Evolution du chômage infrarégional entre 1990 et 1999 : Une plus forte aggravation sur le littoral
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Globalement, entre 1990 et 1999, le chômage a évolué de manière semblable dans les treize zones d'emploi de la région. Mais il a augmenté à des rythmes et à des degrés différents selon les zones. Les zones à l'Est de la région sont les moins touchées alors que celles du littoral, avec des taux qui dépassent les 15 % restent les plus sinistrées.

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Langue Français

Extrait

CHÔMAGE
Évolution du chômage infrarégional
entre 1990 et 1999
Une plus forte
aggravation sur le littoral10
n Haute-Normandie le quement proches, la Vallée de laGlobalement, entre 1990
taux de chômage élevé Bresle et le Pays de Bray, qui ont
et 1999, le chômage a Es’accompagne d’un chô- contenu leur nombre de deman-
évolué de manière mage qui dure : 41% des chômeurs deurs d’emplois. La Vallée de la
le sont depuis plus d’un an, près de Bresle, zone la plus industrielle desemblable dans les treize
11% depuis plus de trois ans. la région, a donc vu augmenter son
zones d’emploi de la En mars 1990, les taux de chô- taux de chômage de seulement 0,9
mage des zones d’emploi de la ré- point ; le Pays de Bray, la plus agri-région. Mais il a
gion étaient compris entre 6,1% (Ver- cole, de 1,1 point. Elles font toutesaugmenté à des rythmes
neuil-sur-Avre) et 12,4% (Fécamp). deux partie des cinq zones actuelle-
et à des degrés différents Hormis la zone d’emploi de Bernay ment les moins sinistrées de la ré-
(11,3%), toutes les zones d’emploi de gion avec Gisors, Vernon etselon les zones. Les zones
l’Eure avaient un taux de chômage Évreux. Le chômage haut-normand
à l’Est de la région sont inférieur à la moyenne régionale de est donc atténué sur toute la partie
les moins touchées alors l’époque (10,9%) tandis qu’en Seine- Est de la région, à la limite de la Pi-
Maritime, seules Lillebonne (8,8%) et cardie et de l’Île-de-France alorsque celles du littoral,
le Pays de Bray (10,1%) étaient relati- qu’il s’aggrave quand on s’approche
avec des taux qui vement épargnées. Les taux s’éle- du littoral : Dieppe, Fécamp et le Ha-
dépassent les 15% restent vaient à 11,4% pour Rouen et 12% vre constituent le trio de tête.
pour le Havre, deux zones pesant Dans le sud de l’Eure, cepen-les plus sinistrées.
respectivement pour 42% et 20% dant, la zone de Verneuil-sur-Avre
dans l’emploi régional. Les zones du a connu une très forte progression
littoral étaient déjà les plus défavori- de son taux de chômage (+7,2
sées sur le plan de l’emploi. points) en neuf ans. Ceci est surtout
lié à des restructurations dans l’in-
dustrie. Les nombreuses pertes
d’emploi de 1993 dans les indus-L’Eure toujours moins touchée
tries de la mécanique et du travailque la Seine-Maritime
des métaux ont provoqué une brus-
que augmentation du chômage. ALa différence de près de 2 points
un degré moindre, Lillebonne ades taux de chômage de nos deux
aussi connu une augmentation con-départements en faveur de l’Eure
séquente du nombre de ses deman-existait déjà en 1990. Ces taux ont
deurs d’emploi. Cependant, zonedonc évolué parallèlement. Toutes
assez préservée au début des an-les zones ont connu une augmenta-
nées quatre-vingt-dix, son tauxtion de leur chômage, à des ryth-
de chômage actuel (12,9%) restemes et à des degrés différents. Les
au-dessous de celui de la Seine-augmentations les plus faibles ont
Maritime (14,1%).eu lieu dans deux zones géographi-
AVAL 86 3e TRIMESTRE 1999CHÔMAGE
11
AVAL 86 3e TRIMESTRE 1999CHÔMAGE
A partir de 1991, les taux de chô- nouvelle augmentation jusqu’au Haute-Normandie depuis trois
mage ont évolué de façon similaire premier trimestre 1997. Depuis, le mois, 2 points au-dessus du niveau
dans les treize zones d’emploi : forte taux de chômage décroît sensible- national. L’emploi a très peu varié
augmentation de mars 1991 à mars ment dans toutes les zones d’em- entre 1990 et 1993, puis a fortement
1994, baisse l’année suivante, puis ploi. Il reste stable à 13,5% en baissé dans toutes les zones d’em-
ploi au cours de l’année 1993, an-
née où la croissance fut négative en
ÉVOLUTION DES TAUX DE CHÔMAGE DANS LES DÉPARTEMENTS ET LES ZONES D’EMPLOI
France. Le chômage a augmenté deDE HAUTE-NORMANDIE ENTRE 1990 ET 1999
1,5 point cette année-là dans la ré-
16
gion. L’emploi est ensuite légère-
ment reparti à la hausse l’année15
Seine-Maritime12 suivante, diminuant le taux de chô-
Haute-Normandie14 mage de 0,6 point.
Eure13
12
Un taux de chômage élevéFrance
11 s’accompagne
d’un chômage qui dure
10
50 300 chômeurs, soit 41%, sont9
à la recherche d’un emploi depuis
8 plus d’un an. Les zones d’emploi1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
de Verneuil-sur-Avre, Dieppe et leEURE
Havre sont particulièrement tou-16
chées alors que le marché du tra-
15
vail est plus fluide à Vernon, GisorsBernay
Pont-14 et dans le Pays de Bray. La propor-Audemer
tion de chômeurs de très longue du-13 Évreux
Vernon rée (plus de trois ans) monte à 12,6%
12
à Verneuil-sur-Avre, à 13,5% à
Gisors
11 Dieppe et à 15% au Havre. Elle est
10 de 10,7% en moyenne régionale.
Verneuil -
sur- Avre En mars 1999, les femmes consti-9
tuent 48,4% des demandeurs d’em-
8 ploi de la région. Ce taux est plus fai-
7 ble dans les deux grandes villes de la
région, le Havre (45,4%) et Rouen6
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 (47,4%). Ceci peut s’expliquer par
l’offre plus importante d’emplois ter-SEINE-MARITIME
18 tiaires, traditionnellement occupés
Fécamp par des femmes. La Vallée de la Bresle,
17
zone d’emploi la plus industrielle,
16 est carencée en emplois féminins : la
Dieppe
15 part des femmes dans les deman-
deurs d’emploi y atteint 54%.14
Le Havre
Rouen Les taux de chômage observés
13
Vallée de la Bresle dans les zones d’emploi géographi-
12 quement voisines sont sensiblement
Lillebonne
différents de ceux de notre région.11
Pays de Bray Avec 11,9%, la Vallée de la Bresle est
10
moins exposée que sa voisine picarde
9 du sud-est, la zone d’Amiens (14,5%).
En revanche, Vernon (11,2%), profite8
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 peu du faible taux de Cergy (7,8%)
Unité : % Source : INSEE - Enquête emploi en mars de chaque année
Marine LE ROUX
AVAL 86 3e TRIMESTRE 1999CHÔMAGE
DE LA DIFFICILE MESURE DU CHÔMAGE
La notion de chômage est norme progressivement mise au point trouvé un emploi qui commence
relativement simple, mais sa mesure par la communauté internationale des ultérieurement.
est plus complexe, suscitant depuis statisticiens, après la seconde guerre Le taux de chômage est alors le
toujours de constantes polémiques. Le mondiale. Le second est celui nombre de chômeurs au sens du BIT
préretraité de la sidérurgie est-il enregistré chaque mois par l’ANPE, rapporté à la population active.
chômeur ou retraité ? La femme au qui fournit depuis les années
foyer souhaitant travailler, mais sans soixante-dix la mesure administrative La définition du chômage au sens du
recherches très actives et à de du phénomène, c’est-à-dire le BIT, très restrictive, amène à exclure
multiples conditions d’horaires, de nombre de demandeurs d’emploi en du chômage, de nombreuses
13proximité, est-elle chômeuse ou fin de mois (DEFM). catégories de personnes : celles qui
inactive...? Les CES et les stagiaires La référence du BIT permet de ont renoncé à rechercher un emploi
qui ont ce statut faute de mieux comparer les niveaux ou les taux de parce qu’elles pensent qu’elles n’ont
sont-ils chômeurs ou inactifs ? chômage dans le temps mais aussi aucune chance d’en trouver, celles
Aujourd’hui plus que jamais, la dans l’espace, c’est-à-dire d’un pays qui, travaillant à temps partiel (voire
multiplicité des situations brouille les à l’autre. C’est l’enquête annuelle sur seulement quelques heures dans la
frontières entre emploi et chômage. l’emploi, réalisée régulièrement par semaine), souhaiteraient travailler
l’INSEE depuis les années soixante, qui davantage, celles qui sont en stage,
Vouloir mesurer le chômage suppose permet en France de mesurer le contrats de qualification,
de se référer à un concept bien défini chômage selon les recommandations d’adaptation...Cette définition
et donc &#

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