Recensement de la population de 1999 - Les métiers se redéploient sur le territoire métropolitain
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Depuis 1990, toutes les régions, sauf l'Ile-de-France, ont bénéficié de la forte croissance des emplois de professions intermédiaires et d'employés. L'emploi ouvrier régresse partout sauf à l'Ouest. C'est également dans l'Ouest que le nombre de cadres progresse le plus. Entre 1990 et 1999, l'Ile-de-France a continué à gagner des emplois d'encadrement, mais a connu une très forte chute de ses emplois d'ouvriers et d'employés non qualifiés. Certaines régions touchées par la baisse des postes de production n'ont pas créé assez de postes d'encadrement pour compenser les pertes ; c'est le cas des régions de la couronne du Bassin Parisien, et de l'Est, à l'exception de l'Alsace. A l'inverse, les emplois non agricoles de tous niveaux de qualification augmentent dans les régions de l'Ouest, et à un moindre degré du Sud-Ouest. Dans les régions du Sud-Est, ce sont les effectifs « tertiaires », cadres et employés qui progressent le plus.

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Langue Français

Extrait

N° 792 - JUILLET 2001
Prix : 15F (2,29€)
Recensement de la population de 1999
Les métiers se redéploient
sur le territoire métropolitain
Bernard Aubry, direction régionale d’Alsace, Insee
epuis 1990, toutes les régions, sauf Fort dynamisme des professions
intermédiaires et des employésl’Ile-de-France, ont bénéficié de laDforte croissance des emplois de Entre 1990 et 1999, ce sont les effectifs des
professions intermédiaires et d’employés. professions intermédiaires qui ont le
plus progressé, de 93 000 personnes enL’emploi ouvrier régresse partout sauf à
moyenne par an, à peu près au même
l’Ouest. C’est également dans l’Ouest que rythme qu’entre 1982 et 1990. Cette aug-
le nombre de cadres progresse le plus. mentation concerne essentiellement les
emplois dans les services administratifs etEntre 1990 et 1999, l’Île-de-France a conti-
commerciaux des entreprises, un peu
nué à gagner des emplois d’encadrement, moins dans les services techniques. Les
mais a connu une très forte chute de ses secteurs de l’administration, de la santé et
des services sociaux sont égalementemplois d’ouvriers et d’employés non qua-
concernés. Le dynamisme de l’emploi des
lifiés. Certaines régions touchées par la professions intermédiaires a touché toutes
baisse des postes de production n’ont pas les régions, la croissance annuelle allant de
1,1 % en Île-de-France à 2,9 % dans lescréé assez de postes d’encadrement pour
Pays de la Loire, Poitou-Charentes et le
compenser les pertes ; c’est le cas des ré- Languedoc-Roussillon. A quelques excep-
gions de la couronne du Bassin Parisien et tions près, les départements situés dans le
quart nord-est de l’hexagone font état d’unede l’Est, à l’exception de l’Alsace. A l’in-
croissance nettement plus faible que la
verse, les emplois non agricoles de tous ni- moyenne.
veaux de qualification augmentent dans Les employés sont également de plus en plus
nombreux, avec une création nette annuelleles régions de l’Ouest, et à un moindre de-
moyenne de 82 000 personnes. Le solde lar-
gré du Sud-Ouest. Dans les régions du gement positif est dû au rôle prépondérant
Sud-Est, ce sont les effectifs « tertiaires », des services aux particuliers (+ 47 000
emplois) et des emplois publics (+ 30 000)cadres et employés qui progressent le plus.
alors que le nombre de postes de travail a
diminué de 20 000 dans l’administration des
Entre 1990 et 1999, l’emploi en métro- entreprises. Géographiquement, les créations
pole a augmenté en moyenne de 81 000 d’emplois ont profité d’abord aux régions
postes de travail par an. Pendant cette du sud : Languedoc-Roussillon (+ 2,6 %),
période deux phases conjoncturelles se Provence-Alpes-Côte d’Azur (2,3 %). La crois-
sont succédé. La première a été sance est également forte dans de nombreux
marquée par un reflux de l’emploi qui a départements du Nord-Ouest, ainsi que dans
touché la plupart des régions, sauf celles le Pas-de-Calais et la Seine-et-Marne. En pro-
du Sud et du Sud-Est ; la seconde a été vince, le nombre des employés progresse dans
favorable à l’embauche et a bénéficié toutes les régions, d’au moins 1,3 % par an. En
pratiquement à l’ensemble du territoire. revanche, cette catégorie reste stable en
Les mutations socioprofessionnelles de Île-de-France, en raison de très nombreuses
l’emploi vont de pair avec une forte recompo- pertes d’emplois dans les entreprises
sition territoriale. privées.
INSEE
PREMIEREPrésence des catégories socioprofessionnelles dans les départements en 1999
Indice de spécificité (référence régions de province : 100)
Employés Professions intermédiaires
128 123
104 104
99 96
96 89
84 76
Lecture : l’indice de spécificité est le rapport entre le pourcentage de la catégorie dans l’emploi du département, et le pourcentage de la catégorie dans l’ensemble des départements hors
Île-de-France
Source : recensement de la population de 1999, Insee
48,5 % pour les postes administratifs et les régions de l’Ouest (- 11 800), dans
Cadres : l’Ouest commerciaux, 45,6% pour les postes les six régions du Bassin Parisien
plutôt que la Méditerranée techniques de haut niveau. (-10 200) et dans les trois régions du
Sud-Ouest (- 8 000).
La croissance de l’emploi des cadres
supérieurs demeure très forte, 46 000 L’emploi ouvrier régresse
L’Île-de-France : moinsemplois supplémentaires chaque année partout sauf dans l’Ouest
entre 1990 et 1999 ; elle est cependant de secrétaires et d’ouvriers,
deux fois moindre qu’entre 1982 et 1990. Le nombre des ouvriers est en forte toujours plus de cadres
Les emplois techniques des entreprises régression (-73 000 emplois par an), y
contribuent tout particulièrement à cette compris, ce qui est nouveau, pour les Avec plus d’un cinquième des emplois et
progression. En revanche, les créations emplois qualifiés. Dans ce mouvement plus du tiers des cadres supérieurs du
nettes d’emplois dans l’administration général de régression, seules deux pays, l’Île-de-France pèse un poids très
et le commerce des entreprises sont régions de l’Ouest (Pays de la Loire et lourd dans la distribution territoriale des
bien moindres qu’elles n’étaient dans la Bretagne) et quelques autres départe- emplois et dans son évolution. Entre
décennie précédente. La croissance ments font exception. En revanche la 1990 et 1999, l’emploi n’a pas augmenté
annuelle moyenne du nombre de diminution des effectifs ouvriers est très en Île-de-France ; il a même légèrement
cadres est la plus forte dans la plupart sensible dans les trois régions méditer- régressé. En valeur relative, cette région se
èdes départements du Nord-Ouest, ranéennes ; elle l’est plus encore en place au 21 rang, juste devant le Limousin.
dans ceux de la couronne parisienne Île-de-France avec une baisse de Le contraste est éloquent avec la pro-
et dans certains départements centrés 27 000 emplois par an, dont 14 000 vince, qui sur la même période, gagne
sur une aire urbaine importante emplois d’ouvriers qualifiés. Il ne reste 85 500 emplois chaque année, (tableau 1).
(Haute-Garonne, Hérault,…). C’est en Bre- plus en Île-de-France que 16,6 % d’emplois La baisse des emplois administratifs
tagne (+ 2,8 %) et en Franche-Comté ouvriers, contre 27,9 % en province. (secrétaires…) dans les entreprises franci-
(+ 2,7 %) que les taux de croissance La diminution de l’emploi dans la caté- liennes est très nette (-12 200 emplois
annuels sont les plus élevés. En gorie des artisans, commerçants et chaque année), ainsi que celle des
Île-de-France le nombre de postes de chefs d’entreprise s’accentue. Seules ouvriers, et tout particulièrement des
cadres supérieurs augmente de 13 200 les régions de l’Est résistent à la baisse. ouvriers qualifiés. S’agissant des pro-
par an. C’est insuffisant pour maintenir Quant aux exploitants agricoles, leur fessions intermédiaires, la croissance
le poids de cette région, en particulier nombre continue de diminuer à un francilienne se poursuit, sauf pour les
pour les emplois techniques. La part de rythme soutenu (-42 000 emplois techniciens dont les effectifs, stables,
l’Île-de-France dans l’ensemble natio- chaque année). La baisse des font reculer de 4 points le poids de la région.
nal baisse donc de 1,6 point pour ces touche surtout les petites exploitations. L’Île-de-France, en revanche, enregistre de
emplois. Mais cette région concentre De manière générale la diminution de bons scores dans plusieurs catégories
encore près de la moitié des emplois l’emploi agricole est forte dans toutes les d’emplois non salariés (artisans,
supérieurs des entreprises privées : régions de province, en particulier dans commerçants).
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
INSEE
PREMIEREPrésence des catégories socioprofessionnelles dans les départements en 1999
Indice de spécificité (référence régions de province : 100)
OuvriersCadres supérieurs
302 140
104 115
87 96
74 86
58 39
Lecture : l’indice de spécificité est le rapport entre le pourcentage de la catégorie dans l’em

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