Un voyage de noces –presque– improvisé en Turquie ? Je dis « oui ...
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Un voyage de noces –presque– improvisé en Turquie ? Je dis « oui ...

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Extrait

Carnets de voyage : Turquie d’hier et d’aujourd’hui Un voyage de noces –presque– improvisé en Turquie ? Je dis « oui », une seconde fois, à la condition que nous puissions vagabonder à la découverte d’un coin du pays, et approcher ses habitants autrement qu’au stand de locations de parasols de l’hôtel… Nous partons en mars, heu-reusement, et intégrons la « quantité encore tolé-rable » de touristes qui s’aventurent en ces contrées sans trop d’espoir de lézarder au bord de la piscine, ce qui facilitera notre approche. La première chose que nous voyons en sortant de l’aéroport, de nuit, c’est, le long de la grand-route qui s’éloigne d’Antalya, une série de gros concessionnaires automobiles, en tous points pareils aux nôtres. Peugeot, Mercedes, Citroën, …Mac’Do défilent sous mes yeux horrifiés. Trop tard, me dis-je. La suite du séjour nous rassure-ra : la Turquie est effectivement un pays assez moderne mais elle n’a pas encore tout à fait per-du son âme. La Turquie, c’est une nature magnifique - mer bleue, eaux transparentes, hautes montagnes, cascades – de riches traces de civilisations grecque, romaine, perse, arabe, byzantine - mais c’est aussi un peuple, un monde, à part, à cheval depuis toujours entre l’Orient et l’Occident, entre le Nord et le Sud, que nous avons tenté de ren-contrer, dans ce Sud-Ouest de la Turquie déjà fort touristique mais moins « citadin » que la ré-gion d’Istanbul. La première chose qui nous a frappés est la lé-gendaire gentillesse des Turcs. Partout nous sommes accueillis avec une vraie chaleur, les gens dans la rue répondent à nos sourires, se laissent photographier de bon cœur, mettent un point d’honneur à nous renseigner. Il est facile d’engager la conversation, et si les Turcs ont des journées chargées, ils ont toujours un moment pour discuter. La seconde chose que nous ressentons dans la région, c’est un climat de sécurité (et qui n’est pas, comme en Egypte par exemple, garanti par une forte présence policière menaçante) : non seulement nous n’avons entendu aucun touriste se plaindre d’avoir été volé sur place mais nous avons constaté que les commerçants laissent un grand nombre de marchandises sur le trottoir, sans aucune surveillance pratiquement, alors même que nous n’oserions jamais le faire en Bel-gique. Beaucoup de gens sont dans la rue en-core tard le soir, et se promener ne semble cer-tainement pas plus dangereux que chez nous.
Carnet de voyage
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Enfin, impossible de ne pas être touchés par la déception turque devant le moratoire mis par l’U-nion européenne à son acceptation parmi les pays membres : pratiquement tous les Turcs que nous avons rencontrés ont spontanément abordé la question, et il est clair que la décision euro-péenne leur semble aussi incompréhensible qu’injuste. Et si de notre côté nous comprenons les arguments européens, nous sommes repartis convaincus qu’en tous cas, les différences cultu-relles ne devraient certainement pas être un obs-tacle à une véritable intégration de la Turquie dans l’Europe, tant sont perceptibles aujourd’hui sa place séculaire de porte de l’Europe, et sa mo-dernité. Plutôt qu’un long récit, nous vous proposons de découvrir avec nous quelques aspects de ce pays proche et différent au gré des photos que nous avons glanées.
Cascade d’Antalya. Aqueduc romain près de Pergé.
Carnet de voayge
Pergé, ruines gréco-romaines
Théâtre d’Aspendos, l’un des théâtres romains les plus grands (15000 places ! Dalida y donna son der-nier concert) et les mieux conservés. La porte d’Adrien à Antalya
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Vestiges de l’empire Ottoman : le vieux port d’Antalya.
Partout, des monuments à la gloire deMustafa Kemal Atatürk, grand admirateur de la Révolution française, qui fonda la République de Turquie, en 1922. « En faisant de la Turquie un Etat laïque et en choisissant l’alphabet européen, il nous a permis d’entrer dans la modernité », nous précise, pleine d’admiration, une jeune Turque.
Un gendarme de faction devant sa caserne : c’est le seul que nous remarquerons. Les Turcs sont fiers de leur pays. Les inévitables bains turcs. Et le non moins inévitable café turc (il faut s’y habituer !), concurrencé par le Pepsi. Les Turcs trient aussi leurs déchets. Carnet de voyage
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Des chameaux…pour les touristes. Les amoureux préfèrent aller jusqu’à la mer à dos de scooter.
Les contrefaçons de grandes marques européennes (une spécialité de la région) côtoient l’artisanat traditionnel, les centres commerciaux ultramodernes, les véritables « souks ».
Un marchand ambulant (pour touristes aussi), collectionneur de photos-souvenirs. Des épices de là-bas, pour le plaisir des papilles mais aussi des yeux. Excursion dans l’un des « temples de la bijouterie » : les bijoux de qualité sont, paraît-il, sensiblement moins chers qu’ici et les grandes bijouteries constituent à eux seuls un but de voyage pour de nom-breux européens. Sur plusieurs étages, des dizaines de vitrines sont offertes aux yeux avides. D’abord laissés très libres de déambuler et de regarder, les clients intéressés sont, une fois « ferrés », travaillés par d’excellents vendeurs (chics, sympathiques, efficaces) jusqu’à l’achat (négociable). Les meilleures bijouteries proposent aussi une garantie de satisfaction à vie : quand vous êtes lassé de votre parure, vous la rapportez et on vous l’échange contre une autre ! Bancontact turc (accepte aussi votre carte Visa).
Carnet de voyage
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L’école est mixte et obligatoire. Les élèves sont en uniforme, dans le souci de gommer les différences sociales. En Turquie, à la différence des autres pays de culture arabe, on utilise l’alphabet européen. Beaucoup de jeunes Turcs parlent anglais, un plus petit nombre français ou allemand. La pharmacie, pas très dépaysante, affiche Viagra et Cialis en vitrine. Une curiosité turque, par contre : le vibromasseur public. Les autorités turques sont d’ailleurs très attentives à la santé de la population : dans les villes ont trouve aussi des « parcours santé » qui ressemblent bien plus à des salles de fitness : des engins de musculation colorés accueillent dans les parcs municipaux jeunes et moins jeunes. Mode vestimentaire libre, entre tradition et modernité. Voile et baskets. « Regardez-moi, demande notre guide. Je n’ai pas l’air européen ?? »
Chauffe-eau solaire : c’est la fonction de ces énormes bidons métalliques, installés sur presque toutes les habitations. Les appareils de climatisation, aussi visibles sur tous les immeubles, servent également de chauffage en hiver (un petit appoint suffit en effet). Les fameux taxis jaunes (dont il faut marchander le prix des courses) sont souvent le meilleur moyen de locomotion. Avec station de dispatching « aérée », au coin d’une rue en ville.
Carnet de voyage
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Partout, des mosquées, reconnaissables à leur minaret, la haute tour depuis laquelle le « muezzin » appelle, de son cri mono-tone, les fidèles pour la prière (comme les cloches le faisaient chez nous, dans le temps, plusieurs fois par jour, des matines aux vêpres).Reconstitution d’une tente de nomades. Aujourd’hui les derniers nomades sont des Kurdes. Les Turcs se déplacent plutôt en ville et en voiture, et roulent de façon assez…impressionnante ! Les piétons ne sont pourtant pas menacés : des passerelles leur assurent un passage sécurisé sur les grandes artères. Just married (ou presque). Les Turcs ne manquent pas d’humour.
Pour le plaisir des touristes : grotte aux pirates, piscines et hôtels luxueux. A droite, un exemple assez effrayant des dégâts souvent dénoncés du tourisme de masse : la reconstitution d’un village entier des Pays-Bas sert de gigantesque hôtel pour Hollandais ! 35
Terrain de foot communal. La mer, si belle. La journée, la plage est aux touristes. Le soir, on y voit les habitants du coin y faire un tour ou s’y reposer une heure.
Même si le tourisme et l’industrie occupent une place grandissante dans l’économie du pays, la Turquie était avant tout agri-cole.
En témoigne ce vendeur de tracteurs, photographié, au passage, en pleine ville ! Rues animées dans la station touristique de Side. Soudeur en pause sur un chantier naval.
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Impossible en effet d’évoquer la Turquie sans parler de travail : les Turcs travaillent dur ! Apparemment sans le stress inhérent à notre société, mais facilement 10 à 12 heures par jour, avec peu de vacances et pour un salaire juste suffisant. « Il faut vivre à deux (et travailler tous les deux) pour bien s’en sortir, nous confie une des guides. Les ingénieurs sont ceux qui s’en sortent le mieux. » De gauche à droite : ferrailleur, ouvriers communaux, vieux cireur de chaussures, médecins, marin-à-tout-faire (matelot, cafe-tier, danseur, plongeur). Dans les hôtels, de 7h à 24h, les mêmes serveurs servent sans arrêt, du déjeuner à l’en-cas, du dîner au goûter, de l’apéritif au souper et du dessert aux cocktails de nuit. Enfin, s’il est clair que la Turquie a un pied dans l’Europe, c’est sans peut-être encore sa compagnie nationale, Turkish Airlines, qui le symbolise le mieux aujourd’hui : Turkish Airlines, après avoir fait de gros efforts pour améliorer ses qualités à tout point de vue (matériel, nombre de vols et de destination, service du personnel, catering, bas prix), réussissant le pari incroyable de réaliser une croissance de 20% ces dernières années, s’est vue faire la cour par plusieurs groupements de sociétés d’aviation et s’est offert le luxe de choisir Star Alliance, en fonction de ses propres critères : un groupe européen de sociétés de taille moyenne (afin de ne pas se retrouver sous la coupe d’une trop grosse société) offrant de nombreuses destinations. Cette alliance permet à présent à Turkish Airlines d’accéder librement à l’espace européen et de concurrencer sérieusement les compagnies low-cost actuellement en place sur notre marché. Son CEO estime d’ailleurs que le moratoire de l’Union européenne est peut-être une bonne chose : il est pour lui préférable que la Turquie se rende d’abord, comme sa compagnie l’a fait, vraiment attirante et incontournable. Quoiqu’il en soit, nous ne pouvons, comme la plupart de ceux qui l’ont visitée, que vous recommander la Turquie, de préférence hors sentiers battus et hors haute saison.  I.D.O.
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