L’économie sociale « aux services » de la population francilienne
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L’économie sociale emploie 374 000 salariés fin 2007. L’Ile-de-France est ainsi la première région de France en nombre d’emplois. Cependant, le poids de l’économie sociale dans l’emploi régional reste faible (7 % des emplois salariés). Plus de la moitié des salariés franciliens de l’économie sociale travaillent dans le secteur de l’éducation, de la santé et de l’action sociale. Les associations constituent le principal employeur de l’économie sociale. Elles emploient une majorité de femmes et les salariés de plus de 45 ans y sont plus présents. Les emplois à temps partiel sont fréquents, notamment dans le sport, la culture et les loisirs. Introduction L'Ile-de-France est la première région pour le nombre d'emplois dans l'économie sociale De nombreux emplois de l'économie sociale à Paris Un salarié de l'économie sociale sur deux travaille dans le secteur de l'éducation, de la santé et de l'action sociale Les services aux particuliers, les activités financières et l'administration davantage présents dans la région Une diversité de secteurs d'activité et de moyens d'entreprendre Huit salariés de l'économie sociale sur dix travaillent dans des associations Une majorité de femmes Les plus de 45 ans sont de plus en plus présents Des emplois à temps partiel notamment dans les secteurs sportifs, éducatifs, culture et loisirs Une redistribution salariale plus équitable entre hommes et femmes Des salaires moins élevés notamment dans le domaine social

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ILE-DE-FRANCE à la page
N° 338 - Juin 2010
L’économie sociale « aux services »
de la population francilienne
L’économie sociale emploie 374 000 salariés fin 2007. L’Ile-de-France est ainsi la première
région de France en nombre d’emplois. Cependant, le poids de l’économie sociale
dans l’emploi régional reste faible (7 % des emplois salariés). Plus de la moitié
des salariés franciliens de l’économie sociale travaillent dans le secteur de l’éducation,
de la santé et de l’action sociale. Les associations constituent le principal employeur
de l’économie sociale. Elles emploient une majorité de femmes et les salariés de plus
de 45 ans y sont plus présents. Les emplois à temps partiel sont fréquents, notamment
dans le sport, la culture et les loisirs.
Sandrine Bouffin et Nathalie James, Insee Ile-de-France
Bérangère Eldin, l'Atelier
nitiatives ancrées localement, Qu’est-ce que l’économie (Chambres régionales de l’économie sociale)
via la DIIESES (Délégation Interministérielleles entreprises de l’économie sociale ?
à l’Innovation, à l’Expérimentation Sociale etI sociale participent à un dévelop-
L’économie sociale est, en premier lieu, une à l’Economie Sociale). Il est constitué d’un en-pement économique durable des terri-
semble de catégories juridiques, dont sont ex-forme d’organisation d’entreprises, fondée surtoires. En 2007, l’économie sociale
clues certaines activités définies par le codedes statuts appropriés et respectant des principesregroupe 31 000 établissements em-
APE de l’établissement : administrations pu-et des valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité.ployeurs et 374 000 salariés en Ile-de-
bliques, organisations patronales et consulai-
France (➩■ Qu’est-ce que l’économie Les entreprises de l’économie sociale répon-
res, syndicats de salariés, organisations
sociale). Elle est, pour l’essentiel, cons- dent de façon innovante aux besoins des popu-
politiques ou religieuses. L’économie sociale
tituée d’associations. Néanmoins, la lations et des territoires, qu’ils soient satisfaits
recouvre quatre grandes familles : les coopé-
part des salariés travaillant dans une ou non par le marché et les services publics.
ratives, les mutuelles, les associations et les
association francilienne diminue entre Elles produisent des biens et services dans de fondations.
2004 et 2007 (- 0,4 point). Les trois au- nombreux champs d’activités. Lorsqu’elles
tres familles de l’économie sociale sont De nombreuses collectivités territorialesréalisent des excédents ou des bénéfices, ils
les coopératives (les coopératives scolai- mettent en place des politiques et dessont obligatoirement réinvestis dans le projet
res, les banques coopératives, les coopé- moyens favorables au développement dede l’entreprise, ou répartis entre les salariés
l’économie sociale et solidaire sur leurs ter-ratives agricoles, les sociétés coopératives dans le cas des coopératives. Aucune entre-
ritoires. Depuis 2006, la Région s’est dotéede production…), les mutuelles de santé prise de l’économie sociale ne verse de divi-
d’un centre de ressources de l’économieet d’assurance et les fondations (école des dendes à des actionnaires.
sociale et solidaire, « l’Atelier ». Depuis marsinfirmiers et des infirmières, Fondation de Au sein des entreprises de l’économie sociale,
2010, le programme régional d’actions enRothschild, Fondation œuvre de la Croix le pouvoir est réparti dans les instances
faveur de l’économie sociale et solidaire estSaint-Simon, Hôpital américain…). d’administration selon le principe suivant :
intégré à la vice-présidence en charge du déve-
« une personne = une voix ».
loppement économique, ce qui témoigne de la
Avec 6 % des effectifs salariés de Le périmètre statistique de l’économie sociale place occupée par ce champ dans l’économie
l’économie sociale, les fondations sont a été établi en partenariat avec les CRES francilienne.
fortement implantées dans la région.
EconomieUne économie sociale plus développée dans l’Ouest de la FranceCette part est l’une des plus importan-
tes de France, derrière La Réunion et
l’Alsace (7 %). En Ile-de-France, la fa- Nord-Pas-de-Calais
mille des fondations est la seule à se dé-
velopper entre 2004 et 2007 (+ 0,5
PicardieHaute-
point) et sa part dans l’économie sociale Normandie
Basse-progresse plus que dans l’ensemble de la
Normandie Lorraine
France (+ 0,2 point). Ile-de-France
AlsaceChampagne-
Bretagne
Ardenne
L’Ile-de-France est la première
Pays de la Loire Centre Franche-
Bourgogne Comtérégion pour le nombre d’emplois
dans l’économie sociale
Poitou-
Charentes
Si l’Ile-de-France est la première région Limousin
Rhône-Alpes
en termes d’emploi dans l’économie so- Auvergne
ciale, le poids relatif de ce secteur dans
l’emploi régional reste le plus faible (7 %
Aquitaine
des salariés) ✎❶. Entre 2004 et 2007,
l’écart entre la région capitale et les au- Midi-Pyrénées Languedoc- Provence-Alpes-
Roussillon Côte d’Azurtres régions françaises augmente : alors
que la part des salariés de l’économie
Part de l’économie socialesociale croît pour quasiment toutes les ré-
dans l’effectif salarié (en %)
gions françaises, celle de l’Ile-de-France Corse
© IAU îdF 2010
12,3est stable. L’écart s’accroît notamment
9,6entre l’Ile-de-France et les régions à forte
proportion d’emplois dans l’économie Champ : France métropolitaine.
sociale, telles que la Bretagne (+ 0,1 Source : Insee, CLAP 2007 (hors agriculture)
point), le Poitou-Charentes (+ 0,3 point)
ou le Languedoc-Roussillon (+ 0,1 point).
La forte implantation de l’économie so-De nombreux emplois
Ce poids plus faible de l’économie so- ciale à Paris s’explique notamment par
de l’économie sociale à Paris
ciale s’explique, notamment, par l’im- la présence de nombreuses fondations,
portance des emplois dans les autres dont beaucoup ont une vocation natio-
secteurs. En effet, l’Ile-de-France concentre Seul Paris fait figure d’exception. En ef- nale (Institut Pasteur, Institut Curie, par
de nombreux emplois privés liés au dé- exemple). Les fondations représententfet, l’économie sociale concentre 9 % de
veloppement économique de la région. l’emploi total parisien, soit 150 000 em- 10 % des emplois de l’économie sociale
Au niveau national, l’économie sociale plois. La capitale compte deux fois plus du département, alors qu’en petite et en
est davantage représentée en milieu de salariés de l’économie sociale pour grande couronne, elles n’en représen-
rural. Elle est donc, globalement, moins 10 000 habitants que l’ensemble de la tent que 4 %✎❷. De plus, en raison de
présente en Ile-de-France. l’importance de l’économie financièrerégion : 684 contre 323.
Les fondations sont surreprésentées à Paris
Répartition de l'économie sociale par famille (en %) Nombre
Département Effectifs salariés Poids (en %) d'établissements
Coopératives Mutuelles Associations Fondations Ensemble
Paris 9,4 9,2 71,8 9,6 100,0 149 900 40,1 12 300
Hauts-de-Seine 6,1 4,8 84,4 4,7 100,0 49 500 13,2 3 200
Seine-Saint-Denis 7,5 3,9 87,6 1,0 100,0 28 000 7,5 2 600
Val-de-Marne 11,2 5,6 80,8 2,4 100,0 33 600 9,0 2 600
Seine-et-Marne 10,9 3,9 81,1 4,2 100,0 28 800 7,7 2 800
Yvelines 8,6 6,4 80,9 4,1 100,0 32 700 8,7 3 100
Essonne 8,4 2,3 86,6 2,8 100,0 28 500 7,6 2 600
Val-d'Oise 6,5 3,4 85,0 5,1 100,0 23 300 6,2 2 100
Ile-de-France 8,7 6,4 78,9 6,0 100,0 374 300 100,0 31 300
Source : Insee, CLAP 2007dans la capitale, les activités mutualistes ments de la petite couronne (11 % des nomie sociale avec 295 000 salariés, soit
et les coopératives sont surreprésentées. salariés) et particulièrement dans le 79 % de l’emploi.
Val-de-Marne (13 %).
La participation des nombreux bénévo-
Un salarié de l’économie sociale les qui administrent les associations n’estLes activités financières sont, quant à elles,
sur deux

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