Déplacements domicile-travail : les champardennais de plus en plus mobiles.
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Près de 12 kilomètres et demi, c'est le trajet moyen parcouru, en 1999, par les 520 000 Champardennais occupant un emploi pour aller de leur domicile à leur lieu de travail. Les actifs occupés habitant la Champagne-Ardenne sont de plus en plus mobiles. Ils ne sont plus que 48% à exercer leur profession dans la commune où ils résident. Les déplacements domicile-travail structurent le territoire en Champagne-Ardenne. Autour des grands centres urbains de la région se dessinent des territoires fortement polarisés. Le rôle des voies de communication est aussi très net, les flux s'orientant naturellement selon les axes routiers. La voiture est utilisée par sept actifs sur dix pour se rendre à leur travail.

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Langue Français

Extrait

Nº 16 - Septembre 2000 - Prix : 15F (2,29€)
Déplacements domicile-travail
Les Champardennais de plus en plus mobilesL
Distance moyenne parcourue par les actifs résidentsPrès de 12 kilomètres et demi, c’est le trajet moyen par-
de chaque communecouru, en 1999, par les 520 000 Champardennais occupant
un emploi pour aller de leur domicile à leur lieu de travail. Ce
chiffre, résultat d’une estimation basée sur les distances entre
les communes et leurs superficies (cf. encadré page 3), est na-
turellement approximatif, d’autant plus que les humains ne
se déplacent pas comme les oiseaux. Par ailleurs, comme
toute moyenne, ces 12,4 kilomètres recouvrent des déplace-
ments bien différents, inexistants pour l’agriculteur ou le
commerçant logé au-dessus de son magasin, très longs pour
certains des “migrants”.
En effet, en 1999, 48% seulement des actifs occupés habitant
la Champagne-Ardenne exercent leur profession dans la
commune où ils résident, proportion en constante diminu-
tion au fil des ans (70% en 1975, 63% en 1982, 56% en
1990). Tous les jours, ou chaque semaine, ils sont ainsi dans
la région 270 000 à quitter la localité où ils vivent pour se
rendre à leur travail. Si leur trajet moyen “à vol d’oiseau ” est
de 21,5 kilomètres, il est beaucoup plus court pour la plupart
d’entre eux : seul un migrant sur quatre parcourt plus de 19
kilomètres ; la moitié en fait moins de 9,3.
Le déclin des activités agricoles et artisanales, pour lesquel-
les habitation et lieu d’exercice se confondaient souvent,
n’explique que partiellement la croissance de ces migrations
pendulaires, progression concomitante au mouvement de
périurbanisation observé depuis les années soixante-dix. Ce
phénomène a conduit les ménages, à la recherche d’un autre
cadre de vie dans un logement plus grand ou une maison in- Distances moyennes
dividuelle, à se fixer en périphérie des villes, quitte à accep- lissées (en km)
ter des déplacements plus longs. Plus de 45 000 17-49
Champardennais ont ainsi déménagé d’un pôle urbain vers
12-17une commune périurbaine depuis 1990. De même, la déci Autoroutes et 2x2 voies-
6-12 Routes nationalession de quitter un centre ville est souvent liée au désir d’accé-
der à la propriété, fut-ce au prix d’un certain éloignement,
Source : Recensement de la population de 1999
notamment en raison de contraintes financières. Ces motiva-
INSEE Flash Champagne-Ardenne nº16Flux quotidiens domicile-travail Les dix départements hors région les plus
fréquentés par les actifs champardennais
Paris 2 737
Aisne 2 466
Meuse 2 078
Seine-et-Marne 1 921
Charleville-Mézières Yonne 1 283
Sedan Côte-d’Or 925
Hauts-de-Seine 819
Vosges 727Rethel
Seine-Saint-Denis 658
Reims
Val-de-Marne 574Vouziers
Source : Recensement de la population de
1999
Sainte-Menehould
Epernay
Châlons-en- Ainsi, parmi les 330 000 actifs ayant un em-
Champagne ploi et habitant dans une aire urbaine de laSézanne
région, 85% y travaillent.Vitry-le-François
Saint-Dizier
Les déplacements
Nogent-
structurent le territoiresur-Seine
La carte des flux domicile-travail met en évi-Chaumont
Romilly- dence la dynamique territoriale à l’oeuvre
sur-Seine dans la région. Autour des grands centres ur-
bains de la région, se dessinent des territoi-
res fortement polarisés. Reims et TroyesTroyes
rayonnent très largement sur les communes
environnantes et attirent des actifs parfois
Bar-sur-Aube
très éloignés. Charleville-Mézières, Châ-
500 et plus lons-en-Champagne, Chaumont, mais aussi
de 50 à moins de 500 Saint-Dizier et Langres exercent également
moins de 50
Langres une attraction forte sur leur périphérie. Le
rôle des voies de communication est très
net, les flux s’orientant naturellement selon
les axes routiers. L’autoroute entre Charle-Source : Recensement de la population de 1999
ville-Mézières et Sedan, la RN51 entre Re-
thel et Reims, mais aussi la RN67 entre
Chaumont et Saint-Dizier apparaissent ainsi
Méthodologie : de manière flagrante sur la carte. Toutefois,
Plutôt que de représenter l’ensemble des flux domicile-travail, on a choisi de déterminer leur ré- le rôle des pôles de moindre importance
sultante pondérée par les effectifs, afin d’obtenir en quelque sorte leur direction générale, ou do- n’est pas à négliger car ils structurent les zo-
minante.
nes moins denses du territoire régional.
Vouziers, Sainte-Menehould, Sézanne,
mais aussi Romilly-sur-Seine ou
tions transparaissent au travers des écarts entre les trajets par- Bar-sur-Aube offrent ainsi aux communes environnantes un
courus par les uns et les autres : 13,2 kilomètres en moyenne réservoir d’emplois et jouent en quelque sorte un rôle de re-
pour les occupants des maisons individuelles contre 10,9 lais des grands centres urbains.
pour ceux qui vivent dans un immeuble collectif, 13,2 chez La fréquence des migrations alternantes dépend de nom-
les propriétaires mais 11,5 chez les locataires. breux facteurs, et les premières différences se manifestent en
En milieu urbain, les trois quarts des actifs ont leur emploi fonction du département de résidence. Les Marnais, avec
dans une commune de l’agglomération où ils résident. En re- 46,7% de migrants, sont les moins mobiles en raison du
vanche, les habitants des localités rurales ne sont que 30% à poids important de la ville de Reims. En effet, la ville repré-
y rester travailler, et la moitié exerce sa profession dans une sente le tiers de la population du département et 78% des ac-
unité urbaine. Les “aires urbaines”, constituées des agglomé- tifs résidents y travaillent également. Les Hauts-Marnais sont
rations importantes et des communes périphériques dont de également nombreux à travailler dans leur commune, mais
nombreux actifs travaillent dans cet espace, forment des en- ceux qui se déplacent ont les trajets les plus longs (23,8 km
sembles à l’intérieur desquels il existe de fortes relations. en moyenne). De fait, la Haute-Marne connaît la proportion
INSEE Flash Champagne-Ardenne nº16Les actifs des départements de la région et leur lieu de travail
Lieu de travailUnité : nombre
Lieu de résidence Ensemble des Ardennes Aube Marne Haute- Hors dont
actifs ayant un Marne région Île-de-France
emploi
Ardennes 102 848 95 169 44 3 762 35 3 838 681
Aube 114 199 28 107 143 1 069 491 5 468 2 931
Marne 228 233 1 294 2 164 214 595 1 791 8 389 3 670
Haute-Marne 73 992 12 860 660 68 370 3 872 409
Source : Recensement de la population de 1999
d’actifs travaillant hors de la région la plus importante. Quant Qui sont ces franciliens du jour ou de la semaine ? A près des
aux actifs Aubois, ils quittent le plus souvent leur commune, trois-quarts, il s’agit d’hommes, et plus de la moitié sont ma-
près de 61% d’entre eux effectuant régulièrement des navet riés. La situation familiale peut conduire à accepter un cer- -
tes. La frange ouest de l’Aube est d’ailleurs très concernée par tain éloignement afin de préserver l’emploi du conjoint ou
les déplacements lointains, notamment hors de Cham plus simplement la qualité de vie en région. Ils ne sont d’ail- -
pagne-Ardenne. leurs qu’un sur dix à vivre seuls. Plutôt jeunes, ils sont pro-
Si 96% des relations domicile-travail restent internes à la ré portionnellement plus nombreux entre 20 et 35 ans que dans-
gion, 21 500 Champardennais travaillent cependant hors de la population totale. Ils occupent également des fonctions
ses frontières. Les départements limitrophes accueillent bien plus élevées, ceux s’étant déclarés ingénieurs ou cadres sont
sûr un nombre important de ces migrants, comme l’Aisne qui en effet quatre fois plus représentés parmi eux que dans la po-
offre des emplois à près de 2 500 régionaux, pour la plupart pulation totale.
Marnais, la Meuse avec un peu plus de 2 000 actifs, dont un
sur deux habite en Haute-Marne, et l’Yonne où se rendent
La voiture pour sept actifs sur dixtous les jours 1 200 Aubois. L’Ile-de-France, par sa proximité
et le gisement d’emplois qu’elle offre, incite de nombreux
Champardennais à venir y travailler - près de 7 700, dont Le mode de vie joue également un rôle, et les personnes seu-
3 700 Marnais et environ 3 000 Aubois. Paris, où se rendent les se déplacent moins que celles vivant en couple

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