Synthèse de la Cour des Comptes : La certification des comptes de l’État Exercice 2012 (28 Mai 2013)
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Français

Synthèse de la Cour des Comptes : La certification des comptes de l’État Exercice 2012 (28 Mai 2013)

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Description

La Cour des comptes rend public, mardi 28 mai 2013, l’acte de certification des comptes de l’État pour l’exercice 2012. Etabli en application du 5° de l’article 58 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), cet acte de certification est accompagné du compte rendu des vérifications opérées.

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Publié le 28 mai 2013
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Langue Français

Extrait

COUR DES COMPTES
La certification
des comptes de l’État
Exercice 2012
Mai 2013
Avertissement
Cette synthèse est destinée à faciliter la lecture et le
commentaire de l’acte de certification adopté par la Cour
descomptesqui,seulengagelajuridiction.
1Sommaire
La mission de la Cour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Les comptes de l’État 2012 : environnement et
perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
La position de la Cour sur les comptes
de l’État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
3
Sy nth è se de la certification des comptes de l’État de 2012La mission de la Cour
La régularité, la L’objet de la
sincérité et la certification
fidélité des comptes
La certification est une opinion
écrite et motivée que formule, sous saL’article 58-5 de la loi organique
propre responsabilité, un organismerelative aux lois de finances (LOLF) du
er indépendant sur les comptes d’une1 août 2001 confie à la Cour des
entité. comptes la mission de certifier la
régularité, la sincérité et la fidélité des
La Cour mène ses vérifications danscomptes de l’État.
le cadre des dispositions du code des
juridictions financières et en se référantDepuis la révision constitutionnelle
aux normes internationales d’auditdu 23 juillet 2008, le second alinéa de
édictées par la Fédération internationalel’article 47-2 de la Constitution dispose :
des experts comptables (IFAC).« Les comptes des administrations
Uncompte-rendu de ces vérificationspubliques sont réguliers et sincères. Ils
est joint à l’opinion de la Cour.donnent une image fidèle du résultat de
leur gestion, de leur patrimoine et de
Celle-ci peut revêtir quatre formes :leur situation financière ».
une certification sans réserve ;L’article L. 111-3-1-A, introduit
tification avec une oudans le code des juridictions financières
plusieurs réserves sur certains aspectspar la loi du 29 juillet 2011, précise à ce
des comptes, considérés comme nontitre : « La Cour des comptes s’assure
satisfaisants ;que les comptes des administrations
une opinion défavorable,publiques sont réguliers, sincères et
lorsqu’une part trop importante desdonnent une image fidèle du résultat de
états financiers est considérée commeleur gestion, de leur patrimoine et de
non satisfaisante ;leur situation financière, soit en
une impossibilité de certifier, si lecertifiant elle-même les comptes, soit en
certificateur se trouve dans l’incapacitérendant compte au Parlement de la
de mener à bien ses contrôles et de sequalité des comptes des administrations
prononcer.publiques, dont elle n’assure pas la
certification ».
5
Sy nth è se de la certification des comptes de l’État de 2012La mission de la Cour
La certification n’est pas un commentaire de la situation financière et patrimoniale
de l’État. Elle est une appréciation normée et étayée sur la fiabilité des comptes,
ceux-ci devant permettre à leurs utilisateurs de se forger une opinion éclairée.
La certification rend un service aux utilisateurs, suivant leurs besoins :
les citoyens, qui disposent ainsi d’une information plus complète et plus
fiable ;
le Parlement, qui doit les approuver et peut s’y référer dans son rôle de
législateur comme dans son activité de contrôle ;
le gouvernement et les administrations, qui peuvent anticiper les charges
futures, optimiser leur gestion, apprécier l’étendue des risques et des engagements
de l’État, mesurer le coût des politiques mises en œuvre ;
les analystes financiers, les agences de notation et les investisseurs.
6

Synthèse de la certification des comptes de l’État de 2012Les comptes de l’État en 2012 :
environnement et perspectives
Le compte général de l’État, établi fortement l’administration afin de
conformément aux règles comptables sécuriser les opérations et de valider les
qui lui sont applicables, enrichit données qui y ont été transférées, au
l’information financière disponible, en regard des exigences d’intégrité de
dépassant l’horizon annuel dans lequel l’information comptable.
se situe l’autorisation budgétaire délivrée
par le Parlement. L’administration a, par ailleurs,
poursuivi des efforts significatifs afin,
Plus largement, la comptabilité notamment, d’améliorer la connaissance
générale est un facteur de modernisation du patrimoine immobilier de l’État et de
de la gestion publique, dans la mesure fiabiliser le recensement et l’évaluation
où elle conduit l’État et les entités qu’il de ses passifs non financiers.
contrôle, à être plus attentifs à une Cestravaux ont été réalisés dans le
meilleure évaluation et suivi de leur contexte marqué par d’importants
patrimoine et à une gestion plus changements sur les plans informatique
exhaustive des risques. – avec Chorus – et normatif, de
nouvelles normes comptables ayant été
Elle permet, enfin, une plus juste appliquées en matière de charges et de
appréciation de la situation budgétaire et passifs non financiers.
comptable de l’État, dans le contexte
Cette étape étant franchie, il fautcréé par la crise financière de 2008 et
désormais réussir l’appropriation2009, par celle des dettes publiques de la
progressive de cet outil par l’ensemblezone euro en 2011 et 2012 puis par le
des services gestionnaires, la mise entraité sur la stabilité, la coordination et la
œuvre des contrôles internes appropriésgouvernance au sein de l’Union
dans ce nouvel environnement et la
économique et monétaire, qui renforce résolution des difficultés qui pèsent
la surveillance des politiques budgétaires encore sur les comptes de l’État.
nationales par les autorités commu- Lesréserves émises par la Cour sont
nautaires. autant de jalons posés sur le chemin de
la qualité comptable.
Au travers d’un dialogue constant
entre le certificateur et le producteur des Au-delà, l’État se doit d’être
comptes, des progrès significatifs ont davantage capable d’anticiper, d’analyser
été réalisés depuis 2006 dans la tenue de et de retranscrire comptablement, de
la comptabilité générale en droits manière sincère et fidèle, la réalité des
constatés. Ils ont conduit, en six ans, à la opérations, des engagements et des
levée de onze réserves, dont six risques de toute nature qui pèsent sur
substantielles, et ont également permis à l’ensemble complexe et mouvant que
la Cour d’approfondir ses vérifications. forment l’État et ses participations.
En 2012, la mise en place du La mise en place d’un système
d’information aussi structurant etprogiciel de gestion intégrée Chorus
centralisé que Chorus, devrait ys’est achevée avec succès, mobilisant
contribuer.
7
Sy nth è se de la certification des comptes de l’État de 2012La position de la Cour
sur les comptes de l’État
Les progrès réalisés en 2012 luiLes comptes de
permettent ainsi de lever seize parties
l’État de 2012, des réserves substantielles qu’elle avait
formulées sur les comptes de l’État decertifiés avec sept
2011. Elle en tire la conséquence en neréserves
qualifiant plus de « substantielles »
les deux réserves les plus concernées parAu terme de ses vérifications,
ces levées.laCour estime avoir collecté les
éléments probants nécessaires pour
fonder sa position sur les comptes de
l’exercice 2012.
La Cour certifie qu’au regard des règles et principes comptables qui lui sont
applicables, le compte général de l’État de l’exercice clos le 31 décembre 2012 et
arrêté le 21 mai 2013, est régulier et sincère et donne une image fidèle de la
situation financière et du patrimoine de l’État, sous sept réserves – dont cinq
revêtent un caractère substantiel – comprenant soixante points significatifs
d’audit, contre soixante et onze au 31 décembre 2011.
L’évolution de la position de la Cour
sur les trois derniers exercices
9
Sy nth è se de la certification des comptes de l’État de 2012Réserve n° 1 :
le système d’information financière
Le système d’information financière de l’État reste encore insuffisamment adapté
à la tenue de sa comptabilité générale et aux besoins de vérifications de la Cour,
ce qui la conduit à maintenir une réserve substantielle.
Apr

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