Mongolie 2006 ou la route de la soi..f
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Mongolie 2006 ou la route de la soi..f

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MONGOLIE, ANNEE 2006.
(15 mai au 30 juin)
L’odyssée d’un vieux loup solitaire sur la route de la soi..f
ou
Le retour aux origines par l’intégrale du Gobi.
Le plan :
L’histoire de ce voyage débute à l’ère du Secondaire, pendant le Crétacé, quand la planète terre fut déchirée et bouleversée par une phase volcanique majeure
associée à l’impacte d’une comète dite « Aztèque »
de 10 km de diamètre, dans le milieu des Amériques. La conjonction de ces cataclysmes provoqua des crises
géologiques et biologiques considérables, dont un assèchement progressif d’un cercle de déserts qui ceignent la planète, parmi lesquels le Gobi d’aujourd’hui,
ainsi que, par conséquence, l’extinction massive de nombreuses espèces dont la dynastie des dinosaures. Il n’en reste aujourd’hui que quelques spécimen,
passablement dégénérés, de la branche dite « saurienne » politicienne et financière…A l’instar de leurs grands ancêtres, herbivores par leurs langues de bois et
carnivores par leurs griffes, leurs crocs et leurs molaires ils règnent, se repaissant de la forêt et de la chair humaine.
Mais c’est au temps de ce grand désordre planétaire qu’on perdit, frappé en plein vol, la trajectoire du Vélociraptor qu’un cycliste de l’ère du contemporain,
solitaire et pour le moins téméraire, va tenter de reconstituer tout au long d’un parcours sans précédent de 3500 km. Bien que mammifère primate évolué de
l’espèce bimane des homos sapiens, il tentera, en prenant des appuis incertains dans des déserts sablonneux, de garder la station verticale jusqu’au bout du
périple.
Dans cette immense mer asséchée du tertiaire où l’on retrouve encore des restes de civilisations inconnues, des nécropoles ensablées des Xiongnu, tout comme les
squelettes des grands aventuriers et des dinosaures ; dans ces contrées qui sont infestées par les loups et qui furent les repaires à ciel ouvert et incommensurables
de leurs frères, les brigands, les pillards du grand Thibet d’alors ;
par les déserts de Dzoungarie, là ou passèrent sur leurs cent mille chevaux les armées de Gengis et où crevèrent usés, cent mille de ses chameaux ; où traversèrent
tout autant Guillaume de Ruybrouck, un autre Marco, lui dit Polo, les grands scientifiques Przwalski, Ossendovski et Chapman. Et bien là, au contraire des tous
ces hommes célèbres qui traversèrent le Gobi dans le sens le plus court, celui de sa largeur, un cycliste inconnu, un infime grain de sable, vieux, certes, mais
rempli de courage et de folles énergies, s’ira d’Est en Ouest, le parcourir dans toute sa longueur.
L’expérience de la soif, l’errance qu’il n’espère pas sans fin, surtout ne pas connaître et qu’elle devienne fatale ; la chaleur des soleils comme les gels de ses nuits,
et les tempêtes de sable altèreront sans doute ses forces, modifieront
ses perceptions d’espace et son identité. Il rejoindra, dans un univers minéral de déserts sans
limite, mis à nu par les vents, les érosions cosmiques et l’haleine abrasive des souffles millénaires, le substrat de la terre décharnée jusqu’à l’os, abrasée jusqu’aux
roches. La nudité totale de l’espace, de la pierre, de la terre, et celle qui renaîtra des insondables espaces du tréfonds de son âme. Oui car l’environnement hostile
et sa grandeur sauront l’humilier, ainsi la décaper des couches du superficiel par de lents mouvements, ceux qui provoquent la friction et l’usure aux scories des
volcans, aux micas, aux quartz et aux feldspaths des sables, et qui la laveront aux essences précieuses, toutes extraites de grandioses beautés, d’un monde original
et de simplicité.
Là où, dit-on, la technique de la chaîne de recyclage naturel est supérieure à celle, affirmée écologique et sophistiquée, du monde occidental ; là, précise-il, où les
activités des loups, des dôles et des hyènes mettent à nu les squelettes des cadavres ; là, où chaque nécrophage a sa spécialité, tel les vautours moines ou fauves,
rapaces puissants et…sombres, voir même les griffons aux larges envergures qui nettoient patiemment les carcasses de toutes sortes ; là où les becs crochus
d’énormes gypaètes, friands de carbonates, de phosphores, de phosphates, s’occupent de curetage, d’évidage, de raclage des os, leurs cartilages allant jusqu’à la
moelle ; là, écrit-il, il saura vaincre l’angoisse, le plomb et la torture des soleils du zénith, des tempêtes des battements de son coeur et de sables. Il fera pause aux
puits, aux riches oasis, ou rongé par la soif, il lèchera, aux aurores, la rosée perlant sur le granit des cailloux, ultimement suivra le chemin des racines d’acacia,
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