La mosaïque d activités de l économie sociale et solidaire
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Au cours du XX e siècle, la région a vu naître de nombreuses coopératives de production et structures mutualistes. À l'instar du grand Ouest, l'économie sociale et solidaire occupe, en Pays de la Loire, une place plus affirmée que dans le reste de l'Hexagone.

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Langue Français

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www.insee.fr/pays-de-la-loire
N° 10. Novembre 2002
La mosaïque
d’activités de
l’économie sociale
et solidaire
e ARES SONT CEUX à ne pas s’être comme la libre-adhésion, la gestionAu cours du XX siècle,
trouvés en contact avec l’écono- démocratique, le bénévolat des admi-la région a vu naître
mie sociale et solidaire au travers nistrateurs, l’association de personnesde nombreuses coopératives Rdes associations, des comités et non de capitaux, la distribution oude production et structures
d’entreprise, des coopératives, des mu- répartition des gains.
mutualistes. À l’instar
tuelles, ou de certaines assurances.
L’économie sociale et solidaire se veut unedu grand Ouest, l’économie Et pourtant, l’économie sociale et solidaire
sorte de troisième voie entre l’économiesociale et solidaire occupe, est bien moins identifiée que n’importe
de marché et le tout secteur public. Elleen Pays de la Loire, une place quel secteur. Les concepts qu’elle
est née et s’est développée sous
plus affirmée que dans recouvre, tout à la fois économiques,
l’influence de différents courants huma-
organisationnels, humanistes, la rendentle reste de l’Hexagone. nistes en réaction aux violences sociales
transversale aux secteurs d’activité.Ses 800 établissements qui avaient accompagné la révolution
e mutualistes, ses 9 900 industrielle du XIX siècle. Son concept
Une activité, une organisation, a été reconnu officiellement par décret,coopératives et les 24 000
une philosophie beaucoup plus tard, en 1981. Plus ré-associations immatriculées
cemment, les inquiétudes nées de laDe fait, l’économie sociale et solidaireoffrent 114 000 emplois
mondialisation de l’économie, les situa-est davantage connue par le nom dessalariés -12 % de l’ensemble
tions d’exclusion, les déséquilibres defamilles qui la composent : les coopérati-du secteur privé ou semi- développement entre les régions duves de toute nature (qu’elles regroupentpublic-. L’importance monde ont conduit à parler d’économiedes salariés, des usagers ou des entre-
de ce secteur dans le grand sociale et « solidaire ».prises), les mutuelles (d’assurance ou
Ouest se vérifie aussi dans de prévoyance santé) et la plupart
le niveau de participation Associations,des associations gestionnaires.
coopératives et mutuellesau milieu associatif.
Un certain nombre de valeurs relie ses
En réunissant une grande diversitéacteurs. Leurs activités doivent avoir une
vocation ou une dimension sociale fondées d’activités à vocation sociale, l’écono-
mie sociale et solidaire occupe de faitsur des idées de partage. L’activité deAgnès LERENARD
l’économie sociale et solidaire s’appuie sur une place économique importante en ceAlain MALMARTEL eune organisation et des principes qui la début de XXI siècle. Son champ est
distinguent de l’économie de marché devenu conséquent : on estime qu’elleÉconomie sociale
l’économie sociale et solidaire
La mosaïque d’activités de
représente 114 000 emplois salariés jour avoir besoin de recourir à cetteUn peu d’histoire
au 31 décembre 2000 dans les Pays de fameuse loi de juillet 1901 qui donne
Les premiers penseurs -théoriciens- de la Loire, soit environ 12 % des salariés un statut officiel à des activités culturelles,
el’économie sociale se sont manifestés au XIX du secteur privé et semi-public. Sa place sportives, sociales ou autres, pourvu que
siècle en réaction aux violences sociales
dans la région est réelle et plus affirmée le but n’en soit pas le profit financier.qui ont accompagné la révolution industrielle :
que dans le reste de l’Hexagone. Elle La dernière enquête « emploi du temps »le comte de Saint-Simon (1760-1825) prôna
un socialisme utopique ; Charles Fourier est proche de celle enregistrée dans les de l’INSEE (1999) estime, parmi les plus
(1772-1837) préconisa une organisation deux régions limitrophes Bretagne et de 15 ans, à une personne sur trois
sociale fondée sur de petites unités Poitou-Charentes. La mesure de son la proportion de participants en France
autonomes, les phalanstères ; Pierre Proudhon
importance serait encore plus forte s’il à une association. C’est dans l’inter(1809-1865) fut un des précurseurs du
était possible de recenser les bénévoles région Ouest (Bretagne, Pays de Loiresystème mutualiste ; Charles Gide (1847-1932)
développa le principe du coopératisme. et les salariés « occasionnels », davantage et Poitou-Charentes) que ce taux est le
C’est sous l’influence de ces différents présents que dans l’économie marchande. plus élevé (40,6 %). Les adhérents y
courants humanistes que l’économie sociale sont aussi plus susceptibles d’appartenir
est née et s’est développée. Cette richesse en emplois masque une
à plusieurs associations.
diversité des formes juridiques revêtuesLe concept a été reconnu officiellement
par l’économie sociale et solidaire.par décret, beaucoup plus tard, en 1981. L’hétérogénéité
La décentralisation a accompagné Comme partout, en Pays de la Loire,
des associationsson développement. Ces dernières décennies, le modèle associatif domine : près de
les incertitudes nées de la mondialisation 70 % des emplois relèvent du milieu Dans leur grande souplesse, les asso-
de l’économie et des délocalisations qu’elle
associatif, soit environ 80 000 salariés. ciations présentent une diversité tout àa pu entraîner, les situations d’exclusion,
Les coopératives en représentent environ fait remarquable. Le milieu associatifles déséquilibres de développement entre
les régions du monde, la prise de conscience 20 % et les mutuelles à peine 8 %. Cette forme un ensemble très hétérogène.
du caractère limité des ressources de la planète prédominance des associations au sein Il occupe, en Pays de la Loire, près de
ont conduit à parler d’économie sociale de l’économie sociale est toutefois 80 000 salariés. Au total, 23 644
et « solidaire ». Actions de développement
moins marquée ici que sur l’ensemble associations étaient immatriculées audurable, de démocratie participative,
de la France. La forte implantation des fichier SIRENE en Pays de la Loirede services à la personne, de réinsertion,
erde lutte contre l’exclusion, bref, tout ce qui coopératives dans la région diminue au 1 janvier 2002. Cependant, son
introduit des solidarités à travers une activité mécaniquement la part relative des domaine de prédilection reste le social
économique -solvable ou non- relève associations. et l’enseignement (avec respectivement
du domaine de l’économie sociale et solidaire.
près de 38 000 et 16 000 salariés).
En mars 2000 avai été créé un secrétariat De l’engagement militant dans un parti
Du point de vue des conditions d’em-d’État à l’économie solidaire, attributions politique à l’entretien de son corps dans
reprises depuis, principalement plois, les associations peuvent être
une association sportive, de la pratiquepar le ministère des affaires sociales, scindées en deux groupes : celui dont
d’activités culturelles à l’intérêt pour ladu travail et de la solidarité. le service correspond à une activité de
vie scolaire de ses enfants, on peut un service public (social, enseignement et
La Charte de l’économie sociale ou santé) et celui qui relève plutôt d’une
initiative privée (culture-sports-loisirs,les principes de l’économie sociale
par exemple). Le premier propose des
La pluralité, la diversité des courants de pensée qui ont traversé les mouvements et conditions d’emplois plus avantageuses
les entreprises de l’économie sociale n’ont pas pour autant affaibli les fondements et l’adhésion que le second en terme de stabilité et
à des principes communs. Les principes coopératifs -énoncés depuis 1845-, les fondements
de rémunérations. Les établissementsmutualistes et associatifs ont été consignés en 1980 dans une Charte de l’économie sociale
y sont plus grands, employant ainsià laquelle adhèrent les coopératives, les sociétés mutualistes et les entrepris

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