : elles subissent l’effet des chapelets de dépressions cir-culant d’Ouest en Est. Les températures sont assez uniformes et relativement douces en été comme en hiver (température moyenne annuelle de l’ordre de +4 °C). La caractéristique la plus spectaculaire de ce climat est la fréquence et la violence des vents qui atteignent une moyenne annuelle de 40 à 50 km/h, avec des pointes pouvant dépasser 130 km/h. À ce propos, j’ai moi-même séjourné dans un lieu souvent fréquenté par le capitaine Joseph J. Fuller, à savoir la Baie de l’Oiseau et Port Christmas : en plein été, le vent fût si vio-lent que l’embarcation avec laquelle je travaillais dans la baie s’est envolée à plusieurs mètres au-dessus des flots, bien qu’elle ait été très solidement ancrée et amarrée sur la plage de sable. Malgré la rudesse du climat, les îles Kerguelen abritent une très riche faune de mam-mifères marins (éléphants de mer et otaries), d’oiseaux (plusieurs espèces de magnifiques albatros, sans oublier les innombrables et célèbres manchots) et d’organismes marins (poissons qui font l’objet d’une pêche intensive, petits crustacés, mollusques…). En revan-
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PRÉFACE
che, la flore terrestre est assez pauvre et dépourvue de tout arbre ou arbuste. On a souvent décrit les îles Kerguelen comme la terre « du vent, des manchots et des phoques », mais aussi comme les îles de la « désolation ».
Nous sommes très reconnaissants aux éditions Ginkgo d’avoir accepté de publier dans la collection «Mémoire d’homme» cette première édition en français des souvenirs du capitaine Joseph J. Fuller. Merci aussi à Jean-Claude Bousquet d’avoir réalisé cette excellente traduction à partir des cahiers originaux de leur auteur. L’ensemble constitue à la fois une passionnante histoire de mer et un intéressant document sociologique. Ainsi Joseph J. Fuller est remis e à l’honneur, au même titre que les voyageurs du 19siècle dont les récits sont mieux connus du public français. Fuller a raconté ses aventures et ses souvenirs de l’île Kerguelen : la première partie (les campagnes duRoswell King) fut écrite, au moins partiellement, pen-dant son voyage de retour en 1873. La seconde, relatant le naufrage de laPilot’s Bride, a probablement été écrite dix ans plus tard après son retour de 1883.
Malgré les discussions que Joseph J. Fuller avait entamées avec d’éventuels éditeurs, son manuscrit ne fut jamais imprimé de son vivant. À sa mort, il devint la propriété de sa plus jeune fille, Gertrude (1880-1969), qui le donna à un habitant de la région de New London qui le vendit lui-même à un commerçant auquel le Mystic Seaport Museum (Mystic country, Connecticut) les racheta en 1971. Le manuscrit original fut alors publié, pour la première fois, en 1980, avec une introduction et des notes explicatives de Briton Cooper Busch, professeur titulaire de la chaire d’histoire à l’Université Colgate. La présente première édition en français est la traduction intégrale du manuscrit original de Joseph J. Fuller. Elle présente un intérêt tout particulier en raison des nombreuses notes infrapaginales que Jean-Claude Bousquet a su y ajouter. L’ensemble des noms de lieux présents dans le texte de Joseph J. Fuller est re-censé dans les notes. Des indications sont fournies pour chacun de ces lieux : nom adopté dans la traduction française, dénomination d’origine donnée par Fuller et nom actuel donné dans la toponymie officielle des TAAF de 1973 ou sur les cartes I.G.N. récentes.
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