Le service militaire a pendant longtemps été la première cause de départ des Réunionnais qui ont migré hors de leur île avant de venir s'y installer. Les anciens appelés, revenus à La Réunion, présentent à peu prés les mêmes caractéristiques que les non-migrants. Ils rencontrent donc les mêmes difficultés pour trouver un emploi. Certains des appelés en métropole y sont restés définitivement, quelquefois après un retour temporaire à La Réunion. La fin du service militaire est susceptible de diminuer le nombre de départs vers la métropole.
La population étudiée est celle des migrants de retour dont la raison de dernière migration de plus de six mois a été d’effectuer leur service militaire. A partir de l’enquête DEMO97 on en dénombre 13 500. Cependant, la Direction du service national indique que 32 000 Réunionnais ont effectué leur service en métropole entre 1981 et 1996. Parmi les appelés en métro pole qui n’appa rais sent pas à travers DEMO97 d’aucuns se sont installés en métropole mais certains ont pu revenir et effectuer d’autres migrations. Les migrants de retour après leur service militaire ont des caractéristiques proches de celles des non migrants. Il s’agit d’une population quasiexclusivement mas cu line ; elle est jeune par construction puisqu’avec le temps grandit la probabilité d’effectuer une autre migration, qui substitue au service national une autre raison de séjour à l’extérieur de La Réunion.
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Effectuer son service militaire en métro pole a été depuis longtemps la principale raison pour les Réunionnais de quitter leur île. Ainsi, 36 % des migrants de retour ont déclaré que leur dernier séjour de plus de six mois hors de La Réunion était motivé par l’accomplissement des obligations militaires. La part, au sein de l’ensemble des migrants de retour, de ceux qui étaient partis pour effectuer leur service militaire en métropole, était pré pondérante dans les années soixante, soixantedix. Elle a fortement diminué depuis, bien que leur nombre n’ait prati quement jamais cessé d’augmenter. Cela s’explique par le fait que les retours de Réunionnais partis hors de leur île pour d’autres motifs (travail, regroupement familial, études) ont augmenté encore plus vite à partir du milieu des années soixantedix.
Pho to : P. MARCHAL Mozaïk
Parmi les appellés réunionnais, deux sur trois ont effectué leur service militaire en métropole.
Grâce aux chiffres fournis par la Direc tion du service national à La Réunion, on sait qu’entre 1981 et 1996, les deux tiers des jeunes appelés réunionnais ont effec tué leur service national en métropole, soit 32 000 au total. C’est ainsi qu’envi ron 2 000 Réunionnais sont partis chaque année pour une période variant de douze à dix mois. Parmi eux certains sont restés en métropole, d’autres sont revenus à La Réunion, la plupart du temps définitive ment, quelquefois avant de repartir pour une autre raison.
Ceux qui sont revenus à La Réunion et n’ont pas effectué d’autre séjour à l’exté rieur sont souvent rentrés très peu de temps après la fin de leur service. Moins d’un migrant sur dix est resté plus d’un an après son service militaire. Quelle que soit la période de départ, la durée de séjour est bien plus courte quand la migration est due à l’accomplissement des obligations militaires. Alors que les autres migrants sont restés en moyenne 60 mois hors de La Réunion, les “militaires” sont restés en moyenne, selon les périodes, entre 3 et 6 mois de plus que la durée du service national.
Les retours de migration ont pris de l’ampleur pen dant les années 80, puis pendant les années 90. La part du service militaire est de plus en plus faible.
Les migrants de retour après le service militaire sont peu différents des non migrants. Il s’agit d’une population relati ve ment jeune (36 ans de moyenne d’âge au lieu de 40 ans pour les autres