L intérim en basse-Normandie entre 1998 et 2001 - une forme d emploi qui s affirme
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L'intérim en basse-Normandie entre 1998 et 2001 - une forme d'emploi qui s'affirme

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Le nombre d'intérimaires a vivement progressé entre 1998 et 2001 en Basse-Normandie, malgré un recul au cours de cette dernière année. L'intérim représente désormais plus de 15000 emplois à temps plein dans la région. L'intérimaire bas-normand est plutôt jeune, de sexe masculin et occupe un poste d'ouvrier. Avec plus de 7% des emplois salariés par des intérimaires, l'industrei et la construction sont les premiers secteurs demandeurs. Les services, plutôt attachés à recruter des contrats à durée déterminée dans le passé, embauchent à présent davantage d'intérimaires. Le recours à l'intérim est traditionnellement important en été, afin notamment d'assurer le remplacement des salariés permanents, alors que la période creuse se situe en décembre. Mais tout au long de l'année, les besoins fluctuent en fonction de l'activité des entreprises.

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Langue Français
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Extrait

n° 117 - février 2003
L’intérim en Basse-Normandie entre 1998 et 2001
UNE FORME D’EMPLOI QUI S’AFFIRME
% Le nombre d’intérimaires a
vivement progressé entre 1998 et
ntre 1998 et 2001, l’emploi in- Sur l’ensemble de l’année 2001, le vo-
2001 en Basse-Normandie, malgré
térimaire (considéré en équi- lume du travail temporaire équivaut à
un recul au cours de cette dernièreEvalent temps plein) a progressé plus de 15 000 emplois à temps com- année. L’intérim représente
de 24 % en Basse-Normandie. L’in- plet, même si, par définition, le travail désormais plus de 15 000 emplois à
térim s’affirme donc dans la région, temporaire n’est guère comparable à temps plein dans la région.
et ce malgré un moindre recours à l’emploi traditionnel. Il s’agit en effet
cette forme d’emploi en 2001 : d’emplois très limités dans le temps et
l’emploi intérimaire a en effet dimi- offerts par des secteurs particuliers. % L’intérimaire bas-normand est
nué de 2,6 %, cette baisse étant plus ac- Ils représentent néanmoins près de plutôt jeune, de sexe masculin et
centuée qu’au niveau national 3 % des emplois salariés à temps plein occupe un poste d’ouvrier.
(- 0,3 %). de la région en 2001.
% Avec plus de 7 % des emplois
salariés occupés par des intérimai-
res, l’industrie et la construction
sont les premiers secteurs deman-
deurs.
% Les services, plutôt attachés à
recruter des contrats à durée déter-
minée dans le passé, embauchent
à présent davantage d’intérimaires.
% Le recours à l’intérim est tradi-
tionnellement important en été, afin
notamment d’assurer le remplace-
ment des salariés permanents,
alors que la période creuse se situe
en décembre. Mais tout au long de
l’année, les besoins fluctuent en
fonction de l’activité des entreprises.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 117. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
L’industrie constitue le premier em-
ployeur d’intérimaires dans la région
en 2001. Ne rassemblant qu’un salarié
bas-normand sur quatre, ce secteur
propose pourtant plus de la moitié des
postes de travail temporaire recensés
en Basse-Normandie. Entre 1998 et
2001, le recours à l’intérim y a été très
soutenu : alors que les effectifs perma-
nents n’ont progressé que de 1 % sur
cette période, le nombre de travailleurs
temporaires s’est accru de plus de
12 %. La part de l’intérim dans l’em-
ploi industriel a donc progressé : en
2001, dans l’industrie, huit emplois sa-
lariés sur cent sont occupés par des in-
térimaires, soit un de plus qu’en 1998.
En moyenne, la durée d’une mission
dans une entreprise industrielle est de
vité. Ainsi, le recours à cette forme Avec 3 500 emplois en équivalentdeux semaines.
d’emploi est nettement privilégié par temps plein en 2001, le tertiaire mar-
L’industrie et la construction les entreprises de l’agroalimentaire, de chand se hisse au second rang des sec-
très demandeurs l’industrie automobile ou des équipe- teurs les plus solliciteurs
ments mécaniques. A eux seuls, ces d’intérimaires. Entre 1998 et 2001, leLe recours à l’intérim n’est pas com-
secteurs assurent en effet près de 50 % nombre de missions proposées y a pro-mun à l’ensemble des branches indus-
du volume de travail intérimaire de gressé de plus de 50 %. Le commercetrielles bas-normandes, et est souvent
l’industrie. Dans d’autres secteurs, où et les services aux entreprises ont parti-lié à la structure même du marché. Sou-
le cycle de production est plus long, la culièrement contribué à cette forte aug-mises à une forte concurrence interna-
flexibilité externe est plutôt recherchée mentation. Néanmoins, rapporté autionale, certaines entreprises recrutent
au travers de la sous-traitance, comme nombre total de salariés du secteur, ledes intérimaires afin d’ajuster rapide-
dans la construction navale, qui recours à l’intérim reste faible, repré-ment leur production, au moindre coût,
n’emploie que très peu d’intérimaires. sentant moins de 2 % des effectifs dupour faire face aux fluctuations d’acti-
TAUX DE RECOURS À L’INTÉRIM SELON LE SECTEUR EN 2001
(en nombre et %)
Basse-Normandie France
Secteurs
Emploi moyen Emploi intérimaire Emploi total Taux de recours Taux de recours
hors intérim en EQTP* en EQTP en EQTP à l'intérim à l'intérim
Agriculture, sylviculture, pêche 16 700 200 16 900 1,2 1,1
Industrie 106 500 8 700 115 200 7,6 8
dont automobile 10 300 1 600 11 900 13,4 11,4
dont équipements mécaniques 9 500 800 10 300 7,8 7,9
dont industries agroalimentaires 20 500 1 700 22 200 7,7 7,2
Construction 31 600 2 500 34 100 7,3 8,7
Tertiaire 347 300 3 700 351 000 1,1 2
dont tertiaire marchand 189 200 3 500 192 700 1,8 2,9
dont tertiaire non marchand 158 100 200 158 300 0,1 0,1
Ensemble 502 100 15 100 517 200 2,9 3,6
EQTP : équivalent temps plein
Source : Insee, Dares
Note de lecture : le taux de recours à l’intérim se définit, pour un secteur donné, comme le rapport du nombre des postes occupés par des intérimaires
(en équivalent temps plein) au nombre total des postes occupés par des salariés permanents et des intérimaires. Par exemple, dans l’industrie, un taux
de recours à l’intérim de 7,6 % signifie que pour 1 000 emplois équivalents temps plein employés dans ce secteur, 76 sont réalisés par des intérimaires.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 117. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
tertiaire marchand. Les missions y sont sur des contrats stables. Il correspond construction, plus de sept salariés sur
de courte durée, en moyenne moins aussi à des besoins de main d’œuvre 100 sont des intérimaires. Cette pro-
d’une semaine et demie. Bien entendu, supplémentaire liés à des accroisse- portion flirte avec celle de la France
dans certaines activités, les missions ments d’activité très importants. Par métropolitaine. La construction
peuvent être plus longues et dépasser le suite, dans ce secteur ayant connu un marque ainsi son attachement à l’inté-
mois, par exemple dans les activités fort rebond d’activité entre 1998 et rim, utilisant 16 % du volume de travail
immobilières et financières. 2001, les effectifs permanents ont pro- intérimaire total alors qu’elle ne repré-
Dans la construction, l’intérim peut ap- gressé de près de 7 %, et ceux des inté- sente que 6 % de l’emploi salarié régio-
paraître comme un moyen pour les en- rimaires de près de 33 %. Le taux de nal en 2001. Les intérimaires sont
treprises de trouver la main d’œuvre recours s’est donc nettement rapproché employés essentiellement sur des
qualifiée qu’elles n’ont pu embaucher de celui de l’industrie : en 2001, dans la chantiers et se voient offrir des mis-
L’intérim, une composante de l’emploi précaire
dix était intérimaire ou en CDD en 1999, contre7%en 1990.Au cours des années quatre-vingt-dix, les emplois précaires
Dans la sphère non marchande, même si la hausse des em-(hors emplois aidés) dans le secteur marchand non agricole se
plois stables équilibrait encore celle des emplois de courtesont fortement développés en Basse-Normandie (+ 52 %), sui-
durée, en 1999 le taux de précarité de l’emploi a presque re-vant la dynamique relevée au niveau national. Cette croissance
joint celui du secteur marchand.s’explique par le développement (+ 24 %) des contrats à durée
déterminée (CDD) et par l’explosion de l’intérim (+ 166 %). Les Les emplois courts sont particulièrement présents chez les
entreprises ont eu de plus en plus recours à ces formes d’emplois jeunes de moins de 30 ans. En mars 1999, 24 % des jeunes
comme instru- salariés occu-
ment de flexibilité paient ce type
externe. Dans d’emploi (6 %
les services non en intérim et
marchands (édu- 18%en
cation, santé, ac- CDD), contre
tion sociale, seulement
administration 14 % en 1990
publique, activi- (2 % en inté-
tés associatives), rim pour 12 %
si l’intérim rest

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