Les salaires dans les entreprises en 2003 Une année difficile
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les salaires dans les entreprises en 2003 Une année difficile

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 2003, dans les entreprises du secteur privé et semi-public, le salaire mensuel moyen pour un travail à temps complet s'élevait à 2 377 euros en brut et à 1 811 euros nets de tous prélèvements à la source. Compte tenu de la hausse des prix à la consommation de 2,1% en moyenne en 2003, le salaire net moyen a, en euros constants, diminué de 0,3% entre 2002 et 2003, après une hausse de 0,6% entre 2001 et 2002. Comme les années précédentes, le Smic mensuel net a davantage augmenté que le salaire moyen, avec une progression en euros constants de 1,3% par rapport à 2002. Enfin, du fait de la légère réduction de la durée moyenne du travail en 2003, le salaire horaire net moyen n'a pas diminué en euros constants, contrairement au salaire mensuel moyen : il a progressé de 0,1% pour les salariés à temps complet.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

N°1007 - MARS 2005
PRIX : 2,20€
Les salaires dans les entreprises
en 2003
Une année difficile
Julien Pouget et Anne Skalitz,
département de l’Emploi et des revenus d’activité, Insee
n 2003, dans les entreprises du structure des qualifications sur le marché du
travail. L’évolution des salaires nets dépend ensecteur privé et semi-public, le
outre de celle des prélèvements à la sourceEsalaire mensuel moyen pour un
(cotisations sociales, CSG, CRDS).
travail à temps complet s’élevait à 2 377
eurosenbrutetà1811eurosnetsdetous
prélèvements à la source. Compte tenu En euros constants, le salaire net
de la hausse des prix à la consommation moyen baisse légèrement en 2003
de 2,1 % en moyenne en 2003, le salaire
En 2003, la hausse du salaire moyen des sala-net moyen a, en euros constants, diminué
riés à temps complet en euros courants a été
de 0,3 % entre 2002 et 2003, après une
de 2,4 % en brut et 1,8 % en net. Les prélève-
hausse de 0,6 % entre 2001 et 2002. ments salariaux à la source, en particulier le
Comme les années précédentes, le Smic taux de cotisation « chômage », ont en effet
mensuel net a davantage augmenté que légèrement augmenté. En euros constants,
c’est-à-dire déduction faite de la hausse desle salaire moyen, avec une progression
prix à la consommation, le salaire net moyenen euros constants de 1,3 % par rapport à
pour un travail à temps complet a diminué de
2002. Enfin, du fait de la légère réduction
0,3 % entre 2002 et 2003, après une hausse de
de la durée moyenne du travail en 2003, le 0,6 % entre 2001 et 2002 (tableau 1). C’est la
salaire horaire net moyen n’a pas diminué première fois depuis 1996 que l’on assiste à
en euros constants, contrairement au sa- une baisse du salaire net moyen en euros
constants.laire mensuel moyen : il a progressé de
0,1 % pour les salariés à temps complet.
2003 : au creux du cycle
Les salaires bruts évoluent sous l’effet de plu- En 2003, l’activité économique a ralenti pour la
sieurs facteurs : l’évolution du prix du travail troisième année consécutive en France,
fourni (salaires de base, primes), la variation du comme dans l’ensemble de la zone euro. Mal-
volume de l’activité du fait des fluctuations de gré une conjoncture plus favorable au second
la durée du travail (heures supplémentaires, semestre qu’au premier, le produit intérieur
chômage partiel) et les modifications de la brut (PIB) ne s’est accru que de 0,5 % en
Évolutions annuelles, en euros constants, des salaires moyens bruts et nets
pour les emplois à temps complet
En %
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Salaire brut moyen* 0,9 0,7 0,2 1,7 0,6 0,9 0,9 0,3
Salaire moyen net de prélèvements - 0,4 0,9 0,9 1,6 0,5 1,1 0,6 - 0,3
Incidence des effets de structure ** 0,3 0,5 0,3 0,6 0,6 0,7 0,8 0,5
Salaire brut moyen à structure constante 0,6 0,2 -0,1 1,1 0,0 0,2 0,1 - 0,2
Salaire moyen net de prélèvements à structure constante - 0,7 0,4 0,6 1,0 - 0,1 0,4 - 0,2 - 0,8
Pour mémoire : indice des prix à la consommation 2,0 1,2 0,7 0,5 1,7 1,7 1,9 2,1
* Les variations des rémunérations non soumises à cotisations sociales (participations, intéressement) sont prises en compte dans les évolutions
du salaire brut moyen seulement à partir de l'évolution 2001/2002.
** Voir « Définitions ».
Champ : salariés à temps complet du secteur privé et semi-public.
Source : DADS (fichiers au 1/12, définitif pour 2002, semi-définitif pour 2003), Insee.
INSEE
PREMIEREvolume. Parallèlement, et pour la première Pour les salariés à temps complet, l’évo- « Fillon » est entré en vigueur en juillet
fois depuis 1993, l’emploi a diminué en lution en euros constants du salaire 2003. Il a pour objectif la convergence
France. Cette dégradation de la conjonc- moyen des présents-présents (défini- progressive des salaires horaires
ture a créé un contexte relativement peu tions) a été en 2003 de + 3,3 % en brut et assurés par le Smic et les garanties
favorable aux augmentations salariales, + 2,1 % en net, après des augmenta- mensuelles de rémunérations (GMR)
er
qui ont donc été modérées, alors même tions respectives de + 3,1 % et + 2,3 % au 1 juillet 2005. Il s’agit d’un aligne-
que l’inflation se maintenait à un rythme en 2002. ment par le haut, qui maintient le pou-
relativement élevé, limitant d’autant les voir d’achat de la garantie mensuelle la
gains de pouvoirs d’achat. plus élevée, et qui assure la croissance
Le Smic progresse davantageCe sont les employés et les cadres qui pendant trois ans du pouvoir d’achat du
er
ont connu les évolutions de salaires nets Smic et des GMR. Le 1 juillet 2003,que le salaire moyen
les moins favorables (respectivement compte tenu de la hausse des prix, le
- 1,1 % et - 0,8 % en euros constants), Le nouveau système de revalorisation salaire minimum a été relevé de 5,3 %
loin derrière les ouvriers (- 0,2 %) et les des salaires minimaux prévu par la loi (les différentes GMR ont quant à elles
professions intermédiaires (+ 0,1 %)
(tableau 2). Ces évolutions sont toute- Salaires annuels moyens et répartition des effectifs* pour les emplois
fois à analyser avec prudence. Ainsi les à temps complet, selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle
évolutions contrastées entre les employés
et les ouvriers s’expliquent en partie par Répartition
Salaires annuels moyens Salaires annuels moyens nets
des différences de répartition et de des effectifs en
bruts de tous prélèvements
années-travail (%)conjoncture sectorielles : les employés
Évolution Évolutionsont plus nombreux dans le secteur ter-
2002 2003 2002 2003
en euros en eurostiaire, qui a maintenu voire augmenté (euros (euros (euros (euros 2002 2003
constants constants
légèrement le nombre de ses emplois en courants) courants) courants) courants)
(%) (%)
2003. Or les nouveaux entrants sont en
Ensemble 27 852 28 529 0,3 21 342 21 735 - 0,3 100,0 100,0
général moins bien rémunérés que les
Cadres ** 55 952 56 980 - 0,3 42 356 42 928 - 0,8 16,3 16,4
salariés déjà en place, et cela peut donc P. intermédiaires 28 330 29 068 0,5 21 666 22 143 0,1 24,4 24,5
tirer à la baisse le salaire moyen de la Employés 19 561 19 897 - 0,4 15 179 15 327 - 1,1 22,1 22,6
Ouvriers 20 177 20 728 0,6 15 602 15 906 - 0,2 37,2 36,5catégorie. A l’inverse, les ouvriers sont
plus nombreux dans l’industrie, qui a Hommes 29 791 30 553 0,5 22 860 23 315 - 0,1 100,0 100,0
Cadres** 59 290 60 485 - 0,1 44 954 45 651 - 0,6 18,5 18,6perdu des emplois, souvent les moins
P. intermédiaires 29 719 30 498 0,5 22 799 23 300 0,1 22,5 22,5qualifiés, en 2003.
Employés 20 295 20 600 - 0,6 15 941 16 069 - 1,3 10,9 11,2
Quant à l’évolution des salaires nets des
Ouvriers 20 673 21 246 0,7 15 990 16 313 - 0,1 48,2 47,7
cadres en 2003, elle tient largement à la
Femmes 24 099 24 678 0,3 18 404 18 730 - 0,3 100,0 100,0
mauvaise conjoncture économique, qui
Cadres** 46 073 46 860 - 0,4 34 669 35 062 - 1,0 12,1 12,2
aurait notamment limité le versement de P. intermédiaires 26 178 26 893 0,6 19 911 20 383 0,3 28,1 28,2
primes de performance par les entreprises. Employés 19 208 19 558 - 0,3 14 813 14 970 - 1,0 43,9 44,3
Ouvriers 17 285 17 649 0,0 13 337 13 483 - 1,0 16,0 15,3
Smic (169h) 13 689 14 216 1,8 10 835 11 202 1,3 --
En période de basse
* Les effectifs de salariés sont convertis en années-travail, au prorata de leur durée de présence. Par exemple, un salarié ayant
conjoncture, la structure travaillé durant six mois et ayant perçu 10 000 euros compte pour 0,5 année-travail rémunérée 20 000 euros par an.
** Y compris chefs d'entreprise salariés.des qualifications évolue peu
Champ : salariés à temps complet du secteur privé et semi-public.
Source : DADS (fichiers au 1/12, définitif pour 2002, semi-définitif pour 2003), Insee.
Entre 2002 et 2003, la part des cadres parmi
Distribution des salaires annuels nets de tous prélèvementsles salariés à temps complet est restée
En euros courantsstable (16,4 %) ; celle des employés a
Ensemble Hommes Femmeslégèrement augmenté, et celle des
Déciles
2002 2003 2002 2003 2002 2003ouvriers a continué de diminuer, passant
de 37,2 % à 36,5 %. Ces changements D1 11 527 11 736 11 974 12 208 10 907 11 108
D2 12 894 13 140 13 451 13 720 12 098 12 327de structure contribuent à hauteur de 0,5

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents