L’emploi en 2005 :les enseignements d’un bilan
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En 2005, l’emploi salarié régional accuse une diminution proche de 5 500 salariés. Ce solde, voisin de celui de l’année précédente, résulte d’évolutions un peu différentes. En effet, la région n’a pu compter que sur le dynamisme de la construction pour freiner l’érosion des effectifs salariés, sans la contribution habituellement positive du tertiaire. Le Nord s’est inscrit dans une dynamique moins défavorable que le Pas-de-Calais. La dégradation s’est poursuivie dans la plupart des zones, mais le Valenciennois, la Flandre-Lys et Lille sont restées créatrices comme en 2004, tandis que le Boulonnais est le seul à dégager un solde positif dans le Pas-de-Calais. POURSUITE DU RECUL SUIVANT LE RYTHME DE 2004 BAISSE DANS TOUS LES SECTEURS INDUSTRIELS STABILITÉ DU NIVEAU DE L’EMPLOI DANS LE TERTIAIRE EN PARTICULIER, LE TERTIAIRE MARCHAND ATONE SUR LE MOYEN TERME, LE BILAN RESTE POSITIF AU NIVEAU DES ZONES PREMIÈRES TENDANCES 2006 : MIEUX QU’EN 2005 POUR L’EMPLOI SALARIÉ

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n 2005, l’emploi salarié régional accuse une diminutionEproche de 5 500 salariés. Ce solde, voisin de celui de
l’année précédente, résulte d’évolutions un peu différentes. En
effet, la région n’a pu compter que sur le dynamisme de la
construction pour freiner l’érosion des effectifs salariés, sans
la contribution habituellement positive du tertiaire. Le Nord
s’est inscrit dans une dynamique moins défavorable que le
Pas-de-Calais. La dégradation s’est poursuivie dans la plupart
des zones, mais le Valenciennois, la Flandre-Lys et Lille sont
restées créatrices comme en 2004, tandis que le Boulonnais
Avertissement : est le seul à dégager un solde positif dans le Pas-de-Calais.
Les résultats de cet article ne reprennent pas l’emploi des
non-salariés qui n’est pas encore disponible.
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Les estimations quasi définitives de l’emploi le textile demeure la principale activité par ses aux entreprises et plus particulièrement
5 75salarié dénombrent 1 334 600 salariés dans emplois perdus (45% des pertes enregistrées dans les activités de conseils et les services
l’ensemble des secteurs privé et public à la dans les biens intermédiaires) et ne représente opérationnels où elles s’avèrent être sou-
fin de l’année 2005. La région enregistrerait plus en fin d’année que 15 000 emplois. vent des transferts d’activité de l’industrie.
ainsi une diminution nette d’environ 5 500 L’habillement, cuir contribue pour plus de la En 2005, le manque de robustesse de l’acti-
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postes de travail entre le 31 décembre 2004 moitié des pertes enregistrées dans les biens vité a très nettement ralenti la croissance
5et le 31 décembre 2005, soit autant qu’entre de consommation (-3,9% soit 1 500 emplois dans ces services . Seul le fort
décembre 2003 et décembre 2004. perdus). Les effectifs du secteur des biens dynamisme des centres d’appels (+28% en
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d’équipement décroissent d’un volume de un an, soit la création de plus 500 emplois)
1 400 emplois, soit autant qu’en 2004. Enfin, tranche au sein des services opérationnels,POURSUITE DU RECUL SUIVANT
lesindustriesagroalimentairesaccusentune lesquels n’ont pas créé de postes en 2005 etLE RYTHME DE 2004
diminution de 2,3% de leurs effectifs salariés observent même une réduction de l’emploi
(-800 emplois) dont plus de la moitié relève intérimaire (-1,5%).
Après avoir crû au rythme élevé de 2,8% par
de la fermeture du site de production dean entre le 31 décembre 1997 et le
Les activités essentiellement non marchandestabac Altadis.31 décembre 2000, l’emploi salarié régional a
du tertiaire, touchées en 2004 par la contrac-
connu un ralentissement de sa croissance en
Le dynamisme du secteur de la construction tion des emplois aidés dans les secteurs
2001 et 2002 (+0,9% en moyenne annuelle).
dégage un solde positif de +2,6%, engen- public ou privé, ont quasiment maintenu
Depuis 2003, la conjoncture économique
drant la création de 2 000 postes. La bonne leurs effectifs. Le démarrage des mesures du
défavorable aux industries, en particulier, et
tenue du marché de l’immobilier et des mises plan de cohésion sociale (création d’emplois
une politique de restriction budgétaire dans
en chantier s’est de nouveau confirmée en liés à un contrat d’accompagnement à l’em-
l’emploi public ont orienté la courbe de
2005 sur l’ensemble de la région. ploi (CAE), à un contrat d’avenir (CAV) ou un salarié à la baisse. Ainsi en 2005,
nouveau contrat d’emploi jeune), n’a pas
l’emploi salarié régional a de nouveau reculé
été assez rapide pour compenser la fin duSTABILITÉ DU NIVEAU DEde 0,4%, affectant le Pas-de-Calais un peu plus
dispositif des contrats emploi-solidaritéL’EMPLOI DANS LE TERTIAIREqueleNord(respectivement-0,5%et-0,4%).
(CES), des contrats emplois consolidés (CEC)
et des anciens contrats emplois jeunes
En 2005 comme en 2003, le tertiaire a stoppéBAISSE DANS TOUS LES SECTEURS (CEJ). Le nombre de postes offerts globale-
sa croissance. Ces deux années, parmi lesINDUSTRIELS ment dans les dispositifs de type CES, CEC,quinze dernières, font ainsi exception au
CEJ, CAV et CAE, atteignant environ 29 000scénario de compensation des pertes indus-
L’industrie, nettement déficitaire ces quinze bénéficiaires en fin d’année, a diminuétrielles par les créations dans le tertiaire. En
dernières années, même si elle a connu un (-15,6%). La lente érosion des effectifs deeffet, entre 1990 et 1997, le tertiaire générait
court répit de 1998 à 2001, poursuit ses personnel titulaire du secteur public contribueen moyenne 16 000 postes de travail sup-
réductions d’effectifs en 2005, avec un peu également à la baisse de l’emploi dans lesplémentaires tous les ans. Il s’est ensuite
moins d’ampleur qu’en 2004. La baisse atteint secteurs de l’éducation (-1,2%). Faisant figure
affirmé entre 1998 et 2000 comme le véri-
3,1% (-7 900 emplois) après avoir culminé à de contrepoids, le secteur « santé, actiontable moteur de l’importante croissance de
3,9% (-10 100 en 2004 . sociale » a progressé de 800 postes, presquel’emploi régional avec la création chaque
deux fois moins vite qu’en 2004.année de près de 35 000 emplois. Ensuite,L’industrieautomobileépargnéedepuis Dans le reste du tertiaire, le solde global deselon les années, la moindre croissance desplusieurs années par la diminution d’emploi l’emploi est quasiment stable. Dans leservices aux entreprises, le ralentissement
a conservé des effectifs stables en 2005. commerce, il est de -0,6% (-1 100 salariés)de l’expansion de la plupart des autres
Toutefois, ce constat régional masque les dont une part importante provient de l’ex-
secteurs marchands ou une contractiondisparités entre les deux départements. ternalisation des centres d’appels télépho-
sensible des effectifs dans les secteurs nonDans le Pas-de-Calais, les effectifs salariés des niques de la vente par correspondance. Lamarchands – principalement l’éducation etindustries de l’automobile régressent chaque stabilisation du volume de postes dans lel’administration publique – ont amenuisé leannée depuis 2002. Ces deux dernières commerce et la réparation automobile aprèsvolume des emplois tertiaires créés.années, le volume des pertes s’est élevé à les pertes de l’année passée (-1,7%) estAu niveau régional, 2005 est une année de
près de 1 000 salariés mais n’a concerné que les accompagnée d’une faible progression desstabilisation de l’emploi tertiaire salarié au
équipementiersetlesétablissementssituésen effectifs du commerce de gros (+0,2%).
niveau atteint l’an passé, soit près de 998 500amont des chaînes de montage. À l’opposé, Après les répercussions positives de l’évè-
postes. Ce statu quo des effectifs s’expliquele Nord a progressé de près de 1 200 postes nement Lille 2004 (+2,6% salariés), l’emploipar le net ralentissement de la croissance, voire
00 dans l’ensemble du secteur grâce à la montée 100touristique et culturel a légèrement reculé enson arrêt, dans les secteurs habituellementen puissance de certaines implantations. 2005 (-0,2%). La note positive dans le tertiaire
5 moteurs des créations d’emploi du marchand 95Tous les autres secteurs de l’industrie ont en 2005 vient des services personnels etet du non-marchand.supprimé des postes, soit par la fermeture
5 domestiques, en progression de 2 000 postes 75
d’établissements importants, soit par des depuis le début 2004 (+2,5% en 2004 et
EN PARTICULIER, LE TERTIAIRErestructurations. Les secteurs les plus sévère- +3,6% en 2005). Il semble se confirmer que ce
MARCHAND ATONEment touchés appartiennent aux biens inter- secteur participe à la croissance de l’emploi
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médiaires, dont le recul a toutefois été salarié à la faveur des diverses mesures d’aides
moindre en 2005 qu’en 2004 (-3,5%, soit 3 800 En effet, jusqu’en 2004, les créations d’emploi
5proposées aux particuliers-employeurs.
emplois perdus contre -5,7% soit 6 600 du tertiaire marchand s’observaient presque
0emplois). Comme les années précédentes, un

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