Le marché du travail francilien      n est plus épargné par la crise
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L’activité s’est fortement réduite au premier trimestre 2009. Le marché du travail francilien, moins affecté jusqu'au début 2009, est désormais atteint par la dégradation de l’emploi dans le tertiaire. Les perspectives restent peu encourageantes pour la fin de 2009, même si la contraction de l’activité devrait progressivement se réduire. Malgré ce contexte peu favorable, la création d’entreprises reste dynamique grâce au nouveau dispositif de l’auto-entrepreneur. Introduction L'activité va continuer à se réduire mais moins fortement Les chefs d'entreprise franciliens toujours préoccupés Le marché du travail francilien rattrapé par les effets de la crise Une chute du nombre d'offres d'emploi déposées à Pôle emploi Le nombre de demandeurs d'emploi progresse fortement en Ile-de-France Le marché de la construction neuve reste dégradé Fort recul de la fréquentation de l'hôtellerie de tourisme Des créations d'entreprises portées par les auto-entrepreneurs

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Extrait

ILE-DE-FRANCE à la page
N° 320 - Juillet 2009
Le marché du travail francilien
n’est plus épargné par la crise
L’activité s’est fortement réduite au premier trimestre 2009. Le marché du travail francilien,
moins affecté jusqu’au début 2009, est désormais atteint par la dégradation de l’emploi
dans le tertiaire. Les perspectives restent peu encourageantes pour la fin de 2009,
même si la contraction de l’activité devrait progressivement se réduire.
Malgré ce contexte peu favorable, la création d’entreprises reste dynamique grâce
au nouveau dispositif de l’auto-entrepreneur.
Benoît Pentinat et Julie Roy, Insee Ile-de-France
François Rageau, DRTEFP Ile-de-France
a récession mondiale, amorcée au bas depuis 2000. L’emploi baisseraitL’activité va continuer
second semestre 2008, s’est am- nettement dans l’industrie (- 240 000), la
à se réduire mais moins fortementL plifiée au premier trimestre 2009. construction (- 50 000) et dans le tertiaire
Dans ce contexte, l’activité économique marchand hors intérim, secteur jusque là
française continuerait de se replier mais à relativement épargné. Parallèlement, le
Face à des perspectives d’activité très
un rythme plus modéré. Après avoir chuté taux de chômage, déjà en forte hausse,
dégradées depuis fin 2008, les entreprises
de 1,2 % au premier trimestre 2009, le PIB devrait continuer à augmenter pour
ont dû faire face à des surcapacités de pro-
reculerait de 0,6 % au second trimestre. Il s’établir à 10,1 % au quatrième trimestre
duction et à des conditions de finance-
baisserait de 0,2 % au troisième trimestre en France métropolitaine.ment difficiles. Elles ont limité leurs
avant de se stabiliser en fin d’année. La
investissements et fortement réduit leurs
production manufacturière a encore for-
stocks. La chute du commerce mondial Autres contributeurs
tement reculé au premier trimestre 2009
s’est accentuée au premier trimestre 2009. du diagnostic conjoncturel
(- 7 % après - 7,8 % au quatrième trimestre
BDF - DRIF : Laurence Grelaud2008) sous l’effet d’un déstockage massif
L’intervention des Etats pour soutenir les CERC Ile-de-France : Hervé Vibertde la part des entreprises. Celles-ci de-
banques et la baisse des taux directeurs CESR Ile-de-France : Julie Coudryvraient avoir ramené leurs stocks à un ni-
des principales banques centrales ont Coe-Rexecode : Alain Henriotveau plus en phase avec la réduction de la
permis aux marchés financiers de se demande à la fin du premier semestre. Les Région Ile-de-France : Michel Ruffin
détendre peu à peu. Les inquiétudes sur stocks ne pèseraient donc plus guère sur la CROCIS de la CCIP : Mickaël Le Priol
la santé des banques se sont nettement croissance au second semestre. CRT : Aurélian Catana
apaisées. La réduction des tensions sur DGDDI Ile-de-France : Catherine Levan
Le marché du travail dont l’ajustementles marchés financiers conjuguée à la DREIF : Laurent Guinard
mise en œuvre des plans de relance n’est pas immédiat continuerait d’être af-
DRTEFP Ile-de-France : Bernard Simonin
fecté par la contraction de l’activité. Lescontribue à améliorer le climat des
GIM : Isabelle Chaptal
secteurs marchands non agricoles qui ontaffaires, même si celui-ci reste encore
Pôle emploi : Samy Garbaa, Olivier Jugand
perdu 192 500 emplois au premier tri-très dégradé. Ces signaux moins négatifs
Pôle emploi services : Céline Braconnier
mestre 2009, perdraient au total près delaissent à penser que le point le plus aigu
Préfecture Ile-de-France : Christophe Centonze
de la crise aurait été atteint et que la réces- 700 000 postes en 2009. Le nombre d’em-
RGF : Michèle Le Scoul
plois descendrait ainsi à son niveau le plussion perdrait en intensité au second semestre.
ConjonctureLe recul de l’inflation, amorcé au second duction passée et à venir observé depuis Fait nouveau, l’emploi tertiaire diminue
semestre 2008, s’est poursuivi début la fin 2008. Les carnets de commande sensiblement : près de 23 000 emplois
2009. En fin d’année, la hausse des prix sont jugés peu étoffés mais les stocks se (- 0,7 %) ont été supprimés au premier
sur un an ne serait que de 0,6 %. Le flé- réduisent dans l’industrie ✎❶. trimestre 2009. L’emploi intérimaire
chissement de la demande et la répercus- poursuit sa chute (- 20 %, soit 11 000
sion des baisses de prix des matières équivalents temps plein supprimés).Le marché du travail francilien
premières aux autres produits, tirent en ef L’emploi industriel francilien se con--
rattrapé par
fet les prix vers le bas. Grâce à ce reflux de tracte fortement (- 6 000 emplois). La
les effets de la crisel’inflation, le pouvoir d’achat des ménages construction qui avait enregistré une
augmenterait un peu plus en 2009 (+ 1,1 %) première baisse de ses effectifs en fin
Le marché du travail francilien a été relati-qu’en 2008 (+ 0,6 %), contribuant à soute- d’année 2008 est de nouveau en repli
vement préservé jusqu’à la fin de 2008. Ilnir leur consommation. L’évolution de (- 0,5 %). Les perspectives pour l’emploi
a été dans un premier temps moins affectél’activité fin 2009 reste toutefois difficile à francilien restent difficiles dans la
par la dégradation de l’économie. En effet,apprécier compte tenu du caractère inédit mesure où la baisse de l’emploi salarié
l’industrie et l’intérim, secteurs les plusde la situation actuelle, caractérisée par serait dans le tertiaire marchand d’environ
touchés, ont un poids moins importantune crise financière brutale accompagnée 400 000 postes en France en 2009.
dans la région qu’au niveau national.d’une récession mondiale.
Dans le même temps, le chômage a pro-
gressé en Ile-de-France au premier tri-
Ce n’est plus le cas depuis le début deLes chefs d’entreprise franciliens
mestre 2009 mais moins fortement qu’en
2009. L’emploi francilien a diminué sensi-toujours préoccupés France métropolitaine (respectivement
blement en début d’année pour la première
+ 0,7 point contre + 1,1 point). Le taux deL’économie francilienne n’a pas échappé fois depuis quatre ans. L’Ile-de-France, qui
chômage localisé s’établit dans la région à
à la chute de l’activité économique et compte 4,1 millions de salariés dans le
7,4 % ✎❸. Il reste l’un des plus faibles de
s’est repliée début 2009. Au premier tri- secteur concurrentiel hors agriculture, selon
France, nettement en dessous du niveau
mestre, en tenant compte de la structure Pôle emploi, a perdu 30 000 emplois au
national (8,7 %).sectorielle de l’Ile-de-France, les enquê- premier trimestre 2009 ✎❷.Cereculest
tes de conjoncture nationale dans l’in- plus tardif qu’en France métropolitaine où
Une chute du nombre d’offresdustrie, le commerce de gros et le il a débuté dès le deuxième trimestre 2008
commerce de détail confirment le pessi- et reste de moindre ampleur (- 0,7 % d’emploi déposées à Pôle emploi
misme des chefs d’entreprise sur la pro- contre - 1,1 % au niveau national).
Le ralentissement économique se traduit
par un effondrement du nombre d’offres
Des carnets de commande peu garnis dans l'industrie, mais des stocks qui diminuent d’emploi. En moyenne, 43 900 offres ont
Unité : % de solde d'opinion été enregistrées chaque mois durant les
60 cinq premiers mois de l’année, contre
40 61 900 au second semestre 2008, soit une
20 baisse de 29,1 %. Cette évolution
concerne tous les types de contrats : les0
offres durables comme les contrats à durée
-20
déterminée et les contrats d’intérim.
-40
Parallèlement, les inscriptions à Pôle em--60
ploi ont augmenté. Avec plus de 90 000
-80
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 entrées mensuelles, elles sont supérieures
Production passée Stocks Carnets de commande de 11,6 % à celles du second semestre
Source : Insee, enquête trimestrielle nationale de conjoncture dans l'industrie pondérée par la structure régionale 2008. Les entrées mensuelles après un
des établissements selon leur secteur d'activité et leur tail

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