Consommation dénergie : autant de dépenses en carburants quen énergie domestique
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En 2006, la part de budget (7,3 %) que les ménages français ont consacré à leurs dépenses d’énergie est proche de celle qui prévalait avant le premier choc pétrolier de 1974. Elle a atteint un pic en 1985 (10,2 %), du fait des fortes hausses des prix énergétiques et de l’utilisation croissante de l’automobile. En 1987 et 1988, la baisse des prix relatifs consécutive au contre-choc pétrolier a permis une forte diminution de cette part. Elle s’est ensuite stabilisée et depuis 2002, avec la nouvelle montée du prix du pétrole, elle s’est accrue de nouveau de 0,5 point. Aujourd’hui, ces dépenses en énergie se partagent quasiment pour moitié entre énergie à usage domestique et carburants. Parmi les dépenses de chauffage, le gaz est devenu la source la plus utilisée. Depuis 2002 et sous l’effet des fortes hausses de prix, les achats de carburants diminuent en volume, du fait d’une baisse du kilométrage parcouru et des consommations unitaires des véhicules. Le gazole, qui demeure moins onéreux que l’essence sans plomb, poursuit son essor. Les dépenses en énergie domestique sont comparables à celles de carburants Depuis 1974, les dépenses de chauffage augmentent beaucoup moins vite Le gaz est devenu la première source d’énergie pour le chauffage En 2006, le chauffage électrique représente le quart des dépenses de chauffage La part de la consommation de gazole en valeur est devenue majoritaire Encadré Consommation de carburants – La France se situe dans la moyenne de l’UE-25

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Langue Français

Extrait

N° 1176 - FÉVRIER 2008
Prix : 2,30€
Consommation d’énergie :
autant de dépenses en carburants
qu’en énergie domestique
Danielle Besson, division Synthèses des biens et services, Insee
n 2006, la part de budget (7,3 %) tions unitaires des véhicules. Le gazole,
que les ménages français ont qui demeure moins onéreux que l’es-Econsacré à leurs dépenses d’é- sence sans plomb, poursuit son essor.
nergie est proche de celle qui prévalait
avant le premier choc pétrolier de 1974. En 2006, les ménages ont consacré 72,3 mil-
liards d’euros à leurs dépenses en énergie, soitElle a atteint un pic en 1985 (10,2 %), du fait
7,3 % de leur budget (tableau) contre 6,8 % endes fortes hausses des prix énergétiques
1960. Un pic avait été atteint en 1985 (10,2 %),et de l’utilisation croissante de l’automo-
résultant des très fortes hausses de prix des pro-
bile. En 1987 et 1988, la baisse des prix re-
duits énergétiques lors des chocs pétroliers de
latifs consécutive au contre-choc pétrolier 1974 et 1979 et de l’utilisation toujours plus inten-
apermisunefortediminutiondecettepart. sive de l’automobile. Depuis lors, la baisse des
prix relatifs a permis une diminution de la part desElle s’est ensuite stabilisée et depuis 2002,
dépenses consacrées à l’énergie. Elles sontavec la nouvelle montée du prix du pétrole,
aujourd’hui réparties à parts quasiment égaleselle s’est accrue de nouveau de 0,5 point.
entre énergie domestique et carburants.
Aujourd’hui, ces dépenses en énergie se
En 2006, les dépenses des ménages en énergie
partagent quasiment pour moitié entre domestique se sont élevées à 37,3 milliards d’eu-
énergie à usage domestique et carburants. ros soit en moyenne 590 euros par habitant. La
part de budget qui y est consacrée (3,8 %) estParmi les dépenses de chauffage, le gaz
très proche de son niveau en 1960 (3,7 %). Suiteest devenu la source la plus utilisée.
aux chocs pétroliers, elle a atteint son plus hautDepuis 2002 et sous l’effet des fortes haus-
niveau en 1985 (5,8 %), avant de se replier sur
ses de prix, les achats de carburants dimi-
deux ans après le contre-choc pétrolier de 1986.
nuent en volume, du fait d’une baisse du Après une période de stabilisation, depuis 2002,
kilométrage parcouru et des consomma- avec le relèvement du prix des produits
Dépenses en produits de l'énergie et en carburants : coefficients budgétaires
en %
Valeur Évolution des prix
2006 (en (moyenne annuelle)
1960 1985 2002 2006
millions
1960-1985 1986-2002 2003-2006
d'euros)
Poids de l'énergie dans la dépense de
consommation des ménages 6,8 10,2 6,8 7,3 ––––
Énergie domestique 3,7 5,8 3,5 3,8
Carburants et lubrifiants 3,1 4,4 3,3 3,5
Total de l'énergie domestique dont : 100,0 100,0 100,0 100,0 37 289 7,8 – 0,4 4,0
Électricité 23,5 43,2 52,0 48,0 17 920 5,7 – 0,3 0,8
Gaz 17,2 22,2 22,2 22,6 8 435 5,7 – 0,8 3,9
Combustibles liquides dont : 15,1 26,9 18,9 23,1 8 598 10,2 – 0,1 13,3
Fioul lourd et domestique 9,8 23,3 14,1 18,3 6 810 10,6 – 1,0 15,2
Gaz pétroliers liquéfiés (GPL en bouteilles) 5,3 3,6 4,8 4,8 1 788 7,6 3,9 7,3
Bois et charbon 42,1 3,6 2,8 2,2 819 7,9 1,3 2,7
Eau chaude et vapeur d'eau (chauffage urbain) 2,1 4,1 4,1 4,1 1 517 10,7 0,0 1,5
Total des carburants et lubrifiants dont : 100,0 100,0 100,0 100,0 34 977 6,8 1,7 7,3
Essence, super plombé 96,8 90,9 7,6 0,4 146 6,7 1,7 6,4
Super sans plomb 0,0 0,0 51,3 46,2 16 151 – – 5,8
Gazole 1,2 8,3 40,1 52,7 18 417 7,3 1,4 9,0
Lubrifiants 2,0 0,8 1,0 0,7 263 7,6 2,9 1,2
Source : comptes nationaux, base 2000, Insee.
INSEE
PREMIEREpétroliers, elle a un peu réaugmenté isolation... L’évolution à plus court terme 1985, les prix ont fortement augmenté
(+ 0,3 point). des dépenses est liée aux fluctuations des (+ 20,6 % par an), entraînant une chute
Près de la moitié de l’énergie domestique prix : une hausse de 1 % du prix relatif de des dépenses à prix constants de 4,9 %
consommée provient de l’électricité l’ensemble de l’énergie domestique induit par an. Depuis 1985, la baisse des dépen-
(48,0 % des dépenses en 2006). Elle est une baisse des achats en volume de l’ordre ses s’est poursuivie avec une moindre
aussi issue du gaz naturel (22,6 %) et de de – 0,2 % (autrement dit une « élasticité - ampleur (– 1,2 % par an) ; les prix se sont
combustibles liquides dérivés du pétrole prix»decourttermeévaluéeà–0,2).Ces inscrits en baisse de 0,9 % jusqu’en 2002,
(23,1 %), tels que le fioul lourd ou domes- dépenses dépendent en outre des varia- puis sont repartis en forte hausse à partir
tique et les gaz pétroliers liquéfiés. La tions de température pour les deux trimes- de 2003 (+ 15,3 % par an).
consommation d’eau chaude et de vapeur tres les plus froids (le premier et le Le chauffage urbain (eau chaude véhi-
d’eau (chauffage urbain) est plus marginale quatrième) : une hausse de température culée dans des réseaux de canalisations
(4,1 %). La combustion de bois ou de char- de 1°C sur l’un de ces trimestres entraîne souterraines) est obtenu par la combus-
bon, prépondérante en 1960 (42,1 %), est une baisse du volume annuel de la tion de charbon, de fioul, de gaz ou via l’in-
très faible aujourd'hui (2,2 %). consommation d’énergie domestique de cinération des ordures ménagères. En
Les ménages ont dépensé 35,0 milliards l’ordrede1à2%. 45 ans, ces dépenses de consommation
d’euros en carburants et lubrifiants en En 2006, le gaz naturel est le combustible ont progressé en volume assez vivement,
2006, soit en moyenne 550 euros par de chauffage le plus employé (33 % des de 3,6 % par an en moyenne. Mais ce
habitant. La part correspondante de leur dépenses de chauffage, en valeur), mode de chauffage reste encore peu
budget est passée de 3,1 % en 1960 à devant le fioul domestique (29 %) et l’élec- important.
3,5 % en 2006, atteignant un niveau tricité (25 %).
maximum de 4,4 % en 1985. Ces mou- En 1960, le charbon et le bois devançaient
Le gaz est devenuvements traduisent d’abord l’utilisation largement les autres types d’énergie (gra-
croissante des véhicules, puis la varia- phique 1). Le charbon a fortement décliné la première source d’énergie
tion des prix des carburants et lubri- dans les années soixante, notamment au pour le chauffage
fiants, qui ont d’abord augmenté de profit du fioul domestique dont les dépen-
6,8 % en moyenne annuelle de 1960 à ses en volume ont crû de 16,7 % par an En expansion continue depuis 1960, le
1985 avant de progresser de 1,7 % entre jusqu'en 1973. Pour ce dernier, de 1974 à gaz naturel est devenu en 2000 la
1986 et 2002. De 2003 à 2006, la hausse Les dépenses en volume de chauffage
de prix a été nettement plus vive
en volume prix chaînés en millions d'euros
(+ 7,3 % par an, en moyenne), soit
12 000 er nde1 choc nd contre-choc 2 guerre2 choc5,6 points de plus que l’inflation hors repétrolierpétrolier 1 guerre du Golfepétrolier
du Golfecarburants et lubrifiants. 10 000
Fioul lourd et domestique
8 000
Depuis 1974, les dépenses Gaz naturel
et gaz pétrolier liquéfié (GPL)
de chauffage augmentent 6 000
beaucoup moins vite
4 000 Bois et charbon de bois
Les dépenses d’énergie domestique sont Chauffage urbain
2 000 Électricitésurtout consacrées au chauffage (71 % en
quantité). Elles sont suivies par les dépen-
0
ses pour l’éclairage et les appareils élec-
troménagers (13 %), pour l’eau chaude
Source : comptes nationaux, base 2000, Insee.
sanitaire (10 %) et le reste pour la cuisson
des aliments. Taux de croissance annuels des prix du fioul,
En 2006, les dépenses de chauffage se du gaz naturel et de l'électricité
en %sont élevées à 21,2 milliards d’euros.
80
Depuis 45 ans, elles ont augmenté Fioul lourd et domestique
moins vite en volume (+ 2,5 % par an en 60
moyenne) que l’ensemble des dépenses
40
de consommation (+ 3,2 %), mais avec
Électricité
deux périodes très distinctes : la hausse 20
était très vive jusqu’en 1973 (+ 6,2 % par
0
an) ; depuis, elle est très modérée
(+ 1,1 %). Depuis 1974, par ménage, les –20
nd reGaz naturel 2 choc 1 guerre
dépenses sont même en baisse de pétrolier du Golfe
–40
er ndecontre-choc1 choc

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