Les transferts d établissements en Essonne : plus de 4 000 emplois gagnés en 7 ans
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Les transferts d'établissements en Essonne : plus de 4 000 emplois gagnés en 7 ans

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Entre 1994 et 2001, les mouvements d'établissements en Essonne se traduisent par des phénomènes contrastés : un solde d'emplois positif et un solde négatif pour les établissements. Les trois quarts de ces mouvements se sont déroulés au sein de l'Ile-de-France, notamment avec Paris. Les échanges avec la province sont déficitaires. Tous les secteurs du tertiaire sont affectés, à l'exception du commerce et des transports.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILE DE FRANCE
e département de l’Essonne regroupe un peu plus de 40 000 éta-
blissements qui emploient 250 000 personnes, dont 69 % dans leLtertiaire (voir Encadré). L’industrie, la construction et le com-
merce, et à un degré moindre les transports, sont des spécificités (voir Dé-
finitions) du département et concentrent en outre les plus grands
établissements (Snecma, Altis...).Entre 1994 et 2001,
les mouvements
De 1994 à 2002, 5 150 établissements ont quitté l’Essonne alors que près
d’établissements en de 4 900 s’y sont installés, soit un déficit d’environ 260 unités. Cette évolu-
Essonne se traduisent tion négative ne se traduit pas cependant par des pertes d’emplois. Au con-
1par des phénomènes traire, en 7 ans , les transferts ont permis un gain de 4 150 emplois, soit un
L'Agence tiers de la hausse des effectifs du département au cours de la période.contrastés : un solde
pour l'Economie d’emplois positif et un
en Essonne Environ 10 000 établissements ont déménagé entre 1994 et 2002 tout en
solde négatif pour les
demeurant dans le département (Figure 1). La répartition géographique
établissements. Les de ces transferts internes est restée stable sur l’ensemble de la période :
trois quarts de ces 37 % des déménagements ont eu lieu au sein de la même commune et
63 % vers une autre commune du département. On ne constate pas demouvements se sont
phénomène de « transferts massifs d’établissements » des communes dudéroulés au sein de
nord vers celles du sud du département, où les terrains disponibles sont
l’Ile-de-France,
pourtant plus nombreux et moins chers.
notamment avec Paris.
INSTITUT Les échanges avec la aris accueillePNATIONAL DE LA province sont près d’un établissement partant sur quatre…
STATISTIQUE déficitaires. Tous les
ET DES ETUDES Les trois quarts des établissements implantés en Essonne ayant quitté lesecteurs du tertiaire
ECONOMIQUES département entre 1994 et 2002 se sont installés en Ile-de-France : les
sont affectés, à
sorties les plus importantes se font vers Paris (24 %), les Hauts-de-Seine et
l’exception du le Val-de-Marne (13 % chacun). D’autre part, 27 % d'entre elles ont lieu
commerce et des vers la province dont seulement 4 % vers les départements limitrophes
de l’Essonne (Loiret et Eure-et-Loir) (Figure 2).transports.
1
De 1994 à 2001.
ILE-DE-FRANCE
MENSUEL N° 2 3 3 - FEVRIER 2004 - 2,2 €
àlapage
EntreprisesFigure 1 - Structure géographique des transferts Définitions
Arrivées et départs entre 1994 et 2002
Arrivées Départs Solde Indice de spécificité
Il permet de déterminer si un secteur est plus (ou moins) implanté en Essonne queTransferts internes, dont : 10 006 10 006 0
dans le reste de l’Ile-de-France, en rapportant la part de ce secteur dans l’emploiinternes aux communes 3 721 3 721 0
du département à la part de ce secteur dans l'emploi du reste de la région.entre 2 communes 6 285 6 285 0
Transfert d’établissementTransferts externes, dont : 4 890 5 147 - 257
Ile-de-France 4 238 3 779 + 459 Un transfert d’étab correspond au transfert complet des moyens de
province 652 1 368 - 716 production de l’établissement d’un lieu géographique à un autre à l’intérieur du
Total 14 896 15 153 - 257 territoire français, ce qui laisse de côté les transferts avec l’étranger ainsi que
les transferts partiels, c’est-à-dire les transferts d’une partie seulement des
Unité : nombre d'établissements transférés entre 1994 et 2002
moyens de production (machines, emplois).Source : Insee, Sirene
L’observation de la mobilité des entreprises/établissements repose sur le fi-
Les départs vers la province sont répartis de manière uni- chier Sirene et sur des concepts à la fois juridiques et statistiques (création
pure, reprise, etc...).forme dans tous les secteurs d’activité. En revanche, ceux vers
Paris concernent davantage le secteur tertiaire et les industries Entrée ou arrivée, sortie ou départ
des biens de consommation. Les établissements qui partent à Une entrée signifie le transfert d’un établissement installé auparavant dans
destination des Hauts-de-Seine sont un peu plus nombreux un autre département, tandis qu’une arrivée est le transfert au sein du dé-
dans les services aux entreprises et les services aux particu- partement d’un établissement installé soit dans un autre département, soit
liers. Les sorties vers les Yvelines sont faibles, hormis dans les en Essonne.
industries des biens d’équipement. De même, une sortie est le transfert d’un établissement installé en Essonne
vers un autre département, tandis qu’on parle de départ, quand un établisse-
Dans l’industrie, sept établissements transférés sur dix (et ment installé en Essonne, déménage au sein du même département ou bien
dans un autre.neuf emplois sur dix) vont s’implanter dans un autre départe-
ment francilien, principalement à Paris (21 %), dans le Taux de mobilité
Val-de-Marne (13 %), les Hauts-de-Seine et la Seine-et-Marne Il permet d’identifier les départements (ou les communes) qui ont connu, au
(11 % chacun). Les « transferts industriels » vers la province cours d’une année donnée, le plus de mouvements d’établissements, par rap-
port au nombre moyen d’établissements présents dans le département (ou lasont d’une ampleur limitée : seulement 3 établissements sur 10
commune). Les mouvements sont obtenus en faisant la somme des transfertspartent en province.
(arrivées et départs) extra-départementaux (ou extra-communaux) et de la moi-
tié des transferts internes au département (ou à la commune) pour éviter les… et fournit plus d’un quart des entrées
doublons. Le même raisonnement peut s’appliquer pour le calcul de taux de mo-
bilité sectoriels.Sur la période 1994-2002, environ 4 900 établissements sont
Taux d’attractivitévenus s’installer en Essonne. La plupart des entrées (87 %) pro-
Pour une année donnée, c’est le ratio entre le solde des transfertsviennent d’un autre département francilien, principalement de
extra-départementaux d’établissements relatifs à un département et
le nombre moyen d’établissements implantés dans le département.
Figure 2 - Répartition des sorties par destination
entre 1994 et 2002
Paris (26 % des entrées), des Hauts-de-Seine et du
Val-de-Marne (18 % chacun).
5% 2%
Les établissements en provenance de Paris sont très nom-
23%
10% breux dans les activités financières, les services aux entreprises
et les services aux particuliers. Ceux qui viennent des
7%
Hauts-de-Seine sont répartis dans tous les secteurs, tandis que
43% ceux arrivant du Val-de-Marne se concentrent dans l’industrie,
13%
le commerce et les transports. La part des établissements ve-
4%
nant de province est importante dans les industries agricoles
13% et alimentaires (IAA) et les services aux particuliers.
23% n taux de mobilité très élevéU
Les transferts sont beaucoup plus nombreux en Ile-de-France
province Loiret+Eure-et-Loir Paris Seine-Saint-Denis Val-d'Oise qu’en province. Sur la période étudiée, les départements fran-
Hauts-de-Seine Val-de-MarneSeine-et-Marne Yvelines ciliens occupent les huit premières places en termes de taux de
mobilité. Le taux de mobilité en Essonne (2,7 %) est une fois et
Lecture : les départements franciliens limitrophes de l'Essonne accueillent 43 % des sor- demie plus élevé que la moyenne métropolitaine (1,8 %) et le
ties d'établissements.
Source : Insee, Sirene classe ainsi en sixième position au niveau français en 2002.Figure 3 - Taux de mobilité et nombre de transfertsL’Essonne : 43 000 établissements,
entre 1994 et 2002250 000 emplois
Massy Savigny-sur-Orge
Palaiseau
Sainte-Geneviève-des-BoisEn 2002, selon le répertoire Sirene, l’Essonne comptait 43 000 établisse-
Ris-Orangisments, 3 000 de plus qu’en 1994, employant 250 000 personnes. Cette va-
riation du nombre d’établissements dépend des créations, des défaillances Villebon-sur-Yvette
Les Uliset des transferts (y compris les transferts avec l’étranger et les transferts
partiels non pris en compte dans l’étude). Ainsi, il y a eu 37 000 créations
Evry
d’établissements sur la période, à comparer au solde négatif de 260 dans Courcour

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