Attractivité économique : forces et faiblesses de la Franche-Comté
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Entre 2001 et 2004, la Franche-Comté est à la 20e place des régions métropolitaines pour son attractivité économique au sein d'un Grand-Est globalement peu attractif. Que ce soit en termes de créations d'établissements ou de créations d'emplois, les performances de la région sont en retrait de ses homologues de métropole. Bien que la région ne soit pas dépourvue d'atouts, elle souffre de sa faible densité tant démographique qu'économique. Ce phénomène est renforcé par une image globalement moins favorable aux régions du Grand-Est, présentées comme encore très industrielles et en déclin, face à celles du Sud et de l'Ouest aux économies plus diversifiées. Un faible taux d'encadrement, un secteur tertiaire peu développé bien qu'en forte progression et un marché de l'emploi réduit limitent les débouchés pour les diplômés du supérieur. La Franche-Comté apparaît, en revanche, comme l'une des régions les moins fragiles socialement. Elle dispose également de revenus plus élevés que la moyenne nationale et produit un effort de recherche important.

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Langue Français
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Extrait

INSEE Franche-Comté - l’essentiel Nº 98 - septembre 2007

nº 98
septembre 2007
ATTRACTiViTÉ ÉCONOMiQUE :
eEntre 200 et 2004, la Franche-Comté est à la 20 place des régions
métropolitaines pour son attractivité économique au sein d’un Grand-Est
globalement peu attractif. Que ce soient en termes de créations
d’établissements ou de créations d’emplois, les performances de la région
sont en retrait de ses homologues de métropole. Bien que la région
ne soit pas dépourvue d’atouts, elle souffre de sa faible densité tant
démographique qu’économique. Ce phénomène est renforcé par une
image globalement moins favorable aux régions du Grand-Est, présentées
comme encore très industrielles et en déclin, face à celles du Sud et de
l’Ouest aux économies plus diversifiées. Un faible taux d’encadrement,
un secteur tertiaire peu développé bien qu’en forte progression et un marché
de l’emploi réduit limitent les débouchés pour les diplômés du supérieur.
La Franche-Comté apparaît, en revanche, comme l’une des régions les moins
fragiles socialement. Elle dispose également de revenus plus élevés que la
moyenne nationale et produit un effort de recherche important.
La Franche-Comté compte au Qu’elle soit regardée à travers déficit persistant avec les autres
nombre des régions de faible sa situation démographique, régions de métropole, signe
notoriété qui disposent de peu économique ou touristique, de la faible attractivité de la
d’attraits visibles pour attirer les la Franche-Comté apparaît région. Ce déficit est compensé
investisseurs économiques. comme une région peu attractive par un excédent apparent avec
Pour remédier à cette situation, [1]. Depuis 1975, la croissance les DOM et l’étranger. À l’instar
de nombreuses initiatives sont de la population régionale re- des autres régions du Grand-Est
prises par les acteurs publics pose uniquement sur le solde (Bourgogne, Alsace, Champa-
et privés francs-comtois, telles naturel. Le déficit migratoire a gne-Ardenne et Lorraine), la
que l’adoption d’un Schéma atteint son maximum entre 1982 Franche-Comté présente un
Régional de Développement et 1990 avec la perte de 3 600 déficit d’attractivité, notamment
Économique et la création de habitants par an. Ce déficit par rapport aux régions du Sud
pôles de compétitivité enga- s’est réduit de moitié durant les et de l’Ouest de la métropole.
geant des moyens destinés à la années 90. Depuis 1999, les La région pâtit d’un position-
recherche, au développement et arrivées sont aussi nombreuses nement géographique peu fa-www.insee.fr
insee-contact@insee.fr à l’innovation dans les entrepri- que les départs. Cette amélio- vorable, enserrée entre des
0 825 889 452 (0,15 /mn) ses et les laboratoires. ration masque néanmoins un voisines plus visibles, Rhône-Al-
ESS079618 Prix : 2,50 INSEE Franche-Comté - l’essentiel Nº 98 - septembre 2007
2
pes par son poids économique, microtechniques, le découpage-
Comment mesurer la performance des territoires la Bourgogne par sa taille et emboutissage, la lunetterie,
en matière d’attractivité économique ? esa proximité géographique l’horlogerie et le jouet et la 3
avec l’Île-de-France et l’Al- région pour la construction L’attractivité économique d’une région se définit comme sa capacité à
sace par son rôle institutionnel automobile et le traitement de attirer des entreprises et à créer des emplois, mais aussi, dans une optique
européen. Partageant la plus surfaces.plus défensive, à les retenir. Ainsi, un territoire qui bénéficie de créations
d’établissements ou d’emplois supérieures à la moyenne des régions longue frontière avec la Suisse, Forte de ses savoir-faire indus-
métropolitaines se distinguera par une forte attractivité. elle est adossée aux cantons de triels spécifiques, l’économie
Une entreprise qui souhaite investir peut soit renforcer le potentiel d’un de ses
l’Arc jurassien suisse qui souf- franc-comtoise se caractérise par
établissements en augmentant sa capacité de production et ses effectifs, soit
frent, vis-à-vis de leur territoire le poids de son industrie (environ créer une unité de production entièrement nouvelle. Le choix de la localisation
de cette nouvelle unité dépend en partie de l’attractivité de chacun des sites national, du même déficit en un quart des emplois salariés et
potentiels. La décision finale peut tendre à renforcer le développement de la termes d’image et de visibilité. de la valeur ajoutée régionale).
région finalement retenue. Se pose alors la question d’évaluer l’attractivité La Suisse contribue cependant Celle-ci apparaît comme la plus
économiques des régions françaises à des fins comparatives.
fortement à la vitalité d’une spécialisée des régions métropo-
La méthode développée ici vise à apprécier l’attractivité économique de la partie de la Franche-Comté par litaines, les trois secteurs domi-
région selon quatre composantes mesurées par des taux annuels moyens l’intermédiaire, d’une part, des nants (construction automobile,
calculés sur la période 2001 à 2004 : revenus versés aux travailleurs services industriels du travail des
Le taux de création d’établissements sièges est défini comme (1)frontaliers, plus élevés que ceux métaux , transformation des
la moyenne annuelle du nombre d’établissements sièges d’entreprises
pratiqués dans la région, et par matières plastiques) regroupant créés ex nihilo ou transférés dans la zone, entre début 2001 et fin 2004,
errapportée au stock d’établissements du 1 janvier 2001. l’apport, d’autre part, de la un tiers des effectifs industriels.
2 Le taux de création d’établissements secondaires est défini comme consommation de la clientèle Cette particularité, reposant sur
la moyenne annuelle du nombre d’établissements secondaires créés ex suisse dans les commerces de la présence de grands groupes
nihilo ou transférés dans la zone, entre le début 2001 et la fin 2004,
er la bande frontalière. nationaux ou internationaux, janvier 2001.
Dotée de la plus faible popula- constitue une richesse pour la Les établissements secondaires sont des établissements non sièges qui
dépendent donc d’un établissement centre de décision. tion des régions métropolitaines Franche-Comté. Elle pourrait
3 Le taux d’emplois créés dans les établissements nouveaux est défini (1,9% de la population de mé- aussi être source de fragilité
comme la moyenne annuelle des emplois générés par les établissements
tropole) après le avec l’arrivée de créés ou entrant dans la zone entre début 2001 et fin 2004, rapportée La spécialisation Limousin et la Cor- mutations indus-à l’emploi moyen. industrielle de erL’emploi moyen est mesuré sur l’ensemble de la période du 1 janvier se et d’agglomé- trielles. En effet, si
la région : à la fois er2001 au 1 janvier 2005, alors que l’emploi dans les créations est mesuré rations de tailles des adaptations une force au terme de l’année de la création de l’établissement. très modestes, la ou restructurations et une faiblesse4 Le taux de croissance de l’emploi dans les établissements existants
Franche-Comté se manifestaient et en croissance d’effectif est la moyenne annuelle de l’accroissement
est confrontée à un problème dans certains secteurs dominants, de l’emploi dans ces établissements entre 2001 et 2004 rapportée à
l’emploi moyen. de densité tant démographique les conséquences seraient inévita-
qu’économique. Son territoire blement plus marquées que dans
Un indicateur synthétique, résultante des quatre composantes, permet
regroupe, en effet, 1,6% des une économie plus diversifiée. alors de comparer les régions entre elles. Il est le résultat d’une Analyse
établissements et 1,7% des em- À l’inverse, la Franche-Comté en Composantes Principales (ACP) sur les quatre composantes

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