Recherches récentes sur la circulation superficielle et profonde de l Atlantique Nord - article ; n°287 ; vol.51, pg 161-174
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Description

Annales de Géographie - Année 1942 - Volume 51 - Numéro 287 - Pages 161-174
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1942
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Camille Vallaux
Recherches récentes sur la circulation superficielle et profonde
de l'Atlantique Nord
In: Annales de Géographie. 1942, t. 51, n°287. pp. 161-174.
Citer ce document / Cite this document :
Vallaux Camille. Recherches récentes sur la circulation superficielle et profonde de l'Atlantique Nord. In: Annales de
Géographie. 1942, t. 51, n°287. pp. 161-174.
doi : 10.3406/geo.1942.11941
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1942_num_51_287_11941287. - LI* aimée. Juillet-Septembre №
ANNALES
DE
GÉOGRAPHIE
SUR LA CIRCULATION RECHERCHES DE L'ATLANTIQUE SUPERFICIELLE RÉCENTES NORD ET PROFONDE
• I. — Centres et organisations de recherches
De tous les océans, l'Atlantique Nord, du courant Nord-équato-
rial au cercle polaire, est celui où les documents nautiques et les
recherches scientifiques ont accumulé jusqu'ici la plus grande masse
de faits et de renseignements contrôlés.
Ni les faits eux-mêmes, ni les lois qu'on en a tirées ne donnent une
représentation satisfaisante et complète de la dynamique de l'Océan.
Au contraire, les faits nouveaux font surgir de nouveaux problèmes ;
les lois que l'on croyait établies sont partiellement ou totalement
battues en brèche. Aussi l'activité scientifique, à but désintéressé ou
à but utilitaire, n'a-t-elle fait que grandir depuis un demi-siècle. Pour
vue de ressources matérielles croissantes, elle se localise sur de nom
breux points des deux rivages de l'Atlantique ou du proche intérieur1.
C'est aux États-Unis que les recherches ont été à la fois les plus
actives et les mieux outillées, surtout depuis vingt ans. A la tête se
placent deux grands instituts scientifiques, Bingham Océanographie
Foundation, à New Haven au Connecticut, et Woods Hole Océano
graphie Institution au Massachusetts. Le premier, établi en 1925,
est associé à la Lean Foundation for Marine Research et rattaché à
l'Université de Yale. Le second, fondé en 1930, est libre de toute
attache. Toutefois, le chef de son état-major scientifique, H. B. Bige-
low, est professeur de zoologie à Harvard. L'Institut Woods Hole
dispose du bateau à moteur Atlantis, de 380 tonnes de déplacement,
d'une vitesse de 7 à 11 nœuds et d'un rayon d'action de 3 000 milles ;
1. La liste complète des centres d'activité scientifique et technique a été donnée par
T. Wayland Vaughan, International aspects of oceanography, Nat. Acad. of Sciences,
Washington, D. C, 1937, in-4°, 225 p., 36 pi. hors texte, 10 fig. dans le texte. .
ANN. DE GÉOG. LI* ANNÉE. 11 ANNALES DE GÉOGRAPHIE 162
Г Atlantis a déjà fait dix années de croisières dans l'Atlantique Nord-
occidental et dans la mer des Antilles,
Sur les côtes atlantiques, huit laboratoires officiels ou universi
taires, consacrés à la biologie marine, sont appelés aussi, comme nous
l'indiquerons, à apporter leur contribution à la dynamique de l'Océan.
Plusieurs organisations d'État y contribuent également. Ce sont
VU. S. Navy Hydrographie Office, VU. S. Coast and Geodetic Survey,
avec ses 12 bateaux hydrographes, et surtout VU. S. Coast Guard.
Ce dernier service a été chargé depuis 1913 de la surveillance annuelle
des glaces de dérive sur les bancs de Terre-Neuve. Cette croisière des
glaces (Ice Patrol) a été décidée par une conférence internationale et
confiée aux États-Unis, à la suite de la catastrophe du Titanic en
1912. Elle a eu lieu d'une manière continue de 1919 à 1939.
Trois principaux laboratoires de biologie marine au Canada et à
Terre-Neuve s'ajoutent aux organisations des États-Unis.
Sur les côtes européennes de l'Atlantique, les organismes d'études
ne peuvent être, naturellement, aussi homogènes et aussi concentrés
qu'aux États-Unis ; ils ne disposent pas de ressources aussi puis
santes et sont en général orientés d'une manière plus utilitaire. Il
faut cependant mentionner, comme établissement scientifique de
premier ordre, VInštitut de géophysique établi en 1917 à Bergen. Son
bateau de recherches, Armauer-Hansen,a. fait plusieurs croisières dans
l'Atlantique Nord-oriental. La direction des pêches d'Oslo et quatre
stations biologiques représentent, avec l'Institut de Bergen, la contri
bution de la Norvège.
En Allemagne, la première en date des institutions maritimes de
cet ordre fut la Deutsche Seewarte de Hambourg. A elle se sont ajoutés
V Institut und Museum fur Meereskunde, établi en 1900 à Berlin, et le
Bureau hydrographique de la Marine allemande ; ce dernier service
dispose de trois bateaux ; l'un d'eux est le Meteor, dont la grande
expédition, de 1925 à 1927, n'explora que l'Atlantique Sud et l'At
lantique tropical ; depuis, les recherches du Meteor ont été étendues,
de 1936 à 1938, vers le Nord ; mais le plus septentrional de ses profils
ne dépasse pas 30° lat. N. Il faut mentionner aussi, en Allemagne,
deux laboratoires chimiques, géologiques et biologiques à Kiel et à
Heligoland.
En Grande-Bretagne, l'activité scientifique ne s'est guère portée,
depuis un quart de siècle, sur l'étude dynamique de l'Atlantique Nord.
Elle a été presque toute concentrée, «n dehors des questions pra
tiques qui intéressent la navigation et les pêcheries, sur les belles
recherches poursuivies depuis quinze ans dans l'oeéan Austral par
le Discovery IIх.
1. С. Vallaux, La circulation de surface et de profondeur dans l'océan Austral (Rev.
gén. des Sciences, 30 juin 1938). LA CIRCULATION DE L'ATLANTIQUE NORD 163
En France, l'activité atlantique de YOffice scientifique et technique
des pèches maritimes, créé en 1918, a eu aussi un caractère avant tout
utilitaire. Toutefois, cet Office a disposé d'un bateau de croisière
outillé pour le travail scientifique, le Président-Théodore- Tissier.
L'activité des bateaux du Service hydrographique de la Marine ne
dépasse pas dans l'Atlantique le plateau continental. Cinq labora
toires de biologie marine existent sur les côtes atlantiques.
Aux États-Unis, des efforts furent faits pour organiser entre
l'Europe et l'Amérique des campagnes de recherches coordonnées
dans l'Atlantique Nord. Un plan dressé en 1937 par Woods Hole
obtint l'agrément du gouvernement britannique et de la Royal
Society. Ce plan reçut un commencement d'exécution par les croi
sières conjuguées du bateau allemand Altaïr et du bateau norvégien
Armauer-Hansen au centre de l'Atlantique Nord, au début de l'été
de 1938.
En septembre 1939, toute activité scientifique fut suspendue
dans l'Atlantique du côté européen. Les campagnes de recherches
aux États-Unis continuèrent jusqu'à l'été de 1941. Elles sont main
tenant suspendues à leur tour. On peut faire le point de ce qui a été
fait ou essayé depuis une dizaine d'années. Nous sommes mainte
nant à une époque : bien des années passeront, peut-être, avant une
vraie reprisé du travail scientifique aujourd'hui interrompu1.
II. — Méthodes et instruments
La mesure des courants.de surface (direction et vitesse) se fait,
soit au loch des navires comparé avec le point estimé ou calculé, soit
au moyen des mesureurs de courant, dont le plus connu est l'appar
eil d'Ekman. La mesure des courants de subsurface se fait au moyen
de ces seuls appareils. Les meilleurs et les plus récents ne pourront
donner de résultats que jusqu'à la profondeur de 500 m. au maxi
mum. Plus bas, c'est-à-dire pour la plus grande partie de la masse
océanique, il faut recourir à des méthodes indirectes.
La méthode la plus employée combine l'observation et le calcul,
de manière à obtenir rapidement une image de la dynamique marine
sur de vastes étendues. C'est la méthode qui a été préconisée par
. Bjerknes dès 1911 dans son Traité d'hydrodynamique.
Elle consiste essentiellement à construire pour une étendue déter
minée, à l'aide des observations de température et de salinité, des
surfaces isobares ou d'égale pression et des surfaces isostères ou d'égal
1. A mesure que me parvenaient les premiers résultats, je les ai exposés aux lec
teurs de la Revue générale des sciences et du Bulleti

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