Quels enseignements de l expérience asiatique de cogestion ?
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Quels enseignements de l'expérience asiatique de cogestion ?

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Quels enseignements de lÕexpÈrience asiatique de cogestion?
Au terme du voyage dÕÈtudes effectuÈ du 1er au 30 septembre 2005 dans trois pays dÕAsie du Sud-est (Japon, ThaÔlande et Philippines) qui pratiquent la co-ges-tion des pÍcheries, quelques enseignements peuvent Ítre tirÈs et des pistes de rÈflexion dÈgagÈes pour la prise en compte de ces expÈriences dans la gestion des pÍcheries artisanales sÈnÈgalaises dans le cadre du processus GIRMaC en cours.
l ressort que la co-gestion est rÈalisÈe de maniËre diffÈrenciÈe selon les pays. Le tivIes et leur octroie mÍme des droits de PÍche. modËle japonais responsabilise plus les communautÈs organisÈes en coopÈra-Le systËme en vigueur en ThaÔlande reste encore, dans les faits, trËs centralisÈ, sans transfert rÈel de pouvoir, mais il se veut parti-cipatif. LÕapproche des Philippines se situe ‡ la croisÈe des deux premiers. Elle responsabilise plus les municipalitÈs que les communautÈs de base qui sont nÈanmoins impliquÈes ‡ travers les Conseils de pÍche (FARMC) composÈs de reprÈsentants de toutes les parties prenantes de lÕexploitation des ressources cÙtiËres.
Au SÈnÈgal o˘ le domaine maritime nÕest pas transfÈrÈ, le pouvoir de dÈcision reste concen-trÈ au niveau du MinistËre de lÕEconomie Maritime.
DÈcentralisation et dÈconcentration du pouvoir
La dÈconcentration et la dÈcentralisation sont de rigueur dans les trois pays. Le rapprochement des administrateurs de leurs administrÈs peut donc Ítre considÈrÈ comme un prÈalable ‡ la co-gestion des pÍcheries. Dans les trois pays visi-tÈs, la co-gestion est dÕautant plus effective et plus efficace que le transfert de compÈtences est rÈel au niveau des communautÈs de base Au SÈnÈgal, le domaine maritime est rÈservÈ. Seul le Ministre chargÈ de la pÍche dÈtient les pouvoirs de gestion du secteur. Toutefois, la dÈconcentration dans le domaine doit Ítre ren-forcÈe dans le cadre du Programme GIRMaC pour une meilleure rÈussite de la cogestion.
Plans consensuels dÕamÈnagement des pÍcheries
Les exemples des pays visitÈs montrent quÕune co-gestion efficaceet durable se dÈveloppe ‡ partir de plans dÕamÈnagement concertÈs de lÕespace cÙtier et des pÍcheries.Ces plans natio-naux, rÈgionaux et locaux donnent en effet la vision ‡ long terme des pÍcheries ‡ partir de laquelle doivent se construire les partenariats durables qui sous-tendent la cogestion.
Bulletin dÕinformationDiisoPage 4
Organisation et renforcement des capacitÈs des exploitants
Au Japon et aux Philippines o˘ la co-gestion est plus avancÈe, les exploitants des ressources de la zone cÙtiËre sont organisÈs et leurs capacitÈs renforcÈes rÈguliËrement pour faire face effica-cement ‡ leurs responsabilitÈs. Il apparaÓt quÕil faut dÕabord organiser, prÈparer la ressource exploitante, lÕHomme, avant dÕapprocher la res-source exploitÈe ou exploitable. Autrement dit, les communautÈs cÙtiËres qui doivent bÈnÈficier de nouveaux pouvoirs cÈdÈs par lÕEtat central dans le cadre de la co-gestion, doivent Ítre prÈ-parÈes ‡ gÈrer ces pouvoirs de maniËre efficace, responsable et durable. Elles doivent donc Ítre organisÈes en structures viables, fonctionnelles et efficaces dont lÕexistence est lÈgale. CÕest dans ce sens quÕau SÈnÈgal, les exploitants des ressources cÙtiËres sont en train dÕÍtre orga-nisÈs par lÕAdministration des pÍches en Conseils Locaux de PÍche Artisanale (CLPAs). Ils seront par ailleurs emmenÈs ‡ sÕorganiser en associa-tions de type privÈ sous la forme de ComitÈs Locaux de PÍche (CLP). Rappelons que cette approche en CLPAs a dÈj‡ ÈtÈ tentÈe au SÈnÈgal lors de la crÈation des premiers conseils de pÍche (ne disposant que dÕun pouvoir consultatif) en zone marine cÙtiË-re dans les localitÈs de Joal-Fadiouth, Mbour, Kayar et Hann Plage en 1987/88. Le tout pre-mier Conseil de PÍche de Joal-Fadiouth a en effet ÈtÈ crÈÈ par arrÍtÈ du PrÈfet de Mbour en 1987 et placÈ sous la prÈsidence du Maire de Joal-Fadiouth. Les autres conseils ont ÈtÈ ensui-te crÈÈs en les adaptant aux conditions locales.
RÈduction de la pauvretÈ
Toutes les initiatives de co-gestion visitÈes au cours du voyage dÕÈtudes visent ‡ terme lÕac-croissement des revenus des exploitants de la zone cÙtiËre, soit en augmentant le potentiel de ressources exploitÈes ou exploitables, et/ou en donnant plus de valeur ajoutÈe aux ressources en les transformant ou en leur trouvant de meilleurs marchÈs. Aussi, les initiatives de co-gestion qui seront identifiÈes dans le cadre du GIRMaC devront-elles sÕinspirer de cette dÈmarche de diversifica-
tion des revenus et rÈsulter de la demande sociale tout en Ètant faisables dans des dÈlais courts, diffusables, dÕintÈrÍt Èconomique et dÕimpact certains.
Information, Èducation et communication
La co-gestion Ètant un nouveau paradigme, son application effective requiert un changement de comportement des parties prenantes. Aussi, le volet Information/Education/Communication (IEC) est-il trËs fort dans les projets de dÈvelop-pement de la co-gestion visitÈs au Japon et aux Philippines. LÕon notera surtout lÕimportance du sous-volet Education pour insister sur la pÈren-nisation de la co-gestion dans la culture des populations. LÕattention devrait donc Ítre portÈe sur ce volet dans le dispositif du GIRMaC pour assurer une bonne relation entre le secteur de lÕenvironnement et celui de la pÍche, entre les acteurs de la co-gestion dans le secteur de la pÍche mÍme, entre le projet GIRMaC et ses par-tenaires publics et privÈs, entre les administra-tions centrales et celles locales impliquÈes, etc.
Le Programme GIRMaC sÕest rÈsolument engagÈ dans cette voieavec lÕidentification dÕimpor-tantes activitÈs dÕIEC et le recrutement dÕexperts internes en Communication et Participation comunautaire ainsi que la mise en contribution de consultants externes pour appuyer le dispo-sitif dÕinformation et de communication.
Un cadre lÈgislatif et rÈglementaire adaptÈ
Le processus de dÈveloppement de la co-ges-tion dans les pÍcheries dÕAsie du Sud-Est sÕest accompagnÈ de rÈformes institutionnelles adaptÈes pour asseoir le concept dans les mÏurs. Au SÈnÈgal, il devrait en Ítre ainsi notamment pour permettre la dÈconcentration et la dÈcen-tralisation qui sont des prÈ-requis de la co-ges-tion. Il sÕagira aussi de mettre en cohÈrence les textes qui rÈgissent les secteurs de lÕenvironne-ment, de la pÍche et du secteur rural en gÈnÈral. La promotion par le Programme GIRMaC dÕune loi sur la BiodiversitÈ et les Aires ProtÈgÈes ainsi que les engagements des AutoritÈs gouverne-mentales de prendre des dÈcisions administra-tives (ArrÍtÈs ministÈriels par exemple) pour
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