La possibilité d un « iFlop »
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La possibilité d'un « iFlop »

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Langue Français

Extrait

Tous droits réservés - Les Echos 2010
2/4/2010
P.
25
TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION
Et si l’iPad faisait un flop ? C’est
une éventualité, même si les com-
mentateurs préfèrent spéculer sur
des chiffres de ventes mirifiques.
« Le risque est d’autant plus fort
qu’Apple n’a pas évangélisé le mar-
ché depuis très longtemps »
, souli-
gne Olivier Frigara, créateur du
site de passionnés onrefaitle-
mac.com. Depuis le retour de
Steve Jobs, le groupe a en effet
plutôt investi sur des marchés ma-
tures – les baladeurs et les « smart-
phones » existaient déjà avant
l’iPod et l’iPhone.
« Apple s’est dis-
tingué avec des produits simples
d’utilisation, ou une technologie
tactile à plusieurs doigts... Mais
l’iPad ne correspond à aucun mar-
ché existant. »
Bien sûr, la firme à la pomme a
bien bordé l’affaire. Elle a déjà
testé l’efficacité du système d’ex-
ploitation iPhone OS et des
150.000 applications disponibles
sur iTunes avant de les étendre à
l’iPad. A contrario, il n’y avait pas
d’écosystème de ce type à l’époque
où Apple a lancé le Newton. Cet
assistant personnel tactile com-
mercialisé en 1993 est sans doute
arrivé un peu tôt. Son prix élevé a
achevé de décourager le public.
Le design au prix fort
C’est d’ailleurs le péché mignon
d’Apple. Le groupe n’hésite pas à
faire payer au prix fort le design et
l’ergonomie de ses produits. Mais
les acheteurs ne suivent pas tou-
jours. Ils ont par exemple boudé
le Cube, un ordinateur de forme
cubique sorti en 2000, à la fois
puissant et élégant. Pas le genre
de tour que l’on cache sous son
bureau. Seulement, à 2.400 euros
pièce, il est probable que les fans
se soient repliés sur des Macin-
tosh plus classiques. Trois ans
auparavant, Apple avait tenté la
carte du luxe avec un autre ordi-
nateur, le Spartacus, sans plus de
succès. Ecran plat couleur LCD,
enceintes Bose, repose-poignet
en cuir, livraison en limousine...
Malgré ce feu d’artifice, les con-
sommateurs n’ont pas voulu
payer 7.500 dollars. Accepteront-
ils de payer pour une tablette qui
va coûter aussi cher qu’un vrai
ordinateur ?
Apple s’est aussi régulièrement
trompé en tentant d’entrer sur de
nouveaux marchés. Qui se sou-
vient du QuickTake, lancé en
1994, l’un des premiers appareils
photo numériques ? Ou bien de
la console de jeux Pippin, sortie
deux ans plus tard ? Plus près de
nous, l’Apple TV a fait son appari-
tion en 2007, en même temps que
l’iPhone. Elle a été marginalisée
par le succès des box ADSL dans
des pays comme la France.
N’empêche : aujourd’hui, Apple
dispose d’un appareil photo et
d’un terminal de jeux et de vidéo
avec son iPhone.
« C’est peut-être
cela le succès d’Apple »
, conclut
une enquête du site Tom’s Guide,
« tester le marché avec un produit
volontairement avant-gardiste, et
corriger ainsi tous les défauts trou-
vés par les utilisateurs en conser-
vant les bons points. »
S. G .
Newton, Cube, Spartacus,
Quicktake, Pippin, AppleTV
:
Apple a déjà connu bien des
échecs. Le risque avec l’iPad est
d’autant plus grand que le mar-
ché n’existe pas encore.
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