En 1999, le commerce a tiré parti de la bonne santé de l'économie. Sa forte croissance s'est traduite par une hausse de l'emploi importante. Le « commerce et réparation automobile » a maintenu son dynamisme : +6,0 % après +6,8 % en 1998. Le chiffre d'affaires du commerce de détail, déjà qualifié d'exceptionnel en 1998, a encore augmenté de 3,2 % en volume. La vigueur de la consommation a été propice aux grandes surfaces, alimentaires ou spécialisées, tandis que le petit commerce a stabilisé ses positions. Pour la troisième année, le commerce de gros est en très forte progression (+7,1 %), grâce notamment aux ventes de biens d'équipement.
Catherine Berthier, Bruno Lutinier, Christiane Nivet et Sébastien Seguin, division Commerce, Insee
n 1999, le commerce a tiré parti deLa création d’emplois se poursuit : au cours de l’année 1999, les effectifs salariés se sont la bonne santé de l’économie. Sa ECette augmentation de 2,7 % entre fin 1998 accrus de 69 000 personnes(graphique 2). forte croissance s’est traduite par une hausse de l’emploi importante. Leet fin 1999, est égale à celle de l’ensemble de l’économie. Fin 1999, le commerce em « commerce et réparation automobile » a ployait 2 670 000 salariés et 450 000 maintenu son dynamisme : + 6,0 % après nonsa lariés.En outre, 220 000 personnes + 6,8 % en 1998. Le chiffre d’affaires dutravaillaient dans l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries et charcuteries). commerce de détail, déjà qualifié d’ex L estrois composantes du commerce ont ceptionnel en 1998, a encore augmenté de contribué à l’augmentation de l’emploi. Dans 3,2 % en volume. La vigueur de lale commerce de détail, la progression est ré gulière depuis trois ans (33 000 salariés sup consommation a été propice aux grandes plémentaires en 1999). Elle est renforcée surfaces, alimentaires ou spécialisées, par le fait que les emplois non salariés ont tandis que le petit commerce a stabilisécessé de diminuer en 1998. Le temps partiel s’y étend ; il concerne un salarié sur trois, et ses positions. Pour la troisième année, le revient à ce que chaque emploi représente commerce de gros est en très forte pro en moyenne 89 % d’un temps plein. Dans le gression (+ 7,1 %), grâce notamment auxcommerce de gros, la croissance de l’em ploi, essentiellement salarié et plus qualifié, ventes de biens d’équipement. a démarré plus tard. Mais elle est très nette : + 24 000 emplois en 1999 après + 15 000 Le commerce consolide sa croissance ene n1998. Dans le « commerce et réparation 1999. Les signes de renforcement sont mulautomobile », l’emploi salarié accompagne tiples, et touchent la production des troisl’évolution de l’activité, mais ses mouvements composantes du commerce(graphique 1). ontmoins d’ampleur ; après avoir un peu dimi nué en 1997, il s’est accru de près de 20 000 Évolution en volume de la production*postes en deux ans (+ 3,4 % en 1999). des trois composantes du commerce Indices base 100 en 1995 125 Depuis 1995, l’emploi salarié dans le commerce ne cesse de progresser Gros Effectifs salariés* trimestriels en milliers 120 700
115
110
105
100
Détail
Automobile
95 1995 1996 1997 1998 1999 *Production = marge commerciale + services de réparation automobile. Source : comptes du commerce, Insee
600
500
400
300
200
* En nombre de postes. Données corrigées des variations saisonnières. NB : raccord de deux séries (en NAP jusqu’en 1993, en NAF depuis 1993). Source : division Emploi, Insee