De mars 1997 à mars 2001, une participation accrue des moins de 30 ans à l emploi
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De mars 1997 à mars 2001, une participation accrue des moins de 30 ans à l'emploi

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Entre le printemps 1997 et le printemps 2001, la part de chômeurs chez les jeunes de 15 à 29 ans s'est fortement réduite, passant d'un sur dix à un sur quinze. Cette diminution, interrompue dans la conjoncture actuelle, résulte d'une croissance soutenue de l'emploi, particulièrement favorable aux jeunes. Elle s'est réalisée alors que la participation des jeunes au marché du travail remontait légèrement après plusieurs décennies de baisse. Les caractéristiques des emplois occupés par les moins de 30 ans se sont parallèlement transformées : diminution de la part des temps partiels et des temps complets à bas salaires, et plus récemment, de la part des contrats temporaires. Autant d'évolutions moins marquées voire absentes chez les 30 ans et plus. La forte baisse du chômage des jeunes est à rapprocher de celle de la fin des années quatre-vingt, où le recul du chômage avait également été plus précoce et plus marqué pour les jeunes que pour leurs aînés.

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Langue Français

Extrait

N° 821 - JANVIER 2002
PRIX : 2,2€
De mars 1997 à mars 2001,
une participation accrue
des moins de 30 ans à l’emploi
Claude Minni, Dares, ministère de l’Emploi et de la Solidarité
Emmanuelle Nauze-Fichet, département de l’Emploi et des Revenus d’Activité, Insee
ntre le printemps 1997 et le prin- sont ni actifs ni scolaires (jeunes femmes au
foyer, pour l’essentiel) et 49 % sont actifs :temps 2001, la part de chômeurs
41 % ont un emploi, 7 % sont au chômage etEchezlesjeunesde15à29anss’est
moins de 1 % effectuent leur service national
fortement réduite, passant d’un sur dix à
(tableau 1). Le taux d’emploi des jeunes fem-
un sur quatorze. Cette diminution, inter- mes, de 37 %, est inférieur de 9 points à celui
rompue dans la conjoncture actuelle, des jeunes hommes ; elles sont en effet plus
résulte d’une croissance soutenue de souvent dans les autres situations : études,
chômage et inactivité non scolaire.l’emploi, particulièrement favorable aux
jeunes. Elle s’est réalisée alors que la
participation des jeunes au marché du Quatre années de forte baisse
travail remontait légèrement après du chômage et de légère remontée
plusieurs décennies de baisse. Les carac- de l’activité juvénile
téristiques des emplois occupés par les
De mars 1997 à mars 2001, période de crois-
moins de 30 ans se sont parallèlement sance soutenue de l’emploi, le chômage des
transformées : diminution de la part des jeunes a reculé. Un jeune sur quatorze est au
temps partiels et des temps complets à chômage en mars 2001 contre un sur dix
quatre ans auparavant (graphique 1). La partbas salaires, et plus récemment, de la part
du chômage (proportion de chômeurs parmides contrats temporaires. Autant d’évolu-
les jeunes) est alors la plus faible depuis vingt
tions moins marquées voire absentes
ans. Sur la même période, le taux de chômage
chez les 30 ans et plus. La forte baisse du (proportion de chômeurs parmi les seuls actifs,
chômage des jeunes est à rapprocher de c’est-à-dire jeunes ayant un emploi ou chô-
celle de la fin des années quatre-vingt, où meurs) est également en net recul : alors que
plus de 20 % des jeunes actifs étaient au chô-le recul du chômage avait également été
mage en mars 1997, ils ne sont plus que 14 %plus précoce et plus marqué pour les jeu-
en mars 2001. Cette période favorable s’est
nes que pour leurs aînés.
toutefois interrompue avec le ralentissement
de la croissance : depuis avril 2001, le taux de
En mars 2001, 46 % des jeunes de 15 à 29 ans chômage des 15-24 ans (seul indicateur men-
poursuivent des études sans travailler, 5 % ne suel du chômage juvénile) tend à augmenter.
Taux d’activité et d’emploi Taux et part du chômage
des 15-29 ansdes 15-29 ans et 30-49 ans
%
80%
25
Taux d'activité hommes
70Taux 15-29 ans20
Taux d'emploi hommes
6015
Part 15-29 ans
5010 Taux d'activité femmes
Taux
30-49 ans Part 30-49 ans Taux d'emploi femmes
5 40
0
30
Source : Enquêtes Emploi, InseeSource : Enquêtes Emploi, Insee
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2001
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2001
INSEE
PREMIEREAu cours des quatre années considérées, 1997). Ces tendances récentes ont sans La sur-représentation des jeunes dans
le chômage, qu’il soit mesuré en part ou doute été encouragées ou amplifiées les dispositifs de politique de l’emploi
en taux, a baissé plus rapidement pour les par l’amélioration de la conjoncture sur s’explique d’abord par l’importance de
jeunes que pour les adultes de 30 à 49 le marché du travail, qui a offert aux jeu- l’apprentissage qui, en développement
ans. D’ailleurs, en 2000 et en 2001, pour nes de meilleures opportunités d’accès régulier depuis 1993, concerne 400 000
la première fois depuis plus de 25 ans, la à l’emploi. jeunes fin 2000. Mais même en dehors
part de jeunes au chômage n’est pas de ce dispositif, qui peut être considéré
supérieure à celle de leurs aînés. comme une modalité de la formation ini-
Le résultat d’une forteCette baisse rapide du chômage s’est tiale, 700 000 jeunes, soit un jeune ayant
progression de l’emploi,produite alors que la participation des un emploi sur quatre, bénéficient d’une
jeunes au marché du travail augmentait. soutenue en partie par des autre mesure d’aide : 200 000 dans le
En effet, jusqu’en 1997, le taux d’activité secteur non marchand (dont 150 000aides de l’État
des jeunes diminuait régulièrement, en « emplois jeunes ») et 500 000 dans le
lien avec la tendance à l’allongement de La baisse rapide du chômage des jeu- secteur marchand (dont 200 000 contrats
la durée des études. Alors qu’en 1975, nes, alors même que les taux d’activité de qualification, d’orientation et d’adap-
plus de cinq filles et près de sept gar- remontaient légèrement, a été permise tation, autres dispositifs, avec l’appren-
çons sur dix étaient actifs entre 15 et 29 par la forte reprise de l’emploi. En mars tissage, de formation en alternance).
ans, à peine plus de quatre filles sur dix 2001, la proportion de jeunes de 15 à 29 Cette concentration de la politique de
et cinq garçons sur dix l’étaient en mars ans qui travaillent est de 46 % pour les l’emploi sur les jeunes est en partie volon-
1997 (graphique 2). La baisse a été garçons et de 37 % pour les filles, en taire. Ainsi, sur la période récente, les
moins marquée pour les jeunes filles en augmentation de 6 et 4 points en quatre moins de 26 ans ont bénéficié spécifique-
raison du recul de l’inactivité non scolaire ans. A titre de comparaison, le taux ment d’un programme de suivi (TRACE)
jusqu’en 1995. La proportion de jeunes d’emploi des 30-49 ans, de 81 % en et des emplois créés dans le cadre du dis-
femmes ni actives, ni scolaires s’est mars 2001, a progressé de moins de positif « nouveaux services – emplois jeu-
ensuite stabilisée aux alentours de 8 % 3 points sur la période. La part des nes ». Au total, sur la période 1997-1999,
Depuis 1997, on constate une légère jeunes de 15 à 29 ans dans l’emploi le nombre de jeunes en emploi aidé a
remontée des taux d’activité juvénile, un total, qui était au plus bas en mars 1997 augmenté de 200 000 personnes, avant
peu plus forte pour les femmes que pour (19 %), a remonté de près d’un point de se stabiliser à 1,1 million.
les hommes. A la rentrée 1996, la durée depuis.
des études s’est stabilisée, puis a très Pour les jeunes comme pour leurs
Une proportion d’emploislégèrement diminué, et le nombre de aînés, la part des emplois bénéficiant
temporaires toujoursjeunes qui travaillent pendant leur scola- d’aides de l’État est en léger retrait
rité, comptés parmi les actifs, a pro- depuis 1998, mais elle reste très impor- importante, en légère baisse
gressé. En effet, le nombre d’apprentis a tante pour les jeunes relativement à récemment
continué à augmenter (360 000 début leurs aînés. En effet, à la fin 2000, les
2001 contre 310 000 début 1997), de emplois aidés représentent 40 % des En mars 2001, un tiers des emplois
même que le nombre d’autres actifs en occupés par les moins de 26 occupés par les 15-29 ans sont des
cours d’études initiales (240 000 en ans contre 5 % pour les actifs plus âgés emplois temporaires (contrats à durée
mars 2001 contre 210 000 en mars (tableau 2). déterminée, emplois intérimaires,
Situation des jeunes de 15 à 29 ans en 1991, 1997 et 2001
Concepts BIT Ensemble Hommes Femmes
1991 1997 2001 1991 1997 2001 1991 1997 2001
POPULATION TOTALE ( milliers) 12 307 11 684 11 424 6 183 5 874 5 755 6 124 5 810 5 669
Elèves et étudiants (milliers) 5 184 5 483 5 280 2 564 2 679 2 589 2 620 2 804 2 691
Taux de scolarité 42,1 46,9 46,2 41,5 45,6 45,0 42,8 48,3 47,5
Autres inactifs (milliers) 734 602 604 131 119 133 603 483 471
Taux d'inactivité non scolaire (%) 6,0 5,2 5,3 2,1 2,0 2,3 9,8 8,3 8,3
Taux d'activité (y compris contingent) (%) 51,9 47,9 48,5 56,4 52,4 52,7 47,4 43,4 44,2
Contingent (milliers) 238 193 26 238 193 26000
Emploi (milliers) 5 204 4 246 4 721 2 834 2 311 2 631 2 370 1 935 2 090
1
Taux d'emploi (non compris contingent) (%) 42,3 36,3 41,3 45,8 39,3 45,7 38,7 33,3 36,9
Part du temps partiel dans l'emploi (%) 12,8 20,2 16,1 5,6 10,6 8,1 21,3 31,6 26,1
2
Part des emplois temporaires dans l'emploi (%) 18,7 27,1 30,1 17,4 26,7 29,2 20,2 27,3 31,2
Chômage (milliers) 947 1 160 793 416 572 376 531 588 417
3
Part du c

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