Les salaires dans les entreprises en 1997 - Recul des prélèvements à la source
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Dans les entreprises (privées et publiques), le salaire offert en 1997 pour un travail à temps complet s'est établi en moyenne à 13 830 francs par mois en brut et à 10 930 francs net de prélèvements à la source (cotisations sociales, CSG et RDS). Pour un travail à temps complet, la moitié des salaires nets offerts sont inférieurs à 8 830 francs et un quart à 6 920 francs. Entre 1996 et 1997, bénéficiant du ralentissement de l'inflation, le pouvoir d'achat du salaire brut moyen a progressé de 0,8 %. Le poids des prélèvements à la source sur les salaires ayant baissé pour la première fois depuis la guerre (hormis transitoirement en 1981), le salaire net a augmenté de 1,0 % en moyenne. Une faible partie de cette progression vient de la croissance des qualifications (0,2 point). À structure constante, c'est-à-dire en éliminant les effets de cette croissance des qualifications, le salaire brut a augmenté de 0,6 % et le salaire net de 0,8 %. Le salaire minimum a été fortement réévalué, enregistrant un gain de pouvoir d'achat de 2,1 % en net.

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Nombre de lectures 29
Langue Français

Extrait

N°610 SEPTEMBRE 1998
Prix : 15 F
Les salaires dans les entreprises en 1997
Recul des prélèvements à la source
Adrien Friez, Division salaires et revenus d’activité, Insee
165 910 francs en brut (soit 13 830 francsans les entreprises (privées et publi
par mois). Ceci correspond à un salaire netques), le salaire offert en 1997 pour
de prélèvements à la source (cotisations so Dun travail à temps complet s’est éta
ciales, contribution sociale généralisée -
bli en moyenne à 13 830 francs par mois enCSG et contribution au remboursement de
brut et à 10 930 francs net de prélèvementsla dette sociale RDS ), de 131 120 francs
à la source (cotisations sociales, CSG et soit 10 930 francs par mois. Les salariés ont
bénéficié du ralentissement de l’inflation. EnRDS). Pour un travail à temps complet, la
francs courants, la hausse du salaire brutmoitié des salaires nets offerts sont infé
moyen n’a été que de 2,0%, mais les prix ont
rieurs à 8 830 francs et un quart 920 francs.à 6
connu leur plus faible évolution (+1,2 %) de
Entre 1996 et 1997, bénéficiant du ralentisse puis la fin des années cinquante. En francs
ment de l’inflation, le pouvoir d’achat du sa constants, c’est à dire déduction faite de la
laire brut moyen a progressé de 0,8 %. Le hausse des prix, le pouvoir d’achat du sa
laire brut moyen a progressé de 0,8% entrepoids des prélèvements à la source sur les
1996 et 1997 ( tableau 1). Pour la premièresalaires ayant baissé pour la première fois
fois en 50 ans (hormis un recul transitoire
depuis la guerre (hormis transitoirement en
et moins important en 1981), les prélève
1981), le salaire net a augmenté de 1,0 % en ments à la source à la charge des salariés
moyenne. Une faible partie de cette progres ont reculé. Ainsi, le pouvoir d’achat du
sion vient de la croissance des qualifications salaire net moyen a augmenté de 1%
(tableau 2).(0,2 point). À structure constante, c’est à
dire en éliminant les effets de cette crois
Le ralentissement de la haussesance des qualifications, le salaire brut a
des qualifications se poursuitaugmenté de 0,6 % et le salaire net de 0,8 %.
Le salaire minimum a été fortement réévalué, Le salaire brut moyen évolue sous l’effet
de plusieurs causes, certaines plus direc-enregistrant un gain de pouvoir d’achat de
tement liées au prix du travail fourni ( lairesa2,1 % en net.
de base, primes), d’autres au v olume de l’ac
tivité des temps complets du fait des fluctua
tions conjoncturelles de leur durée de travailEn 1997, le salaire annuel moyen offert aux
(heures supplémentaires, chôm age par-salariés à temps complet du secteur privéet
tiel). Enfin, de façonplus structurelle,i n-des entreprises publiques s’est élevé à
Évolution en francs constants des salaires bruts pour les emplois à temps complet
En %
2
1993 1994 1995 1996 1997
Hors fluctuations de la durée du travail
0,2 0,5 0,1 -0,2 0,5Salaire brut à structure constante
0,1 0,3 0,1 0,4 0,2dont : incidence des primes
1 0,8 0,6 0,3 0,3 0,2Effet de structure
1,0 1,1 0,4 0,1 0,7Salaire brut moyen
Y compris fluctuations de la durée du travail
0,2 0,0 0,1 0,0 0,0Incidence des heures supplémentaires
0,2 0,1 0,1 0,0 0,1Incidence du chômage partiel
0,6 1,2 0,6 0,1 0,8Salaire brut moyen
Pour mémoire : indice des prix 2,1 1,7 1,7 2,0 1,2
1. Voir "pour comprendre ces résultats"
2. Résultats provisoires, susceptibles de révision, intégrant les évaluations issues de l’enquête "primes" du Ministère du Travail
Champ : salariés à temps complet du secteur privé et des entreprises publiques hors personnel domestique, La Poste et Franc lécom e Té
Source : DADS et actualisation des DADS à partir de l’évolution des salaires des enquêtes Acemo (Ministère du Travail), Insee
˚
INSEE
PREMIEREterviennent aussi les modifications de que l’année précédente. L’impact glo En moyenne sur l’année 1997, les
la répartition des emplois. bal sur l’évolution du salaire est évaluéchangements intervenus en matière
Entre 1996 et 1997, le pouvoir d’achatà 0,2 point. de prélèvements à la source ont contri-
du salaire brut à structure constante La reprise économique sensible tout bué à hauteur de 0,2 point à la crois
progresse de 0,5 %, retrouvant une au long de l’année a permis un recul sance du salaire net des salariés à
progression identique à celle enregis important du recours au chômage par temps complet. L’effet sur l’évolution
trée en 1994 après la faible hausse detiel. L’impact sur l’évolution des salai du salaire net est de l’ordre de 0,4
1995 et la légère baisse de 1996 ( gra res bruts versés aux salariés au courspoint pour les salaires inférieurs au
phique 1). de l’année est estimé à 0,1 point plafond de la sécurité sociale tandis
Une partie de l’augmentation de sa comme en 1994 et 1995. La hausse de que pour les cadres, la hausse des retrai-
laire vient de la croissance des quali l’activité n’a cependant pas engendré tes complémentaires (y compris la
fications. Du fait de la reprise de de contribution significative des heu nouvelle « contribution exceptionnelle
l’emploi, la part des ouvriers non qua res supplémentaires à la croissance temporaire ») en réduit le bénéfice à
lifiés dans l’emploi des salariés à des revenus salariaux. En tenant comp 0,1 point en moyenne.
temps complet s’est maintenue en te de cet effet, le gain de pouvoir d’achat Déduction faite des prélèvements à la
1997 alors qu’elle avait reculé de 0,75du salaire brut moyen des salariés à source, le pouvoir d’achat du salaire
point par an en moyenne dans la der temps complet a atteint 0,8% en 1997. net moyen des salariés à temps com
nière décennie. Parallèlement, la plet a crû en 1997 de 1,0% après une
croissance tendancielle de la part des baisse de 1,2 % en 1996.Un recul des prélèvements
cadres apparaît ralentie. L’effet sur le Le remplacement de points de cotisa à la source sur les salaires
salaire moyen de l’élévation de la qua tions maladie par de la CSG se poursuit
lification des salariés est donc resté Pour la première fois depuis 1981, lesde manière importante en 1998 : 4,75
faible : 0,2 point en 1997 après 0,3 prélèvements salariaux à la source ontpoints de cotisations maladie sont ainsi
erpoint les deux années précédentes reculé et ont ainsi contribué positive supprimés au 1 janvier et remplacés
tandis qu’il était proche de 0,7 point ment à l’évolution des salaires nets. par 4,1 points de CSG (déductible) ce qui,
par an dans les années 1991 à 1994 21,0% du salaire brut ont été prélevéscompte tenu de la hausse des cotisations
(graphique 2). Dans les années qua en moyenne en 1997 contre 21,2 % de retraite induira un effet global positif
tre vingt, il était évalué à 0,6 point parl’année précédente. Cette baisse des sur l’évolution du salaire net de 0,8 point
an. Il s’agit donc d’un niveau particu prélèvements sur les salaires provient jusqu’au plafond de la sécurité sociale.
lièrement bas de l’effet de structure en particulier du remplacement, à
er Évolution des salaires à structure(voir « pour comprendre ces résul- compter du 1 janvier, de 1,3 point de
constante tats »). cotisations de sécurité sociale par un
Ainsi, la hausse du salaire brut moyenpoint de CSG (déductible), mesure (hors effet de durée du travail) en francs constants
en 1997 résulte plus de l’augmentationdont l’effet sur l’évolution du salaire
du salaire à structure constante que net moyen est de 0,4 point (rappelons
de celle des qualifications. C’était l’in que la CSG s’applique à 95 % du alaire s
verse depuis 1993. brut). Le second élément favorable à
l’évolution du salaire net est la baisse
des cotisations chômage (effet de +0,3Une nouvelle baisse
point). Ces baisses ont été partielle de la part des primes
ment compensées par la poursuite de
L’évolution du salaire à structure cons la hausse des cotisations de retraite
tante intègre celle du salaire de base complémentaire ; hausse de 0,25
et l’incidence des fluctuations des pri point pour les non cadres et, pour les
mes. La part d

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