Conjoncture régionale au premier semestre 2003 - La consommation des ménages moins dynamique
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Après le recul de la fin de l'année dernière, l'activité de l'industrie régionale s'est légèrement redressée, mais reste à des niveaux modestes. Les capacités de production ne sont pas pleinement utilisées. Au cours du premier semestre,la consommation des ménages, principal soutien de l'économie depuis deux ans, a montré des signes d'essoufflement. Ainsi le commerce de détail et le commerce automobile ont-ils vu leur activité se tasser. Dans le bâtiment, les travaux de rénovation et d'entretien des logements ont continué de maintenir le niveau de l'activité alors que la construction neuve était en recul. L'emploi dans les services marchands non seulement ne croît plus, mais diminue, principalement en raison du fort recul du recours à l'intérim. Sur un an, l'emploi salarié est en baisse (- 0,2 %). Fin juin, le taux de chômage s'établissait à 9,2% de la population active, se rapprochant du taux national (9,5 %).

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Langue Français

Extrait

n° 125 - novembre 2003
Conjoncture régionale au premier semestre 2003
LA CONSOMMATION DES MENAGES
MOINS DYNAMIQUE
%Après le recul de la fin deu cours du premier semestre semestre de 2003, après le fort ralentis-
l’année dernière, l’activité de l’in-2003, l’activité économique de sement de la fin de l’année dernière. A
dustrie régionale s’est légèrementAla Basse-Normandie a été cet égard, l’industrie régionale semble
redressée, mais reste à des ni-
marquée par l’attentisme de l’en- donc s’être un peu mieux comportée
veaux modestes. Les capacités de
semble des acteurs économiques. En que l’ensemble de l’industrie française
production ne sont pas pleinement
effet, tandis que la plupart des entrepri- dont l’activité s’est, quant à elle, conti- utilisées.
ses continuaient à différer leurs inves- nûment dégradée jusqu’en mai, après
tissements, les ménages ont réduit leur avoir mieux résisté, il est vrai, au cours % Au cours du premier se-
consommation, dans un contexte de de l’année 2002. La part occupée dans mestre, la consommation des mé-
crise irakienne et de mouvements so- l’industrie régionale par certains sec- nages, principal soutien de
ciaux. Pourtant, l’activité dans l’in- teurs plus dynamiques a permis d’in- l’économie depuis deux ans, a mon-
dustrie et dans la construction a esquissé verser la tendance. tré des signes d’essoufflement. Ain-
l’amorce d’un redressement après une si le commerce de détail et leEn premier lieu, le léger sursaut de l’in-
commerce automobile ont-ils vufin d’année 2002 très déprimée. dustrie automobile au deuxième tri-
leur activité se tasser.
mestre a marqué l’industrie régionale.Dans l’industrie, les chefs d’entrepri-
ses font en effet état d’une légère re- Tandis que le marché intérieur se con- % Dans le bâtiment, les travaux
prise de leur production au premier tractait, les immatriculations de véhicu-
de rénovation et d’entretien des lo-
les neufs baissant de
gements ont continué de maintenir
7%enFranceenun le niveau de l’activité alors que la
an, les exportations construction neuve était en recul.
ont quant à elle pro-
gressé. L’ensemble % L’emploi dans les services
des sous-traitants de marchands non seulement ne croît
l’automobile, qui plus, mais diminue, principalement
en raison du fort recul du recours àavaient pâti du ralen-
l’intérim.tissement de la pro-
duction automobile, % Sur un an, l’emploi salarié estont retrouvé une si-
en baisse (- 0,2 %). Fin juin, le tauxtuation un peu plus
de chômage s’établissait à 9,2 % defavorable au sein
la population active, se rappro-
d’une industrie des
chant du taux national (9,5 %).
biens intermédiaires
toujours déprimée.
Malgré cette bouffée
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 125. . . . . . . . . . .CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE
d’oxygène du second trimestre, le les années passées.
chiffre d’affaires des équipementiers L’activité dans le
bâtiment est plusde l’automobile baisse de 5 % sur un an
ferme que dans leen raison du ralentissement enregistré
secteur des travauxles six mois précédents.
publics. Cela se tra-D’autres activités spécifiques à la ré-
duit notamment pargion tels que la construction navale mi-
des encaissementslitaire ou le retraitement des déchets
stables d’une annéenucléaires ont continué d’avoir une ac-
sur l’autre pour lestivité soutenue au premier semestre.
entreprises du bâti-
Enfin, autre secteur porteur, l’industrie ment, tandis qu’ils
pharmaceutique, qui tend à occuper baissent pour les
une place grandissante dans l’industrie entreprises des tra-
locale, a affiché un niveau d’activité vaux publics (- 7 %
élevé. L’industrie pharmaceutique est et d’un comportement d’achat devenuen année glissante). Ce sont les travaux
restée la plus dynamique des industries plus prudent généré par les craintes surde rénovation et d’entretien des loge-
de biens de consommation, tandis que l’évolution de l’emploi et par lements qui ont continué de maintenir le
l’édition-imprimerie et l’industrie du contexte international. Le commerceniveau de l’activité alors que la cons-
meuble connaissaient, pour leur part, de détail régional a ainsi vu son activitétruction neuve était en recul. En effet,
une demande morose jusqu’en mai. se tasser. Le chiffre d’affaires du com-les surfaces de locaux professionnels
D’ailleurs, au sein du secteur des biens merce et artisanat alimentaire s’estmises en chantiers ont diminué de près
de consommation, la pharmacie-parfu- contracté de 1,5 % sur la période. Lesde 20 % en un an, principalement en
merie est la seule à avoir accru ses ef- commerces spécialisés non alimentai-raison de la baisse des constructions
fectifs salariés (+ 7 % en un an). res d’équipement du foyer et d’aména-agricoles qui représentent 60 % des
gement de l’habitat ont eux aussi connuProduction industrielle chantiers. Le nombre de logements
modeste mais en progression une baisse de leur activité. Quant auxcommencés est quant à lui en baisse de
grandes surfaces, elles ont vu leur3 % en un an.L’agroalimentaire affiche des évolu-
chiffre d’affaires décroître légèrementNéanmoins, si, sur un an, la baisse a ététions plus défavorables : l’industrie du
(- 0, 3 %) au premier semestre, l’évolu-quasi-générale, un mouvement de re-lait a vu son chiffre d’affaires se ré-
tion sur un an restant néanmoins posi-prise s’est dessiné au cours duduire de 3,5 % par rapport au semestre
tive (+ 4 %). Seules exceptions au seindeuxième trimestre. Il concerne les lo-précédent et celle de la viande de 2,2 %.
du commerce de détail, les supérettescaux commerciaux, mais aussi les lo-Le secteur des biens intermédiaires
ont accru leur chiffre d’affaires augements. Privée aussi bien que(métallurgie, plasturgie, composants
cours du premier semestre 2003, ainsipublique, la demande de logementsélectroniques, papier-carton) a, lui aus-
que les pharmacies, dans un contextes’est renforcée, dans un contexte desi, connu jusqu’en mai une activité glo-
de dépenses de santé toujours croissan-taux d’intérêt nominaux très bas.balement atone, exception faite des
tes et en dépit de la baisse des prix des
sous-traitants de l’automobile.
Tassement de
Au total, les industriels bas-normands l’activité
apparaissent moins négatifs que l’en- dans le
semble des industriels français, même commerce
s’ils jugent eux aussi leur production Au cours du pre-
inférieure à celle des années précéden- mier semestre, la
tes. Leur jugement sur leur niveau consommation des
d’activité est resté nettement en des- ménages, principal
sous de son niveau moyen sur longue soutien de l’éco-
période, la demande demeurant globa- nomie depuis deux
lement peu fournie. ans, a montré des
La construction a maintenu une activi- signes d’essouffle-
té inférieure au niveau des années pré- ment. Elle s’est in-
cédentes. L’emploi continue fléchie sous l’effet
néanmoins de progresser (+ 1,1 % sur conjugué d’un tas-
un an), à un rythme certes moindre que sement des revenus
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 125. . . . . . . . . . .CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE
ferroviaire suite aux mouvementsproduits pharmaceutiques (-1 % sur un entreprises des transports et du bâti-
sociaux du deuxième trimestre. Quoi-an) due au recul des prix des médica- ment.
qu’il en soit, côté emploi, la croissancements remboursables. En dépit du ralentissement de l’activité
des effectifs salariés des transports secommerciale au début de cette année,Le commerce automobile régional a lui
poursuit (+ 2,6 % sur un an), et cela dele bilan de l’emploi pour l’ensemble duaussi pâti du ralentissement de la
façon continue depuis 1999.commerce (commerce de détail, com-consommation des ménages : les ven-
merce de gros, commerce automobile) Hors les transports, le secteur des ser-tes se sont érodées au premier se-
est

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