Le sentier sous-marin de Cassis
Description
" Pour celui qui arrive de la terre, la Méditerranée représente “le bout du voyage”... pour celui qui vit sur le littoral, la ligne de côte, c’est “le pas de la porte” ! La randonnée subaquatique est l’occasion de franchir ce seuil pour changer les horizons... Le littoral est notre patrimoine commun. Agissons ensemble pour qu’il reste tel que nous l’apprécions ". Éric Jourdan, Eco-guide de la mer.
Centre Permanent d’Initiatives Pour l’Environnement Côte Provençale, Atelier Bleu
Tel : 04 42 08 07 67 / cpie.cp@atelierbleu.fr / www.atelierbleu.fr
Auteur et Concepteur: Eric JOURDAN, CPIE Côte Provençale
Graphisme et mise en page : Mille Sabords, Marc DERNESCH 06 09 15 23 73
Crédits photos : MI AIR-MI EAU Photo, Frédéric BASSEMAYOUSSE, Tribord, tous droits réservés
Imprimé en France par SIRA Sanary avec des encres végétales sur papier 100% recyclé.
Textes et conception sous licence Creatives commons : utilisation autorisée sous certaines conditions
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr
Les illustrations ne sont pas libres de droits.
Centre Permanent d’Initiatives Pour l’Environnement Côte Provençale, Atelier Bleu
Tel : 04 42 08 07 67 / cpie.cp@atelierbleu.fr / www.atelierbleu.fr
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Graphisme et mise en page : Mille Sabords, Marc DERNESCH 06 09 15 23 73
Crédits photos : MI AIR-MI EAU Photo, Frédéric BASSEMAYOUSSE, Tribord, tous droits réservés
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Sujets
Informations
| Publié par | centvoyages |
| Publié le | 07 octobre 2011 |
| Nombre de lectures | 424 |
| Langue | Français |
| Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Extrait
Changez les horizons,
vivez une expérience originale
en famille !
Pour celui qui arrive de la terre,
la Méditerranée représente “le bout du voyage”...
pour celui qui vit sur le littoral,
la ligne de côte, c’est “le pas de la porte” !
La randonnée subaquatique est l’occasion
de franchir ce seuil pour changer les horizons...
Le littoral est notre patrimoine commun.
Agissons ensemble pour qu’il reste
tel que nous l’apprécions.
Éric Jourdan
, Eco-guide de la mer.
“
”
Place aujourd’hui à la découverte
des merveilles de ses fonds sous
marins !
C’est sur le site de la grande Mer, le
long de la promenade des Lombards,
que nous avons eu le souhait d’ouvrir au plus
grand nombre, petits et grands, et en toute sécurité,
notre patrimoine aquatique si riche. Sable, végétaux,
minéraux, au-delà de la découverte de cet univers
magique, on y apprend beaucoup sur la fragilité de
la faune et de la flore sous marine et la précarité
des écosystèmes.
Car si se divertir dans les eaux rafraîchissantes
de la Méditerranée est un délice estival, le faire
en étant sensibilisé aux enjeux écologiques et
environnementaux fera de vous le parfait estivant
éco-responsable !
Danielle Milon
Maire de Cassis
Vice-Présidente de la Communauté urbaine
Marseille Provence Métropole
L
e monde entier s’émerveille
sur le site naturel terrestre
exceptionnel qu’est Cassis.
Accueil
Avant de partir
Conseils sécurité
Caractéristiques
Regard
Pour faire simple
De retour au sec
Escale Grand Vertical
Escale Tactile
Atelier Dérive
Escale Minérale
Escale Végétale
Mon engagement éco-citoyen
Et si je détenais
une partie de la solution ?
Mon expérience
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escale
grand vertical
escale
minérale
escale
végétale
escale
tactile
ACCUEIL
Bienvenue, vous avez choisi de découvrir de façon autonome
le Sentier sous-marin de Cassis.
AVANT DE PARTIR
Conseils de sécurité.
Le Sentier sous marin “autonome” de Cassis
s’adresse à des
personnes qui savent nager
et qui ont déjà utilisé un masque et un tuba.
Afin que votre activité se déroule dans les meilleures
conditions de sécurité, nous vous demandons :
De vous signaler avant votre départ au poste
de secours,
le respect strict de l’espace de mise à l’eau
et de la zone balisée pour l’activité,
que les enfants soient systématiquement
accompagnés tout au long du parcours par
un adulte responsable,
de rester à proximité immédiate de l’engin
flottant et de l’utiliser en point d’appui comme
décrit sur les fiches du guide immergeable,
d’être particulièrement attentif à l’absence
de houle pour réaliser “l’Escale Tactile”
(bouée rouge). Cette escale nécessite des
conditions météo particulièrement favorables
pour s’approcher de la roche partiellement
émergée,
d’approcher cette roche par le côté tourné
vers la plage comme indiqué sur le guide,
de s’assurer que les conditions physiques et
les capacités techniques permettent à chaque
personne du groupe de profiter de cette
activité sans se mettre en danger.
Caractéristiques :
La distance approximative
du parcours complet
est de 200 à 300 m
pour une durée
de 20 à 30 minutes.
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Pour profiter de cette expérience, suivez
les conseils du guide d’animation
immergeable qui vous accompagnera dans l’eau sur chaque étape du parcours.
L’activité comporte
4 “Escales” et un “Atelier”
:
Chaque Escale est matérialisée par une “bouée station”.
L’Atelier peut se faire sur la zone de votre choix, en restant toutefois à l’intérieur
de l’espace balisé. Cet atelier n’est donc pas matérialisé sur le parcours.
Il n’y a pas d’ordre chronologique entre les différentes Escales mais il est
souhaitable de commencer par l’Escale “Grand Vertical”.
Avant d’aller dans l’eau, préparez votre visite grâce à ce livret et à la rubrique
“avant de partir”
qui vous donnera les conseils utiles pour votre sécurité.
À votre retour au sec, il vous sera aussi utile pour approfondir vos découvertes.
Centre Permanent d’Initiatives Pour l’Environnement Côte Provençale, Atelier Bleu
596 Avenue des Calanques Parc du Mugel 13600 La Ciotat
Tel : 04 42 08 07 67 / cpie.cp@atelierbleu.fr / www.atelierbleu.fr
Auteur et Concepteur:
Eric JOURDAN
, CPIE Côte Provençale
Graphisme et mise en page : Mille Sabords,
Marc DERNESCH
06 09 15 23 73
Crédits photos : MI AIR-MI EAU Photo,
Frédéric BASSEMAYOUSSE
, Tribord, tous droits réservés
Imprimé en France par
SIRA
Sanary avec des encres végétales sur papier 100% recyclé.
Textes et conception sous
licence Creatives commons
: utilisation autorisée sous certaines
conditions (Paternité, Pas d’utilisation Commerciale et Pas de modification).
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr
Les illustrations ne sont pas libres de droits.
Édition 2010
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Regard...
La Méditerranée est une mer presque fermée qui représente moins de 1%
des océans mondiaux mais qui abrite près de 8% de la biodiversité marine.
Elle est bordée par deux continents et 22 pays ! Près de 450 millions de
personnes vivent autour de la Méditerranée et on estime à 320 millions le
nombre de touristes qui viennent chaque année fréquenter ses côtes.
L’économie autour du tourisme est la première activité économique au
monde, devant l’industrie. La Méditerranée accueille également plus d’un
quart du trafic maritime mondial, la classant ainsi parmi l’un des espaces les
plus fréquentés au monde.
Sur les 46 000 kms de linéaire côtier méditerranéen, le littoral français
représente environ 2 000 kms de côtes.
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur reçoit chaque année plus de 35
millions de visiteurs. Le tourisme, qui représente une part importante du
secteur économique, est pris en compte dans les questions liées à
l’hébergement, aux transports, à la gestion des déchets, au traitement des
eaux usées, mais également aux activités et à l’accès à la mer.
La mer appartient à l’ensemble de la population, c’est un domaine public.
De nombreux problèmes environnementaux ont pour origine l’accumulation
de comportements quotidiens inadaptés, dont nous n’avons pas toujours
conscience. Le littoral devient alors un espace fragilisé du fait même de sa
fréquentation importante. Vacancier ou autochtone, chacun de nous porte une
part de l’avenir que nous souhaitons pour “
Mare nostrum
”*.
POUR FAIRE SIMPLE...
Le cycle de chaque être vivant comprend un certain nombre d’étapes
chronologiques : la naissance, la croissance, la reproduction et
la mort. Pour ce faire, les êtres vivants doivent se procurer dans
leur environnement un certain nombre d’éléments leur permettant
de grandir et de couvrir leurs besoins quotidiens en énergie.
Parmi ces éléments, certains sont communs à l’immense majorité
des organismes : eau, oxygène (pour les organismes aérobies*),
minéraux et autres oligoéléments.
D’autres éléments plus spécifiques s’y
rajoutent.
Les animaux, pour grandir, ont besoin de
nourriture provenant d’autres êtres vivants
(végétaux pour les herbivores ou animaux
pour les carnivores) qu’ils transforment.
Les végétaux, pour grandir, fabriquent
leur propre matière vivante grâce à l’énergie
du soleil et au dioxyde de carbone au
cours d’une réaction que l’on appelle
la photosynthèse
.
Si les grandes étapes de la vie sont communes à l’ensemble des
cycles, il y a de nombreuses différences dans leur durée, de
quelques jours pour certaines espèces à plusieurs siècles pour
d’autres (notamment chez certains végétaux), mais également
dans la qualité et la quantité des besoins.
À la surface du globe, il existe donc un
lien étroit entre la disponibilité de ces
différentes ressources et la réparti-
tion des êtres vivants.
Le Sentier sous marin de Cassis
vous propose des situations
actives vous permettant de
comprendre ces liens.
Bonne découverte !
*Mare nostrum : littéralement “notre Mer”, nom que les romains, qui en avaient conquis tout le tour,
donnaient à la Méditerranée.
*Aérobies : organismes qui utilisent l’oxygène pour produire leur énergie.
Le niveau de la mer n’a pas toujours été celui
que l’on connaît aujourd’hui.
La grotte Cosquer*, habitée au Paléolithique, et
dont l’entrée est à plusieurs dizaines de mètres
sous la mer aujourd’hui, en témoigne. Il n’est donc
pas étonnant de remarquer, lorsque l’on met un
masque, que les reliefs paysagers que l’on observe
sur terre se prolongent sous l’eau. La colonisation
des reliefs sous-marins devient évidemment
très différente.
Savez-vous que le niveau d’altitude zéro
est mesuré au niveau de la mer ?
Tout élément appartenant à l’atmosphère ou à la croûte terrestre,
extrait par l’action du gel, du vent ou de l’eau, rejoindra un jour
le niveau le plus bas, c’est-à-dire la mer ! Une fois dans l’eau, il
sera transformé et/ou déplacé par les vagues et
les courants. Ce brassage des masses d’eau est
un élément extrêmement important du fonction-
nement des mers et des océans. Ces mouvements
sont mis en évidence par les marques bien visibles
que vous avez observées sur les fonds de sable.
On appelle “bassin versant” l’ensemble du
territoire dont les eaux convergent vers un même
endroit, pour arriver ensuite jusqu’à la côte.
Les eaux de pluies, les rivières et les fleuves jouent
un rôle dominant dans ces déplacements depuis la terre jusqu’à
la mer. Le vent y participe aussi pour les particules les plus fines,
c’est le “transport atmosphérique”. Les éléments déplacés sont
principalement d’origine naturelle, mais également des pollutions
ou des déchets. L’ensemble des activités humaines, qu’elles
soient industrielles ou ménagères, utilisent des produits ou des
matières qui vont être libérées, déplacées et arriver jusqu’à la
mer. La préservation de la Méditerranée dépend donc en grande
partie de nos comportements, en bord de mer et dans nos gestes
au quotidien, car nous habitons tous sur un bassin versant !
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escale grand vertical
Le saviez-vous ?
Le littoral est le seul lieu au sein duquel
nos sens peuvent percevoir le lien qui
existe entre l’air, la terre et la mer ;
trois espaces qui nous semblent souvent
indépendants et dont les fonctionnements
sont pourtant intimement liés.
?
Existe-t-il un lien entre
les paysages terrestres
et les paysages marins
qui les prolongent ?
Quel(s) élément(s ) facilement
observables indiquent que le fond
de sable est en mouvement ?
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*Cosquer : inventeur en 1991 d’une grotte immergée, habitée il y a 27 000 ans,
située dans les falaises de Cassis.
**Ecolabels : pour en savoir plus : www.ecocert.fr, www eco-label.com
Notre conseil
Choisir des produits
d’entretien d’origine
végétale. Les produits
labellisés apportent
certaines garanties
environnementales.
Ecolabels** :
Feuilles et particules
en suspension, déplacées
par les courants
Prolongement du relief
rocheux sous la surface.
vers Cassis
vers Canaille
escale tactile
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D’usage, on “découpe” le littoral en plusieurs
“étages” définis en fonction de critères qui les
caractérisent, parmi lesquels la luminosité, la
salinité ou l’amplitude des températures.
Vous avez réalisé l’Escale Tactile dans l’étage mé-
diolittoral qui correspond à la zone de balancement
des marées. En Méditerranée, cet espace est très
réduit ; il correspond à la zone pouvant être soit
sous l’eau soit au-dessus. Il subit des variations de
températures brutales de plusieurs dizaines de
degrés lorsqu’une roche longtemps ensoleillée est subitement
recouverte par l’eau !
Les espèces qui y vivent sont en capacité d’alterner des moments
passés sous l’eau et au dessus. Parmi les espèces fixées
régulièrement rencontrées, on trouve des mollusques comme la
gibule (a) ou la patelle (b).
Tous ont la capacité de faire une petite réserve d’eau qui leur
permettra de respirer mais également de “transpirer” durant toute
la période où ils seront hors de l’eau.
De nombreuses algues affectionnent également cet espace
toujours brassé :
certaines sont calcifiées, leur découverte tactile
s’apparente à de la roche (d),
d’autres laissent une sensation tactile qui serait plus glissante,
d’autres encore seraient plutôt rugueuses au toucher
comme cette algue rouge (e).
L’ensemble de cette vie fixée animale ou végétale s’étage sur cet
espace de façon très organisée et donne cet aspect très carac-
téristique au regard et au toucher. Des espèces mobiles, comme
les blénies (c) ou les crabes, sont des habitants réguliers de cet
espace. Vous les avez sûrement croisés.
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Les différents
étages littoraux
Le saviez-vous ?
On considère que c’est dans la zone
régulièrement mouillée par les vagues
que commence la vie marine. Au dessus,
les conditions de vie sont particulièrement
difficiles : peu d’eau, beaucoup de sel,
de soleil. Cela limite considérablement
l’installation d’espèces vivantes.
?
La partie sèche de la roche
et la partie mouillée
se ressemblent-elles ?
Au regard ? Au toucher ?
Quelle différence étonnante
remarque-t-on lorsque l’on regarde
avec le masque au dessus de l’eau
et sous l’eau ?
(e)
Corralina elongaata.
On appelle réfraction
la déviation subie par un
rayon lumineux qui passe
d’un milieu à un autre.
Au travers d’un masque,
la lumière traverse
successivement l’air, le verre
puis l’eau, ce qui modifie
notre perception des objets
qui apparaissent plus gros
et plus près qu’ils ne sont
en réalité.
(h)
Notre conseil
Pour la mise à l’eau,
choisir une plage
de sable ou de galet
pour éviter le
piétinement des
roches.
(d)
Lithophyllum sp.
une main qui se tient,
une main qui découvre.
rencontre fréquente
Diam :
1 à 2 cm
Diam :
1 à 3 cm
Longueur :
4 à 10 cm
selon l’espèce
(a)
(b)
(c)
perception
+
grand
perception
+
près
Taille
réelle
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eau
air
Les comportements de l’ensemble des êtres vivants sont
organisés autour de 3 préoccupations élémentaires qui sont :
Répondre aux besoins de base pour vivre (boire, manger, respirer...),
se protéger, au niveau de l’individu ou du groupe,
se reproduire et assurer ainsi la pérennité de l’espèce.
Les stratégies développées pour répondre à ces préoccupations
prennent des formes extrêmement variées. Chaque être vivant
rencontré lors de votre activité, animal ou végétal, mobile ou fixé, est
en capacité de remplir ces trois fonctions, sans quoi, son espèce
aurait disparue !
La fuite est une stratégie de protection très répandue. L’individu fuit
pour rejoindre un abri et se cacher, ou simplement pour maintenir
une certaine distance entre lui et ce qui a occasionné son dé-
rangement. Les sons et les ondes se propagent beaucoup mieux
et beaucoup plus vite dans l’eau que dans l’air.
C’est pourquoi
l’attitude de l’observateur aquatique est prédominante.
Avancer vers un poisson, s’agiter, faire du bruit, est souvent perçu
comme une agression pour le sujet observé qui risque de s’enfuir.
Une situation d’
attente immobile
permet aux animaux cachés ou
distants de s’habituer à la présence d’un observateur, de reprendre
une activité, parfois même de se rapprocher, ce qui va faciliter
leur observation.
Sur la plupart des poissons, on peut distinguer : des yeux, une
bouche, des narines, et une
ligne latérale
. On observe cette ligne
brisée qui va de la tête à la queue et qui longe l’arrête centrale de
chaque côté du poisson. Cet outil sensoriel particulièrement
efficace permet de sentir les vibrations et les déplacements d’eau.
Ainsi, les poissons perçoivent la direction, la vitesse et la distance
de leurs voisins mais également de tout mouvement autour
d’eux. C’est ce sixième sens qui permet à un banc de poissons de
réagir comme un seul être vivant !
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La vie en groupe, ou “en banc” pour
les poissons, présente certains avan-
tages. Un prédateur attaquera toujours
le moins rapide, ou le poisson blessé,
pour améliorer ses chances de
capture. Mais dans l’eau, parfois, les
reflets d’un banc de poisson, ou son
déplacement d’eau, pourront faire
penser qu’il ne s’agit pas de petits
poissons mais d’un seul gros !
L’attaque d’un prédateur pourra alors
être évitée…
atelier dérive
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Le saviez-vous ?
Pour se protéger, de nombreux animaux
fuient ou se cachent lorsqu’on avance
vers eux ou que l’on fait du bruit.
Si on limite leur dérangement en restant
immobile et bien en surface, certains
reprennent leur “activité” et peuvent
être observés de plus près !
?
Lorsque des groupes
de poissons sont dérangés,
leur mouvement vous
paraît-il désorganisé ?
Pourquoi observe-t-on
plus facilement les animaux
qui vivent en groupe ?
Notre conseil
Observer les animaux
sans les toucher,
en gardant
suffisamment de
distance pour éviter
de les déranger.
Loup en Méditerranée.
vue de près
vue de loin
vue de près
vue de loin
Longueur :
2 à 8 cm
Longueur :
5 à 30 cm
Sous l’eau, dans la zone que l’on observe, les roches sont
couvertes de vie ! Tous les éléments essentiels sont présents
pour que la vie s’y développe.
Grâce à l’énergie lumineuse du soleil, les végétaux utilisent l’eau,
les sels minéraux et les gaz, pour les transformer en nourriture,
ce qui leur permet de grandir. C’est au cours de la réaction que
l’on appelle
photosynthèse
, que les végétaux transforment des
éléments sans vie (eau, gaz, lumière, minéraux) en matière vivante
tout en libérant de l’oxygène. Seuls les végétaux sont capables
de réaliser cette transformation.
Ainsi, les premiers mètres sous la surface, aux abords de la côte,
sont l’espace le plus riche et le plus diversifié de tout le milieu
marin.
Ce constat ne saute pas forcément aux yeux pour plusieurs raisons :
Dans l’eau, avec un masque, l’horizon ne va pas plus loin
que quelques mètres,
les êtres vivants, souvent, ne se voient pas,
car ils fuient ou se cachent.
la richesse de ce milieu ne nous éclabousse pas les yeux
de ses couleurs…
Pour voir la couleur, il faut beaucoup de lumière. En Méditerranée,
avec un masque et depuis la surface, la lumière qui arrive jusqu’à nos
yeux nous permet de distinguer les formes, mais pas les couleurs !
Les fonds prennent rapidement un aspect vert qui s’assombrit
encore avec la profondeur.
Pourtant, la Méditerranée est une des mers les plus colorées et
les plus riches du monde. On y trouve une diversité d’espèces
exceptionnelle. Il suffit pour
cela souvent d’apprendre à
regarder.
Les premiers mètres sous la
surface, aux abords de la côte,
sont également l’espace qui
reçoit le plus d’agressions
:
prélèvement, destruction des
habitats, dérangement, apport
du bassin versant...
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Particules en suspension
qui retiennent la lumière.
escale minérale
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Le saviez-vous ?
La lumière qui pénètre sous la surface
est peu à peu “retenue” par l’eau et les
particules. Elle disparait progressivement
avec la profondeur. C’est la quantité
de lumière qu’un objet reflète
et qui arrive jusqu’à nos yeux
qui permet de voir la couleur.
?
La lumière a-t-elle
un rôle important
pour les êtres vivants ?
Pourquoi les espèces
de Méditerranée nous
apparaissent-elles avec
peu de couleurs vives ?
Notre conseil
Pour me protéger
du soleil, je préfère
un vêtement adapté,
un lait corporel
ou un produit à base
végétale. Pour limiter
la formation de couches
d’huile en surface,
je n’utilise pas d’huile
solaire synthétique.
Elles modifient la
pénétration de la
lumière et les
échanges air eau
indispensables aux
équilibres écologiques.
Plus on s’approche,
plus la lumière nous révèle
les vraies couleurs.
lumière
très faible
lumière
qui diminue
lumière
faible
lumière
Longueur :
7 à 25 cm
Envergure :
8 à 15 cm
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escale végétale
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Le saviez-vous ?
Les zones de limites entre les fonds
de sable, de roche et de végétaux marins,
sont des espaces d’observations
privilégiés.
Les animaux qui vivent près du fond
circulent d’un lieu à l’autre pour y trouver
leur nourriture ou se cacher.
?
Les poissons qui vivent
près du fond ont-ils la même
couleur que ceux que l’on voit
nager plus près de la surface ?
Pour une espèce, quel lien
existe-t-il
entre sa couleur
et son milieu de vie ?
*Écosystème : désigne de façon générale les interactions établies entre l’ensemble
des êtres vivants (biocénose) ainsi que leur relations avec leur environnement (biotope).
** Pour en savoir plus : cap sur la Posidonie www.reseaumer.org/telechargement.php
Si nous savons tous que les végétaux sont importants parce
qu’ils fabriquent de l’oxygène, ils ont aussi d’autres rôles
essentiels comme celui d’être à la base de l’alimentation
dans toutes les chaînes alimentaires.
En mer, proche de la surface, la lumière permet à de nombreuses
espèces végétales de se développer. Au large, lorsque la lumière
ne parvient pas jusqu’au fond, les algues flottent, elles font partie
du plancton. C’est le plancton végétal ou “phytoplancton” qui
est la base alimentaire pour les espèces animales qui vivent en
pleine eau, comme les anchois, sardines, thons et baleines.
Plus près du bord, lorsque la lumière touche le fond, c’est le
royaume des espèces végétales fixées, algues et plantes, qui
recouvrent les fonds.
Les comportements liés à la survie sont une préoccupation
instinctive et permanente des êtres vivants. Il se résume très bien
par la formule “manger sans être mangé”. Pour ce faire, chaque
espèce évolue dans un environnement adapté aux stratégies
qu’elle a développées. La couleur est souvent un élément
essentiel de la survie. Pour beaucoup d’espèces, moins elles
sont visibles, moins elles prennent de risques. Les poissons qui
vivent plutôt en pleine eau sont sombres dessus, gris de côté et
clairs dessous, pour disparaître à quelques mètres de distance
dans la couche d’eau. Ceux qui vivent près du fond ont la couleur
de l’habitat dans lequel ils trouvent refuge.
Notre conseil
Se comporter avec
autant d’attention
dans un espace
qui paraît riche
que dans un milieu
où nos yeux
ne voient rien.
Même les déserts
sont habités !
La Posidonie
est une plante marine particulièrement importante,
c’est un des écosystèmes* majeurs de Méditerranée. Elle constitue
de grandes étendues qui servent d’habitat pour de nombreuses
espèces qui y trouvent nourriture, refuge, lieux de ponte. Comme
ses cousines terrestres, elle possède des racines, produit des fleurs
et des fruits et perd régulièrement une partie de ses feuilles.
Comme dans une forêt, ces feuilles mortes, que l’on trouve sur le
fond, constituent une nouvelle réserve de nourriture pour de
petits organismes qui la décomposent. Déplacée par les vagues et les courants, une
partie de ces feuilles formeront une “banquette” de protection sur les plages. Une
autre partie sera déplacée vers les zones plus profondes, là où il n’y a plus de
lumière, et servira de nourriture aux chaînes alimentaires des grands fonds. Pour ces
raisons,
la Posidonie est une espèce protégée**
.
Crénilabres au nid.
Serran à l’abri
dans la Posidonie.
En cas d’eau trouble en surface,
descendre légèrement le long
de la chaîne pour observer.
Longueur :
6 à 15 cm
Longueur :
5 à 30 cm
Longueur :
7 à 25 cm
+/-
1 m
Le contenu de ce livret a pour ambition d’organiser vos idées autour de
connaissances que vous avez certainement déjà.
En proposant une lecture simplifiée des grands principes de
fonctionnement du vivant et des océans, notre ambition et de
resituer la place de l’Homme dans son environnement et le
rôle qu’il doit y jouer. L’important n’est pas de savoir qui cause
le plus de tort à l’état de santé de notre environnement. Par ses
choix quotidiens, chaque citoyen porte une petite part de
responsabilité, mais aussi et surtout, une part de la solution...
Qui imagine en voyant la mer que ce ne sont que des gouttes
d’eau ?
Pour ce qui concerne les sujets abordés dans ce livret, nous vous invitons
ici à faire le point sur les gestes que vous réalisez déjà, et ceux que
vous seriez prêt à améliorer pour prendre une part active dans la
préservation de la Méditerranée. Chaque geste compte.
Dans ma pratique de la mer :
J’observe les animaux sans les toucher,
surtout si je ne les connais pas.
Je reste à distance raisonnable pour éviter
de déranger les espèces mobiles.
Je choisis une plage de sable ou de galet
lors de la mise à l’eau.
Je préfère un vêtement adapté,
un lait corporel ou un produit à base végétale,
pour me protéger du soleil.
Je fais autant attention dans un espace riche
que dans un milieu où je ne vois rien de vivant.
Je me renseigne et je respecte les règles
inhérentes à mon usage.
Je ramène mes déchets et je les trie.
Dans la vie de tous les jours :
J’utilise des produits d’entretien
d’origine végétale.
J’utilise des produits labellisés qui apportent
certaines garanties environnementales.
Je choisis des produits avec peu d’emballage.
ET SI JE DÉTENAIS UNE PARTIE DE LA SOLUTION ?
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jamais
parfois
toujours
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