Les emplois de courte durée dans les entreprises
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En 2000, 19 % des heures rémunérées sont versées dans le secteur privé à des salariés occupant un emploi de courte durée, c'est-à-dire un emploi de durée inférieure à un an. Les salariés jeunes, non qualifiés ou à temps partiel occupent plus souvent ce type d'emploi. Outre le secteur de l'intérim, les secteurs des services utilisent ce mode de gestion de la main-d'oeuvre plus souvent que les secteurs de l'industrie. À secteurs et structures par âge, sexe, qualification et types d'emploi identiques, la proportion d'emplois de courte durée est plus élevée dans les entreprises de moins de 50 salariés. Entre 1994 et 2000, le niveau d'emploi de courte durée a peu varié : sa diminution observée dans presque tous les secteurs a été compensée par sa forte augmentation dans celui de l'intérim.

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Langue Français

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Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
Composite 150 lpp 45 degrØs
Emploi 3
Les emplois de courte durée
dans les entreprises
Marie Leclair, Sébastien Roux*
En 2000, 19 % des heures rémunérées sont versées dans le secteur privé à
des salariés occupant un emploi de courte durée, c’est-à-dire un emploi de
durée inférieure à un an. Les salariés jeunes, non qualifiés ou à temps
partiel occupent plus souvent ce type d’emploi. Outre le secteur de
l’intérim, les secteurs des services utilisent ce mode de gestion de la
main-d’œuvre plus souvent que les secteurs de l’industrie. À secteurs et
structures par âge, sexe, qualification et types d’emploi identiques, la
proportion d’emplois de courte durée est plus élevée dans les entreprises de
moins de 50 salariés. Entre 1994 et 2000, le niveau d’emploi de courte
durée a peu varié : sa diminution observée dans presque tous les secteurs a
été compensée par sa forte augmentation dans celui de l’intérim.
lusieurs études mesurent reflètent ainsi l’insécurité ou la gale maximale de 18 mois –, con-
la précarité du travail et précarité de l’emploi (Amossé, trat aidé, stage, intérim). La partP son évolution au cours 2002 ; Behaghel, 2003 ; Fougère, des salariés occupant de tels em-
des dernières années. Certaines 2003 ; Givord et Maurin, 2004 ; plois a ainsi doublé en vingt ans
analyses se fondent sur les trajec- L’Horty, 2004). D’autres appro- pour atteindre 10 % en 2002
toires d’emploi individuelles, en ches examinent les emplois (Amira et De Stefano, 2005). Ces
mesurant notamment la part eux-mêmes à l’aide d’indicateurs indicateurs de durée sont néan-
d’individus en situation de de durée, comme le taux de re- moins imparfaits. D’une part, un
non-emploi alors qu’ils étaient cours aux formes particulières nombre non négligeable de for-
employés l’année précédente, et d’emploi (CDD – d’une durée lé- mes particulières d’emploi peu-
* Au moment de la rédaction de cet article, Marie Leclair appartenait à la Dares du ministère des Affaires sociales, du Travail et de la
Solidarité ; Sébastien Roux fait partie de la direction des Études et Synthèses économiques de l’Insee.
Données sociales - La société française 245 édition 2006
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3 Emploi
vent se transformer en contrat à courte durée – inférieurs à un Le travail limité
durée indéterminée, et l’indica- an – dans l’économie française, dans le temps en France :
teur surestime alors l’instabilité et se fonde directement sur l’ob-
une heure rémunérée
des emplois. D’autre part, cer- servation de la durée des em-
sur cinq en 2000tains contrats à durée indéter- plois. L’instabilité des emplois est
minée sont aussi peu protégés donc appréhendée ici du point
que les CDD, ce qui conduit à de vue des établissements, et non Dans cette étude, le travail « li-
minorer l’instabilité des em- plus seulement des individus. mité dans le temps » corres-
plois. Pour contourner ces diffi- Enfin, en distinguant les emplois pond au travail effectué au
cultés, il faut disposer des en fonction de leur ancienneté, cours d’un emploi de courte
durées effectives d’emploi. cette étude permet de différen- durée – inférieure à un an. Le
cier lesapprochesentermesde travail limité dans le temps, me-
Cette étude a pour but de dresser stocks d’emplois et de flux d’em- suré en heures rémunérées, cor-
un panorama des emplois de bauches ou de départs. respond à la quantité de travail
Figure 1 - Répartition des heures rémunérées à une catégorie de salariés selon leur ancienneté et la
stabilité de l'emploi qu'ils occupent
en %
Part des heures rémunérées aux salariés…
… de moins d'un an … de moins d'un an …de plus d'un an … occupant un emploi
d'ancienneté et d'ancienneté et d'ancienneté et de courte durée parmi
Ensemble
occupant des emplois occupant des emplois occupant des emplois les salariés de moins
de courte durée permanents permanents d'un an d'ancienneté
Âge
Moins de 25 ans 40,3 23,6 36,1 100 63,1
De 25 à 34 ans 19,9 16,7 63,4 100 54,3
De 35 à 49 ans 14,0 10,3 75,7 100 57,4
50 ans ou plus 13,8 7,3 78,9 100 65,3
Sexe
Homme 18,8 13,3 67,9 100 58,7
Femme 19,8 14,0 66,2 100 58,7
Qualification
Apprenti, Stagiaire 30,7 26,5 42,8 100 53,6
Non-qualifié 26,9 14,8 58,3 100 64,6
Qualifié 17,3 12,4 70,3 100 58,3
Très qualifié 15,3 13,0 71,7 100 54,1
Temps de travail
Temps partiel 37,7 13,1 49,2 100 74,2
Temps complet 16,3 13,6 70,1 100 54,6
Toute population 19,2 13,5 67,3 100 58,7
Champ : secteur privé marchand et grandes entreprises nationales.
Lecture : en 2000, les salariés travaillant moins d’un an dans l’entreprise ont contribué à 19,2 % du total des heures rémunérées par l’entreprise. Les salariés de
moins de 25 ans ayant moins d’un an d’ancienneté mais qui resteront plus d’un an dans l’entreprise ont contribué à 23,6 % du nombre total d’heures rémunérées par
les entreprises aux moins de 25 ans. Les salariés masculins travaillant depuis plus d’un an dans leur entreprise ont contribué à hauteur de 67,9 % des heures
rémunérées par les entreprises à l’ensemble des salariés masculins. Parmi les salariés très qualifiés occupant un emploi de moins d’un an d’ancienneté, ceux
amenés à en partir contribuent à hauteur de 54,1 % des heures rémunérées. La qualification est reconstruite à partir de la catégorie socioprofessionnelle à deux
chiffres selon la nomenclature Burnod-Chenu. Les apprentis stagiaires constituent une catégorie à part pour lesquels une qualification précise ne peut être attribuée,
c'est pourquoi ils constituent une qualification séparée.
Source : Insee, DADS 2000.
Données sociales - La société française 246 édition 2006
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vendredi 3 mars 2006 17:24:12Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
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Emploi 3
Figure 2 - Décomposition des rapports de probabilité de fréquence de l’emploi de courte durée par
rapport aux autres emplois et aux salariés récemment embauchés entre 1994 et 2000
Surreprésentation du travail limité dans le Surreprésentation du travail limité dans le
temps par rapport au travail permanent temps parmi les salariés récemment embauchés
Paramètre Significativité Paramètre Significativité
Constante 0,08 *** 1,24 ***
Moins de 25 ans 278,5 % *** - 20,4 % ***
Entre 25 et 35 ans 45,2 % *** - 38,9 % ***
Entre 35 et 50 ans 5,3 % *** - 27,2 % ***
Plus de 50 ans Référence Référence
Homme 12,0 % *** 6,7 % ***
Femme Référence Référence
Temps partiel 48,4 % *** 26,7 % ***
Temps complet Référence Référence
Stagiaire 70,9 % *** 25,7 % ***
Non-qualifié 17,1 % *** 20,0 % ***
Qualifié - 6,8 % *** 5,4 % ***
Très qualifié Référence Référence
Moins de 10 salariés 55,4 % *** - 1,0 % *
Entre 10 et 20 salariés 42,6 % *** 1,0 % n.s.
Entre 20 et 50 33,2 % *** - 0,2 % n.s.
Entre 50 et 100 salariés 24,0 % *** - 2,7 % ***
Entre 100 et 250 salariés 10,1 % *** - 7,5 % ***
Entre 250 et 500 2,5 % *** - 7,5 % ***
500 salariés et plus Référence Référence
1994 24,9 % *** 47,8 % ***
1995 8,5 % *** 25,9 % ***
1996 5,5 % *** 21,7 % ***
1997 - 1,8 % *** 12,7 % ***
1998 12,7 % *** 35,8 % ***
1999 - 1,0 % * 7,8 % *
2000 Référence Référence
Industrie agroalimentaire 16,7 % *** 32,0 % ***
Automobile - 39,7 % *** - 7,6 % ***
Construction navale - 38,2 % *** - 14,0 % ***
Chimie - 27,4 % *** - 6,8 % ***
PTT 49,5 % *** 96,6 % ***
Services opérationnels aux entreprises (hors intérim) 102,1 % *** 47,8 % ***
Intérim 988,3 % *** 362,1 % ***
Hôtels et Restaurants 59,0 % *** 30,0 % ***
Activités culturelles 84,8 % *** 50,4 % ***
Services personnel

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