Évolution de l emploi salarié dans le secteur privé en 2004
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Bien que le Nord-Pas-de-Calais perde des emplois au cours de l'année 2004, l'évolution est moins négative que l'année précédente. La création d'emplois dans le tertiaire ne compense pas en 2004 le déficit d'emploi de l'industrie. Celle-ci connaît une diminution d'effectifs comparable à l'année précédente. La construction confirme, en particulier dans le Pas-de-Calais, la reprise de la création d'emplois amorcée en 2003. Les évolutions de l'emploi demeurent contrastées en différents points du territoire : les zones d'emploi du bassin minier, l'agglomération lilloise et Berck-Montreuil affichent des évolutions globalement positives à l'inverse des zones du Calaisis, de Flandre-Lys ou de Roubaix- Tourcoing.

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Langue Français

Extrait

100 100
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75 75
25 25
5 5N°6 - JUIN 2005
0 0
Évolution de l'emploi salarié
dans le secteur privé en 2004
En 2004 et comme l’année précédente, le
Nord-Pas-de-Calais a perdu des emplois salariés
dans le secteur privé non agricole. Le bilan
semble toutefois un peu moins négatif. Les effectifs
1employés, y compris comme intérimaires , ont
diminué de 0,3% en 2004 (contre -0,5% en
2003), ce qui représente environ 2 900 emplois.Bien que le Nord-Pas-de-Calais perde des emplois au
L’AUTOMOBILE EST LE SEUL
cours de l’année 2004, l’évolution est moins négative
SECTEUR INDUSTRIEL QUI GAGNE
DES EMPLOIS
que l’année précédente. La création d’emplois dans le
L’automobile exceptée, tous les secteurs indus-
triels ont contribué en 2004 comme en 2003 à cetertiaire ne compense pas en 2004 le déficit d’emploi
bilan en retrait. L’industrie dans son ensemble
perd ainsi de nouveau 3,4% de ses salariés, soit
8 600 emplois de moins en 2004, pertes d’emploide l’industrie. Celle-ci connaît une diminution d’effectifs
comparables à celles de 2003 (-8 900 emplois).
Ainsi, la période de lent effritement des effectifs
comparable à l’année précédente. La construction industriels (1994-2001) est suivie d’un repli plus
important depuis 2002.
confirme, en particulier dans le Pas-de-Calais, la L’industrie des biens intermédiaires qui occupe
46% des salariés de l’industrie régionale paie le
plus lourd tribut (-6 200 emplois, soit -5,3% desreprise de la création d’emplois amorcée en 2003. Les
effectifs de début d’année). Elle perd 12,9% des
salariés du textile et 4,6% de ceux de la métal-
lurgie et du travail des métaux. Ces deux activitésévolutions de l’emploi demeurent contrastées en
constituent la moitié du secteur des biens inter-
médiaires. Parmi les activités de ce secteur, seules
différents points du territoire : les zones d’emploi du celles de la chimie, caoutchouc, plastiques et
parachimie maintiennent leurs effectifs en 2004.
L’industrie des biens d’équipements connaît unebassin minier, l’agglomération lilloise et
diminution du nombre de ses salariés de 2,0%.
Les industries des équipements mécaniques qui
représentent 70% du secteur perdent 1,9% deBerck-Montreuil affichent des évolutions globalement
leurs emplois, soit trois fois moins qu’en 2003.
Le ferroviaire en revanche amplifie ses diminutions
100 100positives à l’inverse des zones du Calaisis, de d’effectifs (-3,4% en 2004 contre -0,8% en 2003).
Les industries des biens de consommation restent
95 95
sur le même rythme de décroissance des effec-
Flandre-Lys ou de Roubaix-Tourcoing. tifs qu’en 2003 et perdent 4,3% de leurs salariés.
75 75
Les effectifs de l’édition, imprimerie, régressent
globalement de 4,7% tandis que ceux de l’habillement
et du cuir, à peine un demi millier, poursuivent
leur vive décrue (-13,0%).
25 25
(1)Ceux-ci sont comptabilisés dans le secteur tertiaire (services
5 opérationnels) et non dans les secteurs d’activité auprès desquels 5
les agences d’intérim les mettent à disposition.
0 0100 100
95 95
L’industrie agroalimentaire qui occupe un salarié 0,7%, soit 0,1 point de mieux que l’année précé- Un seul secteur connaît une progression des
75 75de l’industrie sur sept, connaît pour la troisième dente. Cette croissance apparaît toujours effectifs très vive : il s’agit de celui des établisse-
année une diminution de l’emploi qui succède à comme très faible mise en perspective avec les ments relevant de l’action sociale du secteur
une longue phase de consolidation des effectifs : progressions du secteur dans la dernière privé (accueil des enfants en difficulté, des adul-
le repli reste faible comparé à celui des autres décennie, toujours supérieures à 2% et proches tes handicapés, des personnes âgées et aide à
25 25grands secteurs industriels (-1,7%, soit environ de 4% en moyenne annuelle. Le nombre de créa- domicile) où l’emploi croît de 6,0%. En revanche,
630 emplois). tions de postes dans ce secteur est estimé à le secteur de la santé connaît une faible crois-
5 5moins de 4 200, soit un millier de plus qu’en sance des emplois (+0,5%), voire un repli en ce
Dans ce contexte industriel maussade, la bonne 2003. Commerces et services aux entreprises, qui concerne les cliniques.
0 0tenue de l’emploi dans l’automobile fait toujours qui regroupent 60% des salariés du tertiaire
exception. Le secteur parvient à accroître légère- privé, maintiennent simplement leur volume BILAN UN PEU PLUS FAVORABLE
ment le nombre de ses emplois permanents, d’emploi alors qu’ils connaissaient encore de fai-
DANS LE PAS-DE-CALAIS GRÂCEc’est-à-dire non intérimaires, d’un peu moins de bles gains l’an passé. La croissance de l’emploi
À LA CONSTRUCTION300 unités (+1,0%). tertiaire a donc reposé essentiellement sur la
vitalité remarquable du secteur de la santé et de
Les évolutions départementales font apparaîtrel’action sociale tandis que le transport, les activi-PROGRESSION PLUS FORTE
un avantage au Pas-de-Calais (-0,2% contretés financières et les services aux particuliers
QU’EN 2003 DE LA
-0,4% dans le Nord). Certes, l’industrie dans lesretrouvaient doucement le chemin des créations
CONSTRUCTION deux départements connaît de nouveau uned’emploi (avec des progressions de l’ordre de
année de net repli de l’emploi dans presque tou-1%) après une année 2003 déficitaire.
Après une pause en 2002, la construction a tes les activités. Les industries des biens inter-Si le secteur des conseils et assistance continue
retrouvé la croissance en 2003 et le confirme médiaires sont dans les deux départements lede créer des emplois (+2,0%), les services opé-
amplement en 2004. Le secteur fait progresser ses plus fortement touchées : en premier lieu, dans lerationnels ont diminué leurs effectifs. La baisse
effectifs de 2,0%, soit environ 1 500 emplois, grâce à textile mais également dans la métallurgie etdu nombre de salariés atteint 1,2% et n’affecte
une évolution beaucoup plus favorable dans les transformation des métaux. L’automobile sur uneque les établissements de travail temporaire
petits établissements que dans les grands. trajectoire ascendante dans le Nord (+3,1%)situés dans la région (-4,6%) tandis que les
connaît un repli dans le Pas-de-Calais (-3,4%).autres services opérationnels (nettoyage, gar-
En revanche, c’est le qui bénéficiediennage, etc.) restent créateurs (+1,7%).TROP FAIBLE CROISSANCE DE
de l’essentiel de la croissance des effectifs de la
L’EMPLOI TERTIAIRE POUR
construction avec +3,7% contre +1,0% dans leLes commerces de détail demeurent légèrement
COMPENSER LES PERTES
créateurs d’emploi (+0,6%, soit deux fois moins Nord. Les services essentiellement marchands
D’EMPLOI INDUSTRIEL affichent une progression un peu plus sensiblequ’en 2003) tandis que les autres activités com-
dans le Pas-de-Calais en raison du plus grandmerciales diminuent le nombre de leurs salariés.
Comme cela s’était produit en 2003, l’emploi dynamisme des services aux entreprises quiLe sérieux coup de frein de 2003 dans les com-
salarié tertiaire privé n’a pas compensé les pertes notamment perdent moins d’emplois dans l’intérim.merces se traduit ainsi par l’immobilisme des
industrielles en 2004. Il accroît ses effectifs de effectifs en 2004. Le secteur du transport y bénéficie également
Pour comprendre ces résultats
À cette époque de l’année, les données disponibles pour
analyser l’évolution de l’emploi au cours de l’année
précédente sont relativement incomplètes, qu’elles
proviennent de l’activité de recouvrement de cotisations des
Assedic ou des Urssaf. ÉVOLUTION DE L’EMPLOI SALARIÉ PRIVÉ NON AGRICOLE (HORS INTÉRIM) EN 2004
Les résultats présentés dans cette étude sont établis à l’aide
des données recueillies dans les bordereaux de
recouvrement des cotisations (BRC) adressés par les
employeurs aux unions de recouvrement de la sécurité
sociale et des allocations familiales (Urssaf) et transmis
trimestriellement à l’Insee. Les effectifs pris en compte
(effectifs déclarés en fin de trimestre) sont ceux soumis à la
contribution

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