ETUDE DE LA DYNAMIQUE DES FORMATIONS CMR: FAISABILITE D’UN ANCRAGE DU DISPOSITIF CMR DANS LES ORGANISATIONS EXISTANT EN MILIEU RURAL
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ETUDE DE LA DYNAMIQUE DES FORMATIONS CMR: FAISABILITE D’UN ANCRAGE DU DISPOSITIF CMR DANS LES ORGANISATIONS EXISTANT EN MILIEU RURAL

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Jusqu’après la première guerre mondiale, le système scolaire ivoirien était fondé sur l’école rurale. Ces écoles offraient un enseignement de base de quatre années largement ouvert sur l’agriculture et ses pratiques.
Les producteurs étaient encadrés par le service de la « propagande agricole » qui leur faisait produire, de manière directive, les quotas demandés par l’administration qui avait également mis en place en 1910 des « Sociétés Indigènes de Prévoyance (SIP)».
A l’indépendance, la jeune République de Côte d’Ivoire allait hériter de quelques éléments de l’appareil éducatif colonial très sélectif et orienté quasi exclusivement vers la formation de fonctionnaires.
Pour répondre à ses besoins en personnel agricole qualifié, la Côte d’ivoire allait, avec l’appui des coopérations bilatérales, mettre en place en quelques années l’appareil éducatif suivant :
enseignement supérieur, enseignement technique, formation professionnelle.
Aujourd’hui la situation est la suivante :
- la défonctionnarisation des débouchés de l’enseignement national agricole est effective ;
- le principe de la reconstitution d’un véritable dispositif national de formation et son recentrage sur les producteurs est admis par tous ;
- l’enseignement technique a été restructuré en un Institut National de Formation Professionnelle Agricole (INFPA) ;
- les deux écoles de l’enseignement supérieur ont fusionné (1996) en une seule Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) intégré à l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) ;
- la DEFPA, embryonnaire et sans moyen, joue un rôle symbolique ;
- le programme expérimental de formation professionnelle de masse « Centres des Métiers Ruraux (CMR) » a effectivement commencé en 1995. Sa mission est de concevoir et de mettre en œuvre un programme national de formation non formel en agriculture et autres métiers ruraux, autogéré par la population rurale.
Cette brève présentation du dispositif de formation agricole montre qu’en dépit des résultats relativement modestes, l’état s’est toujours soucié du problème de la formation des producteurs et des productrices.

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Publié le 25 octobre 2011
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Langue Français

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INTRODUCTIONActuellement en Côte d’Ivoire, l’Etat se désengage de plus en plus du domaine productif. Dans ce contexte, la formation des producteurs est une nécessité, car les paysans doivent aujourd’hui assurer par eux-mêmes des fonctions de plus en plus complexes.I. Contexte généralJusqu’après la première guerre mondiale, le système scolaire ivoirien était fondé sur l’école rurale. Ces écoles offraient un enseignement de base de quatre années largement ouvert sur l’agriculture et ses pratiques. Les producteurs étaient encadrés par le service de la « propagande agricole » qui leur faisait produire, de manière directive, les quotas demandés par l’administration qui avait également mis en place en 1910 des « Sociétés Indigènes de Prévoyance (SIP)». A l’indépendance, la jeune République de Côte d’Ivoire allait hériter de quelques éléments de l’appareil éducatif colonial très sélectif et orienté quasi exclusivement vers la formation de fonctionnaires. Pour répondre à ses besoins en personnel agricole qualifié, la Côte d’ivoire allait, avec l’appui des coopérations bilatérales, mettre en place en quelques années l’appareil éducatif suivant :Enseignement supérieur :- formation d’ingénieurs agronomes : création de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA) en 1965 ;- formation d’ingénieurs des techniques agricoles : création de l’Institut Agricole de Bouaké (IAB) en 1976. Enseignement technique:- création en 1965 du Collège Technique d’Agriculture de Bingerville qui deviendra en 1970 le Lycée Agricole de Bingerville formant des Assistants des Productions Végétales et Animales (APVA) et des Moniteurs des Productions Végétales et Animales (MPVA) ;- création en 1971 du Centre de Formation Rurale d’Abengourou (CFR) formant des Moniteurs des Productions Végétales et Animales (MPVA) en trois années ;- création en 1979, enfin de l’Ecole de Faune de Bouaflé pour le recyclage des forestiers ;L’ensemble de ce dispositif était coiffé par la Direction de l’Enseignement et de la Formation Professionnelle Agricole (DEFPA).1
Formation professionnelle : - pour le secteur moderne, la Côte d’Ivoire fit appel aux investisseurs étrangers pour des productions précises (ananas, banane, palmier, hévéa) et se lança sur la mise en place de blocs et de périmètres agricoles modernes exploités par des coopératives de producteurs fortement encadrés par un personnel européen assisté d’ivoiriens ;- pour les producteurs traditionnels, la Côte d’Ivoire créa le Centre National de la Coopération et de la Mutualité Agricole (CNCMA) qui mit en place des Centres de Coordination et de Coopération Agricole (CCCA). Les résultats sont jugés insuffisants. La Côte d’Ivoire opta pour des structures sectorielles d’encadrement : les Sociétés para-étatiques de Développement (SODE). Dans le cadre de la préparation du PASA (Programme d’Ajustement Sectoriel Agricole) fut organisé en 1991 la « revue du sous secteur des formations rurales ». Ce rapport et les conclusions du séminaire national qui s’ensuivit recommandaient :- la défonctionnarisation des débouchés de l’enseignement agricole et la reconstitution d’un véritable dispositif national de formation agricole ;- la mise en place d’un programme expérimental de formation professionnelle agricole devant tester les bases d’un appareil capable d’assurer la formation initiale de 30.000 jeunes producteurs par an et de préparer les fondements d’une future loi cadre ;- la restauration de l’enseignement technique au travers de la mise en place d’un institut de formation diplômante coiffant cinq écoles régionales et les écoles de spécialisation, d’un recentrage des programmes sur l’agriculture paysanne ;- le regroupement des deux écoles d’enseignement supérieur à Yamoussoukro ;- le recentrage des programmes et enseignements sur l’agriculture telle qu’elle est réellement pratiquée, notamment par les exploitations familiales.Le mouvement coopératif avec d’importants appuis a connu depuis 1991, une évolution avec la mise en place des faîtières ; cette restructuration par produit a permis l’élaboration concrète, de la loi coopérative du 23 décembre 1997 (loi n° 97-721 du 23 décembre 97).Aujourd’hui la situation est la suivante : - la défonctionnarisation des débouchés de l’enseignement national agricole est effective ;- le principe de la reconstitution d’un véritable dispositif national de formation et son recentrage sur les producteurs est admis par tous ;- l’enseignement technique a été restructuré en un Institut National de Formation Professionnelle Agricole (INFPA) ;2
- les deux écoles de l’enseignement supérieur ont fusionné (1996) en une seule Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) intégré à l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) ; - la DEFPA, embryonnaire et sans moyen, joue un rôle symbolique ;- le programme expérimental de formation professionnelle de masse « Centres des Métiers Ruraux (CMR) » a effectivement commencé en 1995. Sa mission est de concevoir et de mettre en œuvre un programme national de formation non formel en agriculture et autres métiers ruraux, autogéré par la population rurale.Cette brève présentation du dispositif de formation agricole montre qu’en dépit des résultats relativement modestes, l’état s’est toujours soucié du problème de la formation des producteurs et des productrices. II. ProblématiqueLe projet « Centres des Métiers Ruraux » (CMR) a été mis en place par l’état de Côte de d’Ivoire pour répondre aux nombreuses besoins en formation professionnelle des ruraux. Son objectif est de former 300.000 ruraux (hommes et femmes) en 10 ans. Pour atteindre cet objectif, les CMR ont opté pour l’organisation des ruraux autour d’associations de formation. Ces associations doivent, au terme du projet, s’approprier le dispositif de formation ; des populations rurales gèrent eux-mêmes la formation professionnelle d’autres ruraux.Dans la zone de Korhogo, quatre associations CMR sont créées entre 1999 et 2001. Aujourd’hui, ces associations inter villageoises CMR fonctionnent mais ne donnent pas entièrement satisfaction.Parallèlement à ces associations CMR, il existe d’autres organisations paysannes plus anciennes, qui manifestent des dynamiques. Pour ces dernières, les associations CMR peuvent apparaître comme des concurrentes ou comme des partenaires. De plus les populations rurales pourraient percevoir ces associations CMR comme des associations de trop dans la mesure où une multitude d’autres associations foisonnent en milieu rural. Le risque de voir ces populations rejeter le système CMR n’est pas à exclure. Il est donc important pour les CMR de développer des stratégies pragmatiques pour une meilleure acceptation. Vu la spécificité des actions des CMR, n’est-il pas opportun pour le projet de continuer sur la voie d’associations CMR autonomes ? Un tel choix ne risque-t-il pas de se heurter à l’hostilité des organisations existantes ?Est-il possible de trouver un compromis, en décelant des organisations paysannes capables de promouvoir la formation professionnelle en milieu rural en adoptant le dispositif CMR ?3
III. Objectifs de l’étudeL’objectif global recherché est de déceler des structures associatives capables d’adopter le dispositif de formation professionnelle des CMR.Les objectifs spécifiques sont :- caractériser les associations villageoises dans la zone de Korhogo ;- étudier les modalités de création et de fonctionnement des associations ;- identifier des structures associatives qui pourraient être porteuses (structures sur lesquelles pourra se faire l’ancrage) d’actions de formation professionnelle en milieu rural ;- essayer de mettre en évidence des conditions favorisant des dynamiques d’appropriation et d’autopromotion du processus de formation.4
EDPREMIERE PARTIE :L ITTEREUVERTARUE TECNHIUQE5
1.1 KORHOGO- UN APERÇU GÉNÉRAL1.1.1 La démographieLes données suivantes proviennent pour l’essentiel du Tableau de Bord de l’Economie Locale de Korhogo-1997. Retenons que le Département de Korhogo a une population de 451.000 habitants (1997) dont 65% vivent en milieu rural. Elle est repartie sur une superficie de 13.400Km2.A l’image de tout le pays, le taux de croissance de la population y est très élevé (environ 3,8%). Malgré la forte mortalité infantile dans les campagnes, la population rurale croît très vite. Et selon les prévisions, cette population va doubler d’ici 2025. Ce fait laisse entrevoir le défi qui attend le projet CMR dans cette zone. Il faut trouver des stratégies pour offrir le meilleur service au plus grand nombre de ruraux. 1.1.2 L’agricultureNous présentons dans la figure1 la répartition du secteur primaire par spéculations. 8%%21%02%06VivriersnotocElevageautres culturesFigure 1 : répartition des spéculations par tonnageSource : Tableau de Bord de l’Economie Locale - Korhogo1997Comme le montre la figure ci-dessus, les productions agricoles sont très diversifiées. L’importance des productions vivrières (60%) donne une idée des besoins de formation dans la mesure où les structures cotonnières ne donnent aucune formation en la matière.Cette diversification de l’agriculture permet aux paysans d’adopter la formation comme second objectif. De plus, la diversité des sources de revenu permet la prise en charge financière des formations par les paysans.6
1.2 LA PRÉSENTATION DU PROJET CMRNé de la restructuration du dispositif national de formation agricole – attestation du secrétariat du gouvernement N° 973 du 28 juillet 1994 – le projet centre de Métiers Ruraux (CMR), est financé par l’état ivoirien avec le concours financier et technique de la Coopération française à travers le Fond de Solidarité Prioritaire (FSP) et DE LA Coopération Allemande (GTZ). Le projet est placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et est exécuté par une Cellule de Coordination et de Capitalisation (CECO), avec comme Maître d’ouvrage délégué l’ANADER.Les Objectifs du projet.A la fin du projet les conditions sociales et économiques des populations rurales sont améliorées.Objectifs spécifiquesLe projet a pour mission de :- concevoir et mettre en œuvre un système national de formation initiale non formelle en agriculture et autres métiers ruraux ;- permettre à tous les citoyens du monde rural, hommes et femmes, jeunes et vieux, lettrés et analphabètes d’accéder à la formation et à l’information ;- permettre en dix ans d’assurer une formation s’adressant à 300 000, ruraux, soit 30 000 jeunes formés par an.Ce Programme National doit permettre de contribuer efficacement à professionnaliser les populations du monde rural en leur assurant une formation technique, gestion économique et surtout citoyenne afin de leur permettre de mieux maîtriser leur environnement économique et social et d’être capable jouer leur rôle dans le nouveau contexte de la décentralisation.Le projet Centre des Métiers Ruraux (CMR) répond à la volonté du gouvernement de mettre en place un Programme National de Formation en agriculture et autres métiers annexes, qui se démarque du système formel en vigueur. Dans ce processus les CMR sont des espaces de formation : lieux par excellence de communication, d’échange de savoir et de savoir faire où se rencontrent les populations rurales et les ressources locales de formation.Les résultats attendusSix principaux résultats sont attendus à la fin des différentes phases successives du projet.R1 : l’approche pédagogique des CMR est opérationnelle.Indicateur :30% en 1ère année, 50% en 2ième année, 70% en 3ième année des formations sont mises en œuvre à partir d’un dossier élaboré par les participants.7
R2 : Les démarches CMR de formation trouvent une offre qui répond aux objectifs des groupes.Indicateur : la qualité de la formation répond de manière satisfaisante aux critères définis par le suivi évaluation.R3 : Les CMR sont étendus à tout le territoire national.Indicateur : les CMR sont présents dans 19 régions du pays.R4 : Les structures de mise en œuvre sont fonctionnellesR5 : Il existe des organes de gouvernance à tous les niveaux (local, régional, national) dans lesquels les associations CMR sont majoritaires.Indicateur : dans tous les comités locaux les associations sont majoritaires.R6 : Les montages financiers du ‘’Système National de Formation CMR’’ sont basés sur les résultats des études approfondies des coûts de mise en œuvre et adaptés au contexte économique et politique de la Côte d’IvoireOrganisation du projet.La structure d’exécution du projet se compose :Au niveau national :- une Cellule de Coordination et de capitalisation (CECO), comprenant :- un Coordonnateur National Chef de projet- un Equipe d’Experts nationaux chargés de la capitalisation ( ECA). Chaque membre de cette équipe a en charge un domaine spécifique à lui confier dans le cadre du Développement des activités du projet.- un assistant technique – coopération française. Au niveau régional :- un opérateur privé, prestataire de service, pour le compte du projet, dans le cadre de la gestion des financements du projet.- une équipe d’intervention pluridisciplinaire composée fonctionnellement de :un chef de zone, gestionnaire des opérations techniques ; un Coordonateur des activités de suivi évaluation (COSU) et des Coordonateurs des activités de Formation (COFO)Le dispositif de formation CMR.La démarche pédagogique est effectuée sur le terrain par le Coordonnateur de formation. Le Cofo est installé dans un pays rural comportant une dizaine de villages. Il commence ses activités avec les premiers villages qui se montrent favorables au projet.Cette démarche pédagogique qui comporte quatre grandes étapes s’effectue de manière participative avec l’implication des villageois. Les quatre étapes sont :8
L’étape préparatoireQui consiste à faire au préalable une étude du milieu permettant de mieux connaître la zone d’intervention.Cette étude prend en compte les aspects physiques, sociologiques, économiques, et politiques de la zone.L’étape préparatoire consiste également à faire par la suite, un diagnostic interne du village cible, à sensibiliser les villageois à l’objectif du projet CMR, à identifier les besoins de formation, à classifier ces besoins et à les approfondir pour s’assurer de la pertinence de la démarche et de la faisabilité de la formation. L’étape de contractualisation Qui consiste à appuyer l’organisation du groupe en un groupe structuré avec un nom, une représentation par un Comité de Gestion de la Formation (CGF) comprenant le président du groupe, le secrétaire et le trésorier.Une fois le thème de la formation connu, le Cofo et le CGF procèdent à la recherche du formateur et négocient avec lui les conditions de la formation (étude de la faisabilité technique et économique de la formation, coût honoraire, nombre de séances, date de formation, restauration, hébergement, matières premières à fournir). Ceci aboutit à la signature d’un contrat de formation engageant les trois parties : - le formateur ;- les paysans qui paient 25% des honoraires et assurent éventuellement la restauration et l’hébergement du formateur ;- le projet CMR représenté par le chef de zone, assure les 75% restant et le transport du formateur.Les étapes de déroulement de la formation et de suivi des formations en cours Ces étapes sont marquées par le déroulement pratique de la formation. Pour les thèmes techniques, la partie théorique est dispensée en alternance avec l’application pratique. Cette application se fait en groupe dans une unité de démonstration ( bâtiment d’élevage ou parcelle de culture).Dans ces étapes, le Cofo, selon sa disponibilité suit le déroulement de la formation et recueille les informations sur les apprenants ainsi que les caractéristiques de la formation.9
A la fin de la formation le Cofo récupère le contrat de formation et les fiches de validation de la formation qu’il transmet au Cosu pour traitement.1.3 LES ORGANISATIONS PAYSANNES EN CÔTE D’IVOIRELes ruraux ivoiriens sont organisés autour des principales formes associatives suivantes : les associations et les coopératives qui constituent les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA).1.3.1 Les associations : définition et typesPar définition, une association est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes physiques ou morales mettent en commun de façon permanente leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que celui de partager des bénéfices.Les associations et toutes autres structures répondant à la définition ci-dessus ou assimilées sont régies par la loi n° 60-315 du 21 septembre 1960 relative aux associations. Elles sont autorisées par le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation ainsi que par les Préfets des régions.On peut assimiler aux associations :Les Chambres consulaires Elles sont régies par la loi 60-340 du 28 octobre 1960 portant institution des Assemblées Consulaires représentatives des intérêts économiques en Côte d’Ivoire et par les décrets 94-146 et 94-147 du 17 mars 1994 portant restructuration des Chambres d’Agriculture. Bien qu’elles relèvent techniquement du domaine de l’agriculture, la tutelle administrative des Chambres d’Agriculture est assurée par le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation qui gère la loi susvisée. Les syndicats professionnelsIls sont régis par la loi 95-015 du 12 janvier 1995 portant code de travail qui, en son Titre V, précise les dispositions relatives aux syndicats professionnels. Cette loi est également gérée par le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.Le syndicat est un groupement de personnes physiques ou morales ayant exclusivement pour objet l’étude et la défense des intérêts tant professionnels, matériels que financiers des adhérents auprès de l’employeur. 01
Les associations de planteursElles assurent la défense des intérêts de leurs membres et sont les interlocuteurs privilégiés de l’Etat et des autres partenaires des filières dans lesquelles elles se développent.Elles jouent à la fois un rôle syndical et celui d’organisations professionnelles de production et de commercialisation.Aujourd’hui, elles embrassent des rôles qui ne leur sont pas dévolus au terme de la loi n°60-315 du 21 septembre 1960, relative aux associations. Les associations interprofessionnellesEnglobant pour la plupart des planteurs, usiniers et manufacturiers, les associations interprofessionnelles sont chargées d’assurer la coordination entre leurs différentes entités, de déterminer et d’organiser les intérêts professionnels, techniques et économiques communs à l’ensemble des membres. Elles se chargent de créer et d’organiser des systèmes de commercialisation à l’échelle mondiale, ainsi que des mécanismes internes de fixation des prix d’achat et de financement propre à chaque filière. Les organisations syndicales du secteur agricoleLes organisations de type syndical, entrent également dans le cadre de la loi précitée régissant les associations. Leur mandat particulier est de défendre les intérêts matériels et moraux de leurs membres. Le Syndicat National des Agriculteurs de Côte d’Ivoire (SYNAGCI) est le seul syndicat opérationnel à ce jour, mais leur nombre est certainement appelé à s’accroître dans un contexte où la libéralisation des filières recommande de la part des opérateurs un surcroît de vigilance à l’égard de tous les partenaires.1.3.2 Les coopératives : définition La loi 97-721 du 23 décembre 1997 relative aux coopératives définit en son article 1er les coopératives :« les coopératives sont des groupements de personnes physiques ou morales de type particulier, de forme civile ou commerciale, apolitiques et non confessionnelles, régies par :- les principes coopératifs universels :adhésion volontaire et ouverte à tous, pouvoir démocratique exercé par les membres, participation économique des membres, autonomie et 11
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