Parmi les jeunes ne vivant plus chez leurs parents , les étudiants sont les plus aidés par leur famille
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Lorsque les jeunes ne vivent plus chez leurs parents, l'implication financière des familles reste forte, surtout pour les étudiants : entre 19 et 24 ans, 9 ménages étudiants sur 10 bénéficient d'une aide régulière de leur famille, qu'elle prenne la forme de versements monétaires, d'une aide au logement ou de la participation aux dépenses alimentaires. De ce fait, le taux de pauvreté des ménages étudiants est très sensible à la prise en compte des aides reçues. Si l'on ne tenait compte que de leurs seuls revenus, 90 % d'entre eux seraient en dessous du seuil de pauvreté ; mais ils ne sont plus que 20 % quand l'on inclut l'ensemble des aides apportées par la famille, occasionnelles ou régulières, financières ou en nature. A contrario, ce sont les jeunes ménages dont les membres sont inactifs (non étudiants) ou au chômage qui se trouvent dans la situation la plus précaire. Peu indemnisés en cas de chômage, moins diplômés et moins fréquemment aidés par leur famille, ces ménages ont un risque de pauvreté élevé : près de 50 % après prise en compte des aides de la famille.

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Langue Français

Extrait

N° 826 - FEVRIER 2002
PRIX : 2,20€
Parmi les jeunes ne vivant plus
chez leurs parents
Les étudiants sont les plus aidés
par leur famille
Isabelle Robert-Bobée, division Redistribution et politiques sociales, Insee
orsque les jeunes ne vivent plus chez La plupart sont encore étudiants (56 %) et
poursuivent des études supérieures.leurs parents, l’implication finan-Lcière des familles reste forte, surtout
pour les étudiants : entre 19 et 24 ans, Des aides fréquentes de la famille,
neuf ménages étudiants sur dix bénéfi- surtout pour les ménages étudiants
cient d’une aide régulière de leur famille,
qu’elle prenne la forme de versements Parmi les ménages de 19 à 24 ans, 12 % seu-
lement ne sont pas aidés par leur famille :monétaires, d’une aide au logement ou de
l’implication financière des familles auprès desla participation aux dépenses alimentaires.
jeunes adultes reste forte même après leur
De ce fait, le taux de pauvreté des ménages
départ du domicile parental. Les deux tiers
étudiants est très sensible à la prise en bénéficient d’une aide régulière : versement
compte des aides reçues. Si l’on ne tenait monétaire, hébergement gratuit dans un loge- que de leurs seuls revenus, 90 % ment appartenant aux parents ou participation
au financement du loyer, prise en charge ded’entre eux seraient en dessous du seuil
dépenses alimentaires ; 85 % reçoivent unede pauvreté ; mais ils ne sont plus que
aide occasionnelle sous la forme de cadeaux,
20 % quand l’on inclut l’ensemble des aides
d’aide à l’achat d’un véhicule, d’appareils élec-
apportées par la famille, occasionnelles troménagers, de vêtements….
ou régulières, financières ou en nature. Les jeunes ménages étudiants sont quasiment
A contrario, ce sont les jeunes ménages tous aidés par leur famille (97 %). Plus de neuf
dont les membres sont au chômage ou
Plus d’un jeune ménage sur deuxinactifs non étudiants qui se trouvent
est composé d’étudiant(s)dans la situation la plus précaire. Peu en %
100indemnisés en cas de chômage, moins di-
90
plômés et moins fréquemment aidés par 80
70leur famille, ces ménages ont un risque de
60
pauvreté élevé : près de 50 % après prise
50
en compte des aides de la famille. 40
30
20
10
En 1997, plus d’un tiers des jeunes de 19 à 24 ans
0
ne résident plus chez leurs parents. Ils forment ménage avec ménage de ensemble des
un seul jeune plusieurs jeunes jeunes ménagesainsi de jeunes ménages, composés pour la
(68 %) (32 %) (100 %)
plupart d’un ou deux adultes, rarement plus
Situation des jeunes ménages*
(cf. Définitions). Encore assez peu exercent
au chômage ou inactif non étudiant en emploi
une activité professionnelle (graphique) : seuls
étudianten emploi / sans emploi
25 % des jeunes ménages de cet âge sont Il s’agit de la situation du ou des adultes composant le ménage. Par
composés d’une ou deux personnes ayant un exemple, « étudiant » caractérise un ménage composé uniquement
de jeunes étudiants et « en emploi/sans emploi » caractérise un mé-emploi, et 10 % sont composés d’une personne
nage composé d’un jeune avec un emploi et d’un jeune sans emploi.
ayant un emploi et d’une personne n’en ayant Champ : ménages dont la personne de référence a entre 19 et 24 ans.
pas (étudiant, inactif non étudiant ou chômeur). Source : enquête Jeunes et carrières 1997, Insee

INSEE
PREMIEREménages étudiants sur dix bénéficient est nettement supérieur à celui des jeunes les familles des jeunes aidés financent la
même d’une aide régulière. Celle-ci est ménages au chômage ou inactifs non moitié des dépenses de logement et
en revanche nettement plus rare pour étudiants (7 520 euros par an et par tombe à 15 % sous l’hypothèse d’un
les autres jeunes ménages : elle unité de consommation). financement intégral. Ce dernier taux
concerne environ un ménage sur trois Le taux de pauvreté des étudiants ne reste deux fois plus élevé que celui des
dont l’un des membres a un emploi, est résidant plus chez leurs parents est de jeunes ménages en emploi mais devient
au chômage ou inactif non étudiant ce fait fortement réduit par la prise en nettement inférieur à celui des ménages
(tableau 1). L’aide occasionnelle est compte des aides des familles. Évalué de chômeurs ou d’inactifs non étudiants
également plus fréquente pour les jeu- à 90 % quand seules les ressources pro- (tableau 3).
nes étudiants : 95 % contre 70 % environ pres du ménage étudiant sont retenues
pour les jeunes ménages non étudiants. (salaires et revenus sociaux), ce taux L’influence du milieu social
descend à 39 % quand on inclut dans le
Niveau de vie des jeunes revenu les aides de la famille hors loge- Les aides importantes dont bénéficient
ment et alimentation. Après prise en les ménages étudiants s’expliquent enménages étudiants : importance
compte de ces aides, le taux de pau- partie par leur origine sociale. Si les étudiantsdes aides de la famille
vreté avoisine 23 % si l’on suppose que résidant hors du domicile parental sont
Les aides des familles accroissent sen- Aides de la famille et revenus sociaux perçus au cours des 12 derniers
siblement le niveau de vie moyen des
mois par les jeunes ménages
jeunes ménages, notamment pour les
En %
étudiants. Les aides régulières et occasion-
Situation du membre ou des deux membres du ménage*
nelles de la famille non consacrées au
Chômeur ou
logement ou à l’alimentation représentent Emploi/
Emploi Etudiant inactif non Ensemble
sans emploi65 % des ressources des ménages étudiant
étudiants de 19 à 24 ans et entre 10 % et
A reçu une aide de la famille,
15 % des ressources des autres jeunes ponctuelle ou régulière dont : 79 76 97 73 88
ménages (tableau 2). Les aides relatives Aide régulière dont : 35 37 91 34 66
Aide financière régulière 8 24 78 10 49au logement et à l’alimentation sont délica-
Aide au logement** 9 13 81 15 50tes à estimer, puisqu’il s’agit notamment
Aide alimentaire 25 24 46 23 36
d’aides en nature. Si l’on fait l’hypothèse
Aide financière occasionnelle 73 73 95 69 85
d’un financement intégral des dépenses
A reçu des revenus sociaux dont : 64 81 75 87 74
de logement par les parents des jeunes
Allocations chômage 17 33 0 42 12
aidés (cf. Définitions), la participation Bourse d’études 6 18 28 10 20
financière des familles, y compris celle Allocations logement, familiales 51 61 67 69 62
Autres (RMI, AAH, aide sociale…) 5 17 2 25 6relative au logement et à l’alimentation,
* « Emploi/sans emploi » caractérise un ménage composé d’un jeune avec un emploi et d’un jeune sans emploi.représente près des trois quarts des res-
** Hébergement gratuit, participation de la famille au paiement du loyer.sources des jeunes ménages étudiants
Champ : ménages dont la personne de référence a entre 19 et 24 ans.
et entre 14 % et 20 % des ressources Source : enquête Jeunes et carrières 1997, Insee
des autres jeunes ménages (tableau 2). Décomposition du revenu annuel moyen par unité de consommation des
Les aides de la famille sont ainsi la prin-
jeunes ménages en 1997
cipale source de revenus des jeunes
En %étudiants ne vivant plus chez leurs
Situation du membre ou des deux membres du ménage*
parents, même si les aides publiques,
Chômeur ousous forme de bourses ou d’allocations Emploi/
Emploi Etudiant inactif non Ensemble
sans emploilogement, sont fréquentes (cf. encadré 1).
étudiant
Sous l’hypothèse d’un financement inté-
Part dans le revenu (hors aides au
gral des dépenses de logement, la prise logement et alimentaire) des …
en compte des aides familiales multiplie Revenus salariaux 83 69 18 49 46
Revenus sociaux 7 16 17 38 15par plus de 3,5 le niveau de vie des
Aides privées hors logementménages étudiants. De 3 000 euros par
et alimentation 10 15 65 13 39
an et par unité de consommation lorsque
Ensemble 100 100 100 100 100
seuls les salaires et revenus sociaux des
Part dans le revenu (y.c. aides au
ménages sont intégrés

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