Premier bilan de l emploi sur l année 2001 - Le revers de l industrie bas-normande
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Avec seulement 1 100 emplois salariés créés et un taux de chômage en croissance à 8,7% en décembre, la Basse-Normandie subit pleinement le ralentissement économique en 2001. Tout particulièrement affectée, l'industrie a perdu 4 600 emplois permanents. La disparition de Moulinex frappe durement la région. Les services continuent d'être le principal pourvoyeur d'emplois nouveaux, mais la forte croissance dans les services "haut de gamme" se concentre dans l'agglomération caennaise. En fin d'année, l'effondrement du travail temporaire a fait basculer dans le chômage une population occupant ou recherchant des emplois de courte durée (CDD, intérim...).

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Langue Français

Extrait

n° 108 - juin 2002
Premier bilan de l’emploi sur l’année 2001
LE REVERS DE L’INDUSTRIE
BAS-NORMANDE
près trois années particulière ils étaient 13 500 en activité, 3 600 de- % Avec seulement 1 100 em-ment favorables à l’emploi, moins qu’un an auparavant. Comme
plois salariés créés et un taux deA2001 marque pour la près de 60 % des intérimaires travail-
chômage en croissance à 8,7 %Basse-Normandie une véritable rup lent dans l’industrie, le recul de cette-
ture. L’emploi marchand non agricole forme d’emploi équivaut à une perte en décembre, la Basse-Nor-
baisse en effet de 0,8 %, tandis qu’en supplémentaire de plus de 600 emplois mandie subit pleinement le ra-
France, malgré le ralentissement mon à temps complet sur l’année dans l’in- - lentissement économique en
dial, une progression de 1,5 % est per dustrie. Les réductions d’effectifs dans- 2001.
ceptible. Ce revirement tient en fait le secteur concurrentiel ont cependant
intégralement à l’industrie bas-nor été largement compensées par des-
mande, puisque la construction, le créations soutenues dans les services % Tout particulièrement af-
commerce et les services demeurent non marchands (social, santé…). Ain-
fectée, l’industrie a perdu 4 600
dynamiques. Pénalisée par le retourne si, l’année 2001 se solde malgré tout-
emplois permanents. La dispari-ment de la conjoncture internationale, par un gain net de 1 100 emplois en
tion de Moulinex frappe dure-l’industrie de la région a ainsi vu ses ef Basse-Normandie.-
ment la région.fectifs reculer de4%enunan, ce qui
Les équipements du foyerreprésente 4 600 postes de travail per-
dans le rougemanents perdus. Les intérimaires ont
eux aussi fait les frais de ce coup de Une grande partie des suppressions % Les services continuent
frein sur l’emploi. En décembre 2001, d’emplois intervenues en 2001 dans d’être le principal pourvoyeur
d’emplois nouveaux, mais la
forte croissance dans les servi-
ces “haut de gamme” se
concentre dans l’agglomération
caennaise.
% En fin d’année, l’effondre-
ment du travail temporaire a fait
basculer dans le chômage une
population occupant ou recher-
chant des emplois de courte
durée (CDD, intérim ...)
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 108. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
l’industrie résulte en fait de la dispari souffert. C’est le cas de la construction part des PME et des artisans ont-
tion de Moulinex, à peine atténuée par navale, avec 300 postes de travail sup maintenu leur activité et l’emploi.-
la reprise partielle par SEB. Consé primés à la Direction des Construc- -
Dynamisme
quence directe, 2 900 emplois ont été tions Navales à Cherbourg. En
dans l’automobile
supprimés dans les usines d’Alençon, première ligne, les entreprises de mé-
de Cormelles-le-Royal, de Bayeux, de canique du Nord-Cotentin ont à nou L’année a été mitigée dans l’électro- -
Saint-Lô et de Falaise. Conséquence veau subi les contrecoups de la nique bas-normande. La crise dans le
indirecte, certaines entreprises réduction des plans de charge de l’arse secteur des télécommunications a-
sous-traitantes ont vu leur niveau d’ac nal, l’ensemble du secteur de la méca stoppé la vive croissance de l’établis- - -
tivité baisser. Après la chute du groupe nique perdant plus de 200 emplois dans sement caennais du groupe néerlandais
d’électroménager normand, le secteur le département. Dans l’Orne, l’emploi Philips. En fin d’année, le fabriquant
des équipements du foyer se trouve ré a aussi baissé dans le secteur de la mé de composants électroniques arrêtait- -
duit à la portion congrue en Basse-Nor canique, mais ce repli s’explique prin même un plan social concernant 400- -
mandie, d’autant que d’autres cipalement par les compressions emplois. En revanche, un carnet de
entreprises de ce secteur ont elles aussi d’effectifs chez MIC, le fabriquant de commandes garni a assuré un bon ni-
connu des difficultés (CS electronics à transpalettes installé à Argentan (près veau d’activité chez Acome, le spécia-
Honfleur, Rexnov à Giéville dans la de 120 emplois perdus). Les nombreu liste du câble et de la fibre optique,-
Manche). Les répercussions de cette ses petites et moyennes entreprises de tandis que Robert Bosch électronique
restructuration pourraient continuer à la mécanique ornaise ont, elles, mieux et SC2N-Valéo (électronique em-
être durement ressenties en Basse-Nor résisté. Dans la métallurgie, si quel barquée pour automobiles) conti- - -
mandie, notamment auprès d’an ques entreprises importantes ont réduit nuaient d’embaucher. Ces entreprises,-
ciennes filiales de Moulinex. leurs effectifs, comme Guy Degrenne à comme d’autres équipementiers ou
Mais d’autres secteurs industriels Vire (arts de la table) et Nomel à sous-traitants, dans l’électronique ou
importants de la région ont également La Ferté-Frênel (boulons, vis), la plu le traitement des surfaces, ont en effet-
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 108. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
largement profité de la bonne tenue du cependant laissé des traces, tant dans la leurs effectifs. Dans des secteurs di-
marché de l’automobile, à la notable découpe que dans la première transfor vers, Tartefrais, à Falaise, Blini SA,à-
exception de Syléa, du groupe Valéo, mation, où plusieurs PME ont dû cesser Troarn et la Chocolaterie de la Suisse
qui a fermé ses portes courant 2001. Le toute activité. Les principaux abattoirs Normande, à Tinchebray, confirment
cœur de la filière automobile, constitué de la région ont réduit leur effectifs, aussi leur croissance.
des constructeurs et des principaux tels SOVIBA à Villers-Bocage et
équipementiers, a lui-même embau SOVICO à Coutances. En revanche, L’imprimerie, l’édition, la pharmacie-
ché, à l’image de Peugeot Citroën à la découpe de volailles a tiré son et la parfumerie, secteurs représentant
Cormelles-le-Royal et de Faurecia épingle du jeu, Fléchard augmentant bien la diversité de l’industrie bas-nor-
dans l’Orne. Les entreprises spécialis ses effectifs de 170 personnes dans mande, ont aussi bien résisté en 2001.-
tes de la carrosserie industrielle et du son établissement spécialisé de
La constructionvéhicule frigorifique, bien implantées La-Chapelle-d’Andaine. Quant à
et le commerce créent
dans le Sud-Manche, ont elles aussi l’industrie laitière, elle a globalement
des emplois…
consolidé leurs positions, notamment à maintenu l’emploi au niveau de 2000.
l’exportation. Aujourd’hui, les perspectives de crois Alors que l’industrie montrait des si- -
sance des IAA, première branche in gnes de faiblesse, le secteur de la cons- -
Outre l’automobile, les industries dustrielle de Basse-Normandie, truction continuait sur sa lancée. Ses
agroalimentaires ont aussi maintenu un reposent principalement sur des tenta effectifs salariés ont encore progressé-
niveau d’activité élevé. Le redresse tives de diversification réussies, par de 3 % entre décembre 2000 et dé- -
ment du secteur de la viande fortement exemple sur les créneaux des plats cui cembre 2001 (contre +8%en 2000,-
ébranlé par la deuxième crise de la sinés ou de la transformation des pro année il est vrai exceptionnelle), avec-
“vache folle” s’est ainsi appuyé sur la duits de la mer. Dans ces spécialités, un millier d’emplois supplémentaires,
reprise de la consommation constatée Cofa (Saint-Martin-des-Entrées) et tandis que le nombre d’intérimaires se
au premier trimestre 2001. Cette crise a Charles Amand (Flers) ont augmenté stabilisait sur les chantiers. Comme en
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2000, les petites et moyennes entrepri-
L’intérim : l’équivalentses sont à l’origine de ce dynamisme.
de 15 100 emplois en 2001
Dans la construction de maisons indi-
viduelles, Maison France Confort, ins Le travail temporaire a offert l’équivalent de 15 100 emplois à-
temps complet en 2001, soit3%de moins qu&

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