Les bas salaires en Aquitaine
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En 1998, 25 % des salariés aquitains des secteurs privé et semi-public occupent un emploi à bas salaire, soit à moins de 4700 francs nets par mois. Ces salariés sont à majorité des femmes et des personnes travaillant à temps partiel. Plus de la moitié d'entre eux percoivent même de très bas salaires, soit moins de 3500 francs mensuels. Les conditions d'emploi, temps partiel et intermittence, et l'alternance emploi-chômage sont les premiers facteurs de risque de bas salaires. Cependant, dans une moindre mesure, être une femme accroît aussi les chances de percevoir un bas salaire.

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Langue Français

Extrait

LE QUATRE PAGES
INSEE AQUITAINE
LESBAS SALAIRES EN AQUITAINE
En 1998, 25 % des salariés aquitains
des secteurs privé et semi-public
réduit, mais sont aussi moins bien payées à l’heure,occupent un emploi à bas salaire, soit à
en moyenne, que les salariés à temps complet. Parmimoins de 4 700 francs nets par mois.
les 30 % restants, ayant une condition d’emploi autre
Ces salariés sont en majorité des femmes que le temps partiel, 13 % occupent un emploi de
et des personnes travaillant à temps partiel. type intermittent (c’est-à-dire intérim, contrats à durée
indéterminée qui comportent une alternance de pério-Plus de la moitié d’entre eux
des travaillées et non travaillées) et 17 % perçoivent un
perçoivent même de très bas salaires,
bas salaire tout en travaillant à temps complet, ou à
soit moins de 3 500 francs nets mensuels. temps partiel à un taux supérieur ou égal à 80 %.
Les conditions d’emploi, temps partiel
Les “bas salaires” se retrouvent majoritairement dans
et intermittence, et l’alternance
les services (53 %), qui correspondent aussi au sec-
emploi-chômage sont les premiers facteurs teur d’activité le plus important en Aquitaine : ils sont
particulièrement nombreux dans le secteur de la san-de risque de bas salaires.
té et de l’action sociale, ainsi que dans la restaurationCependant, dans une moindre mesure,
et l’hôtellerie. Le secteur du commerce vient en
être une femme accroît aussi les chances
deuxième position. S’il ne totalise que 17 % de l’en-
de percevoir un bas salaire. semble des salariés de la région, il concentre par
contre 25 % des “bas salaires” qui sont aussi surrepré-
sentés dans le secteur de la construction. A contrario,
les bas salaires se trouvent à seulement 9,8 % dans l’in-Un salarié aquitain sur quatre des secteurs privé et
dustrie (dont 4,2 % dans l’industrie agroalimentaire).semi-public occupe un emploi à bas salaire en
1998, c’est-à-dire un salaire inférieur ou égal à 4 700
Ils occupent essentiellement des emplois peu quali-
francs nets mensuels, ce qui correspond à 88 % d’un
fiés : un “bas salaire” sur deux est employé, principa-
SMIC ou aux deux tiers du salaire médian aquitain.
lement du commerce ou du secteur des services
directs aux particuliers, ou employé administratif.Une majorité de femmes
Dans cette catégorie socioprofessionnelle, ils sontet de personnes à temps partiel
surreprésentés. S’ils sont nombreux aussi parmi les
Les deux tiers des personnes percevant des bas salai-
ouvriers, ils ne sont pas pour autant surreprésentés
res sont des femmes. De fait, si 52 % des femmes sala-
dans cette catégorie.
riées des secteurs privé et semi-public perçoivent un
bas salaire, seulement 12 % des hommes sont dans ce Les salariés percevant un bas salaire sont relative-
cas. Les femmes cumulent à la fois le fait d’être plus ment jeunes : quatre sur dix ont moins de 30 ans. Ce
fréquemment à temps partiel que les hommes, d’être groupe d’âge est ainsi presque deux fois plus repré-
plus présentes dans des secteurs peu rémunérateurs senté parmi les bas salaires que dans l’ensemble des
et à des niveaux souvent moins qualifiés. salariés.
Les personnes à temps partiel représentent 70 % des Enfin, la grande majorité des “bas salaires” occupent
“bas salaires” alors qu’elles ne totalisent que 14,5 % un emploi assez ou peu stable, mais ils sont cepen-
de l’ensemble des salariés. Ces personnes ont non dant 10 % à occuper un emploi jugé stable et même,
seulement, par définition, un temps de travail plus 7 %, très stable.INSEE
AQUITAINE
INSTITUT NATIONAL
DE LA STATISTIQUE
ET DES ÉTUDES
ÉCONOMIQUES
o
N 91
DÉCEMBRE 2000Plus de la moitié perçoivent de très 3 500 francs nets par mois, soit la moitié tent et en grande majorité un emploi as-
bas salaires du salaire médian aquitain, seuil com- sez ou peu stable.
munément utilisé pour distinguer les
Parmi les bas salaires se distinguent Très inégalement répartis
“très bas salaires”. Les personnes rému-
ceux qui correspondent à moins de sur le territoire aquitain
nérées à ce niveau représentent 59 %
des “bas salaires” et 15 % de l’ensemble Dans toutes les zones d’emploi de la Gi-L’approche en termes de salaire perçu
des salariés aquitains. ronde, à l’exception de celle de Bor-
Une partie des travaux sur les salaires appréhen-
dent le salaire comme la rémunération d’un facteur deaux-zone-centrale, au moins le tiers
de production, le travail : la notion de salaire est Cette population possède de façon gé-
des salariés perçoivent un bas salaire.
alors assimilée à celle de prix du travail (salaire ho- nérale les mêmes caractéristiques que
raire). Cependant, s’il constitue un coût pour l’em- Cette concentration de bas salaires, qui
les “bas salaires” dans leur ensemble.ployeur, le salaire représente aussi un revenu pour s’élève à 44 % dans le Médoc, peut
le salarié. C’est cette optique qui est adoptée ici, en Elle se distingue cependant par une plus
s’expliquer soit par le niveau importantse plaçant du point de vue du salarié, et en prenant
forte proportion d’ouvriers non quali-en compte le salaire qu’il perçoit, c’est-à-dire ses re- du chômage, soit par celui du taux d’ac-
venus d’activité, par opposition à d’autres revenus fiés de l’artisanat, par une plus forte re-
tivité féminin, soit par l’importance re-qu’il pourrait percevoir par ailleurs. En consé-
présentation dans les services, enquence, il faudra se garder d’assimiler bas salaire et lative des services et du commerce, soit
bas niveau de vie entre lesquels n’existe pas obliga- particulier dans le secteur associatif.
sans doute par la combinaison de cestoirement de relation directe. L’étude porte sur les
Elle se caractérise, en outre, par unesalaires les plus bas, c’est-à-dire les salariés situés trois facteurs. Une proportion impor-
dans le bas de la distribution des salaires des secteurs moindre stabilité de l’emploi : elle oc-
tante de bas salaires, de 30%à20%,seprivés et semi-public, sans considération du niveau
cupe plus souvent un emploi intermit-
de vie des ménages auxquels ils appartiennent. retrouve dans tout l’est de la région, en
Dordogne et Lot-et-Garonne, ainsi que
dans les Landes. Dans ces départe-
L’effet géographique : probabilités de percevoir un bas salaire en 1998 ments, les industries traditionnelles et
artisanales sont encore très présentes et
Nord-Est le secteur des services est essentielle-
de la Dordogne
23 % ment tourné vers la personne.
Seules les zones d’emploi des Pyré-Périgueux
Bordeaux-
Cubzacais 25 % nées-Atlantiques, excepté celle d’Olo-Terrasson39 %
Bordeaux-Médoc 24 %
ron-Mauléon, sont caractérisées par des44 % Libourne-Montpon-
Ste-Foy-la-Grande
Bordeaux- parts relatives de bas salaires nettement33 % Sarlat-
Zone-centrale
la-Canéda
Bergerac26 % Bordeaux- inférieures à 20 %. La zone d’emploi de30 %
Entre- 26 %Deux-Mers Pau, dont la proportion de bas salaires
Bordeaux- 41 %
Arcachonnais
est de 10 %, se distingue du reste de la38 % Villeneuve-
Langon-Bazas- sur-Lot-Marmande-La Réole région par le poids de son emploi indus-FumelCasteljaloux37 % 29 %29 % triel, notamment dans l’énergie. En
Mont-de-Marsan- outre, cette zone, par la structure de sesHaute-Lande Agen
21 % 27 % emplois dans l’agglomération étendue
de Pau, bénéficie traditionnellement de
salaires moyens supérieurs à ceux de laDax
Mont-de-Marsan-
Est-des-Landes24 %
Sud- région.
26 %des-
Landes
20 % Condition et instabilité de l’emploi :
Probabilité
en % premiers facteurs de risque
Lacq-Orthez
Bayonne-Pyrénées 16 %
13 % Moins de 7 Plusieurs facteurs se conjuguent pour
Pau
7 à 9,3
10 % expliquer le fait de percevoir un bas sa-
9,4 : situation de référenceOloron-Mauléon
laire et il est ainsi difficile de distinguer21 % 9,5 à 12
l’impact de chacune des caractéristi-12 ou plus
© INSEE-IGN 2000 ques de l’individu, de l’emploi, de l’en-
Source : DADS 1998 - Fichiers Salariés Aquitaine
treprise ou de la localisation
géographique. Cependan

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