Les migrations des zones d emploi bretonnes entre 1990 et 1999 (Octant n° 85)
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Les migrations des zones d'emploi bretonnes entre 1990 et 1999 (Octant n° 85)

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Arrivants, partants le bilan par zone d'emploi. D'où viennent et où vont les actifs ?

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Recensement de la population 1999
Les migrations des zones d’emploi bretonnes
entre 1990 et 1999
es migrations au niveau d’une Par rapport à la période 1982-1990, le relations avec le reste de la Bretagne.Lzone d’emploi peuvent s’analyser bilan migratoire s’est amélioré partout, Tout se passe comme si elle jouait avec
comme le résultat de deux types de dé- sauf à Lorient ; pour la zone d’emploi de les autres zones d’emploi bretonnes, le
placements. D’une part, les mouve- Rennes, il a même doublé. rôle que l’Ile de France joue avec elle,
ments intra-régionaux qui concernent ou plus largement avec la Bretagne. La
les personnes qui, tout en restant en zone d’emploi de Rennes attire des jeu-
Des excédents migratoiresBretagne, ont changé de zone d’em- nes actifs en provenance des autres zo-
ploi : 240 000 personnes au cours de la d’actifs plus élevés à l’est nes d’emploi bretonnes, en leur fournis-
décennie. D’autre part, les déplace- sant un premier emploi dès leur entrée
ments entre les zones d’emploi breton- En se limitant aux mouvements concer- dans la vie active. Par contre, elle est
nes et les autres régions de France : déficitaire en actifs de 30-42 ans. Toutnant les actifs, le bilan migratoire est po-
entre 1990 et 1999, 306 000 personnes sitif dans la moitié des zones d’emploi. se passe donc comme si une partie des
provenant des autres régions de France jeunes quittait la zone d’emploi ren-A l’est d’un axe Saint-Malo - Auray, les
sont arrivées en Bretagne, et 230 000 zones sont le plus souvent excédentai- naise à destination d’une autre zone
ont pris le chemin inverse. bretonne après avoir acquis quelquesres. Cet espace se caractérise par un
marché du travail dynamique. On re- années d’expérience professionnelle et
constitué une famille.trouve aussi un excédent dans trois zo-
nes d’emploi situées à l’ouest : Quim-Une logique de proximité
per, Morlaix et Lannion. Aller plus loin dans l’analyse
La majorité des déplacements se font des causes de ces mouvements
Parmi les zones d’emploi qui présentententre zones d’emploi limitrophes. A migratoiresun déficit migratoire d’actifs, le volumel’intérieur de la Bretagne, c’est le cas
des emplois s’est cependant accru pen-pour 60 % des mobilités. Les zones
Le développement de l’emploi joue undant la décennie ; mais les créations ontd’emploi de la frange Est ont aussi natu-
rôle essentiel dans ces mouvements deété insuffisantes pour absorber l’offre derellement des relations privilégiées avec
population. D’une façon générale, lesmain d’œuvre locale.les zones d’emploi des régions limitro-
zones les plus dynamiques présentent
phes, Pays de la Loire et Basse-Nor-
un solde de migrants positif et les zones
mandie. Deux exceptions majeures à ce Mobilité familiale des actifs : en difficulté un solde négatif. Mais les
principe : la zone d’emploi de Rennes excédent de toutes les zones ajustements sont plus complexes et
accueille des migrants provenant de
d’autres paramètres interviennent.avec les autres régions françaisestout l’espace breton ; et la quasi totalité
des zones d’emploi bretonnes ont des
L’exemple des zones d’emploi deLa prise en compte des migrations deéchanges plus importants avec
Quimper et Brest est, à ce titre, trèsconjoints et d’enfants qui accompa-l’Ile-de-France qu’avec les régions
éclairant : le solde migratoire d’actifs estgnent les actifs rend plus favorable ceproches.
positif dans la zone de Quimperbilan migratoire lié à l’emploi des zones
(+ 2700) et négatif dans celle de Brestd’emploi bretonnes. En effet les actifs
(- 2500), alors que la progression desqui ont quitté la Bretagne sont plutôt des15 zones d’emploi sur les 18 emplois est beaucoup plus importantepersonnes jeunes, vivant seules ou en
ont un excédent migratoire sur la zone de Brest (12 000 contrecouple, tandis que ceux qui sont arrivés
3 650). En effet, dans le même temps,sont plus âgés et ont souvent un
Entre 1990 et 1999, le solde migratoire les ressources locales de main d’oeuvreconjoint et des enfants. Toutes les zones
(les jeunes notamment) ont été beau-est positif dans 15 zones d’emploi sur d’emploi bretonnes présentent un excé-
les 18. Ce sont les échanges avec les au- coup plus élevées à Brest qu’àdent migratoire des actifs et de leur fa-
Quimper.tres régions (essentiellement avec mille avec les autres régions françaises.
l’Ile-de-France) qui expliquent ce bilan
Dans d’autres zones d’emploi, à Ponti-positif : 17 zones d’emploi bretonnes En définitive, seules quatre zones pré-
ont en effet un solde migratoire positif vy-Loudéac par exemple, le développe-sentent un déficit migratoire global pour
ment de l’habitat semble en retrait sur leavec l’extérieur de la région, seule celle ces mobilités familiales : Fougères, Lo-
de Brest est légèrement déficitaire. Les rythme des créations d’emploi : c’est unrient, Ploërmel et Brest (cf page 40).
développement des migrations alter-zones d’emploi de Ploërmel, Fougères
et Lorient sont donc les seules de Bre- nantes que l’on observe et non un solde
Le rôle moteur de la zone positif de migrants actifs.tagne à avoir un solde migratoire néga-
tif : leur déficit avec les autres zones d’emploi de Rennes
L’analyse des diverses causalités, end’emploi bretonnes n’a été qu’en partie
compensé par l’excédent avec les au- La zone d’emploi de Rennes confirme particulier des liens avec l’emploi sera
développée dans Octant 86.tres régions de France. son statut de capitale régionale dans ses
32 Octant n° 85 - Avril 2001Recensement de la population 1999
Arrivants, partants
le bilan par zone d’emploi
es zones d’emploi ont accueilli Dans douze zones d’emploi breton- décennie 90, soit 36 % des nouveauxL546 000 personnes arrivant de nes sur les 18, les nouveaux arrivants arrivants dans la région. Ils se sont ré-
Bretagne ou des autres régions de en provenance des autres régions partis sur l’ensemble du territoire bre-
France entre 1990 et 1999. La propor- françaises sont plus nombreux que ton. L’Ile-de-France est ainsi la princi-
tion de ces nouveaux arrivants dans la ceux qui vivaient déjà en Bretagne. pale région d’origine (hors Bretagne)
population 1999 varie de 25 % dans la des nouveaux arrivants dans 15 zones
zone d’emploi de Vannes, à moins de A l’opposé, dans les quatre zones d’emploi sur 18. En proportion, leur
15 % dans celle de Fougères. D’une d’emploi situées au centre-ouest de la poids parmi les nouveaux arrivants
manière générale, cette proportion est Bretagne - Carhaix, Guingamp, Mor- extra-régionaux est plutôt fort à
forte dans la frange est de la région, et laix et Pontivy-Loudéac - et dans cel- l’ouest et diminue en allant vers l’est.
dans une moindre mesure sur le littoral les de Vitré et Dinan, les nouveaux ar- Les Franciliens représentent ainsi près
nord entre Lannion et Saint-Malo. Par rivants viennent en majorité d’une de 50 % des nouveaux arrivants ex-
contre, à l’ouest, le brassage de popula- autre zone d’emploi bretonne. La pro- tra-régionaux à Lannion et Guin-
tion est plus limité. Dans les zones portion la plus élevée de nouveaux ar- gamp. Par contre, leur part est infé-
d’emploi de Quimper et Morlaix par rivants intra-régionaux est atteinte à rieure à 30 % dans les zones d’emploi
exemple, les nouveaux arrivants repré- Carhaix : 58 % (voir tableau annexé de l’extrême Est et à Brest.
sentent 15,7 % de la population totale. page 41).
Ces différences entre les zones d’em- Une logique de proximité
L’Ile-de-France est en général
ploi tiennent essentiellement aux arri-
la première région d’originevées d’actifs et de leur famille. Hormis ceux avec l’Ile-de-France, les
Ceux-ci représentent en effet au hors Bretagne échanges migratoires sont souvent
moins 75 % des nouveaux arrivants. liés à un effet de proximité. Ils sont
Les retraités, plus nombreux dans les Près de 111 000 Franciliens sont ve- plus denses entre des territoires limi-
zones littorales touristiques, et les étu- nus habiter en Bretagne au cours de la trophes, tant dans les mouvements
diants venus dans les zones d’emploi
de Rennes et Brest, ne représentent
qu’une part limitée des nouveaux

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