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Cadrage national En 2011, l’économie française résiste à une conjoncture internationale heurtée En 2011, l’économie française est en expansion pour la seconde année consécutive. Cependant, l’activité a fortement ralenti au cours de l’année en raison de tensions croissantes sur le financement des dettes publiques de pays européens, du renchérissement du coût des matières premières et des conséquences du séisme du Japon. En fin d’année, l’activité est en recul chez nos principaux partenaires commerciaux européens mais ne ralentit que légèrement en France. Une croissance de 1,7 % en 2011 de transport est dynamisée au premier trimestre par l’arrêt programmé de la prime à la casse. En 2011, la croissance française est de 1,7 %, soit Le décrochage de la production au second trimestre en 0,3 point de plus qu’en 2010. Le PIB accélère au cours France s’inscrit dans un mouvement international de ralen- des trois premiers mois (+ 0,9 %), se stabilise les trois tissement de l’activité dû aux conséquences du séisme au mois suivants (– 0,1 %) puis progresse légèrement aux Japon en mars 2011 et à la hausse des prix des matières troisième et quatrième trimestre (respectivement + 0,3 % premières. Le secteur automobile est particulièrement et + 0,2 %). touché par la crise japonaise. Les constructeurs et équi- Le rebond de la consommation des ménages reste limité pementiers ont du mal à s’approvisionner et la production en 2011.

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Cadrage national
En 2011, l’économie française
résiste à une conjoncture
internationale heurtée
En 2011, l’économie française est en expansion pour la seconde année
consécutive. Cependant, l’activité a fortement ralenti au cours de l’année en raison
de tensions croissantes sur le financement des dettes publiques de pays européens,
du renchérissement du coût des matières premières et des conséquences du séisme
du Japon. En fin d’année, l’activité est en recul chez nos principaux partenaires
commerciaux européens mais ne ralentit que légèrement en France.
Une croissance de 1,7 % en 2011 de transport est dynamisée au premier trimestre par l’arrêt
programmé de la prime à la casse.
En 2011, la croissance française est de 1,7 %, soit Le décrochage de la production au second trimestre en
0,3 point de plus qu’en 2010. Le PIB accélère au cours France s’inscrit dans un mouvement international de ralen-
des trois premiers mois (+ 0,9 %), se stabilise les trois tissement de l’activité dû aux conséquences du séisme au
mois suivants (– 0,1 %) puis progresse légèrement aux Japon en mars 2011 et à la hausse des prix des matières
troisième et quatrième trimestre (respectivement + 0,3 % premières. Le secteur automobile est particulièrement
et + 0,2 %). touché par la crise japonaise. Les constructeurs et équi-
Le rebond de la consommation des ménages reste limité pementiers ont du mal à s’approvisionner et la production
en 2011. Les dépenses de consommation des ménages enregistre une baisse trimestrielle de 2,7 %. Au cours des
ralentissent (+ 0,2 % après + 1,3 % en 2010) et contribuent deux derniers trimestres, la croissance ralentit mais reste
pour 0,1 point à la croissance du PIB. Après une année 2010 positive avec un rebond de la production d’énergie. La
en recul, la formation brute de capital fixe augmente de production dans les services reste dynamique tout au long
3,5 % en 2011, contribuant ainsi à la hauteur de 0,7 point de l’année.
à la croissance du PIB. Les exportations et les importations
progressent au même rythme (+ 5,0 %). La contribution du
Croissance du PIB (en %)
solde commercial à la croissance est donc presque neutre.
et contributions à la croissance (en points) en 2011
La reconstitution des stocks dans l’industrie en début d’année
+ 2,0
apporte au global une contribution de 0,8 point à l’évolution Demande intérieure hors stocks
+ 1,5de l’activité en 2011. Variations de stocks
Solde du commerce extérieur
+ 1,0 Produit intérieur brut
Forte hausse de la production
+ 0,5manufacturière
0,0
En 2011, la production manufacturière croît de 3,8 %. Elle
– 0,5
augmente de 3 % au cours du premier trimestre, en raison
– 1,0du rebond de l’activité dans les raffineries après les grèves
de l’automne 2010 et de la hausse de la production de – 1,5
er e e e1 trimestre 2 trimestre 3 trimestre 4 trimestrematériaux de construction, fortement perturbée par le froid
Source : INSEE (données CJO-CVS)en décembre 2010. Par ailleurs, la production des matériels
3Cadrage national
France : équilibre ressources-emplois en volume
Variations T/T–1 (en %)
2011 2012* Acquis
2010 2011
2012*er e e e er1 trimestre 2 trimestre 3 trimestre 4 trimestre 1 trimestre
Produit intérieur brut + 0,9 0,0 + 0,3 + 0,1 0,0 + 1,4 + 1,7 + 0,2
Importations + 2,8 – 0,6 + 0,4 – 1,4 + 0,7 + 8,3 + 5,2 – 0,3
Dépenses de consommation des ménages + 0,2 – 1,0 + 0,4 + 0,1 + 0,2 + 1,3 + 0,2 + 0,2
Dépenses de consommation des APU** + 0,4 0,0 + 0,2 + 0,2 + 0,5 + 1,2 + 0,2 + 0,7
Formation brute de capital fixe (FBCF) + 1,1 + 0,7 + 0,2 + 1,3 – 0,8 – 1,4 + 3,5 + 0,4
dont :
Entreprises non financières + 1,9 + 0,3 – 0,5 + 1,9 – 1,4 + 2,0 + 5,1 – 0,2
Ménages – 0,3 + 1,3 + 1,2 + 0,3 – 0,2 – 1,4 + 3,2 + 0,9
Exportations + 1,4 + 0,9 + 1,4 + 1,1 + 0,3 + 9,3 + 5,5 + 2,1
Contributions :
Demande intérieure hors stocks + 0,4 – 0,4 + 0,3 + 0,3 + 0,1 + 0,8 + 0,9 + 0,4
Variations de stocks*** + 1,0 0,0 – 0,3 – 1,0 + 0,1 + 0,5 + 0,8 – 0,8
Commerce extérieur – 0,5 + 0,4 + 0,2 + 0,7 – 0,1 + 0,1 0,0 + 0,6
er* Prévisions, d’après les premiers résultats des Comptes nationaux trimestriels pour le 1 trimestre 2012.
** Dépenses de consommation des administrations publiques.
*** Les variations de stocks comprennent les acquisitions nettes d’objets de valeur.
Source : INSEE (données CJO-CVS)
Ralentissement des créations nettes La détérioration de l’emploi industriel apparaît encore plus mar-
d’emplois au cours de l’année 2011 quée en tenant compte de l’évolution du nombre d’intérimaires
en mission dans le secteur. Alors qu’au premier trimestre 2011
Sur l’année 2011, le nombre d’emplois dans les secteurs le taux de recours à l’intérim dans l’industrie retrouve son niveau
principalement marchands non agricoles progresse de d’avant la crise, de l’ordre de 8 %, il s’affaiblit en fin d’année. Le
0,5 %, soit un gain de 77 400 emplois contre 103 100 nombre d’intérimaires en mission dans l’ensemble des secteurs
l’année précédente. Cette croissance nette est portée diminue de 3,7 % en 2011. Cette baisse est concentrée sur la
par l’ensemble du secteur tertiaire hors intérim (+ 1 %, fin de l’année. En effet, à partir du troisième trimestre, l’intérim
soit 85 500). Elle est concentrée sur le début de l’année. perd des emplois après neuf trimestres de hausse.
L’emploi diminue ensuite dans tous les secteurs au cours Pour la troisième année successive, l’emploi dans la construction
du troisième trimestre. Cette dégradation s’amplifie dans diminue (– 0,7 %, soit une perte nette de 10 500 postes).
le secteur de l’industrie et dans l’intérim au quatrième En hausse pour le deuxième trimestre consécutif, au quatrième
trimestre. trimestre, en France métropolitaine, le taux de chômage au
Sur l’ensemble de l’année 2011, l’emploi industriel est sta- sens du BIT s’élève à 9,4 %, soit 2,7 millions de personnes.
ble. Le premier trimestre est marqué par une amélioration, Plus largement, 3,4 millions de personnes ne travaillent pas
avec une création nette de 5 300 emplois pour la première mais souhaitent travailler, qu’elles soient ou non disponibles
fois depuis dix ans. Mais l’emploi se dégrade par la suite dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent
progressivement. ou non un emploi. 
Martine AZOUGUAGH
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