L emploi lorrain en 2006 : vers le redressement
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L’emploi salarié lorrain a progressé légèrement en 2006, marquant ainsi un renversement de tendance après quatre années consécutives de baisse. Les premières données observées sur 2007 vont dans le même sens. La progression est toutefois moindre que celle enregistrée au niveau national. Les départements connaissent des évolutions légèrement différentes.

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Langue Français

Extrait

ÉCONOMIE
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES
INSEE
www.insee.fr/lorraine
°N 137 L’emploi lorrain en 2006 :
vers le redressementJuillet 2008
L’emploi salarié lorrain a progressé légèrement en 2006, marquant ainsi
un renversement de tendance après quatre années consécutives de
baisse. Les premières données observées sur 2007 vont dans le même
sens. La progression est toutefois moindre que celle enregistrée au niveau
national. Les départements connaissent des évolutions légèrement
différentes.
E n 2006, toutes les régions gagnent vient du secteur tertiaire où les embauches
de l’emploi salarié, la région Lorraine enregis- dans le secteur des services opérationnels
tre les plus faibles gains, 700 emplois supplé- aux entreprises, qui recouvre essentiellement
mentaires soit +0,1%. Mais l’évolution est en l’intérim, comptabilisent la moitié des gains
rupture avec la période précédente. Elle met d’emplois salariés du tertiaire. L’autre moitié
fin à une baisse continue observée sur les se répartit entre l’immobilier, les activités
quatre années précédentes pendant lesquelles culturelles et sportives et les services aux
la région avait perdu au total 16 000 emplois personnes, plus particulièrement aux person-
salariés. nes âgées. À noter que le secteur de la santé
et de l’action sociale, encore en forte hausse
Fin 2006, la Lorraine comptait ainsi 778 600 les années précédentes, a ralenti son rythme
salariés, dont près de 47% sont des femmes. de croissance.
C’est d’ailleurs la participation croissante des
femmes dans le marché du travail qui explique
Stabilisationcette hausse. La répartition hommes-femmes
est bien évidemment étroitement liée à la struc- en Meurthe-et-Moselle
ture sectorielle de l’emploi lorrain, avec une
forte proportion dans l’industrie. Comme cette La Meurthe-et-Moselle stabilise le niveau de
dernière connaît encore des restructurations, son emploi salarié, les pertes dans l’industrie
cela explique le recul de l’emploi masculin. et le commerce sont compensées par la crois-
sance dans les services et le BTP.
Plus en détail, l’industrie perd près de 5 600
emplois. Aucun secteur n’est épargné, notam- L’hémorragie s’est poursuivie dans l’industrie
ment les industries agricoles et alimentaires (900 emplois perdus) sensiblement égale à celle
(-1 000), l’industrie automobile (-800), les biens de l’année précédente. Les secteurs les plus
d’équipement du foyer (-700) et la métallurgie touchés sont les industries agricoles et alimen-
(-700). Les autres pans de l’économie lorraine taires (-300), l’automobile et l’équipement du
compensent les pertes de l’industrie. C’est le foyer (-200 pour chacun). Le commerce accen-
cas du BTP qui continue à générer des tue ses pertes d’une année sur l’autre (-200
emplois à un rythme encore plus soutenu que en 2005, -900 en 2006), tous les domaines
l’année précédente (+2,9% en 2005 et +3,7% sont touchés, gros comme détail ainsi que le
en 2006). Pour autant l’essentiel des créations commerce automobile.
VLa construction a connu un nom- (700 au total), mais les services L’industrie perd ses emplois, essen-
bre record de créations d’emplois aux entreprises et aux particuliers, tiellement dans les industries agrico-
(+700). Les services pour leur part activités immobilières en créent les et alimentaires, la métallurgie et
créent 1 200 emplois supplé- près de 1 200. les équipements du foyer. À l’excep-
mentaires. Certes les postes et tion de la chimie, tous les secteurs
communications (-300), la santé et Si le département connaît le taux industriels sont en déficit d’emploi.
de féminisation le plus élevé de lal’action sociale (-250) ainsi que les Dans le commerce, le gros est un
transports (-200) perdent des effec- Lorraine, c’est aussi celui où les peu plus touché que le détail. Enfin
tifs, mais les gains sont nets dans disparités sont les plus importan- dans les services, l’intérim croît
tes d’une zone à l’autre, de 50,2%les autres services aux entreprises moins que la moyenne régionale.
(conseil et assistance, intérim, sécurité, à Longwy à 37,7% à Toul.
Toutes les zones d’emploi meu-nettoyage et gestion des déchets :
siennes perdent des emplois.+800), et encore plus importants
Commercy et Bar-le-Duc sont lesdans les services aux particu- Légère baisse en Meuse plus touchées (-0,7%). L’essentielliers (+900). Les services regrou-
des pertes d’emploi est le fait depent ainsi les deux tiers des
La Meuse fait exception. Elle perd l’industrie, les industries agricolesemplois salariés du département
encore des emplois. En 2006, 300 et alimentaires sur Commercy, lafin 2006.
emplois ont disparu. Les pertes métallurgie, les équipements du
d’emploi dans l’industrie (450) et le foyer pour Bar-le-Duc. Il faut noterÀ l’exception de Nancy (+0,4%) et
commerce (100), ne sont compen- aussi que Commercy n’a pasde Toul (+0,1%), les autres zones
sées que partiellement par la cons- bénéficié d’une embellie dans led’emploi perdent des emplois. Celle
truction (50) et les services (200). secteur du BTP. La Meuse du Nordde Lunéville est la plus touchée.
Dans ces derniers secteurs, les limite les pertes (-0,2%), le tertiaireLes pertes y sont sensibles dans
performances sont en deçà de cel- compensant pour partie les pertesl’industrie automobile, ainsi que
les des autres départements. de l’industrie.dans la santé-action sociale et le
commerce. Briey connaît égale-
ment une conjoncture peu favora-
ble dans l’industrie, la santé-action
L’écart avec le niveau national se creusesociale et le commerce. C’est éga-
lement le cas à Longwy où le recul Évolution de l’emploi salarié
est sensiblement identique à celui
de l’an passé, même si l’industrie Indice base 100 en 1993120
s’est maintenue.
118
116La zone de Toul a connu une légère
114amélioration, grâce à une bonne
tenue des services aux entreprises 112
et aux particuliers. Avec un gain 110
de 600 emplois, la zone de Nancy
108
enregistre la performance la plus
106
remarquable. Certes l’industrie perd
104des emplois (600), notamment dans
102les industries agricoles et alimentai-
res. Mais le bâtiment dégage un 100
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006solde remarquable (+650), supé-
Meurthe-et-Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine Francerieur à celui de l’ensemble du ter-
tiaire (600). Le commerce et le
Source : Insee, estimations d’emploi (données 2006 provisoires)
transport ont des effectifs en chute
Les performances du bâtiment
Meurthe-et-Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine France
Évolution Évolution Évolution Évolution Évolution Évolution
Emplois
2005- 2005- 2005- 2005- 2005- 2005-salariés 2006 2006 2006 2006 2006 2006
2006 2006 2006 2006 2006 2006
(%) (%) (%) (%) (%) (%)
Ensemble 242 550 0,0 59 964 -0,5 340 882 0,2 135 212 0,2 778 608 0,1 22 952 178 1,2
Dont :
Agriculture 1 577 -0,9 1 596 1,9 1 800 1,4 1 740 1,9 6 713 1,1 335 865 -1,5
Industrie 36 120 -2,4 11 995 -3,7 67 908 -4,1 36 423 -3,4 152 446 -3,5 3 713 277 -1,6
Construction 14 396 5,1 3 911 0,9 21 732 2,8 8 780 5,0 48 819 3,7 1 406 484 4,4
Commerce 29 806 -2,9 6 853 -1,5 45 729 0,2 15 863 -0,4 98 251 -1,0 3 046 147 0,6
Services 160 651 0,8 35 609 0,5 203 713 1,4 72 406 1,6 472 379 1,2 14 450 405 1,8
Source : Insee, estimations d’emploi (données 2006 provisoires)
2pour compenser les pertes dans
France : 262 300 emplois supplémentaires presque tous les secteurs indus-
triels, ainsi que dans le commerce.
Au niveau national, les créations d’emplois poursuivent leur progression en
La zone de Thionville continue éga-2006 avec 262 300 salariés supplémentaires soit 104 000 créations
lement à perdre de l’emploi salarié,nettes de plus que durant l’année 2005. Les activités de services, avec
toutefois le rythme de baisse s’estune augmentation de +1,8%, ont largement contribué à ce résultat. Parmi
elles, les services personnels et domestiques, les secteurs de la santé et ralenti d’une année sur l’autre en
de l’action sociale, des services opérationnels, du conseil et de l’assistance raison des gains dans les services.
confirment leur dynamisme en 2006 en intensifiant leurs créations. Les Car les pertes industrielles sont
postes et télécommunications sont le seul secteur des services à enregis-
toujours sévères, la métallurgietrer une baisse d’emplois prononcée en 2006, de -3,9% après un recul
et l’automobile réunies reculentmodéré en 2005 (-0,6%). Les pertes dans l’industrie se

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