Gestion des risques et risque de cr¶edit
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Description

On distingue essentiellement deux types de banques : les banques commerciales et les banques d'investissement.
Les banques commerciales travaillent avec leurs clients, particuliers, professionnels, PME et grandes entreprises dont elles collectent les dépôts et àqui elles accordent des prêts. Les banques commerciales sont séparées en général en deux catégories, selon le type de clientµele : la banque de détail est en charge des particuliers et PME, la banque d'a®aires est en charge des grandes entreprises. D'autre part, les banques d'investissement travaillent sur les marchés financiers qu'elles intermédient et sont en charge des émissions en primaire de titres sur les marchés pour le compte de leur clients, les fusions-acquisitions, le trading de produits dérivés...

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Publié le 22 novembre 2017
Nombre de lectures 72
Langue Français
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Extrait

1
Gestion des risques et risque de cr¶edit
Vivien BRUNEL
This version: January 28, 20092Chapter 1
Les risques dans la banque
1.1 Activit¶es d’une banque
Ondistingueessentiellementdeuxtypesdebanques: lesbanquescommercialesetlesbanquesd’investissement.
Les banques commerciales travaillent avec leurs clients, particuliers, professionnels, PME et grandes
entreprises dont elles collectent les d¶ep^ots et �a qui elles accordent des pr^ets. Les banques commerciales
sont s¶epar¶ees en g¶en¶eral en deux cat¶egories, selon le type de client�ele : la banque de d¶etail est en charge
des particuliers et PME, la banque d’afiaires est en charge des grandes entreprises. D’autre part, les
banques d’investissement travaillent sur les march¶es flnanciers qu’elles interm¶edient et sont en charge des
¶emissions en primaire de titres sur les march¶es pour le compte de leur clients, les fusions-acquisitions, le
trading de produits d¶eriv¶es...
¶Il existe une sp¶eciflcit¶e aux Etats-Unis depuis la crise de 1929. Adopt¶e �a l’apog¶ee de la crise en 1933, le
Glass-Steagall Act visait �a interdire la r¶ep¶etition de ce qui, �a l’¶epoque, ¶etait per»cu dans l’opinion comme
l’une des causes de la bulle boursi�ere : la sp¶eculation sur les actions par les banques de d¶etail. Cette
loi a donc s¶epar¶e les banques commerciales des banques d’investissement, mais est peu �a peu tomb¶ee en
d¶esu¶etude pour dispara^‡tre en 1999 suite �a la cr¶eation de Citigroup.
Citigroup est un exemple de banque dite universelle, comme il en existe beaucoup en Europe. Les
banques universelles rassemblent au sein d’un m^eme groupe des activit¶es de banque commerciale, de
banque de r¶eseau, mais aussi de gestion d’actifs, de services flnanciers aux investisseurs, de services
flnanciers sp¶ecialis¶es (cr¶edits �a la consommation, assurance...).
Pourbiencomprendrelanaturedesrisquesdelabanque,etlafa»condontellevalesg¶erer,ilfautconna^‡tre
ses interlocuteurs. Ceux-ci sont de trois types :
† Cr¶eanciers : l’activit¶e de base de la banque est de pr^eter de l’argent �a ses clients afln qu’ils puissent
flnancer leur activit¶e ou leurs projets. Les cr¶eanciers de la banque sont donc des particuliers, des
entreprises, ou des ¶etats.
† March¶es flnanciers : l’acc�es privil¶egi¶e de la banque aux march¶es est d’autant plus important que
34 CHAPTER 1. LES RISQUES DANS LA BANQUE
cela permet �a la banque de g¶erer une partie des risques engendr¶es par son activit¶e de flnancement.
† R¶egulateur, autorit¶e de tutelle : l’activit¶e bancaire est tr�es r¶eglement¶ee, d’une part en France par
l’AMF (Autorit¶e des March¶es Financiers), d’autre part par la commission bancaire qui impose aux
banques de mettre des fonds propres en couverture du risque qu’elle prennent.
Il existe donc un paradoxe au niveau des banques : si une r¶eglementation intervient sur le niveau de
risque des banques, les d¶eposants sont plus conflants et la banque y trouve son int¶er^et.
1.2 D¶eflnition des risques, typologie des risques
Lerisqueestli¶e�alanotiond’incertitude(variabilit¶edesgainsoupertes)mais¶egalementaufaitqu’ilades
cons¶equences n¶egatives : on parle rarement du risque de gagner ! Ces deux aspects de la notion de risque
sontcontenusdanslesmesuresderisquehabituellementutilis¶ees. Lavariabilit¶edesgainsestmesur¶eepar
la volatilit¶e, alors que les cons¶equences n¶egatives d’un risque sont mesur¶ees par la VaR (Value at Risk).
De fa»con g¶en¶erale, un risque est un ¶ev¶enement qui peut afiecter la chronique des ux �a recevoir par
un ¶etablissement flnancier (son compte de r¶esultat, sa valeur actuelle nette, ses ¶etats flnanciers). On
distingue toutefois les risques portant sur un d¶ebiteur sp¶eciflque des risques du syst�eme tout entier,
portantsurl’ensembledesbanques. Onparlerespectivementderisquesp¶eciflqueetderisquesyst¶emique,
ce dernier ¶etant une perturbation qui afiecte gravement le fonctionnement du syst�eme, c’est- a-dire ses
acteurs(banques,institutionsflnanci�eres),sesm¶ecanismesdet(syst�emesdecompensation,
de r�eglement,...) et ses m¶ecanismes r¶eglementaires. Ce risque syst¶emique est susceptible d’engendrer des
faillites en cha^‡ne au sein du syst�eme bancaire.
Les risques portant sur les banques sont de deux types : il y a les risques flnanciers et les risques non
flnanciers. Les risques flnanciers sont les risques li¶es aux variations de prix des actifs flnanciers (actions,
obligations, taux de change). On distingue :
† Risque de liquidit¶e : Il s’agit du risque le plus important pour un ¶etablissement bancaire qui se
mat¶erialise en g¶en¶eral par une course au guichet des ¶epargnants pour retirer leur ¶epargne suite �a
une rumeur de non solvabilit¶e par exemple.
† Risque de cr¶edit : c’est le risque "historique" de la banque dont les m¶etiers de base sont le pr^et et
le flnancement. Une banque qui pr^ete �a un ¶etat risqu¶e ou �a une entreprise risqu¶ee prend le risque
de ne pas r¶ecup¶erer l’int¶egralit¶e du principal de son pr^et. Ce risque est li¶e �a la qualit¶e de signature
de l’emprunteur. Le risque de cr¶edit se subdivise en 4 cat¶egories : le risque de d¶efaut du client,
le risque de d¶egradation de la qualit¶e de sa signature (risque de transition de rating), le risque
de march¶e sur la qualit¶e de sa signature (ou risque de spread) et le risque de contrepartie sur les
contrats d¶eriv¶es avec une contrepartie risqu¶ee.
† Risque de taux d’int¶er^et : la hausse de la volatilit¶e des taux d’int¶er^ets survenue �a partir des ann¶ees
70 a permis l’essor de la gestion actif-passif. Les d¶ep^ots collect¶es (qui sont des engagements �a court^1.3. MESURE ET CONTROLE DU RISQUE 5
terme de la banque vis- a-vis des d¶eposants) sont plac¶es �a moyen et long termes, faisant courir �a la
banque un risque de taux d’int¶er^et important compte tenu des sommes mises en jeu.
† Risque de change : un ¶etablissement international a des activit¶es dans difi¶erents pays et publie un
bilan dans une seule devise. Son r¶esultat est donc sujet aux uctuations des taux de change.
† Risque de march¶e : outre que les banques sont des investisseurs pour compte propre, leurs activit¶es
d’interm¶ediation sur les march¶es flnanciers engendrent des risques li¶es aux uctuations des march¶es
(taux d’int¶er^ets, taux de change, cr¶edit, actions mati�eres premi�eres).
† Optionscach¶ees: cerisqueestsurtoutimportantenbanquecommerciale. Undesexempleslesplus
courants est celui li¶e �a l’option de remboursement anticip¶e d¶etenue par de nombreux particuliers
qui s’endettent aupr�es des banques pour acqu¶erir leur r¶esidence principale. En efiet, lorsqu’un
client rembourse de fa»con anticip¶ee son cr¶edit, la banque doit renoncer �a toucher les ux d’int¶er^ets
qui ¶etaient pr¶evus dans le futur, ce qui constitue un manque �a gagner. Par ailleurs, des produits
d’¶epargne tr�es courants tels que le PEL par exemple contiennent de nombreuses options de taux
d’int¶er^et, qui ne seront en g¶en¶eral pas exerc¶ees de fa»con optimale, ce qui rend leur couverture
d’autant plus di–cile �a calibrer.
Les risques non flnanciers comprennent entre autres :
† Risquedemarges(oudevolume): denombreusesactivit¶esbancairesontdesrevenusproportionnels
au volume d’activit¶e. C’est par exemple le cas des asset managers (r¶emun¶eration proportionnelle
auxencoursg¶er¶es). Danscecas, sileslev¶eesd’encourssontfaibles, lesr¶emun¶erationsfuturesseront
faibles.
† Risques r¶eglementaires et l¶egaux.
† Risqueop¶erationnel: fraude,buginformatique,incendiedeslocaux... Lesgrandssinistresbancaires
sont souvent dus au risque op¶erationnel (Barings, SG). Selon le document consultatif du comit¶e
de B^ale, les risques op¶erationnels se d¶eflnissent comme les risques de pertes directes ou indirectes
r¶esultant de l’inadaptation ou de la d¶efaillance de proc¶edures, de personnes ou de syst‘emes ou
r¶esultant dR

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