etude-jeunes-rmi-2006
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Parcours de jeunesnouvellement bénéficiaires du RMIen Franche-Comté"Paroles d'acteurs"décembre 2006Centre de développement des ressources pour l'emploiSommaireAvant-propos Problématique 2Cadrage statistique 3Note méthodologique 3Remerciements 4Présentation de l’échantillon et analyse des parcoursUne diversité de profils : des difficultés d'insertion sociale ou professionnelle 5Des facteurs de difficulté d’origines multiples liés au parcours de vie, au parcours scolaire, au parcours professionnel et qui se cumulent 6Les difficultés liées au contexte économique 8Les fonctions jouées par le RMI dans la trajectoire des personnes •Groupe RMI avec une fonction "transition/tremplin" pour des jeunes proches de l’emploi mais dépendants de l’offre locale 9 •Groupe RMI avec une fonction de "sécurité/assistance" pour des jeunes très fragiles, sans qualification et sans projet professionnel bien défini 10 •Groupe RMI avec une fonction "d’aide à l’autonomie, aide financière" pour des jeunes en difficulté d’insertion sociale ou professionnelle, actifs mais bloqués dans leur parcours et la précarité 12Thèmes dégagés par l’enquêteLa situation actuelle des jeunes rencontrés :aspirations, projet professionnel, rapport au travail, démarches entreprises •La volonté ou le souhait de travailler 13 •Un projet professionnel : des aspirations difficiles à concrétiser 16 •La recherche d’emploi : bien organisée pour certains, peu structurée pour d’autres ...

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Parcours de jeunes nouvellement bénéficiaires d u RMI en Franche-Comté
Cdesn trrees sdoeu rcdeésv pelooupr lp'eemmpelnoti e
"Paroles d'acteurs" décembre 2006
Sommaire
2 3 3 4 5 6 8 9 10 12
Avant-propos Problématique Cadrage statistique Note méthodologique Remerciements Présentation de l’échantillon et analyse des parcours Une diversité de profils : des difficultés d'insertion sociale ou professionnelle Des facteurs de difficulté d’origines multiples liés au parcours de vie, au parcours scolaire, au parcours professionnel et qui se cumulent Les difficultés liées au contexte économique Les fonctions jouées par le RMI dans la trajectoire des personnes  •Groupe RMI avec une fonction "transition/tremplin" pour des jeunes proches  de l emploi mais dépendants de l’offre locale  •Groupe RMI avec une fonction de "sécurité/assistance" pour des jeunes très  fragiles, sans qualification et sans projet professionnel bien défini  •Groupe RMI avec une fonction "d’aide à l’autonomie, aide financière" pour  des jeunes en difficulté d’insertion sociale ou professionnelle, actifs mais  bloqués dans leur parcours et la précarité Thèmes dégagés par l’enquête La situation actuelle des jeunes rencontrés : aspirations, projet professionnel, rapport au travail, démarches entreprises  •La volonté ou le souhait de travailler 13  •Un projet professionnel : des aspirations difficiles à concrétiser 16  La recherche d’emploi : bien organisée pour certains, peu structurée pour d’autres 18 Le parcours entre 16 et 25 ans : parcours de vie, de formation, professionnel  •Les ruptures subies ou choisies dans le parcours scolaire ou professionnel 21  •Le manque de soutien à des étapes charnières pour faire face  à la fragilité ou des problèmes de comportement 24  •L’absence de préparation au monde du travail :  transitions non faites, manque de confiance, de maturité 26  •La précarité professionnelle 28 L’accompagnement : Les dispositifs d’aide au retour à l’emploi, le rôle de la famille  Le décalage entre les attentes et les réponses en termes de solutions, de conseil, de qualité relationnelle 31  •L’attente de suivi régulier : un référent, être entendu, un contrat d’insertion 34  •L’absence de propositions de contrats aidés et d’outils d’insertion 37  •L’accompagnement familial : entre solidarité et dépendance 38 Pour en terminer avec les préjugés...41 Pistes de réflexion pour lever certains freins à l’insertion Une offre de formation peu lisible, insuffisante et peu utilisée ?42 L'accompagnement en question ?42 De l'école à l'entreprise : des transitions à gérer ?43 En résumé44 Annexes •Grille d’entretien Exemple d’entretien •Exemple de frise de synthèse d’un parcours
P
ORLBMÉTA
Avant-propos
QIEU
Au regard de l’insertion sociale et professionnelle, les jeunes constituent une population fragile. Dans le contexte général de déclin démographique, les jeunes francs-comtois représentent, en 1999, 31,5 % de la population totale mais seulement 9 % de la population active totale. En Franche-Comté, comme au plan national, 22 % des jeunes de 15 à 24 ans sont au chômage soit près de 4 points de plus que la moyenne des 25 pays composant l’Union européenne. Les jeunes sont en Franche-Comté particulièrement touchés par le chômage. Ainsi, 19,9 % des demandeurs d’emploi ont moins de 25 ans contre 18 % au plan national. Parmi ces jeunes demandeurs d’emploi francs-comtois, près de 15 % sont inscrits à l’ANPE depuis un an ou plus et 14 % ne possèdent aucun diplôme. La transition formation initiale-emploi déjà particulièrement difficile pour cette population peut devenir encore plus délicate pour les jeunes souffrant de handicaps, ayant un faible niveau de formation ou de qualification ou rencontrant des difficultés liées à un problème de santé, d’ordre familial… Demander le RMI à 25 ans peut être la résultante des nombreuses difficultés rencontrées par les jeunes pour trouver une insertion durable dans la société et dans le monde du travail. Ces difficultés peuvent trouver leurs origines tant dans le parcours de vie des personnes, leur parcours scolaire et de formation, leur parcours professionnel que dans l’inadaptation relative des dispositifs d’accueil, d’orientation, d’aide et d accompagnement mis en place pour les moins de 26 ans. Afin d’améliorer la connaissance des difficultés de parcours de ces jeunes Rmistes et permettre aux décideurs d’améliorer les dispositifs d’emploi, de formation et d’accompagnement, Cedre a donné la parole à 21 jeunes âgés de 25 ans nouvellement bénéficiaires du RMI. Ces jeunes se sont exprimés sur les freins et les causes qui semblent être à l’origine de leur situation. Les témoignages de huit professionnels au contact de ces jeunes viennent compléter leurs propos.
POURSARC DE JEUNES EVUOMELLTENN BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE20062
STATISITUQE
CADRAGE En 2004, la Franche-Comté compte 14 249 bénéficiaires du RMI (sources CAF et MSA). Leur nombre progresse de 24 % depuis 2002. 1 254 jeunes ont fait une demande de RMI dans leur 25èmeannée au cours de l'année 2004. Ils représentent moins de 9 % de l’ensemble des bénéficiaires. La progression du nombre de bénéficiaires du RMI à 25 ans est particulièrement importante : + 40 % depuis 2002. Près de 16 % de ces jeunes Rmistes ont un ou plusieurs enfants à charge. La majorité vivent seuls, 53 % sont des hommes seuls, 35 % des femmes seules et 12 % vivent en couple.
Note méthodologique L’enquête a été réalisée auprès de 21 jeunes ayant sollicité le RMI dans l’année de leur 25ème et de 8 acteurs de l’insertion et de l’action sociale (cadres, anniversaire travailleurs sociaux, référents) sur une période comprise entre le 15 novembre et fin décembre 2005. Elle s'appuie sur la valorisation et la force de la parole des acteurs concernés. Cet échantillon de jeunes n'a pas vocation à être représentatif de l'ensemble de cette population. Les entretiens avec les jeunes ont pu avoir lieu grâce aux instructeurs RMI des Con -seils généraux et des CCAS ainsi qu’aux professionnels des Espaces jeunes-Missions locales-PAIO. Deux stagiaires, étudiantes en Master sciences humaines et sociales options psycholo -gie et sociologie, encadrées par l'équipe de Cedre, ont réalisé les entretiens. Ces entretiens en face à face s’appuyaient sur un guide listant l’ensemble des ques -tions à aborder et servant de relance et sur une première question ouverte permettant au jeune de décrire globalement ses parcours de vie et professionnel. (cf. annexe) Le discours des jeunes a fait l’objet d’une retranscription partielle et d’une analyse thématique de contenu destinée à décrire les profils, les parcours et les modalités d’accompagnement. (cf. annexe) Les entretiens réalisés avec les professionnels avaient pour objet d’éprouver la perti -nence du questionnaire mais aussi d’associer les partenaires à ce travail ainsi qu’à la réflexion. Il était important d’avoir le point de vue et l’analyse de quelques acteurs de terrain sur le phénomène du RMI et son évolution, sur la multiplication des dispositifs et les modalités d’accompagnement des publics en difficulté. Depuis la réalisation de cette enquête, il faut souligner que, dans le cadre de la loi de cohésion sociale, de nouvelles mesures sont venues renforcer considérablement l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Une réunion de restitution des travaux a permis d’approfondir et de dégager quelques pistes d’action et de réflexion avec les professionnels ayant participé à l’enquête.
3PSURCOAR DE JEUNES LEVUONTNEMEL BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE2006
 Remerciements
Nous remercions tout particulièrement... Aurélie, Chérif, Édouard, Émilie, Frédéric, Grégory, Jérôme (2), Julie, Julien, Karen, Karima, Lysiane, Magalie, Mickaël, Nadia, Nicolas, Rachid, Romain, Virgile, Wahiba, Élise Demanèche, étudiante en Master de Psychologie, Marie Lavigne, étudiante en Master de Sociologie, Le Conseil général du Doubs, le Conseil général du Jura, le Conseil général de Haute-Saône, le Conseil général du Territoire de Belfort, Les Espaces jeunes - Missions locales de Belfort, Besançon et Dole, La Mife de Belfort, Les CCAS des villes de Besançon et Saint-Claude,
... pour leur participation active à la réalisation de cette étude.
PRCARSOU DE JEUNES NUOEVLLEMENT BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE20064
Présentation de l'échantillon et analyse des parcours
Une diversité de profil : des difficultés d’insertion sociale ou professionnelle
L’analyse des parcours des jeunes vise à rechercher les causes qui, selon eux, ont pu les conduire à la situation actuelle. Elle doit permettre de dégager des éléments d’information sur les difficultés rencontrées, qui sont devenues des freins à leur insertion, à partir de leur point de vue. La porte d’entrée jeunes demandeurs du RMI à 25 ans nous a amené à rencontrer un groupe très hétérogène composé de personnes aux situations diverses, qui ne prétend en aucun cas être un échantillon représentatif de la population des jeunes bénéficiaires du RMI en Franche-Comté. Leurs difficultés d’insertion semblent à première vue trop différenciées pour que l’on puisse étendre ces constats à l’ensemble des jeunes de 16 à 25 ans rencontrant des difficultés d’insertion. Il faut résolument abandonner la démarche qui voudrait définir des profils de publics ou de bénéficiaires. Les jeunes que nous avons rencontré s’inscrivent dans plusieurs problématiques touchant à plusieurs dimensions : histoires de vie, ruptures, déficit d’accompagnement, situation économique du territoire sans que l’on puisse établir de liens de cause à effet. L’approche par la fonction sociale que joue le RMI pour les personnes nous est apparue la plus adaptée. Elle éclaire ce qui a pu manquer à certains moments du parcours en terme d’orientation, d’accompagnement, de moyens, d’offre de services ou d’activité. Elle permet de repérer des problématiques autant sociales que personnelles. L’enquête menée auprès de jeunes nouvellement bénéficiaires du RMI, originaires des 4 départements de Franche-Comté a permis de rencontrer des personnes de profils différents, dont les principales caractéristiques sont les suivantes : 4 jeunes sont issus du Territoire de Belfort, 5 du Jura, 4 de Haute-Saône et 8 du Doubs. vivent en milieu urbain et 10 en milieu rural.11 jeunes Ils sont le plus souvent célibataires. On compte deux familles monoparentales, 2 couples sans enfant et 1 couple avec enfant. La majorité vit au domicile parental. Les autres sont locataires d’un appartement. 10 se disent originaires d’un milieu familial modeste (ouvrier, employé, mère au foyer…) ; 8 qualifient leur milieu de "ni modeste, ni aisé" (agent de maîtrise, ouvrier qualifié, auxiliaire de vie…) et 3 se disent originai d’un milieu aisé res (professeur, retraité, cadre) 12 hommes et 9 femmes. 7 jeunes sont issus d’une famille d’origine étrangère dont 5 des pays du Maghreb. repris des études qui leur ont permis14 ont obtenu un diplôme allant du CAP / BEP à celui d’ingénieur. Certains ont d’atteindre un niveau supérieur à celui de leur diplôme et 7 sont sans aucun diplôme dont 2 ont un niveau BAC et 1 a un niveau BEP. Au-delà de ces déterminants sociaux, l’analyse des trajectoires des personnes nous a amené à faire une dis -tinction, très couramment utilisée chez les professionnels, entre des personnes rencontrantune problématique d’insertion plutôt socialeet d’autres rencontrantune problématique d’insertion plutôt professionnelle. Les premières ont à régler des questions liées à la santé, la famille, la vie quotidienne ; les deuxièmes rencon -trent des difficultés d’accès à l’emploi. Bien que ces 2 problématiques soient étroitement liées, des éléments caractérisant l’attitude, la posture person -nelle de ces personnes face à leur situation au regard de l’insertion ont ensuite été repérés. Il était demandé aux personnes de s’exprimer sur les causes de leur entrée dans le RMI et de porter en quelque sorte un jugement sur leur propre parcours.
5PAUOCRSR DE JEUNES EMENTNOUVELL BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE2006
Présentation de l'échantillon...
La situation actuelle de ces personnes est caractérisée par leur fragilité pouvant traduire une relative inadap -tation dans un système social et économique exigeant ou par leur attitude active pour saisir les opportunités d’insertion ou de travail. Il ne s’agit pas ici de stigmatiser les personnes dans une posture qui les réduirait aux problèmes qu’elles rencon -trent, mais d’identifier ce qui peut constituer soit un frein, soit un atout pour leur insertion. Quatre catégories se dégagent de cette observation : Les personnes rencontrant une problématique d’insertion sociale sont des personnes avec un faible niveau de formation ou sans diplôme, ayant connu le plusles fragiles : ce souvent une situation d’échec scolaire, une rupture, un événement familial ou personnel grave et exprimant un sentiment fort de dévalorisation. Les actifs : sans formation, ni diplôme, ayant pu connaître des difficultés dans leur parcours de vie, ces person -nes sont très actives dans leurs démarches de recherche d’emploi et ont recours au travail précaire par défaut. Les personnes rencontrant une problématique d’insertion professionnelle les fragiles : diplômées, ces personnes sont bloquées dans leur parcours et vivent mal la transition formation-emploi. Elles ont perdu confiance en elles-mêmes et sont aujourd’hui installées dans la précarité professionnelle après avoir vécu une longue période de chômage ou une forme d’attentisme. : ces personnes ont toutes un diplôme les préparant à un métier, semblent relativement prochesLes actifs de l’emploi, mais sont confrontées à un problème d’offre locale ou à une qualification qui s’avère encore insuffisante par rapport à leur projet professionnel. Certaines viennent d’accéder à un emploi aidé. Des facteurs de difficultés d’origines multiples liés au parcours de vie, au parcours scolaire ou au parcours professionnel et qui se cumulent
L'analyse des facteurs de difficulté montre qu'il y a autant de situations ou de parcours que de personnes. La majorité des jeunes rencontrés sont en grande difficulté, expriment des souffrances, des ruptures, des désillusions, mais donnent aussi des explications hâtives sur ce qui est à l’origine de leurs difficultés à prendre place dans la société. De quelles difficultés parle-t-on ? Derrière ce terme se cachent des réalités fort diverses, des problèmes de parcours de vie, de parcours scolaire ou de parcours professionnel subi. En fait, une multitude de facteurs se conjuguant peuvent expliquer la situation actuelle des jeunes. Ils peuvent cumuler une difficulté dans chacune des trois grandes familles de facteurs de difficultés identifiées, voire plusieurs difficultés dans une même famille. Les plus courantes touchent au parcours professionnel et en particulier à la précarité professionnelle. Cela peut s’expliquer parce que les difficultés d’insertion professionnelle sont souvent la conséquence des difficultés rencontrées dans le parcours de vie ou le parcours scolaire en plus des difficultés propres à l’intégration dans le monde de l’entreprise. À ces difficultés propres à chaque parcours s’ajoutent les difficultés liées à la situation socio-économique de certains territoires.
PRUOCSRA DE JEUNES UVNOLEELEMTN BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE20066
et analyse des parcours
          Jeunes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
  Les difficultés liées au parcours de vie Problème de santé, handicap Déficience physique et intellectuelle : sentiment d’exclusion du système État de stress lié à la maladie de ses proches et d’elle-même : parcours scolaire affecté Maladie mentale - trouble du comportement : rupture dans le parcours professionnel Déficience intellectuelle - capacité limitée : enfermement dans situation d’emploi précaire Événement familial du bénéficiaire Maternité : rupture parcours professionnel Paternité : inactivité et charge familiale Maladie d’un proche et décès : rupture du cursus professionnel Contexte familial lourd - absence de repères Carences éducatives et affectives Origine culturelle étrangère Reproduction d’un modèle familial : refuge dans la famille, sentiment de discrimination Non maîtrise de la langue française : isolement, éloignement familial Les difficultés liées au parcours scolaire Orientation Orientation subie liée à un refus parental Décalage entre aspirations du jeune et propositions d’orientation Problèmes de repères dans l’orientation Inadaptation au système scolaire traditionnel Échec scolaire : arrêt scolarité à 16 ans Mauvais vécu du système scolaire Les difficultés liées au parcours professionnel Précarité professionnelle Alternance emploi précaire et chômage Absence de projet professionnel Aucun projet défini : rupture avec le système classique Difficulté dans la transition formation-emploi : insertion prof. Absence d’offres d’emploi en lien avec la qualification Absence de représentativité de la réalité professionnelle Note de lecture En colonne n°2, le jeune cumule des difficultés liées à son parcours de vie (origine culturelle) et des difficultés liées à son parcours professionnel (absence de projet professionnel).
7PACRUOSR DE JEUNES LLEMENTNOUVE BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE2006
Présentation de l'échantillon...
Les difficultés liées au contexte économique Les professionnels se sont exprimés sur la situation des bassins d’emploi sur lesquels ils travaillent. Ils donnent un rapide éclairage sur les difficultés relatives au contexte économique. Sur le bassin de Vesoul,de petites entreprises fonctionnant selon un schémaon constate un grand nombre patriarcal. Nombreuses sont les entreprises père-fils qui comptent peu de mouvements de personnel. Le plus important employeur d’intérimaires est Peugeot à Vesoul. Le département de la Haute-Saône semble manquer de structures d’enseignement puisqu’il n'est pourvu que de structures qui vont jusqu’au secondaire, hormis un IUT, "s’en vont ; Nancy, Besançon, Metz, Belfort,c’est tout, les jeunes, s’ils veulent faire des études, ils Dijon, Mulhouse, on va dire le grand Est. Est-ce qu’ils reviennent ? On a peu de perspectives d emploi en Haute-Saône, faut pas se leurrer, on a très peu d’entreprises. Malgré les différents types de contrats aidés qu’on peut proposer à l’embauche d’un jeune, moi je trouve que ça ne démarre pas comme ça le devrait parce que je pense que conjoncturellement il n’y a pas de création d’emploi." "ça va être l’hôpital, peut-être l’éducation nationale,Aujourd’hui, les contrats aidés sur Vesoul ben mais qu’est-ce qu’ils ont après comme devenir dans ces deux structures ?" Sur le bassin graylois, secteur industriel diversifié, le recours à l’intérim est fréquent dans l’industrie. En revanche, des difficultés sont ressenties dans le secteur tertiaire (même dans les petites villes comme Champlitte ou Dampierre). "Ce bassin d’emploi est plus propice au travail des hommes que des femmes. D’ailleurs, un problème se profile : Thomson, qui emploie de nombreuses femmes, risque de fermer à Gray au 31/12/2005." Les jeunes sont souvent sous qualifiés (surtout en secteur rural). Le phénomène est accentué à Gray, puisque les jeunes qualifiés sont partis suivre leurs études ou partent à Besançon ou à Dijon (villes proches). Il reste donc essentiellement les moins qualifiés. Sur le bassin dolois,celles-ci ne correspondent pas forcément aux envies des jeunesil y a peu d’offres d’emploi et (maçons, restauration…) "Il y a un problème d’adéquation entre l’offre et la demande". Il s’agit d’une population "fragile" composée surtout de jeunes mères. "Il y a peu d’offres d’emploi, de formation, peu d’outils pour les personnes sans qualification, peu de places. Il y a un panel de personnes pour lesquelles on n’a pas d’outils". Il y a des organismes de formation financés par la Région, mais il manque des actions comme celles de pré-qualification (exemple : sur 8 places, 40 jeunes veulent se positionner). Le bassin du Haut-Jurafréquemment l’intérim, surtout au sein de l’industrie de l’injection plastique. Les recourt entreprises ont quelques fois besoin de main d’œuvre et rapidement. "C’est presque historique ici, on utilise beaucoup les intérimaires. Il y a encore quatre ans en arrière, il n’y avait quasiment pas un intérimaire de disponible puisqu’il y avait du travail. " Les jeunes qui ne sont pas mobiles rencontrent des difficultés (problème d’infrastructures de transport dans cette zone). Dans le Territoire de Belfort,précarité d’emploi. Les jeunes partent en Alsace, où ilon constate une grande y aurait plus de débouchés, "tissu industriel plus étoffé, surtout avec Mulhouse". Les autres territoires attractifs en terme d’emploi sont le Pays de Montbéliard et la Suisse (Industrie et secteur médical) "l’Eldorado puisque le salaire est plus important". Depuis quelques années, on constate une diminution des emplois en Suisse (sauf pour la restauration, l’hôtellerie et les emplois saisonniers). La situation propre au Territoire de Belfort pose problème pour les jeunes qui ne sont pas mobiles.
PUOSRACR DE JEUNES ENTLLEMOUVEN BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE20068
et analyse des parcours
Les fonctions jouées par le RMI dans la trajectoire des personnes
"Il y a ceux qui ont honte de solliciter le RMI" qui attendent le jour des 25 ans""Ceux "Ceux qui arrivent un peu au hasard, qui n’ont plus de droits ASSEDIC"  Un professionnel La classification provisoire qui suit, opérée à partir de la fonction jouée par le RMI, n’est pas étanche, ni cloisonnée. Elle rend compte d’une façon plus générale du rôle que joue ce dispositif pour les personnes en difficulté d’insertion. Le RMI peut aussi bien jouer une fonction de tremplin, d’autonomie financière que de sécurité et d’assistance pour les mêmes personnes ou à un moment donné de leur parcours. Mais il est constaté que l'une de ces trois fonctions est cependant dominante dans chaque situation que nous avons rencontrée. L’analyse des trajectoires des personnes a donc permis de repérer trois groupes de jeunes dans l’échantillon à partir de la fonction que joue le RMI à cette étape de leur parcours :  •le groupe "transition"  •le groupe "assistance"  •le groupe "autonomie" Groupe RMI avec une fonction de "transition / tremplin" pour des jeunes proches de l’emploi mais dépendants de l’offre locale. Cette fonction de transition joue pour des personnes qualifiées d’actifs engagés dans une démarche dynamique d’i ertion professionnelle. ns Le RMI apparaît comme un dispositif d’attente, un tremplin traduisant un allongement des délais d’accès à un emploi stable. Cette catégorie concerne des jeunes qui ont un projet professionnel, qui sont proches de l’emploi mais dépendants de l’offre locale d’emploi, en attente de la signature d’un contrat aidé. Ils sont plutôt diplômés. Ce groupe se caractérise par la capacité des personnes à gérer leur situation et à construire elles-mêmes un parcours d’insertion en cours de matérialisation, même si cela se fait au prix d’une grande précarité. Dans ce parcours, le RMI joue un rôle de transition, d’alternative. Il existe une vraie perspective d’insertion. Ces jeunes peuvent être considérés comme les mieux lotis du groupe d’enquête. La poursuite de leur parcours passe au mieux, pour le moment, par l’accès à des emplois aidés qui ne conduisent pas automatiquement à un emploi durable mais améliorent sensiblement leurs conditions de vie ainsi que leur employabilité. Cette entrée en emploi aidé semble cependant répondre à un projet professionnel ou de qualification, dernière étape du parcours vers l'emploi. Le RMI est l’occasion ou l’opportunité d’accéder à un emploi aidé ou à une formation. "Il y a des jeunes qui attendent le RMI entre guillemets parce qu’ils en ont ras le bol de galérer de stages en petits boulots, ils sont un peu épuisés. Mais chez les jeunes la véritable demande c’est quand même de trouver un boulot. C’est la longueur de la galère qui fait que, effectivement, on produit des personnes rmistes." Un professionnel L’accès au RMI est vu avant tout comme une nécessité qui répond à des besoins fondamentaux. "C’est vrai qu’y a des gens ça les choque.(…) les gens ont une mauvaise image du Rmiste mais moi je sais que… mais je parle comme ça aujourd’hui parce qu y a eu un grand travail avec M. D (un travailleur social) avec une réflexion sur soi, avec les réunions avec d’autres Rmistes. Ça fait réfléchir tout ça. Avant j’étais déjà indifférente par rapport aux dires des gens mais c’est bien que le RMI existe. Y a des familles qui vivent que du RMI. Si y avait pas ça la famille ne saurait pas vivre. Avec un RMI on ne peut pas faire de projet."
9PSRUOARC DE JEUNES EMLLVEOUNTEN BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE2006
Présentation de l'échantillon...
"juste une transition et que c’était nécessaire.C’est plus la charité. Pour moi, j’ai accepté que c’était Un besoin, un revenu pour subvenir à ses besoins en attendant de trouver un emploi." "Le RMI peut aider à être aidé" Le RMI est considéré comme une chance plus qu’une opportunité. Il est vécu sur un mode très positif. L’expression "une chanceau RMI. Cette chance, c’est surtout celle d’avoir" a été utilisée plusieurs fois pour qualifier l’accès à nouveau le choix. "Personnellement je le vis pas comme un handicap. Je me dis pas : ouais t’as pas de travail, t’as pas de statut social, t’as pas de personnalité. Moi je passe au dessus de tout ça. Moi je l’accepte et je me dis que c’est un tremplin donc quand on pense comme ça, ben ce n’est pas négatif." "… pour moi ça a été de la chance parce que j’ai 25 ans mi-juin, je sors du cursus scolaire et j’ai droit au RMI. J’ai enfin le choix, le choix de redoubler ou de faire autre chose." D’autres jeunes donnent une autre perception du RMI vis-à-vis duquel ils sont plus réservés. Ils vivent plus ou moins bien le caractère assistanciel en disant que le dispositif RMI n’était pas fait pour eux, qu’il est synonyme de perte de statut social. "Le RMI, je me sentais un peu mal à l’aise de le demander, (…) parce que pour moi il y avait d’autres personnes qui en avaient plus besoin que moi. Et ça a aussi une connotation assez négative le RMI. Quand je suis venu ici (CMS), et qu’on m’a demandé mon parcours, je me sens un peu décalé par rapport aux personnes qui touchent le RMI. On n’a pas forcément à se justifier à partir du moment où on y a droit mais inconsciemment on se dit qu’il y a certaines personnes qui en ont plus besoin que soi." "je travaillais. Pour moi, je ne serais pas au RMI en fait. JeJe n’y pensais pas de trop, parce que travaillerais, j’aurais toujours quelque chose mais je n’ai jamais pensé être au RMI. Franchement je penserais pas que j’y serais un jour." Ce malaise est exprimé comme une impatience de ne pas pouvoir entrer dans une entreprise, mais il traduit tout autant une réelle volonté de sortir du dispositif "pour aller de l’avant, reconstruire. " "Je commence à trouver un peu le temps long. Je me dis quand même que les entreprises sont assez difficiles. J’essaie de bien me vendre à chaque fois et à chaque fois ça se joue sur des détails. Pour moi les raisons donnée ’avoir retenu r les cinq entretiens, il y a deux ou trois fois, ce s pour ne pas m s su n’était pas… Mon CV était mal construit parce que sur deux pages. Ils s’en sont rendus compte au deuxième entretien ! Un CV de deux pages c’était trop prétentieux. Il m’a dit que je n’avais pas l’air d’être trop motivé. Je lui ai dit attendez, j’ai fait quand même neuf heures de train, si ça c’est pas être motivé." Groupe RMI avec une fonction de "sécurité / assistance" pour des jeunes très fragiles, sans qualification et sans projet professionnel bien défini. Cette fonction de "sécurité/assistance" joue pour des personnes qualifiées de fragiles, éloignées d’une démarche d’insertion professionnelle et semblant inadaptées au monde du travail. Leur parcours peut être qualifié de chaotique, pour des raisons liées à leurs parcours de vie, scolaire ou professionnel. Ce groupe concerne des personnes très fragiles, en échec scolaire, très dévalorisées, sans qualification pour la plupart, sans projet professionnel bien défini, en rupture. Le RMI apporte de la sécurité, du confort. "Les jeunes qui ont un bas niveau de qualification sont confrontés de manière plus significative à des difficultés durables d’accès à l’emploi. Ils connaissent souvent des difficultés sociales, scolaires, familiales, de santé ou psychologiques créant une accumulation de ruptures et d’échecs qui les éloigne de l’accès à l’emploi. Ce cumul peut même favoriser le développement des comportements de rejet, produisant ainsi un phénomène de cercle vicieux.Un professionnel " Parmi les personnes rencontrées, celles de ce groupe sont le plus en difficulté. La poursuite de leur parcours passe par la résolution d’un certain nombre de difficultés d’insertion sociale. Cela nécessitera la mobilisation d’un accompagnement lourd destiné à lever des freins personnels (sentiment d’auto-dévalorisation, de lassitude ; problèmes de santé et de handicap ; marginalité, discrimination, passivité, échec scolaire, absence de repères, absence de qualification, en rupture).
POCRASUR DE JEUNES TNNOVULEELEM BÉNÉFICIAIRES DURMI CEDREFRANCHE-COMTÉ    DÉCEMBRE200610
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