Toujours plus de travailleurs frontaliers vers la Belgique
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Tandis que le flux de travailleurs frontaliers de la Belgique vers la France s’est stabilisé depuis une dizaine d’années aux environs de 5 500, le flux inverse ne cesse de progresser depuis 1987, en particulier pour les frontaliers résidant en Nord-Pas-de-Calais. En 2005, le nombre de ces derniers est estimé à 22 550, alors qu’ils étaient 14 370 en 1999. Un tiers d’entre eux quitte la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing, 18% vont travailler dans l’arrondissement de Mouscron. Les frontaliers demeurent principalement des hommes exerçant un métier d’ouvrier dans l’industrie. DES ÉCHANGES MIGRATOIRES ANCIENS ET IMPORTANTS DEPUIS 1987, UNE FORTE PROGRESSION DU NOMBRE DE FRONTALIERS NORDISTES EN 2005, 22 550 PERSONNES RÉSIDENT EN NORD-PAS-DE-CALAIS ET TRAVAILLENT EN Belgique UN FRONTALIER SUR TROIS HABITE LA ZONE D’EMPLOI DE ROUBAIX-TOURCOING DES DÉPLACEMENTS FACILITÉS EN PARTIE PAR LA PRÉSENCE D’ACTIVITÉS INDUSTRIELLES L’INDUSTRIE, PREMIER SECTEUR D’ACTIVITÉ DES FRONTALIERS DES OUVRIERS NON QUALIFIÉS DAVANTAGE PRÉSENTS EN FLANDRE-OCCIDENTALE DES EMPLOIS STABLES ET À TEMPS COMPLET VERS UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DES FRONTALIERS

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Extrait

andis que le flux de travailleurs frontaliers de la
TBelgiqueverslaFrances’est stabilisédepuisune
dizained’annéesauxenvironsde5500,lefluxinverse
necessedeprogresserdepuis1987,enparticulierpour
les frontaliers résidant en Nord-Pas-de-Calais. En
2005, le nombre de ces derniers est estimé à 22 550,
alorsqu’ilsétaient14370en1999.Untiersd’entreeux
quitte la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing, 18%
vont travailler dans l’arrondissement de Mouscron.
Les frontaliers demeurent principalement des
hommesexerçantunmétierd’ouvrierdansl’industrie.
Toujours plus de travailleurs
frontaliers vers la BelgiqueDES ÉCHANGES MIGRATOIRESTous lesjours,BelgesetFrançaistraver- À partir des années cinquante, le nombre
ANCIENS ET IMPORTANTSsent la frontière pour faire leurs courses, de frontaliers belges chute inexorable-
étudier, profiter d’événements cultu- ment, ce qui s’explique en partie par le
Le mouvement des travailleurs belgesrels, d’équipements de loisirs, ou de ralentissement de l’activité rencontré
vers le Nord de la France remonte austructures médicales. Des bassins de vie dans l’industrie textile, et par le dévelop-
edébut du XIX siècle. Vers le milieu de cetransfrontaliers se sont ainsi formés le pement de l’économie en Flandre belge.
siècle, un nombre important d’ouvrierslong de la frontière, telle piscine attirant Vers la fin des années soixante-dix, leur
belges était employé dans les ateliersdesutilisateursfrançaisetbelges, tels nombre passe sous la barre des 10 000.
textiles de la région lilloise, ainsi quehôpitaux, situés de part et d’autre de la D’ailleurs, compte tenu de la convention
dans les domaines de la métallurgie etfrontière, établissant des partenariats pour fiscale franco-belge , l’intérêt
ede l’agriculture. Durant tout le XIXleurs appareils de radiographie par pour les Belges de venir travailler en
siècle, ces migrants tendirent à s’instal-exemple. Ces modes de vie ont été précé- France est devenu moindre. Dans le
ler en France, de sorte que leur nombredés par l’existence de flux de travailleurs même temps prend naissance un flux
est resté marginal par rapport aux instal-frontaliers, qui se sont développés depuis entraînant lestravailleursfrançaisversles
ee lations de Belges. Ainsi, au début du XXle début du XIX siècle. Aujourd’hui, régions belges limitrophes.
siècle, le recensement de la populationdes échanges non négligeables, entre
de 1906 fait état de 193 209 résidentsRoubaix-Tourcoing et Mouscron DEPUIS 1987, UNE FORTE
d’origine belge. PROGRESSION DU NOMBRE DEnotamment, préfigurent l’émergence
FRONTALIERS NORDISTESde bassins d’emploi transfrontaliers.
À partir de cette période, les échanges
migratoires avec la Belgique se transfor- Peu nombreuses au cours des décenniesL’actualisation de la mesure des flux de
ment. Dans les années précédant la pre- soixante-dix et quatre-vingt, les navettestravailleurs frontaliers de part et d’autre
mière guerre mondiale, les migrations de travailleurs de la France vers la Belgiquede la frontière franco-belge est une ques-
journalières se firent de plus en plus ont fortement augmenté à partir de la fintion délicate. Concernant les flux de la
importantes et se développèrent sous des années quatre-vingt, l’essentiel desFrance vers la Belgique et en attendant les
l’action conjuguée de l’intensification des flux provenant du Nord-Pas-de-Calais, àpremiers résultats du nouveau recense-
transports ferroviaires et du niveau supé- hauteur de 87% en 2005 .ment disponibles vers 2008 qui permet-
rieur des salaires français. Les diverses D’environ 4 000 entre 1975 et 1987, lestront une mesure régulière des flux qui
sources disponibles françaises et belges navettes de la France vers la Belgiquequittent la France, peu de sources fournis-
estiment que le nombre de Belges sont ainsi passées à 25 940 en 2005, d’aprèssent actuellement des informations sur ce
venant travailler en France est passé de les chiffres de l’Institut national d’assurancesujet. Est donc proposé dans cette étude
25 000 en 1906 à 100 000 en 1929. En maladie invalidité (Inami) de Belgiqueune méthode d’estimation à partir d’une
1928, un accord est conclu entre la ,soitunsource déclarative française, le recense-
France et la Belgique pour instituer une taux de croissance annuel moyen de 10,9%ment de la population de 1999, et d’une
carte de frontaliers. entre ces deux années.source administrative belge, l’Inami
; elle
Mais avec la crise économique, le Dans le même temps, le nombre de fron-permet d’actualiser les flux de travail-
nombre de frontaliers belges diminue taliers résidant en Belgique et travaillant
leurs frontaliers de la France vers la Bel-
ensuite, pour avoisiner les 50 000 en en France n’a cessé de diminuer, passantgique, et surtout de les caractériser.
1936. Un nouvel accord voit alors le jour de 15 790 en 1975 à 5 310 en 2005, la baisseQuant aux flux de la Belgique vers la
pour limiter les zones de part et d’autre s’étant stabilisée depuis une dizaineFrance, relativement stables depuis une
de la frontière pouvant bénéficier de ce d’années. Ainsi, depuis 1991, le nombre
dizaine d’années, estimés à quelque
statut afin d’éviter de déséquilibrer le de frontaliers partant travailler en Belgique5 500 travailleurs, le peu de sources
marché du travail. est devenu supérieur à celui des frontaliersdisponibles rend difficile leur actualisation à
venant en France.des niveaux géographiques fins.
Avertissement
Il existe plusieurs définitions du travailleur frontalier :
• Les textes communautaires définissent le travailleur frontalier comme une personne qui réside dans un pays et travaille dans un
autre, en effectuant au minimum une navette hebdomadaire.
La convention fiscale définie entre la France et la Belgique , considère comme “ travailleurs frontaliers ” les personnes
résidant d’un côté de la frontière franco-belge et travaillant de l’autre, ceci dans une liste limitative de communes, constituant une
bande d’une vingtaine de kilomètres de large de part et d’autre de la frontière.
Dans cette étude, c’est la première définition issue des textes communautaires qui est retenue.EN 2005, 22 550 PERSONNES Graphique 1: ÉVOLUTION DU NOMBRE DE FRONTALIERS ENTRE
RÉSIDENT EN NORD-PAS-DE-CALAIS LA FRANCE ET LA BELGIQUE
ET TRAVAILLENT EN BELGIQUE
Constituant l’essentiel des flux de travail-
leurs frontaliers de la France vers la
Belgique, le nombre de frontaliers
résidant en Nord-Pas-de-Calais et travail-
lant en Belgique a considérablement aug-
menté depuis une quinzaine d’années.
Ainsi, en 2005, il est estimé à 22 550
, alors
qu’il était de 14 370 en 1999 .
La majorité des travailleurs frontaliers
(57%) se dirige vers le Hainaut et 32% vers
la Flandre-Occidentale. Le plus faible
nombre de travailleurs frontaliers dans
la partie flamande de la Belgique est dû
en partie àlabarrièredelalangue. En
Source : Inami (Belgique)
effet, par rapport à 1999, le nombre de
frontaliers travaillant dans le Hainaut a
Tableau 1 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE TRAVAILLEURS FRONTALIERS
augmenté de 106%, contre 67% en
RÉSIDANT EN NORD-PAS-DE-CALAIS ET TRAVAILLANT EN BELGIQUE
Flandre-Occidentale.
Taux de croissance annuel moyen
Travailleurs frontaliersAnnéeLes arrondissements où les frontaliers en %
résidant en Nord-Pas-de-Calais sont les 1990 7 060
plus nombreux à se rendre quotidienne- 8,2
ment sont : Mouscron (18% de l’en-
1999 14 370
semble des frontaliers), Courtrai (14%),
7,8
Tournai (13%) et Mons (11%). Ces
2005 22 550
arrondissements sont chacun situés
Source : Insee (France) - Recensements de la population, Inami (Belgique)sur la frontière , au sein de la
Carte 1 : DESTINATION DES TRAVAILLEURS FRONTALIERS RÉSIDANT EN NORD-PAS-DE-CALAIS
ET TRAVAILLANT EN BELGIQUE EN 2005
© IGN - Insee 2006
Source : (France), Inami ( Belgique) - Estimations combinant le recensement de la population 1999 et les données de l'Inamizone de convention fiscale franco-belge doute à expliquer la forte présence Les frontaliers résidant en Nord-Pas-de-Calais
. Cette convention, favorable de frontaliers occupant un emploi et travaillant en Belgique ne sont pas tous de
aux personnes résidant en France et tra- dans les provinces du Hainaut et de nationalité française. En 2005, trois frontaliers
vaillant en Belgique, contribue sans Flandre-Occidentale. sur quatre sont Fran

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