Améliorer la restauration universitaire
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Description

Jean-Robert Pitte et Jean-Pierre Coffe ont été chargés par la Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche de réfléchir à l'amélioration de la restauration universitaire. Les auteurs se sont rendus dans diverses villes universitaires en décembre 2009 et janvier 2010 (Toulouse, Orléans, Strasbourg, Nancy, Paris, Nice et Bordeaux) et ont rencontré les équipes administratives et techniques de quelques CROUS. Dans le présent rapport, ils proposent une série de mesures pour éduquer les étudiants au bien manger, aménager les rythmes, diversifier les choix d'alimentation ou encore améliorer l'alimentation étudiante en dehors des restaurants universitaires...

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Informations

Publié par
Publié le 01 mars 2010
Nombre de lectures 40
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

© université Avignon et pays du Vaucluse

© Inra

Améliorer
la restauration universitaire

Mars 2010

© Université d’Avignon et des pays de Vaucluse

Suggestions faites à Valérie Pécresse,
Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
par Jean-Pierre COFFE et Jean-Robert PITTE






















AMÉLIORER LA RESTAURATION UNIVERSITAIRE


Suggestions faites à Madame Valérie PÉCRESSE,

Ministre de lEnseignement supérieur et de la recherche,
par Jean‐Pierre COFFE et Jean‐Robert PITTE


1

4. Réformer la politique tarifaire

p 7

5. Réduire les files dattente

p 10

p 9

p9

p 3

2

p 11

p 11

7. Favoriser les animations

6. Créer des boutiques de proximité



8. Nommer un chargé de mission qualité

2. Poursuivre émillaoinrota de la qualité culinaire




SOMMAIRE







1. Aménager les marchés publics

p 5

3. Éduquer les étudiants au bien manger id(,ueiqétét goût)


Conformément à la mission qui nous avait été confiée le 16 novembre 2009 par Madame
Valérie Pécresse, nous avons pu nous rendre dans diverses villes universitaires en décembre
2009 et janvier 2010 (Toulouse, Orléans, Strasbourg, Nancy, Paris, Nice et Bordeaux) et
rencontrer les équipes administratives et techniques de quelques CROUS qui nous ont
permis délaborer les modestes recommandations suivantes. Nos enquêtes nayant présenté
aucun caractère dexhaustivité, ces ponssitiropo méritneiaret dêtre complétées,
approfondies, testées quant à leur faisabilité. Il existe, par ailleurs, très probablement, de
nombreuses expériences intéressantes que nous navons pu observer.

Nous souhaitons témoigner des grands efforts réalisés par les équipes et nous sommes très
conscients de lexploit que représente la alrénioatis de repas rés,biliuqé souvent de qualité,
dans les limites dun prix de revient à peine supérieur à 5  (investissements et main
duvre compris), avec un coût de matières premières larénemetnég inférieur à 1,50 . La
contrainte est réelle et ne risque pas de disparaître dans les années à venir, mais nous avons
remarqué quelle stimulait noitanigamil des directeurs de CROUS et de rts,uranesta ainsi
que des chefs de cuisine et de leurs équipes. De même en est‐il avec les règles dhygiène qui
ne permettent nul écart, mais qui ninterdisent pas lusage de produits frais (légumes, fruits,
poisson, etc.) et donc de parvenir à des ontisérparap culinaires à tous égards supérieures sur
le plan sensoriel. De surcroît, le bilan économique et le bilan carbone sen trouvent en
général ntmeleibnsse améliorés, tout comme le lien avec netnnmeivorlne local.


1. AMENAGER LES MARCHES PUBLICS

En tant stnemquétablisse publics, les CROUS doivent passer des marchés globaux pour
lensemble de leur rayon daction. Dans certaines grandes académies, le nombre de sites
denseignement supérieur est très élevé et la dispersion oblige à des transports de denrées
sur de grandes distances. Les règles de passation des marchés publics peuvent être
aménagées en nassitrapért les marchés par secteurs géographiques al(tilo.)messstne Ces
pratiques, qui ne semblent pas générales, doivent être précisées et diffusées par le CNOUS.

Certaines denrées telles que lhuile, les conserves ou les boissons pourraient faire lobjet
dun marché national géré par le CNOUS, ce qui permettrait sans doute dobtenir des tarifs
plus bas et, peut‐être, de minimiser les vratiiason brutales de tarifs (à Bordeaux en 2008 :
+72 % sur lhuile, +44 % sur les pommes rouges, +16 % sur le porc, +20 % sur les steacks
hachés).

En revanche, les produits frais pourraient ategvananetsume faire lobjet de marchés
segmentés, beaucoup plus liés aux fournsiesrus locaux. Cest tout à fait possible et cela
existe déjà pour le pain, par exemple, dans certains CROUS. Naturellement, cela limpitaierqu
que les agriculteurs, mareyeurs, bouchers et PME agro‐alimentaires diverses se structurent
de manière à garantir une sécurité des approvisionnements. Les Chambres dAgriculture et
de Commerce pourraient réfléchir avec les aslbpsnorese des CROUS aux tnemsnageamé
possibles de loffre de denrées es.lamineatri Les AMAP (Asnsioatciso pour le Maintien de
lAgriculture Paysanne) pourraient prendre en charge vorpoisipalnnement des boutiques ou
marchés étudiants dont il sera question plus loin, voire des fruits et légumes. Si

3

lapprovisionnement local se développe, la urationatser universitaire reflétera beaucoup
mieux les spécificités régionales et les saisons. Le lien CROUS‐acteurs régionaux sen
trouvera renforcé. Le bilan carbone sen trouvera sensiblement amélioré. Enfin, le coût des
matières premières devrait pouvoir être abaissé. Il nest pas raisonnable que des pommes
bio servies à Paris proviennent du Sud Tyrol, au Nord de lItalie. On imagine le coût de
transport de ces pommes qui doivent transiter en camion par le col du Brenner ou par les
voies ferrées transalpines. En arrière‐plan, se pose bien entendu la question de siusfafnlcein
quantitative et du coût de la production bio en France.

Orléans fournit un excellent exemple. Les pommes locales un peu tachées sont en vente
chez les producteurs à 0,10  le kilo ; elles permettent de confectionner dexcellentes
compotes, tartes, pommes cuites au four. Parfaites, à manger au couteau, elles valent 0,30 
le kilo. Or, les pommes servies dans les restaurants universitaires dOrléans sont achetées
par le CROUS, dans le cadre dun marché général de fruits et légumes, entre 0,80  et 1 . De
plus, elles proviennent souvent de lhémisphère sud et ont souvent passé des mois en
chambre froide, perdant une grande partie de leur valeur vitaminique et gustative.

Le problème du pain est réellement préoccupant. Certains CROUS sont contraints de servir
du pain très médiocre, du fait du marché unique. Il nexiste souvent quun ou deux
boulangers industriels capables de fournir les quantités nécessaires (plusieurs millions de
repas par an dans certaines académies). Ainsi, à Paris, le petit pain ne revient quà
8 centimes d et il est franchement inintéressant. Le boulanger ne réalise sans doute aucun
bénéfice sur cette marchandise ; il se rattrape sur les viennoiseries qui, par ailleurs, sont
aussi une source de bénéfices pour les CROUS. Quoiquil en soit, la qualité du pain peut
saméliorer en fixant dans lappel doffres les conditions de son élaboration : type de farine,
temps de pousse, mode de cuisson, etc. La cuisson pose dailleurs un autre problème, car
beaucoup de jeunes sont habitués à consommer du pain peu cuit et préfèrent la mie à la
croûte. Il est sans doute possible de diminuer la portion (petit pain ou pain long tranché), car
si les morceaux sont trop gros, ils ne sont pas terminés. Il semble préférable de fournir avec
le repas un plus petit morceau dun meilleur pain et de permettre à ceux qui le souhaitent
de venir en chercher un deuxième. Un nouveau marché remporté par Carrefour a permis,
dans lAcadémie de Nice, une économie substantielle (42 000  par an), une nette
amélioration de la qualité et des retours sur plateau moins fréquents. Enfin, les pains
inutilisés peuven

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