Diversité des taux de création d entreprises
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Diversité des taux de création d'entreprises

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Taux moyen de création d'établissements en Aquitaine selon les zones d'emploi et les secteurs d'activité. Effets de structure ou effet géographique ? 4 grands pôles de création : pôle urbain, pôle des zones touristiques, pôle périurbain-villes moyennes, pôle rural. Cartes - Graphique - Tableau - Définitions - Bibliographie

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Langue Français

Extrait

DIVERSITÉ DES TAUX DE
CRÉATION D’ÉTABLISSEMENTS
En Aquitaine, le taux moyen
Une forte dispersion selon les zones d’emploide création d’établissements s’établit
et les secteurs d’activités
à 8,8 % sur la période 1996-1999.
Ce taux moyen de création, tous secteurs confon-Il est le résultat d’une forte dispersion
dus, dissimule la grande hétérogénéité des 23 zonesentre les zones d’emploi de la région
d’emploi au sein de la région. Le taux varie de 5,3 %et les secteurs d’activité.
pour le Nord-Est de la Dordogne, le plus en retrait, àEn effet, les écarts de taux moyens
12,8 % pour le Sud des Landes, le plus dynamique.
de création, d’une zone à l’autre ou
d’un secteur à un autre, Seulement 5 zones d’emploi sur 23 ont un taux
moyen de création supérieur à la moyenne régionale.peuvent atteindre près de 8 points.
Il s’agit des zones qui bordent le littoral atlantique, deCette hétérogénéité peut s’expliquer
la pointe du Médoc à Bayonne (la zone de Dax ex-par des effets de structure sectorielle ou
ceptée), et de celle de Bordeaux-zone centrale.des effets purement liés
à l’appartenance géographique à une zone. Le taux moyen de création, toutes zones d’emploi
L’analyse de ces effets permet confondues, occulte aussi la grande diversité des
taux par secteurs d’activités. Cependant l’éventailde dégager quatre grands pôles :
des taux moyens par secteurs reste proche de celuiurbain, touristique,
des zones d’emploi. Décomposé en huit secteurs, lepériurbain-villes moyennes et enfin rural.
taux moyen de création varie de 4,5 % dans l’in-Les zones d’emploi de Bordeaux et
dustrie agroalimentaire à 12,4 % dans les services
du littoral se révèlent les plus dynamiques.
rendus aux entreprises. Deux secteurs, le com-
merce, et les services rendus aux entreprises ont un
taux supérieur à la moyenne régionale. Ils représen-
tent 43 % de l’ensemble du parc d’établissements.
Un seul secteur est proche de la moyenne régionale,
celui des transports.
Avec un taux moyen de création pure d’établisse-
ments de 8,8 % sur la période 1996-1999, l’Aqui- Quatre autres secteurs (services aux ménages, in-
taine se place parmi les régions les plus créatrices, dustrie, construction, hôtels-cafés-restaurants) ont
eau 5 rang derrière les régions touristiques du Sud de un taux de création, compris entre 7 % et 7,5 %, lé-
la France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc- gèrement inférieur à la moyenne des secteurs.
Roussillon, Corse et la région Ile-de-France, mais
Seule l’industrie agroalimentaire (IAA) a un taux net-devant Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes.
tement inférieur. En fait, plus de la moitié des IAA
Sur cette période, 12 200 établissements se sont sont des boulangeries, pâtisseries et charcuteries. Ce
créés en moyenne chaque année en Aquitaine, soit secteur s’apparente donc pour partie au commerce
près de 9 nouveaux établissements par an pour 100 traditionnel.
établissements déjà existants. Il s’agit de créations ex
Enfin, le croisement entre zone d’emploi et secteurnihilo, soit 70 % des créations totales aquitaines
d’activité fait apparaître une hétérogénéité encored’établissements et environ 5,2 % des créations fran-
plus grande au sein de la région. Le Nord-Est de laçaises ex nihilo d’établissements.INSEE
AQUITAINE
INSTITUT NATIONAL
DE LA STATISTIQUE
ET DES ÉTUDES
ÉCONOMIQUES
N ° 86
JUIN 2000Dordogne enregistre le plus faible taux zone elle même. La plupart des secteurs nale et regroupe donc un grand nombre
moyen de création, avec 1,5 % dans d’activités sont plus dynamiques dans de créations d’établissements, près du
l’industrie agroalimentaire, et le Sud une zone que dans l’autre ou vice versa. tiers des créations régionales. Son taux
des Landes, le plus élevé, avec 17,2 % Il n’y a donc pas d’effet lié à la structure de création est de 10 %, il est supérieur
dans le commerce. Or le Nord-Est de la sectorielle de la zone. On parlera alors au taux moyen régional. Cette zone,
Dordogne cumule une forte présence d’effet géographique. fortement dotée en établissements de
(la plus forte après Terrasson) du secteur tous secteurs d’activités, a un profil tel
Au total, en raisonnant en écart à la
agroalimentaire, secteur où le taux de qu’il tire la moyenne régionale.
moyenne régionale, les effets de struc-
création est le plus faible, et une
ture et les effets géographiques peuvent La zone “ pôle urbain ” est la seule pour la-
sous-représentation des services rendus
être positifs, négatifs ou nuls. Ainsi la quelle les effets structurel et géographique
aux entreprises (par rapport à la
zone d’emploi de Bordeaux-zone cen- sont tous deux positifs. D’une part, cela si-
moyenne régionale), secteur le plus dy-
gnifie que comparé à la moyenne régio-trale et celle du Nord-Est de la Dor-
namique en termes d’établissements.
nale, l’orientation vers les secteursdogne affichent des effets de structure
Une différence de taux expliquée radicalement opposés, positif pour la d’activités les plus porteurs (services aux
en partie par les effets structurels première, négatif pour la seconde. De entreprises et commerce) explique le dy-
même, les effets géographiques sont namisme des pôles urbains. D’autre part,La différence entre le taux de création
l’appartenance à ce pôle urbain, qui béné-aussi de signes différents.d’une zone d’emploi et le taux moyen de
ficie en général de la présence dela région Aquitaine résulte en partie
Effets de structure et effets géographiques
main-d’œuvre qualifiée et d’infrastructu-d’écarts de profil sectoriel entre la zone se combinant, quatre grands pôles de
res développées, explique aussi un taux ded’emploi et la région. La présence de sec-
création se dessinent en région Aquitaine.
création plus élevé que la moyenne, quelteurs d’activités plus dynamiques dans
que soit le secteur considéré.Pôle urbainune zone d’emploi que dans une autre
entraîne de forts taux de création et vice
Dans cette catégorie, on trouve Bor- La zone de Bayonne qui a un taux
versa. On parle alors d’effet structurel. deaux-zone centrale. Cette zone se dé- moyen de création de 9 % peut être rap-
marque nettement des autres zones car prochée de ce groupe mais elle se situe
Cet effet n’explique qu’une partie de
elle est le siège de la métropole régio- loin derrière la zone de Bordeaux. Les
l’écart à la moyenne régionale, dans le
cas présent, environ la moitié. Le reste
peut être attribué à l’appartenance à la
Effet de structure ou effet géographique ?
Comment interpréter les différences entre les
taux moyens de créations d’établissements par
zone d’emploi ? Il est légitime de se demander
jusqu’à quel point les écarts observés entre les
différentes zones d’emploi sont dus à des diffé-
rences de structure d’activité. La forte présence
dans une zone d’activités ayant un comporte-
ment dynamique en matière de créations d’éta-
blissements, par exemple les services aux
entreprises, tire vers le haut le taux moyen de
cette zone. De même, la présence d’activités
plus traditionnelles où le parc se renouvelle
moins vite tire vers le bas le taux moyen.
En utilisant un modèle économétrique simple,
on peut montrer que la structure par activité ex-
plique 55 % des écarts à la moyenne régionale
des taux de créations d’établissements des zo-
nes d’emploi.
Les écarts résiduels peuvent s’interpréter
comme l’effet de la zone elle-même ou effet
géographique. Cet effet recouvre alors des phé-
nomènes d’externalités : présence d’un bassin
d’emploi développé et qualifié ou présence de
centres de recherche, d’entreprises de services.
Ces deux types d’externalités sont fortement
liés, comme cause et conséquence du processus
d’urbanisation.
N°86
JUIN 2000eff

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