Les sources de l Irrawaddy - article ; n°23 ; vol.5, pg 483-495
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Description

Annales de Géographie - Année 1896 - Volume 5 - Numéro 23 - Pages 483-495
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1896
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

E Roux
Les sources de l'Irrawaddy
In: Annales de Géographie. 1896, t. 5, n°23. pp. 483-495.
Citer ce document / Cite this document :
Roux E. Les sources de l'Irrawaddy. In: Annales de Géographie. 1896, t. 5, n°23. pp. 483-495.
doi : 10.3406/geo.1896.5956
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1896_num_5_23_5956LES SOURCES DE IRRAWADDY
En attendant de nouvelles objections on résultais de fulares
xploi aüoiis nous nous en tiendrons notre trace du Thibet Sud-
Oriental
Telle est la piirase par laquelle le regrette Dutreuil de R.hins ter
mine en 1888 salongile et consciencieuse étude sur hydrographie du
Tibet Sud-Est est-à-dire sur une question dont la connaissance des
sources de Irrawaddy est la clef Et est seulement parce lue mon
récent voyage en compagnie du prince Henri Orléans procuré un
grand nombre de nouveaux documents quéjeme permets de reprendre
cette question après homme qui consacra au Tibet lant années de
recherches et lui donné sa vie
Je ne recommencerai pas la discussion détaillée des diverses opi
nions sur le cours de Irrawaddy déjà étudiées et critiquées par
butreuil de Rhins enumererai seulement les principales théories
émises avec cartes appui je montrerai ensuite quels étaient
prinri les points faibles de ses conclusions ainsi que de celles com
plètement différentes ailleurs mais également erronées du général
anglais Walker je terminerai enfin par exposé denos découvertes
qui je le crois résolvent déiinitivement et sans discussion possible
une des questions géographiques qui ont fait couler le plus encre
depuis le commencement du siècle
En le géographe fran ais Anville dresse pour la première
fois la carte générale du Tibet et identifie le Tsanpo du Tibet méri
dional avec Irrawaddy
un peu ilus tard paraisseni les travaux du missionnaire italien
Orazio della Penna qui après les renseignements recueillis Lhassa
signale le fait que le Tsanpo au lieu de couler en irmanie fait un
coude brusque vers le Sud et traversant Himalaya par des gorges
profondes se dirige vers Inde où il coule sous le nom de Brahma
poutre
En 17tio le géographe anglais Renncll partage opinion Orazio
della Penna sur identit cation du Tsanpo et du Brahmapoutre mais
suppose que le Lou Ise Kiang ou Haute Salonen est le cours supé
rieur de irrawaddy
En 18 Klaproth revient la théorie de Anville La même
Voir la Curte des sources dc HmnvadJy Pl XI; 484 OGRAPHIE GIONALE
année les voyages exploration commencent Le lieutenant Wilcox
de armée des Indes carte 486) remonte la rivière de Brahmakund1
Jincha chez les Michemis après les renseignements que
lui donnent les indigènes cette rivière vient du pays des Lamas ou
Tibet dont la frontière se trouve quinze jours de marche da is Esl
elle deux sources principales la ïalouding et la Talouka De retour
Sadiya Wilcox repart dans la direction de Est et traversant les
monts Patkoï arrive au Nam-Kiou rivière Kiou dans le pays des
Kamptis Au commencement de la saison des hautes eaux le a4 mai)
il ne lui trouve un courant modère une largeur de 80 yards il ne
parle pas delà profondeur et voit 30 milles environ au Nord une haute
chaîne neigeuse2 dont cette rivière descend au dire des indigènes
contrôlé ailleurs par toutes les apparences Ce Nam-Kiou est la
branche occidentale de Hrrawaddy Il entend dire de plus que dans
Est il une autre branche plus grande Dans son voyage de retour
aux Indes il endure les plus grandes souffrances et plusieurs de ses
compagnons périssent De sa description de la route et de la grande
quantité de sangsues rencontrées on conclut déjà que les pluies sont
considérables dans ces montagnes Dans son rapport Wilcox exprime
la croyance aucu ne des sources de Irrawaddy ne dépasse guère
le vingt-huitième degré de latitude Le premier il avait vu juste et
pressenti en tiere vérité il est regrettable que tous les géographes ne
en soient pas tenus ses conclusions Le savant colonel Yule et au
teur de la carte du Tibet dans atlas allemand de Stieler sont peu
près les seuls avoir adopté comme vrais les renseignements donnés
par Wilcox
De 1826 18 aucu ne donnée nouvelle sur la question En 1854
deux missionnaires fran ais les Pères Kriek et Bourry carte 486
rcprcnnentla première route de AViïcox et poussantplus loin arrivent
au village tibétain de Samé où après un séjour assez long ils sont
assassinés par un chef Michemi instigation de Lhassa paraît-il
Bien ils affirment avoir pas quitté la vallée ou plutôt le bassin de
la rivière de Brahmakund on ne tient pour ainsi dire pas compte de
leur voyage en raison du manque de précision de leurs renseigne
ments géographiques Il faut cependant dans leur rapport retenir cette
phrase ou kilomètres au Nord de Samé se trouve Rima au
confluent du Lohit Brahmapoutre et une autre rivière venue du Nord-
Ouest Observons en passant que ces deux rivières qui se réunissent
Rima pour former le Lohit Brahmapoutre ne sont autres que la ïa-
louding et la Talouka indiquées par les Michemis Wilcox
Oa Lohit Brahmapoutre ou Dxayul chu
Cette chaîne est autre uc le prolongemont do Himalaya qui sert de sépa
ration entre les bassins du Brahmapoutre et de Irrawaddy entre les plateaux du
Tibet et la Haute Indo-Clune SOURCES DE IRRAWADDY 48é LES
En 1863 une lettre de Mer Desmazures évêque de la mission du
Tibet Me1 Bigandet évêque de la mission de Birmanie vient em
brouiller la question qui commen ait éclaircir après les rensei
gnements il aurait recueillis Irrawaddy serait formé par une grosse
rivière venue du Tibet le Gak bo Ken pou des Chinois De plus
il indiquait existence Ouest de la Salouen une rivière peu con
sidérable appelée Koutsé-Kiang qui coulerait vers le Sud sous le
nom de Loung-tchouan Kiang et rejoindrait Irrawaddy sous celui
de la rivière Chouély Enfin il ajoute incidemment que de la Salouen
au Ken pou Gak bo) près du village de Samé il ne faut que sept jours
un voyage très pénible En somme comme on le verra plus loin
est surtout sur cette lettre de Me Desma/ures que est appuyé
Dutreuil de Rhins pour défendre ses idées
Vers 187o le Desgodins missionnaire fran ais écrit que les
sources de Irrawaddy doivent se trouver au Nord de Himalaya
dans la province tibétaine du Dzayul sans cependant dépasser le
30 de latitude Il avoue ailleurs avoir pas là-dessus de rensei
gnements bien précis En revanche il se montre très affîrmatifsur
identification du Tsanpo avec le Brahmapoutre et du Lou tsé Kiang
avec la Salouen plusieurs indigènes lui ont assuré ils étaient allés
Assam en tibétain Atsara Lhassa sans cesser de suivre la val
lée du Brahmapoutre et que ce fleuve traversait la tribu des sauvages
Lhopas que les Anglais ont nommé Abors au milieu de montagnes
rocheuses il faut escalader avec des échelles parce elles sont
trop pic pour pouvoir tracer des routes sur le bord du fleuve
En 1879 Gordon ingénieur anglais examine la question de
Irrawaddy au point de vue hydrologique et mesure le débit du
fleuve Bhâmo Le chiffre considérable il obtient et il trouve
fort supérieur ceux que les voyageurs attribuent au Mékong et la
Salouen par la même latitude entraîne reprendre les théories de
Anville et de Klaproth et identifier le Tsanpo avec Irrawaddy
Sa plus grande erreur était évaluer un chiffre on reconnu plus
tard comme beaucoup trop faible la chute annuelle de pluie dans la
Haute Birmanie et partant de là son raisonnement était celui-ci
Le Mékong et la Salouen dont les cours supérieurs sont connus
viennent de fort loin dans intérieur du Tibet donc Irrawaddy qui
la môme latitude un débit plus fort que ceux décès deux fleuves doit
a/w/tonétrelacontinuation unautre grand fleuve le Tsanpo et est
naturellement celui que Gordon choisit en le réunissant ala bran
che orientale de Irrawaddy par le cours supposé ci-dessous 486)
Oil verra que notre voyage do montré que ce utse Kiang était en realitu
que lo Kiou-Kiang ou ïourong source principal de Irrawaddy Les sources de la
rivière Chouély maintenant bien connues. no dopassent pas le vingt-sixième degré H6 OGRAPHIE GIONALE
Cette théorie fut immédiatement combattue en Angleterre avec
une grande énergie ailleurs époque môme ou olle se faisait jour
trois voyages successifs indigènes indous venaient presque la réduire
néant SOURCES DE IRRAWADDY 487 LES
En 187<S le Pandit G.M descend le cours du Tsanpo de Chetangà

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