La situation des jeunes bas-normands en 1999 - Plus diplômés, mais aux emplois plus précaires
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Durant la dernière décennie, le nombre de jeunes de 15 à 29 ans a diminué de 9 %. En 1999, ils représentent un Bas-Normand sur cinq. Les migrations des jeunes sont défavorables à la région : le déficit est proche de 19 600 personnes entre 1990 et 1999. Les années quatre-vingt-dix ont vu le niveau de formation des jeunes progresser sensiblement. En neuf ans, le taux de chômage des 15-29 ans a vivement progressé et la précarité des emplois s'est accrue : trois jeunes salariés sur dix travaillent en contrat à durée déterminée, en intérim ou occupent un emploi aidé en 1999. En 1999, deux tiers des jeunes diplômés du supérieur occupent un poste d'encadrement, ils étaient plus de 80 % en 1990.

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Langue Français

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n° 110 - octobre 2002
La situation des jeunes bas-normands en 1999
DES JEUNES PLUS DIPLÔMÉS,
MAIS AUX EMPLOIS PLUS PRÉCAIRES % Durant la dernière décennie, le
nombre de jeunes de 15 à 29 ans a
diminué de 9 %. En 1999, ils repré-
sentent un Bas-Normand sur cinq.la fin des années Comme dans le même temps le nombre
quatre-vingt-dix, la Basse-Nor d’habitants n’a cessé de croître dans la-Amandie comptait 284 000 jeu région, la proportion de jeunes de 15 à-
nes de 15 à 29 ans, soit 32 000 de moins 29 ans dans la population a fortement % Les migrations des jeunes
qu’en 1990. Depuis 1975, la baisse at baissé:de25%en 1975à20%en- sont défavorables à la région : le dé-
teint 45 000 personnes. Les départs de 1999. A l’horizon 2015, si les tendan- ficit est proche de 19 600 personnes
jeunes bas-normands vers d’autres ho ces démographiques récentes se pour entre 1990 et 1999.- -
rizons en sont pour près des deux tiers à suivent, 249 000 jeunes de 15 à 29 ans
l’origine, mais la baisse du nombre des habiteraient en Basse-Normandie, re-
naissances dans les années présentant alors 16,9 % de la popula- % Les années quatre-vingt-dixsoixante-dixyaégalement contribué. tion de la région.
ont vu le niveau de formation des
jeunes progresser sensiblement.
% En neuf ans, le taux de chô-
mage des 15-29 ans a vivement
progressé et la précarité des em-
plois s'est accrue : trois jeunes sala-
riés sur dix travaillent en contrat à
durée déterminée, en intérim ou oc-
cupent un emploi aidé en 1999.
% En 1999, deux tiers des jeunes
diplômés du supérieur occupent un
poste d’encadrement, ils étaient
plus de 80 % en 1990.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 110. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
LES 15-29 ANS EN BASSE-NORMANDIE EN 1999
En nombre et en %
Actifs
Population Élèves et Autres
Dont
Taux Dont Taux detotale étudiants inactifs
Nombre occupant un
d’activité chômeurs chômage
emploi
Ensemble de la région 284 200 141 900 49,9 108 700 30 800 21,7 129 400 12 900
Hommes 144 800 78 700 54,3 62 000 14 300 18,2 62 800 3 300
Femmes 139 400 63 200 45,4 46 700 16 500 26,0 66 600 9 600
Calvados 142 600 66 700 46,8 50 100 15 500 23,3 69 900 6 000
Manche 87 500 47 100 53,8 36 800 9 600 20,3 36 500 3 900
Orne 54 100 28 100 51,9 21 800 5 700 20,4 23 000 3 000
La population active comprend les personnes exerçant une activité professionnelle, les demandeurs d’emploi et les militaires du contingent.
Source : Insee, recensement de la population de 1999
Forte mobilité des jeunesLes trois départements de la région gratoire de 19 600 personnes. Par le
sont confrontés à cette baisse du Au cours des années quatre-vingt-dix, biais des migrations, la région a donc
nombre de jeunes, mais le classement tant en Basse-Normandie qu’au niveau perdu près de 2 200 jeunes en moyenne
est toujours le même. La place des national, les flux migratoires des jeu par an, soit un peu moins qu’au cours-
15-29 ans est plus forte dans le Calva nes se sont accélérés. Près de 50 000 de la décennie précédente (2 300 jeu- -
dos (22 %), avec la présence du pôle Bas-Normands de 15 à 29 ans ont quit nes par an). A l’origine de ces départs,-
universitaire, et d’un marché du travail té la région durant cette période. Les ar la nécessité pour les jeunes de suivre-
porteur. En revanche, ils ne représen rivées étant loin de contrebalancer ces leurs parents dans leurs déménage- -
tent que 18 % des habitants dans la nombreux départs, la dernière dé ments, mais surtout le désir de pour- -
Manche et l’Orne. cennie s’est soldée par un déficit mi suivre des études supérieures hors de la-
région ou celui de s’insérer sur le mar-
ché du travail. Près de la moitié du défi-
cit migratoire des 15-29 ans résulte des
départs de jeunes qui sont en 1999 di-
plômés du supérieur. En revanche, les
migrations des non diplômés sont équi-
librées.
Les flux les plus intenses se réalisent
avec l’Île-de-France (7 000 arrivées,
12 500 départs). Les autres déplace-
ments de jeunes se font avec les ré-
gions limitrophes. Les échanges avec
la Haute-Normandie (4 500 arrivées et
4 100 départs) se soldent pour la région
par un excédent migratoire. En re-
vanche, le solde est négatif avec les
Pays de la Loire (3 900 arrivées et
5 900 départs), et plus encore avec la
Bretagne (3 000 arrivées et 6 000 dé-
parts).
Le bilan migratoire est cependant très
contrasté selon les départements. Le
Calvados affiche un solde positif de
près de 200 jeunes en moyenne chaque
année entre 1990 et 1999, soit trois fois
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 110. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
Un niveau de formationrosité du marché du
plus élevétravail durant une
majeure partie des
années Conséquence du prolongement de la
quatre-vingt-dix, durée des études, le niveau de forma-
nombre d’entre eux tion des jeunes a fortement progressé
ont préféré prolon- au cours de la dernière décennie. Sur
ger leurs études afin 142 000 personnes de 15 à 29 ans pré-
de faciliter leur in- sentes sur le marché du travail, 30 100
sertion profession- sont en 1999 diplômées du supérieur,
nelle. La mise en soit près de 21 %. Cette proportion a
place de nouvelles plus que doublé depuis 1990. Dans le
formations et l’ap- même temps, 20 % des jeunes se sont
parition de passe- arrêtés au baccalauréat, c’est-à-dire
relles à l’issue de deux fois plus qu’au début de la dé-
filières profession- cennie. Ils disposent plutôt d’un bacca-
plus que durant les années nelles courtes ont aussi permis au sys- lauréat technologique ou professionnel,
quatre-vingt. Le bilan reste négatif tème scolaire d’accueillir plus de l’obtention du baccalauréat général
avec les autres régions de France, mais jeunes que par le passé, et de prolonger amenant une plus grande proportion de
en revanche, il est largement excéden globalement la durée d’études. La part- jeunes à poursuivre vers des filières su-
taire avec les deux autres départements des 15-29 ans encore scolarisés a ainsi périeures.
de la région (+ 850 jeunes par an en progressé de cinq points entre 1990 et
moyenne). Le rayonnement de l’uni 1999, pour se fixer à 45 % ; il atteint- Les filières professionnelles courtes
versité de Caen, et le dynamisme éco même 48 % pour les femmes. A tout- sont donc moins que par le passé consi-
nomique du bassin caennais sont à âge la scolarisation est plus fréquente
dérées comme l’aboutissement des
l’origine de cette attractivité régionale. en fin de décennie. Ainsi, à 20 ans, sept
études : 33 % des jeunes qui sont sur le
Par suite, dans les deux autres départe jeunes bas-normands sur dix sont sco- - marché du travail ont un CAP ou un
ments, le bilan est assez nettement dé larisés en 1999, contre un sur deux en- BEP, alors qu’ils étaient 38 % en 1990.
ficitaire : - 1 450 jeunes par an pour la 1990.
Enfin, l’élévation du niveau de forma-
Manche, et - 950 pour l’Orne. Le défi- Du fait de la présence de près de 30 000 tion se traduit par une baisse de près de
cit concerne alors à la fois les relations
étudiants à l’université de Caen, 49 % neuf points de la proportion de jeunes
internes et externes à la région.
des 15-29 ans habitant dans le Calva non diplômés : ils sont 16 % en 1999.-
dos sont scolarisés, alors que cette pro Cette part reste cependant légèrement-De plus longues études
portion est de 43 % dans l’Orne et 42 % supérieure à la moyenne nationale
Mais la dernière décennie a surtout ré- dans la Manche, deux départements à (14 %). En moyenne, à chaque âge,
vélé les choix différents des jeunes l’offre de formation supérieure moins 1 500 jeunes sortent du système sco-
vis-à-vis de la vie active. Face à la mo- développée. laire sans diplôme.
CEP : certificat d’études primaires.
BEPC : y compris le brevet élémen-
taire et brevet des collèges.
Baccalauréat : baccalauréat général,

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