L économie sociale et solidaire : Un secteur marqué par la précarité de l emploi associatif
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L'économie sociale et solidaire : Un secteur marqué par la précarité de l'emploi associatif

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Avec un salarié sur huit, le secteur de l'économie sociale et solidaire occupe une place non négligeable à La Réunion. Il est largement dominé par les associations, aussi bien en nombre d'entreprises qu'en effectif salarié. La plus grande partie du secteur associatif est marquée par la précarité de l'emploi et les faibles salaires. Les coopératives et les mutuelles offrent de bien meilleures conditions à leurs salariés.

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Extrait

économie
L’économie sociale et solidaire
Un secteur marqué par la
Avec un salarié sur huit, le secteur de l’économie sociale et
solidaire occupe une place non négligeable à La Réunion. Il est
largement dominé par les associations, aussi bien en nombre
d’entreprises qu’en effectif salarié. La plus grande partie du
secteur associatif est marquée par la précarité de l’emploi et les
faibles salaires. Les coopératives et les mutuelles offrent de bien
meilleures conditions à leurs salariés.La nomenclature
tique (un individu, une voix), bénévolatLa nomenclature d’étude retenue ici ’adhésion à une association, une
croise l’activité économique et la des administrateurs, but non lucratif, pri-coopérative ou une mutuelle tend
catégorie juridique de l’établissement mauté de l’homme sur le capital.Là se banaliser dans le comporte-
pour délimiter les quatre grands ment de chacun. Toutes ces organisations
secteurs : coopératives, mutuelles, Ce secteur recouvre en fait des activités
relèvent d’un vaste secteur héritier desassociations et “marges”. Chaque secteur très différentes. L’économie sociale et
structures de l’économie sociale duest ensuite détaillé en un certain nombre solidaire est un domaine à la fois
XIXe siècle. Aujourd’hui, celui-ci est plusde postes en fonction du domaine complexe et très hétérogène en termes
souvent désigné sous le terme d’éco-d’intervention de l’entreprise. de statuts juridiques, d’activités et
nomie sociale et solidaire (ESS). Selon
d’emplois. Ainsi des entités aussi diver-
l’un des spécialistes du domaine, J.L.
ses que les coopératives agricoles, les
Laville, ce secteur regroupe “l’ensemble
mutuelles d’assurances, les associationsLexique
des initiatives reposant sur l’implication
sportives et les fondations hospitalières
des usagers et combinant ressources mar-
cohabitent dans ce secteur de l’éco-Etablissement : unité de production chandes, non marchandes (dons et sub-
nomie.géographiquement individualisée mais ventions) et non monétaires (bénévolat)”.
juridiquement dépendante de De façon large, on s’accorde désormais à
l’entreprise. La plupart des entreprises 3 400 établissementsconsidérer qu’il recouvre quatre grandesn’ont qu’un seul établissement.
à La Réunionfamilles : les coopératives, les mutuelles,
les associations et les autres acteurs de
l’économie sociale (les “marges”). Ces On dénombre près de 3 400 établisse-
Bibliographie différents organismes présentent une cer- ments dans le contour théorique retenu
pour cette étude. Ces 3 400 établisse-taine homogénéité dans leurs principes
fondateurs : liberté d’adhésion (principe ments représentent environ8%de
“L’économie sociale et solidaire à La
de la “porte ouverte”), gestion démocra- l’ensemble des établissements du dépar-Réunion” - L’information en détail n° 9 -
Direction Régionale de l’Insee à La
Réunion et Direction du Travail, de
Les établissements, les emplois et les salaires bruts à La Réunion au 31-12-2000l’Emploi et de la Formation
Professionnelle de La Réunion – (champ : entreprises privées et semi-publiques)
48 pages - à paraître en janvier 2003.
Nombre Emploi total Masse salariale
Effectif salarié
"Économie Sociale et Solidaire” - d’établissements sur l’année 2000 brute annuelle
Problème Économique n° 2677, Paris -
La documentaition Française - août
emplo- Millions
Total nombre % Nombre % %2000. yeurs d'€
"L’économique solidaire, une
Coopératives 230 63 1 064 6 1 332 5 30 11perspective internationale” - J.L. Laville,
Desclée de Bauwer, Paris - mars 1994.
Mutuelles 52 29 325 2 565 2 12 4
Associations 3 065 1 160 13 675 83 22 797 86 199 72
L’auteur
Marges 61 36 1 401 9 1 809 7 35 13
Christophe HILLAIRET était stagiaire à la Ensemble ESS 3 408 1 288 16 465 12 26 503 12 276 11
Direction Régionale de l’INSEE au Hors ESS 41 603 10 148 125 499 88 189 832 88 2 223 89
moment où il a rédigé cet article. Il a
soutenu son mémoire de DESS Ensemble Réunion 45 011 11 436 141 964 100 216 335 100 2 499 100
“l’économie sociale et solidaire à La
Réunion” devant l’Université de La Source : Insee - DADS 2000
Réunion (faculté de droit et d’économie).
économie 4e trimestre 20022 DE LA REUNIONéconomie
précarité de l’emploi associatif
tement, soit une proportion inférieure à salariés, le poids économique du secteurRépartition des différentes formes d’emploi
la moyenne nationale (de l’ordre de est loin d’être négligeable. Ce poids seraitselon les secteurs de l’ESS en 2000
10 %). Pour l’essentiel, ces unités sont des plus important si on pouvait tenir compte
entreprises à dimension locale : 97 % des heures de travail des nombreux béné-
Associations 22 55 23
d’entre elles ont leur siège social dans le voles de ce secteur. Au niveau national,
département. Le plus souvent, le siège on estime que le nombre total d’heuresMarges 7 53 40
social et l’unique établissement sont de travail fournies par les bénévoles est
Mutuelles 4 57 39confondus (92 % des établissements sont à peu près équivalent à celui des sala-
dans cette configuration). riés.
Coopératives 3 36 61
%Parmi ces établissements se trouvent
010 20 30 40 50 60 70 80 90 100 De nombreux emploisnotamment 3 070 associations, 230 coo-
Occasionnels Non permanents Permanents
pératives et 50 mutuelles. Les coopérati- précaires dans le tissu
Source : Insee - DADS 2000ves sont pour la moitié d’entre elles des associatif
coopératives agricoles (sociétés agrico- Les associations recourent beau-
les et unions de société coopératives coup à l’emploi précaire, tandis L’emploi revêt différentes formes qu’il
que les coopératives privilégientagricoles). Les 50 coopératives de crédit est possible de classer en trois catégo-l’emploi permanent.rassemblent essentiellement les caisses ries : l’emploi permanent (salariés à temps
locales de crédit agricole et les sociétés plein du 1er janvier au 31 décembre),
coopératives commerciales de banque gieuses, politiques, etc. et les “autres l’emploi occasionnel (durée du contrat,
populaire, dans une activité quasi unique associations” qui ont les activités les plus nombre d’heures travaillées et rémuné-
de banque. Les autres coopératives sont diverses, allant du conseil pour les affai- ration trop faibles pour constituer un
très diversifiées sur le plan juridique. res et la gestion aux offices de tourisme. “vrai” emploi) et, entre les deux, l’emploi
Dans la plupart des cas, ces coopératives non permanent (et non occasionnel) qui
sont des SICA (Sociétés civiles d’intérêt En l’an 2000, à peu près 1 300 établisse- englobe toutes les situations intermédiai-
ments du secteur de l’économie socialecollectif agricoles) et des SARL (Socié- res (emploi intermittent,…). En dehors
et solidaire avaient des salariés. Leurtés à responsabilité limitée). Les mutuel- de l’économie sociale et solidaire, 35 %
les sont moins nombreuses. Parmi les effectif salarié s’élevait à près de 16 500 des emplois sont permanents et 13 %
plus importantes, on trouve les établisse- personnes au 31 décembre et représentait sont occasionnels. La part des emplois
donc environ 12 % du total de l’effectifments de la Mutuelle Assurance des occasionnels est plus importante dans
salarié des entreprises privées et semi-Instituteurs de France (MAIF) ou ceux l’économie sociale et solidaire où ils
de La Mondiale. Enfin plus de 50 établis- publiques implantées dans l’île. La parti- représentent près de 20 % des emplois
sements relèvent des “marges” de l’éco- cularité de l’économie sociale et soli- salariés. A l’inverse, seulement 27 % des
daire est la multiplicité des emploisnomie sociale et solidaire. Parmi eux on emplois y sont permanents, au lieu de
occupés au cours d’une année ; ainsi, entrouve un certain nombre de comités 35 % dans les autres secteurs.
2000, on d&

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