Rapport d information déposé (...) par la commission des finances, de l économie générale et du contrôle budgétaire sur le programme de stabilité et de croissance présenté par le Gouvernement pour les années 2013 à 2017
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Rapport d'information déposé (...) par la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire sur le programme de stabilité et de croissance présenté par le Gouvernement pour les années 2013 à 2017

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Description

Le programme de stabilité et de croissance pour les années 2013 à 2017 détermine le cadrage budgétaire et macro-économique de la législature. Il doit faire l'objet d'une déclaration du Gouvernement suivie d'un vote sur la base de l'article 50-1 de la Constitution. Dans la perspective de ce débat en séance publique, le Rapporteur général présente le contenu du document rendu public par le Gouvernement. Il évalue notamment le supplément d'économies et de hausses de prélèvements obligatoires que ce programme prévoit par rapport à la loi de programmation des finances publiques en vigueur. Le Rapporteur général s'attache également à rappeler les fondements et les objectifs de la politique économique du Gouvernement et de la majorité, qui constituent le cadre dans lequel s'inscrit l'effort d'assainissement des finances publiques.

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Publié le 01 avril 2013
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Langue Français

Extrait

 
ASSE
N° 944 
MBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
QUATORZIÈME LÉGISLATURE  
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 17 avril 2013.    R A P P O R T D ’ I N F O R M A T I O N DÉPOSÉ en application de l’article 145 du Règlement
PAR LA COMMISSION DES FINANCES, DE L’ÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU CONTRÔLE BUDGÉTAIRE surle programme de stabilité et de croissance présenté par le Gouvernement pour les années 2013 à 2017
  ET PRÉSENTÉ PARM.CHRISTIANECKERT, Rapporteur général, Député. 
 3  SOMMAIRE ___
Pages
INTRODUCTION................................................................................................................. 5 I.– LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE DU GOUVERNEMENT ET DE LA MAJORITÉ.............................. 7 A.– COMBLER LES FRACTURES D’UNE SOCIÉTÉ DÉSÉQUILIBRÉE, DEVENUE PROFONDÉMENT INÉGALITAIRE.................................................................................. 7 B.– ASSURER UNE PROSPÉRITÉ DURABLE EN AFFRONTANT LES DÉRÈGLEMENTS DU MARCHÉ.................................................................................................................... 12
II.– LE PROGRAMME DE STABILITÉ ET DE CROISSANCE POUR LES ANNÉES 2013-2017............ 15
A.– LE CADRAGE MACROÉCONOMIQUE............................................................................. 15
1.– Le cadrage 2013-2014.......................................................................................... 15 2.– Le cadrage budgétaire 2015-2017.......................................................................... 17 B.– LA TRAJECTOIRE DE SOLDE ET DE DETTE PUBLICS...................................................... 20
1.– Le maintien de l’objectif d’équilibre structurel en 2016............................................. 20 a) Une conjoncture économique qui pèse sur la trajectoire de solde effectif......................... 20 b) L’accélération du rythme de réduction du déficit structurel........................................... 22 2.– La trajectoire de dette publique brute...................................................................... 24 C.– L’ÉVOLUTION DES RECETTES ET DES DÉPENSES PUBLIQUES...................................... 26
1.– La place désormais réduite des prélèvements obligatoires dans l’effort de réduction du déficit public....................................................................................... 26
a) Un effort structurel en recettes nettement inférieur à celui des années 2011 à 2013........... 26
b) Le taux de prélèvements obligatoires en voie de stabilisation........................................ 29
2.– Les dépenses....................................................................................................... 31 a) L’effort structurel en dépenses................................................................................ 31 b) L’évolution du taux de dépenses publiques................................................................ 35
AUDITION DE M. DIDIER MIGAUD, PREMIER PRÉSIDENT DE LA COUR DES COMPTES, PRÉSIDENT DU HAUT CONSEIL DES FINANCES PUBLIQUES, SUR L AVIS DU HAUT CONSEIL RELATIF AUX PRÉVISIONS MACROÉCONOMIQUES ASSOCIÉES AU PROJET DE PROGRAMME DE STABILITÉ POUR LES ANNÉES 2013 À 2017.............. 37
 4  
AUDITION DE M. BERNARD CAZENEUVE, MINISTRE DÉLÉGUÉ AUPRÈS DU MINISTRE DE L'ÉCONOMIE ET DES FINANCES, CHARGÉ DU BUDGET, SUR L EXÉCUTION DU BUDGET 2012....................................................................................... 47
AUDITION DE M. PIERRE MOSCOVICI, MINISTRE DE L'ÉCONOMIE ET DES FINANCES, ET M. BERNARD CAZENEUVE, MINISTRE DÉLÉGUÉ AUPRÈS DU MINISTRE DE L'ÉCONOMIE ET DES FINANCES, CHARGÉ DU BUDGET, SUR LE PROGRAMME DE STABILITÉ ET DE CROISSANCE POUR LES ANNÉES 2013-2017...................................... 59
 5 
INTRODUCTION
La France poursuit son effort de réduction des déséquilibres budgétaires au rythme prévu. Entre 2012 et 2014, le solde structurel devrait saméliorer de plus de 3 % du PIB et, sil est vrai que le déficit effectif est plus élevé quescompté, cela prouve que ni le Gouvernement ni la majorité ne souhaitent atteindre des objectifs budgétaires secondaires au prix dune récession.
En matière économique, lurgence budgétaire et la réforme fiscale ont, depuis le début de la législature, concentré lattention de la représentation nationale et de lopinion publique. Cette préoccupation compréhensible ne doit toutefois pas occulter les objectifs et la cohérence de la politique économique du Gouvernement et de la majorité.
Cette politique économique répond aux risques que le marché dérégulé peut faire courir aux fondements de la société et à la prospérité de léconomie.
Lorsque rien ne lentrave, le marché peut porter une réelle atteinte à la structure de la société et léloigne des valeurs sur lesquelles elle doit être organisée. Laccroissement constant des écarts de richesse, la persistance du chômage de masse et la difficulté à faire vivre une famille par les revenus du travail sont des réalités produites par léconomie laissée à elle-même. Ces réalités entrent en profonde contradiction avec les valeurs que nous défendons et doivent être combattues avec les moyens de lÉtat.
Certains peuvent accepter de telles conséquences en faisant lhypothèse que le libre jeu du marché est seul gage de prospérité. Or lhistoire récente nous a, une nouvelle fois, prouvé que cet axiome est erroné. Le marché complètement dérégulé est un obstacle à une prospérité durable car il génère des crises financières profondes, entraîne des dommages irréversibles sur lenvironnement et se révèle en général incapable dinvestir aujourdhui dans les activités qui feront demain la richesse du pays.
Deux leçons doivent être retenues de la crise économique et financière de 2008 : dune part, la politique budgétaire doit viser à rétablir léquilibre structurel en 2016 et, dautre part, la politique économique doit faire face aux dérèglements du marché. La lucidité veut que nous acceptions la première pour réduire le fardeau de la dette pesant sur les générations futures et retrouver des marges de manuvre pour nos politiques publiques prioritaires, nos valeurs nous obligent sagissant de la seconde.
 7 
I.– LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE DU GOUVERNEMENT ET DE LA MAJORITÉ
A.– COMBLER LES FRACTURES D’UNE SOCIÉTÉ DÉSÉQUILIBRÉE, DEVENUE PROFONDÉMENT INÉGALITAIRE
La politique économique du Gouvernement se veut interventionniste car elle a fondamentalement pour objet de réduire les déséquilibres issus du fonctionnement normal du marché, en redonnant sens aux valeurs républicaines françaises de solidarité. Il sagit de prendre les mesures qui permettront de retrouver la voie de la croissance mais également de répartir les fruits de cette croissance de manière juste afin de maintenir la cohésion sociale de notre pays.
Faut-il rappeler lhéritage de la politique économique antérieure ? Un déficit extérieur abyssal (75 milliards deuros), une dette majorée de 600 milliards deuros en cinq ans alors que la crise économique de 2008 nen explique quun tiers, lincapacité de financer nos dépenses publiques par limpôt, conduisant de factoà un déficit public très important, et des inquiétudes sociales qui ont conduit les Français à voter pour le changement au mois de mai dernier.
Que fait le Gouvernement depuis ?
Il prend les mesures nécessaires à la préservation de notre souveraineté sur le plan économique en assurant le redressement de nos finances publiques. Il sagit dune priorité nationale et européenne : notre dette publique dépasse les 1 800 milliards deuros et la charge dintérêt annuelle est supérieure à 50 milliards deuros : or la France a besoin de faire appel aux marchés financiers pour se refinancer et doit donc tout mettre en uvre pour continuer à bénéficier de taux dintérêt bas comme actuellement. Si le Gouvernement se détournait de lobjectif de retour à léquilibre, le coût social dune remontée des taux dintérêt pourrait être potentiellement lourd : les exemples européens sont désormais nombreux pour le démontrer. Cest tout lobjet des prévisions macroéconomiques et budgétaires retenues par le programme de stabilité, qui sera présenté en détail par la suite (voir chapitre II).
On ne peut que le regretter, mais il faut bien assumer ce fardeau. Le Gouvernement prend soin pour sa part dassurer le redressement de nos finances publiques en alliant efficacité et justice sociale.
Cest la raison pour laquelle les augmentations dimpôts votées depuis mai 2012 ont prioritairement pesé sur les entreprises et les ménages les plus privilégiés. Après la loi de finances rectificative daoût dernier et ses mesures relatives aux impositions sur le patrimoine, la loi de finances pour 2013 a profondément réformé limpôt sur le revenu, en rétablissant, en premier lieu, sa progressivité réelle (création dune tranche à 45 %, barémisation de la fiscalité des revenus du capital, réforme du quotient familial). Les mesures relatives aux entreprises ont été calibrées pour peser sur les grandes entreprises, qui disposent des ressources financières suffisantes pour faire face à de nouveaux prélèvements.
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