Les auteurs souhaitent remercier Michael P. leurs de comFeiner. Karl Picheimann. et Peter Sturm-mentaires et suggestions au cours delapréparation de cette étude.Des remerciements particuliers vonta pour son concours sur le plan statistique etIsabelle WanneraLyn Louichaoui. Jackie Gardel et Chantal Nicq pour leur assistance technique.
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INTRODUCTION
L‘un des aspects les plus troublants des forts taux de chômage actuellement observés dans un grand nombre de pays de est la tendance apparente du chômage, après son aggravation durant la phase de ralentissement conjonctu-rel de l’activité, à demeurer à son niveau plus élevé, ou proche de ce niveau, lorsque l’activité économique se redresseanouveau. Ainsi, comme le montre le graphique1, semble être caractérisée parl’évolution conjoncturelle du chômage des augmentations relativement marquées suivies de réductions graduelles, trop peu importantes pour ramener le chômage à sa position précédente. Au niveau de l’ensemble des pays de l’OCDE, les quatre cycles du chômage qui peuvent être discernés depuis 1966 ont suivi ce schéma. Le problème semble être parti-culièrement grave dans la plupart des pays européens. Par exemple, le taux de chômage dans les pays de la CE est passé de 6 pour cent a plus de 10 pour cent durant la période de faiblesse économique de la première moitié des années80, puis est retombé mais en se stabilisant a un taux supérieur8 1990.pour cent en Cet article examine certaines données récentes concernant la persistance du chômage.IIs’agit avant tout de procéderàune analyse empirique de trois points de vue différents sur les causes de la persistance du chômage. Dans un cas, l’existence de taux de chômage irréductiblement élevés est considérée comme la conséquence de modifications des influences structurelles sous-jacentes qui déterminent la demande et l’offre de main-d’œuvre:c’est-à-dire qu’est interve-nue, parallèlement, une hausse du de chômage. Les deux autres points de vue reposent sur l’observation selon laquelle le chômage nourrit le chômage c’est-à- dépend,dire que le niveau actuel de chômage en partie, du niveau passé du chômage effectif. Dans ces conditions,ilpeut y avoir une longue période de divergence entre le taux de chômage d’équilibreà court terme, ou taux structurel, et le taux de chômage d’équilibrealong terme,ou taux naturel. Le cas extrême est celui où le chômage d’équilibre, même à long terme, est déterminé seulement par le chômage effectif; dans cette situation, concept de taux naturel unique disparaît. La section présente certains éléments d’information sur les tendances du chômage. Les trois points de vue sur la persistance du chômage sont décrits plus en détail dans la sectionII, cadre analytique simple exposé au début dedans un la section. La section présente plusieurs ensembles de données permettant de mieux appréhender les caractéristiques de la persistance. Dans la sectionIV,on trouvera quelques remarques de conclusion,ycompris une brève discussion des implications pour l’action des pouvoirs publics des conclusions de cet article.