Indicateur avancé du Crédit Mutuel janvier 2011 - L Union ...
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Indicateur avancé du Crédit Mutuel janvier 2011 - L'Union ...

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Langue Français

Extrait

L
’indicateur avancé du Crédit Mutuel, calculé à partir des données de fin décembre, annonce une reprise très
progressive au premier semestre 2011, prolongeant la tendance que l’on observe depuis la sortie de récession. L’INSEE
a revu à la baisse ses estimations de croissance aux deuxième et troisième trimestres derniers, mais l’augmentation du
PIB à 1,5 % ou à 1,6 % en 2010 se trouve dans la moyenne de la zone euro et proche du rythme tendanciel français.
Toutefois, l’expansion reste portée par la dépense des ménages et freinée par une compétitivité extérieure toujours
fragile, obligeant les chefs d’entreprise, face à la vigueur de l’industrie allemande, à accroître leur compétitivité et
innover pour bénéficier de l’accélération du commerce mondial. Le coût de la main d’oeuvre française continue de
progresser beaucoup plus vite que la moyenne européenne qu’il dépasse de 20 % environ. Par ailleurs, l’écart positif
entre les coûts français et allemand
augmente encore, ressortant à 12,6
%. Aussi les entreprises, menacées
par
le
dynamisme
des
pays
émergents et par la lenteur des
décisions à prendre, devront privilégier l’investissement au désendettement pour accroître leurs parts de marché et
enrayer le déclin industriel d’autant qu’en ce début d’année, l’évolution de la trésorerie globale des grandes entreprises
suscite davantage d’optimisme. L’économie française, qui s’est remise à créer de l’emploi, prévoit encore 50 000
créations de postes au premier semestre 2011. Les ménages consomment en dépit d’un niveau de vie en quasi-
stagnation depuis cinq ans, mais les achats de produits manufacturés devraient être affectés par la suppression de la
prime à la casse fin 2010. Toutefois, les Français deviennent plus pessimistes, réalisant qu’en 2011 la lutte contre les
déficits est la priorité numéro un du gouvernement qui prévoit de ramener le déficit public à 6 % du PIB fin 2011,
contre 7,7 % attendus officiellement en 2010. Avec des gains de pouvoir d’achat modérés, l’épargne des ménages se
maintiendrait à un niveau élevé, proche de 16 % du revenu disponible brut. La politique monétaire reste très favorable à
la France. La Banque centrale européenne a maintenu sans surprise le 13 janvier son principal taux directeur au
plancher historique de 1 %, prolongeant ses rachats de dettes tout en relativisant les risques d’inflation à moyen terme.
L’indicateur conjoncturel avancé du Crédit Mutuel, qui anticipe d’environ 6 à 8 mois la croissance de l’économie
française, a été mis en place en septembre 1992 avec la collaboration de François Milléquant, Chargé de Recherche au
CNRS, Directeur d’Industries et Services Iéseg (Recherches économiques sur les secteurs industriels et les services),
qui a développé un outil régional avec le groupe de Lille.
L’indicateur avancé a fait l’objet, pour la troisième fois en
mai 2007, d’un test afin de contrôler la stabilité et le pouvoir prédictif des séries sélectionnées. La même méthode de
lissage a été utilisée. L’indice d’ensemble, qui est constitué de 6 sous-indicateurs, se définit en variation par rapport à
100 qui n’est pas l’origine des observations mais une situation tendancielle à long terme de l’économie qui évolue
progressivement un mois après l’autre.
L’indicateur avancé repose désormais sur 33 séries statistiques, visant à couvrir les principaux secteurs de l’activité
et tenant compte notamment des influences exercées par l’extérieur. La vision plutôt micro-économique des sphères
financière et réelle adoptée en 1992 a été préservée dans la nouvelle version 2007
. Les séries ont été choisies pour
leur aptitude à détecter les inflexions de l’activité.
Trois séries ont été retirées, en revanche quatre ont été introduites
.
Chaque série est corrigée des variations saisonnières et lissée par une moyenne mobile pondérée. Les résultats sont
ensuite regroupés dans 6 sous-indicateurs « thématiques ».
LA RIGUEUR NE DOIT PAS FREINER LA REPRISE
J
anvier 2011 – N° 243
M é t h o d o l o g i e
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