Insertion professionnelle aidée : des outils nombreux pour les jeunes
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Description

Les mesures destinées à aider les jeunes à trouver une place sur le marché du travail sont les plus nombreuses au sein de la politique de l'emploi. En plus d'affronter un enjeu majeur de notre société, elles ont pour vocation à répondre aux attentes d'un public varié et hétérogène, que ce soit par son niveau de formation ou sa proximité à l'emploi et à satisfaire les besoins des employeurs. Les mesures pour l'emploi des jeunes peuvent alors se classer en deux types. Les premières, dans le secteur marchand, visent à rendre les jeunes employables, quel que soit leur niveau de formation, et à inciter les entreprises à employer. Les secondes, qui impliquent au contraire le secteur non marchand, s'articulent entre des finalités d'insertion, notamment par la construction de parcours, et d'autre part, la solvabilisation d'activités nouvelles et d'utilité sociale.

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Langue Français

Extrait

NORD-P AS-DE-CALAIS
ROFILS
AOÛT 1998Prix : 15 francs N°8P
faciliter la transition entre l’école et la vieLes mesures destinées à aider les jeunesInsertion active, par le biais de formations et de à trouver une place sur le marché du
qualifications particulières. Cet objectif detravail sont les plus nombreuses au
qualification des actifs jeunes est associé à
sein de la politique de l’emploi. En
celui de la réduction du coût du travail, sous
plus d’affronter un enjeu majeur de
forme de baisse des charges patronales ouprofessionnelle
notre société, elles ont pour vocation à de prime à l’embauche. Si les jeunes sont
répondre aux attentes d’un public spécifiquement concernés par ces dispositifs,
varié et hétérogène, que ce soit par son appelés contrats d’alternance en raison des
niveau de formation ou sa proximité à séquences alternées qu’ils proposent entreaidée : des outils
apprentissage théorique en organisme del’emploi et à satisfaire les besoins des
formation et mise en pratique en entreprise,employeurs. Les mesures pour l’emploi
sous la responsabilité d’un tuteur, ils peuventdes jeunes peuvent alors se classer en
également bénéficier des retombées d’autresdeux types. Les premières, dans le nombreux pour
dispositifs.
secteur marchand, visent à rendre les
jeunes employables, quel que soit leur
Les aides à l’emploi concernent
niveau de formation, et à inciter les
plus de 40% des jeunes actifsles jeunes entreprises à employer. Les secondes,
qui impliquent au contraire le secteur
L’action publique en faveur de l’emploi est
non marchand, s’articulent entre des en effet fortement diversifiée. À une politique
finalités d’insertion, notamment par de gestion des actifs, dont relève la politique
la construction de parcours, et d’autre spécifique aux jeunes (mais également celle
part, la solvabilisation d’activités dont bénéficie la frange des travailleurs les
plus âgés, avec notamment les dispositifs denouvelles et d’utilité sociale.Yann Lhomme
préretraite) s’ajoutent d’autres volets : une
La politique de l’emploi a pour objectif politique de créations d’emplois, et unJean-Claude Blondel
général la régulation des tensions entre objectif de lutte contre l’exclusion et de réin-
(1)offre et demande sur le marché du travail. sertion . Au total, le nombre de jeunes quiDirection régionale du Travail,
Concrètement, depuis le milieu des bénéficient d’une retombée de la politique
de l’Emploi et de la Formation années soixante-dix, elle vise à juguler d’emploi est important. En 1996, dans la
la hausse du chômage et à corriger les région Nord-Pas-de-Calais, un peu plus de
professionnelle - SEPES (2)évolutions négatives de l’emploi, une fois deux jeunes actifs sur cinq étaient insérés
les causes identifiées. ou touchés par l’une des mesures spécifi-
quement destinées aux jeunes, ou par une
Objectifs : qualification autre mesure de la politique de l’emploi.
et employabilité
Une palette diversifiée
pour un plus grand nombre Pour les jeunes, les difficultés d’insertion
sont attribuées à l’inadéquation entre la de bénéficiaires
formation et les compétences demandées
en entreprise et au manque d’expérience, Entre 1993 et 1997, dans un contexte qui
facteurs qui s’ajoutent au déséquilibre quanti- alterne phases de ralentissement puis de
tatif entre l’offre et la demande d’emploi. reprise de la croissance, le nombre de
L’ensemble des dispositifs spécifiques mis jeunes de moins de 25 ans présents dans
Ministère de l’Emploi et de la Solidarité
Direction régionale du Travail, de l’Emploi en place par les pouvoirs publics pour favo- les dispositifs ne cesse globalement d’aug-
et de la Formation professionnelle
du Nord-Pas-de-Calais riser l’insertion des jeunes cherche donc à menter. Cette hausse est d’autant plus à
(1) Ici ne seront abordés que les dispositifs de réinsertion qui ont une incidence directe sur l’emploi, c’est-à-dire donnant lieu à
la signature d’un contrat de travail.
(2) Estimation. Quelques doubles comptes, mineurs, n’ont pu être évités : certains contrats d’adaptation peuvent par exemple
bénéficier également d’exonérations sur les bas salaires.
INSEE NORD-PAS-DE-CALAIS 130, avenue du Président J.F. Kennedy - 59034 Lille Cedex - Tél. : 03 20 62 86 29 - Télécopie : 03 20 62 86 00souligner qu’en corollaire, au plan national, succès relatif : de 1993 à 1996, il concerne Globalement, le nombre d’emploi
l’emploi des jeunes tend à la baisse. Cette de moins en moins de jeunes. L’année 1997
Jeunes bénéficiaires au 31 décembre d’un disp
augmentation générale peut cependant se a cependant permis d’enrayer de manière
découper en deux périodes. De 1993 à importante cette baisse. Le contrat
Nord-Pas-de-Ca
Stocks estimés1994, le nombre de jeunes bénéficiaires d’orientation peine à trouver son public et 1993 1994 199
croît dans chaque dispositif. Depuis 1994, est peu utilisé par les entreprises, tant au Emploi marchand aidé
la montée du nombre de jeunes concernés niveau national que dans la région. Contrats d’alternance
par la politique de l’emploi est due pour Les mesures d’alternance s’adressent à un Apprentissage 10 400 12 500 14 5
Qualification 8 600 8 900 8 4beaucoup à l’apparition de nouvelles large public et couvre l’éventail des différents
Adaptation 3 200 3 800 3 2mesures, comme dernièrement les contrats niveaux de formation. Elles ont été affectées
Orientation 300 2
emplois jeunes, qui viennent élargir l’éventail de manière inégale par l’élévation des
CRE ou CIE (dès 1995) 1 200 1 800 3 4des dispositifs. En effet, excepté l’apprentis- niveaux scolaires des jeunes bénéficiaires
APEJ /// 3 200 5 0
sage, aucun des dispositifs mis en place qui résulte de la progression du nombre erExo embauche 1 salarié 1 300 1 500 1 4
avant 1994 ne présente en 1997 des effectifs de scolarisés, phénomène amplifié par Exo temps partiel (entrées) 3 800 3 700 3 8
supérieurs à ceux de 1993. l’allongement de la durée des études.
Emploi L’apprentissage n’est que légèrement touché
non marchand aidé
par la hausse des niveaux de formationL’apprentissage, mesure leader CES 13 000 14 800 14 3
bien qu’il soit désormais ouvert aux diplômés CEC ... 100 3
du supérieur ; le contrat de qualification etLes dispositifs d’aide à l’emploi marchand, Contrats Emplois de Ville /// /// /
surtout d’adaptation le sont plus. Contrats Emploi Jeune /// /// /qui sont des mesures impliquant directement
les entreprises, sont sensibles à la conjonc- Cessation
Des contrats de travail aidés pourture. Qu’elles visent à augmenter le nombre anticipée d’activité
ARPE /// /// /de postes de travail ou à favoriser l’embauche les bas niveaux
du public particulier que sont les jeunes, ces de qualification /// Absence de résultat car mesure non créée ou disparue
mesures dépendent des pratiques de gestion à cette date.
... Résultat non disponible.de la main-d’œuvre des employeurs. L’aide au premier emploi des jeunes a
Source : DRTEFP, DaresL’évolution en dents de scie des contrats de favorisé l’insertion des jeunes, quel que
qualification, d’adaptation et d’orientation, soit leur niveau de formation. Elle est en
ainsi que des exonérations à l’embauche augmentation sensible entre 1994 et 1995, Comment connaît-on le no
d’un premier salarié, peut s’interpréter au et disparaît de l’arsenal des aides à l’em- par une mesure à u
travers de la conjoncture agitée qui prévaut ploi en septembre 1996.
Les personnes entrées dans un dispositif font l’objet d’depuis 1993. Dans ce contexte néfaste, Le contrat initiative emploi est également un
services administratifs. Ces données sont récapitulées sur c’est surtout le succès de la formule de dispositif variable, remanié plusieurs fois
le nombre de personnes présentes dans un dispositif à un
l’apprentissage qui doit être signalé. sur la période qui s’étend de 1993 à 1996. pondances avec le nombre de personnes effectivement pa
Réformée en 1993 par l’introduction d’une soit par estimation. Pour estimer un stock à partir Le CIE succède au contrat de retour à
la durée du dispositif, notamment de l’aide de l’État, quprime modulée entre 7000 et 10000 l’emploi en juillet 1995, et reste l’un des
rupture, estimé rétrospectivement par enquête auprès des
francs, la mesure enregistre une hausse de instruments de l’action publique utilisé pour
60% de ses effectifs entre 1993 et 1997, et combattre le chômage de longue durée par

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