Hausse de l emploi sur dix mois - Enquête sur l emploi de janvier 1999
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Description

Entre mars 1998 et janvier 1999, le chômage a reculé chez les femmes et les diplômés mais a augmenté chez les hommes de plus de 50 ans et les non-diplômés. En dix mois, l'ancienneté moyenne de chômage s'est raccourcie de 1,2 mois. Parallèlement, l'emploi continue d'augmenter fortement. La progression des emplois à temps partiel est moindre et le poids du sous-emploi s'atténue.

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Langue Français

Extrait

N° 658 JUIN 1999
Hausse de l’emploi sur dix mois
Enquête sur l’emploi de janvier 1999
Marie Annick Mercier et François Brunet, Division Emploi, Insee
Baisse du chômagentre mars 1998 et janvier 1999, le
des plus diplôméschômage a reculé chez les femmesEet les diplômés mais a augmenté Le diplôme constitue une bonne protection
face au chômage. Entre mars 1998 et jan chez les hommes de plus de 50 ans et les
vier 1999, les écarts entre les diplômés et
non diplômés. En dix mois, l’ancienneté les autres se sont creusés. Ainsi, tandis que
moyenne de chômage s’est raccourcie dele taux de chômage des non diplômés et
des titulaires d’un CEP a augmenté de 0,51,2 mois. Parallèlement, l’emploi continue
point, celui des titulaires d’un BEPC, CAP
d’augmenter fortement. La progression ou BEP est resté stable et celui des bache
erdes emplois à temps partiel est moindre liers et des diplômés du 1 cycle a baissé
(respectivement de 0,3 et 0,4 point). Enfinet le poids du sous emploi s’atténue.
e ecelui des diplômés du 2 ou 3 cycle s’est
réduit de 0,5 point.
En données brutes, il y avait 3 060 000 Entre mars 1998 et janvier 1999, le taux de
chômeurs en janvier 1999 d’après l’enquête chômage ouvrier a augmenté de 0,4 point. Il
sur l’emploi. En données corrigées des va est resté inchangé pour les cadres supé
riations saisonnières, le taux de chômage rieurs et professions intellectuelles supé
mensuel au sens du BIT calé sur les résul rieures. Il a baissé de 0,3 point pour les
tats de l’enquête sur l’emploi a baissé de 0,5employés et de 0,5 point pour les profes-
point entre mars 1998 et janvier 1999 et le sions intermédiaires. Depuis 1994, c’est le
nombre de chômeurs s’établit à 2 985 000 taux de chômage le plus bas pour ces deux
en janvier 1999. L’écart tient surtout à la sai catégories (respectivement, 14,1 % et 6,3 %).
sonnalité du chômage. Il y a en effet, struc
turellement plus de chômage en janvier On reste moins longtemps
qu’en mars parce que d’une part, l’afflux des au chômage
jeunes sur le marché du travail entre juin et
septembre s’est moins résorbé en janvier Entre mars 1998 et janvier 1999, l’ancienne
qu’en mars, et d’autre part, il y a tradition té moyenne de chômage s’est raccourcie
nellement moins d’activité en janvier (cf. fortement, passant de 16 à 14,8 mois (tableau 2) .
pour comprendre ces résultats). Certaines La proportion de personnes en chômage de
évolutions sur 10 mois données par l’enquête longue durée s’est réduite après deux néesan
sont à analyser avec précaution, lorsque les de hausse : (38 % contre 41 % en mars 1998).
fluctuations saisonnières sont importantes. Ce raccourcissement touche globalement aussi
Tous âges confondus, en données brutes, lebien les femmes que les hommes mais plus
taux de chômage des hommes est resté faiblement les hommes de plus de 50 ans.
inchangé à 10,2 % alors que celui des fem L’amélioration du marché du travail depuis
mes a baissé de 0,2 point à 13,6 %. Pour 1997 a encouragé les inactifs à vouloir re
ces dernières, le taux de chômage s’est prendre un emploi et les actifs occupés à
réduit dans chaque classe d’âge, même démissionner pour chercher un autre travail.
chez les plus jeunes ; en revanche, le tauxLa part des reprises d’activité dans les cau
de chômage des hommes n’a baissé que ses de recherche d’un emploi a augmenté
pour les 25 49 ans (tableau 1). La forte de 0,5 point et concerne les hommes comme
diminution des effectifs appelés sous les les femmes. Celle des recherches faisant
drapeaux ajoutée à l’effet "janvier" a entraî suite à une démission a augmenté de 0,4
né une hausse du chômage des jeunes hom point, essentiellement pour les hommes.
mes de 2,3 points ; de ce fait, le taux de Néanmoins, la fin d’un emploi à durée limi
chômage des jeunes (hommes et femmes) tée reste la principale cause de recherche
ayant entre 15 et 24 ans est passé de 25,4d’un emploi et sa part parmi les motifs de
à 26,6 %. La part des chômeurs dans l’en recherche (40,8 %) s’est encore sensible
semble de la population des moins de 25 ment accrue depuis mars 1998 (+ 0,9 point).
ans est passée de 7,1 à 7,5 %. La part des sorties du système éducatif a
INSEE
PREMIERE1 1Chômage : plus on est diplômé, plus on est protégé Chômage : l’ancienneté moyenne baisse de 16 à 14,8 mois
Mars 1995 Mars 1996 Mars 1997 Mars 1998 Janv 1999 Mars 1995 Mars 1996 Mars 1997 Mars 1998 Janv 1999
Chômeurs (milliers)
Ancienneté moyenne de chômage (mois)
Ensemble 2 935 3 099 3 152 3 050 3 060
Ensemble 14, 6 14, 7 15, 0 16, 0 14, 8Hommes 1 360 1 461 1 523 1 437 1 452
Hommes 14, 3 14, 0 14, 4 15, 5 14, 4Femmes 1 575 1 638 1 629 1 613 1 608
Taux de chômage selon le sexe et l’âge (%) Femmes 14, 9 15, 3 15, 5 16, 4 15, 2
Ensemble 11,6 12,1 12,3 11,8 11,8 Proportion de personnes au chômage depuis 1 an ou plus (%)
15 24 ans 25,9 26,4 28,1 25,4 26,6
Ensemble 39, 5 36, 9 38, 9 41, 1 38, 225 49 ans 10,7 11,4 11,5 11,2 11,0
50 ans et plus 7,7 8,0 8,5 8,4 8,5 Hommes 38, 7 34, 7 36, 8 40, 1 37, 1
Hommes 9,8 10,4 10,8 10,2 10,2 15 24 ans 19, 0 17, 8 20, 2 21, 4 17, 9
15 24 ans 21,0 22,1 24,6 21,9 24,2
25 49 ans 40, 7 34, 9 36, 9 40, 5 37, 4
25 49 ans 8,9 9,6 9,9 9,5 9,2
50 ans et plus 57, 8 56, 5 58, 9 60, 3 59, 850 ans et plus 7,3 7,8 8,0 7,8 8,0
Femmes 13,9 14,2 14,2 13,8 13,6 Femmes 40, 3 38, 8 40, 8 41, 9 39, 1
15 24 ans 32,2 31,9 32,8 30,0 29,7
15 24 ans 23, 3 19, 5 22, 6 20, 0 20, 4
25 49 ans 12,9 13,6 13,4 13,3 13,2
25 49 ans 42, 5 40, 6 42, 1 43, 7 39, 950 ans et plus 8,2 8,4 9,2 9,2 9,1
50 ans et plus 60, 6 62, 1 60, 7 61, 7 58, 3Taux de chômage selon le diplôme (%)
Répartition des chômeurs selon les circonstances de la recherche (%)Sans diplôme ou CEP 16,5 17,2 17,5 17,4 17,9
BEPC, CAP, BEP 10,7 11,4 11,5 11,1 11,1
Fin d’emploi à durée limitée 35, 3 38, 2 38, 0 38, 9 40, 8
Baccalauréat 10,1 10,4 11,4 11,0 10,7
Licenciement 32, 9 30, 3 29, 6 28, 5 26, 4Bac + 2 7,4 7,5 8,2 7,5 7,1
Diplôme supérieur 6,9 7,4 7,3 6,8 6,3 Démission 6, 7 5, 6 5, 5 5, 6 6, 0
Taux de chômage de quelques catégories sociales (%) Fin d’études 7, 9 8, 3 9,3 9,5 9,7
Cadres, prof. intel. sup. 5,0 4,6 5,1 4,5 4,5 Fin de service national 2,3 2,1 2,5 2,0 2,0
Prof. intermédiaires 6,7 7,0 7,0 6,8 6,3
Reprise d’activité 9,4 9,7 9,2 9,3 9,8
Employés 14,7 14,8 14,4 14,4 14,1
Autres circonstances 5,5 5,9 5,9 6,2 5,4Ouvriers 14,2 15,3 15,8 14,7 15,1
1. Le chômage est entendu au sens du Bureau International du Travail (BIT). Un chômeur est une personne en âge de trav5 ans ailler ou plus(1 ) qui (a) recherche un emploi avec démarches
effectives,est disponible et qui n’a pas eu d’occupation professionnelle au cours de la semaine de référence ; ou qui is(b) ponible et a trouvest d é un emploi qui commence plus tard.
Le taux de chômage est le nombre des chômeurs au sens du BIT rapporté à la population active totale (salariés y compris ent, non s conting alariés, chômeurs).
Source : Enquêtes Emploi,Insee
augmenté uniquement pour les hom si l’on tient compte de la date particu ployeurs, à leur compte ou salariés de
mes (+ 0,6 point contre 0,3 pour leslière de l’enquête. L’activité est tradi leur propre entreprise ( 15 000).
femmes). Celle des licenciements a tionnellement un peu moins forte en Globalement l’emploi salarié a progres-
régressé plus fortement que les an janvier qu’en mars et surtout, la sé de 249 000 personnes. La hausse
nées précédentes : elle est de 26,4 % hausse ne porte que sur dix mois. est particulièrement forte pour les
en janvier 1999 contre 28,5 % en mars Les jeunes ne participent pas à cetemplois permanents du secteur privé
1998 et 29,6% en mars 1997. accroissement : le nombre de jeunes (+ 302 000). Au contraire, les effectifs
Les chômeurs acceptent plus souvent actifs occupés a régressé de 0,8% parsalariés de l’État et des collectivités
de passer par un emploi à durée limitéerapport à mars 1998, en raison de l’ef locales ont diminué de 111 000 dont
ou à temps partiel même s’ils cherchentfet "janvier" et d’une diminution des 67 000 militaires du contingent et
avant tout un emploi permanent ou à effectifs du contingent ( 67 000), 32 000 personnes dans les postes et
temps complet. En dix mois, la part descomptés parmi les salariés. La haussetélécommunications.
chômeurs qui ne cherchent pas exclusi provient essentiellement de la classe Les emplois à durée limitée (intérim,
vement un emploi permanent a aug des 50 an

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