Marchés du travail en région Centre dans les années 90 : comment demande d emploi et emploi offert se sont ajustés
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Durant la décennie quatre-vingt-dix, la population active de la région Centre s'est accrue de 3,9 %. Le renouvellement des générations d'actifs a été le principal facteur de cette croissance. Face à cette hausse de la demande d'emploi, celle de l'offre d'emploi régionale a été en retrait et le chômage a fortement progressé. Au niveau infra-régional, la population active a augmenté dans quinze zones d'emploi sur un total de vingt-trois. Les ajustements entre offre et demande sur ces marchés locaux du travail ont reflété leur plus ou moins grand dynamisme démographique et économique. Pour quelques territoires dans lesquels croissance de la population active et croissance de l'emploi sont allées de pair sans hausse excessive du chômage, de nombreux autres présentent des situations défavorables voire critiques.

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Langue Français

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INSEE CENTRE INFO n° 119 Août 2003
n° 119
Août 2003
2,20 €
Durant la décennie quatre-vingt-dix, la population
active de la région Centre s’est accrue de 3,9 %.
Le renouvellement des générations d’actifs a été
le principal facteur de cette croissance. Face à cette hausse
de la demande d’emploi, celle de l’offre d’emploi
régionale a été en retrait et le chômage a fortement
progressé. Au niveau infra-régional,
la population active a augmenté dans quinze zones
d’emploi sur un total de vingt-trois. Les ajustements entre
offre et demande sur ces marchés locaux du travail ont
reflété leur plus ou moins grand dynamisme
démographique et économique.
Pour quelques territoires dans lesquels croissance
Myriam DEWAS, Stéphane TAGNANI de la population active et croissance de l’emploi sont
allées de pair sans hausse excessive du chômage,
de nombreux autres présentent des situations
défavorables voire critiques.
n 1999, la population active de renouvellement des générations, Les deux autres effets ont joué à la
la région Centre, qui mesure la cette population aurait dû croître de baisse. Les modifications des com-E
population résidante souhaitant 56 600 personnes entre 1990 et portements vis-à-vis du travail ont
travailler, s’élevait à 1 109 300 per- 1999. Les générations nombreuses contribué à diminuer la population
sonnes. Sur la décennie quatre- des enfants et petits-enfants du active de 9 800 personnes. D’un
vingt-dix, elle a crû de 41 900 per- baby-boom ont plus que compensé côté, les entrées plus tardives sur le
sonnes, soit une augmentation de les départs en retraite des classes marché du travail et les départs en
3,9 %. Cette croissance est infé- creuses de l’Avant-guerre. retraite plus précoces ont entraîné
rieure d’un point à la moyenne mé-
tropolitaine et place la région seule-
Une forte augmentation des 44-45 ans durant la décennie 90
ment au quinzième rang des régions
les plus dynamiques, loin derrière la
première, le Languedoc-Roussillon
(+ 10 %).
La population active d’un territoire
varie sous l’effet de trois facteurs :
le renouvellement des générations
d’actifs (effet démographique), le
solde entre installations et départs
d’actifs (effet migrations résidentiel-
les) et les changements dans les
comportements vis-à-vis du travail
mesurés par le taux d’activité. Au
niveau régional, la population active
augmente uniquement grâce à l’ef-
fet démographique. Du seul fait du
Sources : INSEE, recensements de la population 1990 et 1999
MOTS-CLES du THESAURUS INSEE marché du travail, population active, offre d’emploi, demande d’emploi, classe d’âge, migration alternante
INSEE Centre - Service Etudes et DiffusionDirectrice de la publication : Marie-Claude DUTÉRIEZ
ISSN : 0986-976X - Code SAGE : ICI11948 43, avenue de Paris - BP 6719 - 45067 Orléans Cedex 2
1Abonnement : contacter le 02.38.69.53.64 Tél : 02.38.69.52.52 - fax : 02.38.69.53.10 - Internet : http://www.insee.frINSEE CENTRE INFO n° 119 Août 2003
vingt-trois que comprend la région,
la population active augmente dansUNE POPULATION ACTIVE EN FORTE CROISSANCE AU NORD DE LA RÉGION
quinze zones d’emploi. Elle baisse
principalement au sud de la région :
dans les quatre zones du départe-
ment de l’Indre et dans celles de
Vierzon et d’Aubigny-sur-Nère. Au
nord, la demande d’emploi diminue
dans les zones de Nogent-le-Rotrou
et de Châteaudun. Orléans et Tours,
les deux bassins d’emploi les plus
peuplés, concentrent plus de la moi-
tié de l’augmentation de la popula-
tion active régionale.
La progression de l’offre d’emploi
n’a été au niveau de celle de la de-
mande dans aucun territoire : le
chômage s’accroît dans toutes les
zones d’emploi, même s’il est très
proche de la stabilité à Châ-
teaudun. Lorsque la population ac-
tive augmente, l’effet démographi-
que est le facteur le plus important.
Quand elle baisse fortement, cela
Evolution de la population active est dû avant tout à l’effet négatif
par zone d’emploi entre 1990 et 1999 (en %)
des migrations résidentielles. Mais
de 7,2 à 11
les modalités d’ajustement sur le
de 4,2 à moins de 7,2
marché du travail face à la varia-
de 0 à moins de 4,2
tion de la population active diffè-
Sources : INSEE, recensements de la population 1990 et 1999de -4,7 à moins de 0
rent nettement d’une zone d’em-
ploi à l’autre.
DES ZONES D’EMPLOI DYNAMIQUES
une réduction de la période d’acti- Au niveau régional, la croissance de Dans cinq zones d’emploi, dyna-
vité. De l’autre, la progression du la population active s’est accompa- misme démographique et dyna-
taux d’activité des femmes a eu un gnée d’une forte hausse à la fois de misme économique sont allés de
effet positif sur ce volume de la l’emploi et du chômage sur la dé- pair : Amboise, Orléans, Chartres,
demande, mais son impact a été cennie. Face aux 41 900 actifs sup- Pithiviers et Tours. La population
plus faible. De même, par le seul plémentaires, la région n’a offert que active y croît le plus fortement et
effet migrations résidentielles, la 23 000 emplois de plus. En outre, les créations nettes d’emploi sont
population active baisse de 4 900 davantage d’actifs ont trouvé à très importantes. Ces territoires ap-
personnes en raison notamment s’employer en dehors de la région : partiennent aux trois principales
d’un fort excédent des départs sur l’excédent des sorties sur les entrées aires d’influence de la région : la ré-
les arrivées d’actifs aux âges les quotidiennes de travailleurs s’est ac- gion francilienne et les deux pôles
plus jeunes. cru de 1 500 personnes. Mais cette d’emploi d’Orléans et Tours. Ils ont
mobilité géographique supérieure des bénéficié d’un effet démographique
actifs résidants n’a pas été suffisante très positif, la zone de Chartres enUN MARCHÉ DU TRAVAIL
pour ramener l’évolution de l’emploi premier, mais d’autres facteurs ontRÉGIONAL QUI A DU MAL À
au lieu de résidence à un niveau plus joué, à la hausse comme à la baisse.ABSORBER LA DEMANDE CROISSANTE
compatible avec celui de la popula- Pour les zones d’Amboise, d’Or-La population active d’un territoire
tion active. Le chômage a ainsi for- léans et plus encore de Pithiviers,se décompose principalement en
tement progressé : en 1999, la région les migrations résidentielles ont con-actifs en emploi et chômeurs. Parmi
comptait 24 300 chômeurs supplé- tribué à l’augmentation de la popu-les actifs en emploi, certains tra-
mentaires par rapport au début de la lation active. En revanche, la dimi-vaillent dans le territoire, d’autres
décennie. Il faut ajouter à ces don- nution du taux d’activité à Orléansen dehors. Le territoire offre dès
nées la perte de 6 900 militaires du et Tours, zones d’emploi où la po-lors un emploi (au lieu de travail)
contingent. pulation étudiante a augmenté, a euqui est la somme de l’emploi au lieu
un effet inverse.de résidence et de la différence en- Cette analyse de la variation des
tre les entrées et les sorties quoti- composantes de l’offre et de la de- La croissance de l’emploi a été la
diennes d’actifs (solde des navet- mande d’emploi régionales peut être plus forte à Orléans, suivie par
tes domicile-travail). déclinée par zone d’emploi. Sur les Chartres. Mais elle n’a pas été
2INSEE CENTRE INFO n° 119 Août 2003
Bouclage du marché du travail : la quadrature du cercle
attractivité résidentielle. Son dyna-Offre et demande d’emploi entretien- ploi les navettes entrantes. Autre
nent des relations complexes et leurs misme économique, affirmé par des exemple de difficulté à pointer les
créations nettes d’emploi, dépendinteractions étudiées ici échappent à « bonnes » causalités, une augmen-
toute approche déterministe. Elles ne quant à lui du potentiel de création tation du solde des navettes domi-
d’activités « de base » et de leur com-peuvent &

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